Je resuce en aspirant plus fort, recommence, augmentant la force de mon sucement. Son torse se soulève légèrement, son souffle s'accompagne d'un gémissement mesuré. Je rampe encore, dessus, redresse le port de ma tête, étire un sourire égayé puis mes doigts ôtent délicatement le soutien-gorge qui a atterri sur son nez. Mon dos se cambre, mes genoux se fléchissent, conservant la position, à califourchon, mes seins, mon ventre se frottent contre sa peau douce claire dorée, l'allumant à nouveau afin que l'étincelle grandisse. Au-dessus de ses lèvres, je murmure tout en me frottant en bonne excitatrice que je suis, me surprenant moi-même.
-Que pensez-vous de ma conduite, monsieur Jane ?
Son sourire s'élargit d'une façon extatique.
-Elle est indécente, chef.
-C'est vrai ? jouant l'innocence en répondant sur un timbre aguicheur. Ma bouche se rapproche sans toucher la sienne, Patrick me rebaptise une seconde fois d'une voix chaude malgré le ton faible.
-Provocatrice. J'adore, chef. Excite-moi encore, petite perverse que tu es.
Mon sourire s'agrandit.
-Petite perverse ? Votre vocabulaire s'enrichit. Espèce de vaurien ! le disant d'une façon charmeuse, me caressant avec insistance avant de déposer un baiser furtif.
Je me laisse ensuite redescendre comme une chatte en frôlant son torse de la pointe de mes seins.
-Joli, chef ! remarque ajoutée en souriant tandis que mon corps se redresse et me rassois sur son bassin, gardant mes mains posées sur les hanches.
Mes yeux le contemplent, mes dents mordent la lèvre inférieure, je chauffe les paumes sur la peau réactive qui frémit sous leur passage. Mon corps s'incline à nouveau, dirige ma bouche vers le bas-ventre que celle-ci baise en l'entrouvrant puis relève complètement. Je me déloge agilement, place un genou sur le lit, tend les bras en sa direction et l'aide à se redresser afin qu'il s'assoit au milieu comme initialement. Cela le ravit, montrant sa joie de ne plus subir son inconfort.
-Ah ! Enfin !
Je me positionne sans perdre de temps, sur ses cuisses à califourchon puis démasque son regard, clignant des yeux aussi. Patrick soupire cette fois-ci de soulagement.
-Ça m'a paru durer une éternité.
Après avoir réglé sa vue, ses yeux s'écarquillent d'une manière séduite.
-Que vois-je là ! Décidément ! Très mignon, chef ! visant ma poitrine que le coquin convoite.
Je les comprime contre son torse, mes doigts fouillent à travers les boucles, entortillent quelques-uns autour d'eux, fixe sa frimousse pendant que mes jambes encerclent le bassin puis embrasse sa bouche brièvement.
-Cela a été pénible de rester dans le noir ?
Il grimace avec espièglerie.
-Mon imagination m'a fait supporter ce moment.
-Oh ! Et qu'avez-vous imaginé, monsieur Jane ?
-Vous, chef.
Je réponds proche de ses lèvres.
-Mmm ! Je crois que ça va vous donner le droit d'être libéré. et pose un baiser.
Je m'enlève alors pour aller pendre la clé, revient, me place derrière Patrick puis l'insère dans la minuscule serrure. Clac. Vous êtes libre !
Il ramène ses poignets, masse ses bras rapidement, les secoue en profitant pour mettre les menottes sur la table de chevet ainsi que la clé.
« -Si le CBI savait à quoi elles ont pu servir ! J'en rougirais ! »
Debout, je m'avance vers mon docile soumis, effleure l'épaule droite, appuie dessus et me replace.
-Allonges-toi. ordonnant sur un ton neutre.
Ne lui clouant les mains sur le lit, Patrick se permet de me toucher. Je tape dessus.
-Pas les pattes ! employant une voix un peu autoritaire qui le fait sourire comme un gamin à l'expression malicieuse.
-Oooh ! puis suavement, je réagis.
-Patience.
-Vous me torturez, chef.
-Si tu ne veux pas que je te torture, ne tente aucun autre essai, autrement je me verrais dans l'obligation de t'attacher les poignets avec la ceinture de mon peignoir. Vu sa longueur, je me ferais un plaisir de les enrouler solidement.
