Disclaimer: Les personnages appartiennent à S. Rhimes, créatrice de la série Grey's Anatomy
Chapitre 1 :
C'est le son strident de son réveil qui fit émerger Callie Torres, jeune lycéenne de 18 ans, de son sommeil en ce matin du 1er septembre. D'un geste las, elle appuya sur le bouton OFF avant de se retourner dans son lit et pousser un profond soupir.
Aujourd'hui était un jour particulier: c'était le jour de sa rentrée en dernière année de lycée. Cependant Callie n'était pas du tout pressée de retrouver Lincoln's High, le lycée de Poundtown, petite ville où elle vivait depuis toujours. Elle était prête à parier tout ce qu'elle avait de plus chère que les gens n'avaient pas encore oublié ce qu'elle appelait « l'incident de Juin ». Il suffisait de voir les rapports qu'elle entretenait avec son père, Carlos Torres, depuis, pour qu'elle sache que ceux avec le reste de la ville ne risquaient pas de s'être arrangés en un été. Callie et son père ne se parlaient toujours pas et ce malgré les efforts de sa mère et de sa sœur pour les réconcilier.
Elle avait passé tout l'été en compagnie de Mark Sloan et Addison Montgomery, ses deux meilleurs amis, à essayer d'oublier que sa vie avait irrémédiablement changé. Mais c'était une cause perdue malgré tous les efforts de ses amis pour lui changer les idées.
Après avoir poussé un énième soupir à s'en fendre le cœur, Callie quitta son lit. Elle se prépara rapidement sans faire attention aux habits qu'elle mettait, attacha sa longue chevelure en une queue de cheval et descendit au rez-de-chaussée où l'attendait sa mère avec un gobelet Starbucks à la main qu'elle lui tendit au moment où elle s'arrêta sur la dernière marche.
- J'ai vu l'heure, je me suis dit que tu n'aurais pas le temps de déjeuner, expliqua Mme Torres.
- Merci maman, tu es la meilleure, remercia Callie avant de coller un baiser sur la joue de sa mère et, sans jeter un regard à la cuisine où son père lisait le journal, elle s'en alla rapidement.
Elle s'arrêta sur le porche et jeta un coup d'œil à sa vieille Jeep décapotable que son père le lui avait offert lorsqu'elle avait eu son permis en avalant une gorgée de son café..
Alors que sa fille avait insisté pour qu'il ne lui achète pas de grosse voiture, le maire Torres avait eu une idée dont il était sûr qu'elle plairait à la jeune fille. Le jour où elle avait obtenu l'autorisation de conduire, Carlos avait ramené Callie au garage de la ville où plusieurs box lui appartenaient. En voyant où ils s'étaient arrêtés, elle avait compris de quoi il en retournait. Elle s'était mise en colère en disant qu'il ne pouvait s'empêcher d'étaler sa richesse à tout va.
En effet, Carlos Torres, en digne descendant d'une famille fondatrice de la ville, était un homme très riche et très influent à Poundtown. En dehors même de son statut de maire, il dirigeait la ville d'une main de fer. Il possédait la majorité des commerces, des propriétés de la ville et des terrains. Et malgré la relation fusionnelle que Callie entretenait avec son père, elle avait énormément de mal avec le pouvoir qu'il exerçait sur la ville.
Carlos avait insisté pour que Callie voit ce qu'il y avait à l'intérieur de ce box malgré ses multiples plaintes. Et lorsqu'il l'avait ouvert, elle se souvint qu'elle avait été agréablement surprise.
Se trouvait au milieu du garage, une vieille Jeep Wrangler décapotable de 1980, et pas n'importe laquelle. Callie avait reconnu la fameuse voiture qu'elle avait vue sur de nombreuses photos chez elle.
- C'était ma première voiture, expliqua Carlos. J'ai dû faire de nombreuses heures supplémentaires pour pouvoir me l'acheter parce que mon père insistait pour que je me la paye seul. Et il a eu raison, parce qu'elle a vraiment une grande valeur sentimentale pour moi.
Il regarda intensément sa fille qui ne quittait pas l'automobile des yeux.
