Après une absence, me revoici de nouveau en Terre du Milieu pour ce 40e défi du Poney Fringant.
Comme d'habitude, tout appartient à Tolkien. Je n'ai fais que mettre en piste quelques évènements/lieux/personnagse/dates afin d'offrir un tout cohérent.
C'est bref, mais j'espère que vous apprécierez tout de même. Bonne lecture
L'Aventure d'une vie
Accoudé à la balustrade de sa chambre, le jeune garçon observait avec émerveillement le reflet du soleil couchant sur le fleuve. À tous les matins, dès que les premiers rayons du soleil pénétraient à l'intérieur de sa chambre, il se précipitait pour observer ce spectacle qui lui était si cher. Il lui était ainsi possible, pendant quelques minutes, d'observer à la fois la cité et ses environs avec un regard unique. Lorsqu'il baissait les yeux, il apercevait les ruelles encore désertes de la cité et le silence de la nuit qui faisait peu à peu place aux bruissements de la ville qui s'éveillait tout juste. Mais par-dessus tout, ce qu'il préférait était la couleur dorée de l'Anduin qui demeurait, de loin, la plus belle chose qui lui eut été donné de voir de sa courte vie.
Tirant sa source à la hauteur des Montagnes Grises, l'Anduin était un fleuve magistral qui parcourait la terre du milieu sur de nombreux kilomètres, longeant les Monts Brumeux d'un côté et la Forêt Noire de l'autre. Sa trajectoire était parfois linéaire, parfois sinueuse. À certain endroit il se scindait en deux, hébergeant une ile, et à d'autres il se voyait alimenté par de nombreux cours d'eau qui venaient renforcer toute sa puissance. Et finalement, il terminait sa longue course effrénée dans la baie de Belfalas où il rejoignait la mer. L'on disait que ce fleuve et son cours représentaient l'aventure d'une vie et à chaque levé de soleil cette idée se consolidait dans son esprit.
Encore un jeune garçon, Faramir se plaisait à écouter les histoires parfois merveilleuses, parfois horrifiantes que racontait le vieux Mithrandir lorsque ce dernier était de passage dans la cité de Minas Tirith. Ces histoires racontaient parfois les aventures de nains, d'elfes ou même d'hommes. D'autres fois, elles concernaient des créatures plus farfelues, tels que des semi-hommes, des dragons ou encore des créatures qu'on disait moitié hommes et moitié ours. Et c'était avec une attention plus particulière encore qu'il écoutait le vieil homme lui décrire toutes ces créatures que le vieil homme disait avoir observé le long de l'Anduin. Boromir, son frère ainé, était moins émerveillés par ces histoires. Il traitait le vieil homme, un peu comme le faisait leur père, de fou et considéraient ses histoires comme de vagues contes.
Malgré tout, Faramir, se plaisait à l'idée qu'un jour, lorsqu'il serait assez grand bien sûr, il partirait à cheval, en canot ou même à pied, et qu'il remonterait le fleuve jusqu'à sa source. Avec son frère, à l'abri des oreilles indiscrètes, il lui arrivait de parler de ce fantastique projet. Évidemment, l'idée déplairait probablement à leur père, qui dénigrerait des idées aussi farfelues, et plus encore à leur mère qui ne semblait pas réaliser qu'il fêterait bientôt ses cinq ans. Cette aventure qu'ils planifiaient tous deux resterait ce secret qui les unissait tous deux et, bien qu'ils l'ignorèrent encore, cette aventure, ce rêve, ce jeu d'enfant, les uniraient pour toujours dans ce monde et dans l'autre.