Son regard pétille, il sourit joyeusement.
-Quel chef !
-Vous ne vous doutez pas à quel point, monsieur Jane !
-Prometteur, alors !
J'étire un demi-sourire en posant mon index gauche entre mes lèvres.
-Je pense que oui.
Ma main droite s'introduit dans le shorty, la tête de Patrick bascule en arrière, appréhendant l'épreuve tortueuse, le sourire nerveux aux lèvres.
-Oh ! La vilaine ! ricanant par la nervosité.
-Vous ne savez pas à quel point, monsieur Jane ! Mais d'où me vient cette mauvaise influence, dites-moi ? l'exprimant coquinement.
Au moment de répondre à son tour, le pauvre est bloqué dans son élan dû à la caresse masturbatrice qui débute, pouvant néanmoins laisser échapper un, oh! de surprise agréable. Le bout de mes doigts joue d'effleurement sur le pénis, monte, descend, monte, descend ainsi de suite durant une minute. La bouche de Patrick s'entrouvre, les paupières se closent, un, mmm ! s'extirpe, suivi de la prononciation de mon prénom.
« -Monsieur à l'esprit qui commence à vaciller ! »
-Teresa.
Je caresse avec application, adoration, palliant avec l'effleurage, presse, le poussant à gémir. Je le palpe, tripote à main nue cette fois en reprenant un plaisir sadique en pressant plus fort.
Celui-ci crie mon prénom.
-Oh mon Dieu ! Teresa !
Je lui demande à ce stade comment il se sent afin de voir s'il va me rebaptiser, ayant pris goût, l'associant à un amusement.
« -Je suis réellement pervertie ! »
J'obtiens un râle en guise de réponse.
« -Bon ! »
La caresse s'intensifie, l'érection renaît au creux de ma paume, j'alterne par un doux frôlement du bout des doigts sur la longueur. Le vocabulaire inapproprié de Patrick ne tarde pas à se déclarer.
-Tu n'es qu'une dominatrice dépravée.
Phrase posée, dite sur un timbre de voix chancelant dont une respiration haletante, souffle irrégulier.
-Dominatrice dépravée, hein ? hilare intérieurement d'entendre ce genre d'appellation.
Je me venge en n'accordant aucun répit au pénis, le manipulant avec un généreux coup de main, mêlant de la délicatesse entre chaque caresse qui allume cette fois son feu ravageur, provoquant l'embrasement de ses sens. Son corps se tortille; « -Lui, au moins, en a eu la chance ! » sans perturber la manœuvre cependant.
-Oh, Teresa ! puis un beau gémissement s'enchaîne.
L'érection est importante.
« -Parfait ! »
L'acte masturbateur cesse, son sentiment frustratoire s'exprime, emporté par la saccade de sa respiration.
-Non, Teresa, non! éprouvant une satisfaction jouissive.
-Voyons, voyons ! C'est très incorrect de se plaindre. Quelles vilaines manières, avez-vous là ! me prenant au jeu pour l'unique plaisir, motivation de provoquer son inconvenant vocabulaire qui m'amuse, m'excite.
« -Ai-je été enrôlée dans la perversion par le gourou Patrick Jane ? Il semblerait bien en cette nuit ! Quel délice ! »
-Si tu veux parler de vilaines manières, il y en a une qui trotte à cette seconde dans ma tête.
Je gesticule sur son bassin.
-De quelle nature est-elle ?
-Elle pencherait plus vers la punition.
-J'écarquille les yeux, esquissant un demi-sourire, devinant le genre de punition en question.
-Je suppose que tu aimerais me fesser suite à l'arrêt volontaire, brusque de ma caressante attention portée envers ton pénis !
Son espièglerie se révèle sur son visage qui s'illumine par un sourire.
-Votre lucidité ultra-sensible m'épate, chef ! J'adorerais vous fesser en effet.
-Oseriez-vous ? le mettant au défi.
« -A quoi je m'expose ? »
Son air est devenu neutre, étant dans l'incapacité de le discerner, son regard pénètre le mien ténébreusement.
« -Ai-je tenté le diablotin ? »
-Apprécieriez-vous, chef ?