- Elle est encore en très bonne état et je serais honoré qu'elle te revienne. Ce n'est pas une voiture de luxe, c'est même une épave. Donc personne ne te reprochera de jouer les filles à papa avec ça… continua M. Torres voyant que Callie ne décrochait toujours pas un mot. Enfin, je pensais que c'était une bonne idée… Je veux dire – tu as ton permis! Il faut que tu en profites !
Elle s'était tournée vers lui et l'avait serré dans ses bras en le remerciant d'une voix émue.
En repensant à ce souvenir, Callie ne put s'empêcher de ressentir un manque. Oui son père lui manquait énormément, mais elle ne pouvait pas lui pardonner ce qu'il avait fait. Pour l'instant c'était juste inconcevable.
Elle sortit de ses pensées, grimpa dans sa voiture, démarra et prit la route en direction du lycée.
Arizona Robbins, adossée à la fenêtre de sa nouvelle chambre, vit bifurquer à l'angle de sa rue une vieille Jeep qui roulait à toute vitesse. Elle se demanda vaguement qui pouvait bien rouler avec une voiture pareille dans ce bled où tout semblait si traditionaliste, prude et dans la norme. On frappa à la porte ce qui la sortit de ses pensées.
- Je passais voir si tu étais prête, lui dit sa mère en entrant dans la pièce. Ton père t'attend en bas pour te déposer au lycée.
- Merci maman, j'arrive.
Mme Robbins hésita un instant, puis s'approcha de sa fille.
- Tu sais, tu n'es pas obligé d'y aller aujourd'hui, s'aventura-t-elle.
- Maman…, soupira Arizona.
Elle avait l'impression d'avoir vécu cette conversation de nombreuses fois ces derniers mois, ce qui avait tendance maintenant à l'exaspérer. En voyant l'air inquiet qu'affichait la femme qui l'avait mise au monde, Arizona s'adoucit. Elle entrelaça les mains de sa mère aux siennes.
- Il est temps que je retrouve un semblant de vie Maman, dit-elle. C'est ce qu'il aurait voulu…
Elle se tourna de nouveau vers la fenêtre pour éviter que sa mère aperçoive les larmes au coin de ses yeux qui menaçaient de tomber.
Mme Robbins n'insista cependant pas et sortit, laissant ainsi sa fille seule avec ses pensées.
Six mois s'étaient écoulés depuis que son frère, Timothy Robbins, était mort en Irak.
Après avoir prié pendant des semaines lorsqu'il avait été porté disparu, la famille Robbins avait reçu la visite d'un officier de l'Armée Américaine leur apprenant le décès de leur fils. Arizona et son grand frère partageaient une relation très fusionnelle. Dans une vie habitée par le changement continuel et orchestrée par des déménagements quotidiens, ils représentaient l'un pour l'autre une valeur sure. La perte de son pilier avait fait perdre à la plus jeune des Robbins toute envie de vivre. Depuis des mois, elle ne cessait de se répéter que dorénavant elle ne vivait plus… Elle survivait.
Tim avait 19 ans lorsqu'il s'était engagé dans l'Armée, devenant ainsi la fierté de son père le Colonel Robbins. Ce dernier, ayant été mis en retraite anticipé suite à la perte de son fils, décida d'offrir à sa famille ce qu'ils n'avaient jamais vraiment eu à cause de son métier : une vie paisible et prévisible dans une banlieue résidentielle banale.
Alors qu'il rentrait de sa dernière mission, son unité s'était vue obligé de faire un détour par la ville de Poundtown. Une petite bourgade du Sud dont il était tout de suite tombé sous le charme et où il déménagera avec sa famille quelques mois plus tard.
- Arizona descend tu vas être en retard ! s'exclama la voix de son père dans les escaliers.
- J'arrive Papa !
Après un dernier coup d'œil par la fenêtre, elle attrapa son sac et quitta sa chambre.
Il était temps qu'elle découvre son nouveau lycée…
Le lycée Lincoln's High était à l'image de la ville de Poundtown. Le bâtiment principal était bâti en U où au milieu se situait la cour de récréation. Malgré la rénovation récente, l'architecture gardait ses caractéristiques des bâtisses du Sud, celles datant de longtemps avant la guerre de Sécession.
Callie traversa la cour en essayant de se montrer le plus digne possible face aux regards et aux chuchotements qui se multipliaient sur son passage et retint un soupir d'exaspération. Il était vrai qu'elle n'en attendait pas moins des élèves de Link's mais après plusieurs mois, elle s'attendait à ce que les choses se soient un peu tassées. Mais il semblait qu'elle avait surestimé les habitants de cette ville, comme souvent.
Quelqu'un vint interrompre ses sombres pensées.
- Salut Callie!
- Bonjour Lexie, répondit Callie. Alors ces vacances?
- Super ! s'enthousiasma la dite-Lexie. On est parti en Italie, c'était assez cool… Et toi alors ?
Callie lui fut reconnaissante de ne pas aborder le sujet dont toute la ville parlait.
- RAS. Je suis restée ici cette année, à trainer avec Mark et Addie. D'ailleurs tu ne les aurais pas vus ?
Lexie fit un signe négatif de la tête avant de reprendre :
- Quand est-ce que reprennent les entrainements? demanda-t-elle de façon surexcitée. J'ai super hâte de retoucher la balle - pas que je ne me suis pas entrainer cette été hein - mais l'équipe me manque! J'ai hâte de commencer !
- Doucement Lex', ricana Callie.
La bonne humeur de sa camarade lui avait manqué, même si à forte dose ça avait tendance à l'exaspérer, elle éprouvait une véritable sympathie pour elle.
- Il faut voir avec le coach. Elle a surement dû l'afficher sur le tableau. J'irai voir et je t'envoie un texto, okay?
- Ça me va. À plus tard !
Callie regarda Lexie disparaître dans la foule des Premières. Avec tout ce qui s'était passé, elle en avait presque oublié le Basket. Ce qui était vraiment surprenant venant d'elle vu le mal qu'elle s'était donné pour qu'une équipe féminine puisse être créée ici à Lincoln's High.
Dans les autres lycées du pays, l'existence d'une équipe féminine de basketball au lycée allait de soi. Mais à Poundtown, il s'agissait d'une véritable révolution. Avoir une équipe féminine d'un sport masculin était inconcevable, contraire au fonctionnement de la ville.
Alors que Callie et ses amies avaient eu de la part du proviseur un soutien indéfectible, le Conseil d'Administration du lycée s'y était farouchement opposé. Finalement, au vu de l'ampleur que prenait la chose, ils avaient fini par abdiquer et l'équipe des WildChilds avait vu le jour. En effet, l'idée avait plu à la majorité des élèves. Seul un groupe de personnes – entre autre l'équipe masculine et les cheerleaders – trouvait l'idée ridicule. Et c'était à ce moment-là que Callie s'était faite sa pire ennemie.
L'équipe existait depuis deux années et elles étaient déjà arrivées par deux fois en finale, perdant malheureusement à deux reprises contre l'équipe des Pirates.
Mais pour Callie, cette année, elles se devaient de gagner. C'était sa dernière année et donc sa dernière chance de prouver à tout le monde qu'elle avait eu raison de se battre pour ses convictions.
Après être passée à son casier déposer ses nouveaux bouquins, Callie se dirigea vers le banc où elle avait l'habitude de s'asseoir avec ses amis. Amis qui ne tardèrent pas à arriver.
- Dis donc, tu es d'une beauté renversante ce matin Torres !
- La ferme Mark…, répondit Callie
- Et d'une humeur de chien aussi, fini Mark. Oh allé Callie, un sourire de temps en temps ça ne te tuera pas! C'est la rentrée, il fait beau, les oiseaux chantent et ces stupides lycéens sont toujours aussi stupides…
- La ferme Mark, répéta une troisième personne qui vint s'asseoir de l'autre côté de la Latina. Comment ça va Cal' ?
Callie se tourna vers son amie, une jeune fille aux cheveux d'un roux éclatant. Comme à son habitude, Addison Montgomery était très chic et les regards des garçons aux alentours ne faisaient que confirmer qu'elle était d'une beauté renversante.