J'étire un sourire légèrement crispé, ne détournant le regard toutefois.
-Je ne raffole pas des fessés.
-Tant mieux ! Moi non plus. et emporte tout dans un rire qui me fait comprendre que son attitude n'était qu'une simulation.
-Vous êtes un sacré plaisantin, monsieur Jane ! Dois-je recommencer à vous torturer pour la peine ?
-Faites à votre convenance, vilaine petite dominatrice dépravée !
Ma bouche forme un o d'une manière amusée, écarquille les yeux cette fois comme si j'étais offusquée par le petit nom dont il m'a baptisé, rampe sur son corps, répétant.
-Alors comme ça, je suis une dominatrice dépravée ? le regard aguicheur qui luit également de concupiscence, usant d'intimidation malgré le pétillement qui étincelle dans le bleu azur de ses yeux.
Patrick maintient en me défiant, étirant un sourire plein de malice.
-Oh ! Que oui !
A sa hauteur, je me redresse en réalisant la position du cobra. Celui-ci ajoute.
-Tu es ma dominatrice dépravée !
-Oh ! Monsieur Jane ! Vous prenez vos aises avec votre chef. et me frotte à nouveau, provoquant un corps à corps excitateur, chuchotant coquinement.
-Je suis ta vilaine petite dominatrice dépravée.
-Mmm ! Vous m'excitez à le dire, chef.
J'élargis un sourire nerveux, éprouvant une joie expansive intérieurement puis dépose un baiser sur ses lèvres avant de redescendre, me redresser, assise au niveau du bassin. Mes mains prennent les siennes, exprimant l'avant-dernier ordre.
-Relèves-toi.
Mon soumis joueur s'exécute lentement, je l'enlace, l'étreignant contre ma poitrine avec passion et brutalise sa bouche avec la mienne, fougueuse. Les doigts de Patrick s'emmêlent dans mon abondante chevelure, tirent quelques mèches tandis que les miens s'immobilisent sur ses boucles blondes. Son corps bascule, prend l'avantage, me retrouvant presque impuissante sous le sien pendant que ses lèvres mangent les miennes comme il me l'avait menacé, assouvissant son ardent désir. Mes jambes encerclent cette fois-ci sa taille, j'enfonce avec brusquerie la langue dans sa bouche, pousse, combat énergiquement, malmenant à mon tour ses lèvres. Ayant une seconde de répit, Patrick murmure sur ma bouche.
-Quelle vigueur, chef. puis le baiser dévorant repart en beauté.
Ses pectoraux aplatissent mes tétons, le resserrement de mes jambes s'effectue autour de la taille, la douceur de son amour domine à nouveau, éparpillant sur ma figure des baisers dont mon esprit se délecte, s'étourdit.
J'entrouvre mesurément mes lèvres afin d'expirer un minime soupir de plaisir dû à cette tendresse qui se déclare subtilement. Sa bouche se délocalise pour se transférer sur ma gorge que celle-ci couvre d'affection, poursuit sa descente en effleurant jusqu'au ventre, traîne afin de remonter et s'arrête entre les seins. Son corps se relève, s'assoit à califourchon sur mon bassin pour que nous soyons à égalité. Je proteste.
-Eh ! Ce n'est pas prévu au programme !
-Tant pis pour toi ! le disant malicieusement afin de m'avertir que je vais être punie suite à ma torture pratiquée, m'étant ainsi fin à mon règne de dominatrice.
« -Petit saligaud, va ! »
-Je trouve égoïste de ta part, injuste, surtout de me destituer de ma fonction de dominatrice. l'exprimant sans grande autorité. N'abuseriez-vous pas de votre pouvoir, monsieur Jane ?
-Le maître du jeu abuse toujours. me désignant de ses yeux rieurs.
-Maître du jeu ? Rien que ça !
-Les règles, ma chère ! Il faut toujours observer les règles, chef.
-Vilain manipulateur que tu es ! le prononçant en étirant un demi-sourire.
-Oh ! C'est pour mieux vous manipuler, chef adoré.
-Qu'attendez-vous ? accordant à cet instant cette permission.
« -Inconsciente, je suis ! »
Son pouce caresse ma lèvre inférieure puis rajoute une précision.
-Je te considère encore comme une chef. Je n'ordonnerais aucun ordre ni d'interdit, ayant prêté obéissance.
Je le regarde expressivement, ravie qu'il en tienne compte.
-Quel honneur ! Donc si je veux te toucher, intervenir, je n'ai pas à craindre de ta protestation ?
-C'est ça, chef.
-Cela me convient parfaitement ! et fait preuve d'encouragement, le regard désireux, dévoilant ma nature convoiteuse.
-Manipule-moi.
-A vos ordres, chef ! s'égayant comme un enfant.
Ses mains cheminent en direction des seins, les paumes les recouvrent durant un instant puis le bout des doigts malaxe le pourtour, rehausse la poitrine sur laquelle les paumes appuient, relâchent, compriment à nouveau, malaxant généreusement comme dans cette chambre d'hôtel où j'avais été initiée. Les pouces pressent sur les tétons, libèrent, pressent davantage, pincent grâce à l'index complice, tirent, manœuvrent en les inclinant de gauche à droite, pincent plus fort une seconde fois, excitent, durcis. J'expire bruyamment, jouissant de l'exquisité de cette manipulation dont les bouts sont modelés entre l'index et le pouce, tirant avec délicatesse. Je sens leur durcissement, pointant fièrement, indécemment sous ce façonnement magistral, ferme les yeux, relève le visage puis entrouvre la bouche avant de gémir sagement. Mes jambes se desserrent de sa taille, retombent sur le lit avec lourdeur et me laisse aller complaisamment.
-Je vois à votre expression que vous vous délectez de ma prise en main, chef. Vilaine coquine !
Celles-ci les abandonnent ensuite, redescendent puis se stoppent à la bordure du shorty brodé. J'ouvre instantanément les yeux qui le fixent avec une étrange appréhension.
-Était-ce bon, chef ?
Je souris, hochant la tête. Patrick se montre espiègle à mon égard, son regard s'emplit d'une lueur qui flamboie. Ses doigts baissent de quelques millimètres la culotte, effleurent le bas-ventre tout en me regardant.
-Vous devez vous préparer à subir la même torture que j'ai subie, chef.
-Est-ce là ma punition, monsieur Jane ?
-Oh ! Que oui ! le disant avec une coquinerie qui crépite à l'intérieur de la lueur flamboyante qui se fond dans l'océan azuré de ses yeux.
-Vilain petit vicieux ! étirant un sourire salace.
« -J'ai définitivement intégré le cercle des initiations perverses. Oh ! Patrick ! Tu m'as dénaturé ! Garnement ! »
La paume droite s'aplatit, glisse le long du tulle, frotte dessus de bas en haut trois fois de suite, procédant d'une façon lente puis le bout de l'index frôle, se localisant sur la zone pubienne. Celui-ci passe, repasse, effleure, caresse, répétant l'opération d'une manière illimitée, appliquée avec une lenteur qui me chamboule tant l'excitation se propage rapidement, augmentant les battements de mon cœur. La caresse s'exerce avec langueur, cible plus intimement, devenant accrue, ses lèvres frôlent les miennes, poursuivant cette émoustillante caresse. Il murmure contre, employant un ton chaud.
-Ressens-tu ce que j'ai pu ressentir ? baisant ma lèvre inférieure.
Le bout de l'index appuie, relâche, je gémis, répondant malgré ma respiration saccadée, par un faible oui, ne rappelant son oubli d'ajouter, chef, la règle m'étant à ce moment complètement égale. Son autre main caresse la partie droite de mon visage furtivement, l'effleurage s'arrête. Je hurle intérieurement ma frustration, réclamant à intelligible voix.
-Encore, continue. toujours les paupières closent.
-Comme vous voudrez, chef. sentant qu'il sourit avant d'exécuter le semblant de mon dernier ordre.
Le tulle se soulève au niveau de l'aine, la chaleur de la paume se dépose, immisce les doigts, logiquement, avec audace, ceux-là reproduisant le va-et-vient caressant entre les petites lèvres d'une façon délicate. Je suis littéralement renversée par tant de douceur adroite qui bascule mon être vers un état léthargique, provoquant une érectilité du clitoris dont l'intense ressenti me torturerait presque. Je l'encourage, l'esprit totalement bousculé.