- Oh tu sais, la routine. C'est la rentrée, il fait beau, les oiseaux chantent et ces stupides lycéens n'arrêtent pas de me fixer comme si j'avais la peste!
Mark lui fit une bourrade amicale.
- Ignore-les tu veux. Depuis quand fais-tu attention à ce qu'on peut penser de toi ?
- Surement depuis que mon père fait partie de mes détracteurs…
Addison et Mark restèrent silencieux face aux mots. La sonnerie retentit, coupant ainsi le silence gênant qui s'était installé entre les trois amis. Callie prit l'initiative de se lever en premier.
- Allons donc retrouver notre cher Professeur Lawson! s'exclama-t-elle d'un ton faussement enjoué. Je suis sure qu'il a plein de chose à nous raconter!
- Moi, il me donne surtout envie de sécher mon premier jour, répondit Mark en grimaçant. D'ailleurs tu as entendu la dernière?
- Mark Sloan, le maître des ragots, rigola Addison feignant d'ignorer le regard noir qu'il lui lança.
- Non, répondit Callie, dis-moi…
- Il paraît qu'il y a des nouveaux arrivants à Poundtown! T'imagine, des nouveaux! Qui aurait dans l'idée de venir vivre ici…
Callie le regarda surprise. Tout le monde vivait à Poundtown depuis toujours. Il était donc très rare de voir des nouveaux habitants emménager.
- C'est vrai que c'est bizarre, se contenta-t-elle de répondre simplement.
Elle s'avança en compagnie de ses deux amis jusqu'à l'entrée du bâtiment principal pour rejoindre leur premier cours de l'année, manquant de voir au même moment, une élégante Mercury arriver devant le grand portail du lycée.
- Tu es sure de ne pas vouloir que je vienne avec toi? demanda M. Robbins à l'intérieur du véhicule.
- Non ça ira Papa, ne t'inquiète pas, répondit Arizona en retirant sa ceinture de sécurité. On se voit se soir!
- À ce soir ma chérie…
Arizona sortit et attendit de ne plus voir la voiture de son père avant de se tourner vers le lycée. Elle constata que de nombreux regards étaient sur elle. Elle se contenta de les ignorer et franchi le portail. Elle regarda le plan affichait et se mis à la recherche du bureau du proviseur, comme le lui avait dit son père.
Quelques minutes plus tard, elle toqua à la porte du bureau en question.
- Entrez…
La jeune fille se trouva face à un homme d'un charisme assez imposant.
- Vous devez être Mademoiselle Robbins ?
Elle acquiesça.
- Je suis le Proviseur Webber, poursuivi-t-il. Je vais vous accompagner jusqu'à votre nouvelle classe où votre professeur principal s'occupera de vous distribuer votre emploi du temps.
Elle acquiesça de nouveau, incapable de prononcer le moindre mot. D'habitude elle n'était pas du genre timide, mais le proviseur Webber l'intimidait énormément.
- Bien, suivez-moi je vous prie.
Elle le suivit dans de nombreux couloirs, avant d'arriver devant une salle de classe où il toqua et demanda à voir le professeur Lawson. Ce dernier sortit dans les couloirs et Webber la présenta rapidement à lui avant de la laisser avec.
- Bonne rentrée à vous Mlle Robbins.
Alors que le proviseur disparaissait, M. Lawson lui fit signe de le suivre. Il rentra dans la salle de classe et s'éclaircit la gorge pour obtenir un semblant de silence, en vain.
- Bien tout le monde, je vous présente Arizona Robbins.
Lorsque la classe se rendit compte de la présence d'une nouvelle personne, le silence se fit.
- Elle fera donc parti de cette classe, je compte donc sur vous pour lui faire le meill–
Il s'interrompit en gardant son regard fixé sur une table au fond de la classe.
- Mlle Torres, dites le-moi si je vous dérange, dit-il d'une voix sévère.
La personne concernée ne bougea pas. Elle avait la tête dans ses bras sur la table et semblait somnoler. Sa voisine lui mit un coup de coude loin d'être discret qui la fit sursauter.
- Quoi encore? gémit-elle en se redressant.