-Ne t'arrête surtout pas. puis gémis, miaule son prénom à nouveau.
-Patrick ... Patrick.
Son torse se couche sur mes seins, sa bouche entrouverte embrasse ma gorge, l'index talentueux excelle, m'excite, attise mon feu au point de sonner la cloche qui alerte un début d'incendie, le doigt écarte légèrement les petites lèvres, caresse, augmentant cruellement l'excitation. Un râlement distinct se fait entendre, l'index s'insinue, mon sang bouillonne, ma tête me donne l'impression qu'elle va exploser tant je suis proche de l'orgasme dû à son maniement. Sa bouche tente ensuite la mienne, je chuchote mon désir, la conscience bouleversée.
-J'ai envie de mordre tes lèvres.
Il se montre complaisant en répondant sur le même timbre de voix.
-Mordez-les, chef.
Mes dents les hameçonnent sensuellement, tirent sur la fine peau tandis que l'index effleure à la surface du pubis. Les mots ne peuvent se contenir.
-Qu'est-ce que j'aime ça ! Dieu du ciel que c'est bon ! sa bouche quitte la mienne, cesse le doigté subitement, retire sa main et se redresse. J'ouvre les yeux, sachant qu'ils sont flous ainsi que les pupilles dilatées, mon souffle reste haletant, mes pensées maudissent la décision de mon punisseur. Suite à cela, je le prénomme par cet adjectif que j'avais exprimé à voix basse.
-Petit saligaud.
Patrick, le regard exorbité, me fixe, affichant une expression remplie de jovialité.
-Ooooh ! Votre langue se délie, chef.
-Vous m'avez influencé, cher, très cher monsieur Jane. le disant sur un ton frêle.
Il me demande ensuite avec un air satisfait, comment je me sens.
-A votre avis ? répondant d'une façon frustrée ce qui le fait jubiler évidemment.
Ses doigts caressent à nouveau brièvement juste pour me faire enrager davantage quand ils stoppent et chuchote suavement contre ma bouche après que son corps se soit recouché sur le mien.
-Et là ?
Je referme les yeux, affiche une expression d'extase sur mon visage, entrouvre les lèvres puis gémis. Ceci amplifie l'excitation, ma torture, je me tords, poussant un petit cri orgastique, le priant de continuer.
-Ne t'arrête pas.
L'index écarte mesurément les petites lèvres, effleure par un va-et-vient une seconde fois tandis que sa bouche se frotte contre la mienne, entrouvrant. Je miaule son prénom.
-Patrick... Patrick…. Soupire. Patrick….
Mon excitateur murmure encore, employant un timbre similaire.
-Oh ! Teresa, Teresa. Tu aimes ça, n'est-ce pas ?
Je gémis seulement tant l'orgasme monte, monte, monte.
« -Bonté divine ! » criant intérieurement.
La caresse s'interrompt après plusieurs secondes, je suis liquéfiée totalement, submergée par une vive excitation accapareuse. Je geins, il chuchote à mon oreille.
-Vilaine petite râleuse.
Je rouvre les paupières, le regarde les yeux vidés, caresse avec mollesse sa joue droite, sa bouche frôle mon pouce, mon ardent désir éprouvé se déclare concrètement à proximité de la sienne.
-Fais-moi vibrer à nouveau. Je veux me sentir en ta possession.
Son regard s'emplit d'amour, de douceur, d'envie partagée et dépose un baiser sur ma bouche. Je lui demande de s'allonger au milieu du lit, s'exécute dans la seconde docilement puis libérée de l'emprise de son corps, me relève, m'assoyant sur les talons à ses pieds. Je souris, caresse ses jambes, remonte aux cuisses puis mes doigts tirent sur les extrémités du shorty que ceux-ci baissent jusqu'à l'aine. Je me redresse sur les genoux, abaisse de la même manière le mien, ordonne l'ordre, celui que j'avais reçu de sa part au moment de la mise à nu.
-Baisse le tien pendant que je baisse le mien. le fixant lascivement.
Il étire un sourire complice, les yeux s'étincellent. Je commence à baisser, Patrick suit, baisse encore puis je tire sans préavis sur son shorty, lui ôtant et enlève le mien juste après. Les deux sont balancés de l'autre côté, mon corps rampe sur le sien, m'assois au niveau du bassin puis lui demande de se relever, l'aidant en prenant ses mains. J'enroule à nouveau mes jambes autour de sa taille, faisant appel à ma souplesse, l'étreins contre ma poitrine et promène mes doigts à travers l'or de ses boucles, le chevauchant. Mes lèvres embrassent les siennes, sa langue s'enfourne délicatement dans ma bouche, s'emmêle à la mienne majestueusement puis le maître me renverse sur le lit à l'opposé, maintenant les jambes enroulées, qui resserrent la taille. Méthodiquement, la pénétration débute, le pénis s'enfonce délicieusement, le baiser s'enflamme, mes dents remordent sa bouche, suçote mes lèvres, chuchotant ensuite à son oreille.
-Assieds-toi.
Je m'agrippe alors fermement pendant le soulèvement de son corps qui s'effectue prudemment et une fois accompli, l'étreinte s'intensifie, les bras s'enlacent autour de ma taille, mes doigts jouent d'effleurement sur sa nuque durant un instant avant de refouiller sa chevelure d'or. La pénétration progresse assidûment, nos lèvres se pressent l'une contre l'autre, les doigts se raccrochent aux boucles, le pénis se stabilise, s'active, je me cambre, mon pouls s'affole, sens un mouvement de va-et-vient en moi qui accélère peu à peu. La bouche de Patrick hameçonne ma lèvre inférieure, l'aspire avec vivacité, je ferme les yeux, me laissant aller, ma respiration saccade, mon esprit décline, la jouissance est palpable. L'accélération du pénis passe à une vitesse supérieure, mes doigts tirent les mèches bouclées, un baiser fougueux s'engage, nos langues se brusquent, l'orgasme chemine vicieusement. Son sexe s'agite de plus en plus, devient vibrant, je gémis bruyamment contre ses lèvres, sentant son souffle haletant. Il accélère, accélère, accélère, l'orgasme grimpe, grimpe, grimpe, le pénis donne le coup de grâce, nous pulvérise. Patrick jouit, m'inonde, je crie, l'étreinte se resserre davantage, la moiteur enveloppe nos peaux, il murmure, répète mon prénom d'une voix chancelante.
-Teresa… Teresa …. m'exprimant à mon tour d'une manière passionnée, extériorisant mes sentiments.
-Seigneur ! Que je t'aime !
Je le sens sourire contre mon oreille.
-C'est parce-que je te fais grimper aux rideaux.
Je souris à mon tour.
-Ça doit être ça, oui.
-Petite profiteuse. me le murmurant avec chaleur, le timbre légèrement rauque à nouveau comme à chaque fois que nous faisons l'amour.
Sa main droite caresse ma chevelure, ses lèvres se réfugient au creux de mon cou, l'enlacement de nos corps se renforce, la chaleur de son amour me consume, nous ne formons qu'à ce moment un seul être qui ne peut se dissocier. Sans m'en détacher, je le bascule sur le lit, étant encore possédée puis l'embrasse avec douceur. Quelques secondes plus tard, son regard se lève en direction de la tête de lit à barreaux en métal thermopoudré crème de forme romantique, me regarde à nouveau, tend le bras droit vers la table de chevet et prend les menottes qu'il fait encore tinter entre elles.
« -Que me réserve-t-il ? »
J'étire un demi-sourire, l'œil qui pétille.
-Insatiable, monsieur Jane ?
-Cela se pourrait, chef. esquissant un sourire espiègle.
Patrick me les remet, le fixe, mon corps se relève puis les posent sur son torse.
-Aimeriez-vous que je vous boucle aux barreaux de ce lit ?
Son sourire s'élargit, une flamme s'allume dans son regard, l'expression de son visage devient coquine comme un gamin rempli de malice.
-Ça ne se refuse pas, chef !
-Mmm !
Je lève son bras gauche en direction de la tête de lit, plaque le poignet à l'un des barreaux, approche l'un des bracelets métalliques et le menotte. Clic. Par humanisme, je n'attache pas celui de gauche, laissant ce bras libre de tout mouvement. Il se montre enchanté d'en être réduit au statut d'esclave ainsi que moi.