Wow… Ce fut le premier mot qui vint à l'esprit d'Arizona lorsqu'elle vit enfin son visage. Même avec son air endormi, elle était d'une beauté renversante.
Callie réalisa que toute la classe la fixait y compris le professeur. Tout le monde rigola devant son air hagard. Même Arizona ne put s'empêcher d'esquisser un franc sourire, le premier vrai depuis longtemps.
- Je suis désolé de constater, Mlle Torres, que votre manque de respect pour le corps enseignant n'a pas disparu pendant l'été.
Callie ne releva pas immédiatement la remarque du professant, se rendant tout juste compte de la présence d'une jeune fille blonde à ses côtés. Une fille qu'elle n'avait encore jamais vue.
Elle leva un peu plus la tête et marqua un temps d'arrêt pour la dévisager. Ses cheveux blond ondulés lui retombaient en cascade sur les épaules et Callie remarqua immédiatement ses magnifiques yeux azurs lorsqu'elle croisa brièvement son regard légèrement moqueur. Mais ce qui amena son rythme cardiaque à s'accélérer brusquement, ce fut son sourire.
Juste magnifique…
Lorsqu'elle réalisa qu'elle était toujours en train de fixer la blonde, Callie secoua la tête en se maudissant intérieurement et reporta son attention sur Lawson.
- Je suis désolé professeur, je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit. Et votre voix est tellement apaisante et mélodieuse…
- Ennuyeuse et soporifique plutôt, chuchota Mark dans un toussotement.
- … qu'elle m'a détendu au point où je n'arrivais plus à résister, finit Callie en essayant de garder son sérieux alors que toute la classe rigolait à gorge déployé.
Arizona la fixa avec un regard choqué. Il s'agissait là de la première fois qu'elle voyait quelqu'un se montrer impertinent avec un professeur. Et malgré son désaccord, elle ne put s'empêcher d'éprouver une certaine admiration pour la jolie brune, elle qui n'avait jamais remis en cause les figures d'autorités dans sa vie.
Le professeur Lawson soupira de façon défaitiste, ce qui la surprit encore plus. C'était comme si ce genre de chose se produisait souvent.
- Et bien Torres, on dirait bien que vous aurez le droit à votre première heure de colle de l'année, ainsi que M. Sloan. Vous devez surement avoir établi une sorte de records, bravo!
- Quoi! s'indigna Mark. Mais je n'ai rien fait!
- Comme toujours, conclu M. Lawson.
Il se tourna ensuite vers Arizona.
- Je vous prierais d'aller vous asseoir pour que je puisse enfin commencer ce pour quoi je suis payé Mlle Robbins, dit-il brutalement.
Arizona ne se fit pas prier et malgré sa volonté d'apprendre au professeur la politesse, elle se dirigea vers les tables de la classe. Plusieurs places étaient libres, mais elle alla vers une tout au fond, où était assis un garçon aux allures de délinquant solitaire. Elle lui fit un signe de la tête pour lui demander la permission de s'asseoir.
- Je serais toi, je ne m'assiérais pas ici, lui répondit-il à voix basse.
- Pourquoi?
- Si tu veux bien démarrer à Link's, tu ne devrais pas être vu avec moi, expliqua-t-il sans lever les yeux vers elle. Je suis en quelques sortes l'indésirable numéro 1 dans ce lycée…
Arizona le regarda quelques secondes, interdite. Puis se décida tout de même à s'asseoir à côté de lui. Elle s'installa, sortit ses affaires de son sac puis se tourna de nouveau vers le garçon qui avait enfin daigné lever les yeux vers elle.
- C'est quoi ton nom? lui demanda-t-elle.
- Alex Karev, répondit-il sans grande conviction.
- Et bien Alex, sache que j'ai toujours eu un faible pour les outsiders.
Elle lui sourit franchement avant de se tourner vers le tableau sans se rendre compte que la jeune fille assise devant elle avait entendu toute la conversation.
En effet, un sourire naquit sur les lèvres de Callie lorsqu'elle entendit les mots d'Arizona.
Cette année risquait finalement d'être assez intéressante…