« -Masochiste ! »
Mon pouce se pose sur sa bouche que celle-ci baise, j'agite mon bassin, le pénis réagit, s'éveille à nouveau, m'enivre, m'emporte dans l'extase puis après de brèves secondes, je stoppe l'activité avec une volonté de fer, me retirant sous les yeux alarmés de mon beau soumis. Ma main caresse ensuite son corps, mes doigts frôlent le pénis en érection, me recouche sur lui, bloque sa main droite à l'aide de la mienne et reproduit la caresse masturbatrice comme précédemment. Ses paupières se closent, ses lèvres s'entrouvrent, les traits de sa frimousse d'angelot se modifient, transparaissant la jouissance. Les doigts façonnent son membre progressivement d'une manière lente, efficace et un peu plus vite. Patrick gémit, j'accentue, gémissant à nouveau d'une manière sonore, je ralentis. La bouche s'est entrouverte davantage, expire un long orgastique soupir, l'érectilité s'accroisse, ma main presse, relâche, le précipitant vers la torpeur.
-Oh ! Teresa ! Teresa ! Oh ! Bordel !
Je stoppe.
« -Revanche, revanche ! »
Celui-ci grimace de torture, j'approche mes lèvres des siennes, le torturé s'exprime avec faiblesse.
-Tu me punis à ton tour.
-Donnant, donnant, monsieur Jane. le disant sur un ton envoûtant.
Contre ma bouche, il murmure mon petit nom.
-Vilaine petite dominatrice perverse.
Cela me fait sourire gaiement.
-C'est votre faute. Vous m'avez dévergondé.
-Et j'adore quand tu te dévergondes.
-Espèce de sale petit vicieux ! et l'embrasse à nouveau.
Lorsque je me redresse, ma main désemprisonne la sienne qui en vient à caresser ma poitrine, malaxant le sein gauche brièvement puis me retire une seconde fois pour prendre la clé afin d'ouvrir le bracelet dont le mécanisme émet un clac. Je la retire de son poignet, repose les menottes sur la table de chevet, rechevauche. Patrick se relève également, me fait basculer sur le lit afin de me dominer.
« -Que j'aime quand tu me domines ! »
Mes bras s'envolent à son cou, mes jambes à son bassin, je m'accroche fermement, telle une lutteuse dans un combat de catch, son pénis s'introduit une deuxième fois, me conduisant en direction d'un précipice vertigineux dans lequel je ne tarde pas à chuter. Je gémis d'une façon jouissive, resserre son corps contre le mien avec force, le second orgasme explose en moi, Patrick exprime un imposant bruissement qui le délivre, la foudre a frappé. Les yeux dans les yeux, il me sourit, heureux, comblé, pose son visage sur le mien, s'y frotte, se couche ensuite entre mes seins puis mes doigts coiffent les boucles d'or. Plusieurs minutes plus tard, lovée à mon tour contre son cou, ma main gauche placée sur l'un de ses pectoraux, je le sens pensif, plongé dans la méditation. Je le déshypnose.
-A quoi penses-tu ?
Il ricane, je me redresse alors.
-Qu'est-ce qui te fait rire ? intriguée.
Patrick me fixe, affiche un air espiègle de chenapan et me réclame ce drôle de souhait que je ne prends pas au sérieux.
-La prochaine fois, ce sera avec les deux menottes ! J'aimerais bien savoir quelle sensation on peut éprouver, attaché aux barreaux, les poignets emprisonnés sans pouvoir réagir.
-Bien sûr ! répondant avec légèreté, prenant ceci à la rigolade.
Je remarque toutefois qu'il ne plaisante pas. Tu le veux vraiment ? écarquillant les yeux.
-Oui.
-Tu désires recommencer le jeu ?
-En tant que maître, c'est légitime. souriant encore comme un enfant facétieux.
Son bras se tend vers les bracelets, s'en empare de nouveau, les tient en les balançant de gauche à droite puis me regarde, me défiant.
-Es-tu prête à relever un autre défi, chef ?
Mes doigts s'agrippent à la seconde menotte, pensive à mon tour, et tirons dessus. Je suis tentée de le relever.
Laissons libre choix à l'esprit afin d'acquérir le pouvoir de poursuivre le jeu…
Final du deuxième round