Auteur : Umbre77

Titre : De vous à lui en passant par moi

Résumé : Hors série des Messieurs. Blaise ne vit que pour trois choses : le sexe, l'alcool et Angus. Mais quand le premier et le troisième disparaissent, il est bien obligé de les remplacer par n'importe qui !

Note de l'auteur : Cette histoire est une hors série des Messieurs et raconte l'histoire de Blaise et Louis (et Angus, un peu, aussi). Je vous souhaite une bonne lecture. Je publierais tous les 15 du mois. Exceptionnellement, je publie le 12 pour celui-ci.

Première Partie : La douleur

Je l'ai rencontré de manière inattendue. Il s'était présenté à mon bureau, aussi mince qu'une corde à linge, les cheveux emmêler et crasseux… Tout dans son maintient, sa tenue, me répugnaient ! Je l'ai regardé comme un chef cuisinier fixe un cafard… Avec mépris et aversion. Encore aujourd'hui, je suis étonné qu'il soit resté droit et fier devant moi. Il n'a pas une seconde été impressionné et a gardé cette expression qui lui est propre, ce regard brillant d'innocence et de candeur. Je l'en aurais admiré s'il ne m'avait pas parut si dégoûtant.

Ses yeux bleus me regardaient avec espoir, des mèches brunes filasses couvrant légèrement son visage pâle. Ses bras le long du corps, il portait une sorte de pantalon étrange : il tombait bas sur ses hanches minces et suivait ses jambes à la perfection. Des chaussures informes et trouées dissimulaient ses pieds qui semblaient fort petit. Un t-shirt froissé et décoloré encadrait ses épaules menues. Il était trop petit ; je pouvais voir une partie de son ventre. Et par dessus le tout, il avait une veste en jeans trouées, décolorée et élimée un peu partout…

Lamentable !

Le dégoût que je ressentais alors me poussait à jeter ça dehors et à ne plus jamais le laisser entrer dans mon bureau. Mais j'avais besoin d'un bon joueur… Et je l'avais vu à l'œuvre : Crade, mais indéniablement doué pour les jeux de cartes en tout genre.

« Ainsi, dis-je avec répugnance, j'ai.. décidé de vous employer. Vous serez d'abord à l'essai une dizaine de jour et si tout se passe bien, je vous engagerai. »

Le mendiant – ce n'en était pas un, mais vu son état, je ne pouvais le considérer autrement – eut un large sourire, dévoilant une série de dent blanche, mais légèrement inégale.

Pitoyable !

« Je vous remercie, Monsieur, dit-il en s'inclinant légèrement, d'une voix qui me sembla alors étrange. J'ai grand besoin de ce travail… »

Je le regardai avec indifférence.

« Moui, peu importe », lui dis-je.

Je pris un morceau de parchemin et gratouillais quelque chose sur le papier.

« Donnez ça à ma secrétaire. Elle vous fournira le…Nécessaire, pour votre emploi… »

Il s'approcha de la table pour prendre le papier et je le lâchais, craignant que les doigts sales n'entrent en contact avec ma peau. Il se pencha pour le ramasser et je le regardais de toute ma hauteur.

« Merci, Monsieur », dit-il encore.

Je ne daignais pas répondre, préférant feinter une grande occupation. Il sortit et je poussais un soupir. Engager un clochard… Quelle humiliation !

Je me levais et veillais à ce qu'il n'ait pas sali mon tapis. Quand j'eus vu que non, je me passais une main distraite dans mes cheveux argentés et allait me poster près de mon miroir, croisant mes yeux sombres.

« Qu'es-tu devenu, Blaise Zabini ? me dit mon reflet. Mangemort d'abord puis simple homme d'affaire. Tu étais un premier… Maintenant, tu donnes la moitié de ton revenu pour rester en liberté… Et tout ça pourquoi ? Parce qu'un de tes amis est tombé amoureux d'un stupide Gryffondor… Parce qu'un crétin de sorcier que tu ne supportais pas c'est cru capable de te diriger… »

J'eus une moue de mépris envers moi-même. La vérité, c'est que je méprisais alors tout. Une déception rend maussade, c'est bien connu. Et celle d'avoir été trompé par l'homme que j'estimais être mon égale et à qui j'avais donné mon cœur en était une.

L'amour… Qui eut cru que moi, Blaise Zabini, j'aimerai ? Il le fallut pourtant et pas de n'importe qui : Angus Mastrome… Le beau mangemort à l'air royal, aux longs cheveux bruns ondulés, au magnétisme irrésistible… Nous n'étions ensemble que depuis six mois lorsque je le découvrais étendu sur la table de son salon en train de s'envoyer cette peste de Sept. Je l'avais quitté par fierté et il n'avait accueillit cela que par une vague indifférence. J'étais alors révolté, brisé, fou de rage et plein de haine, mais rien de ce que je faisais ne me libérait de cette douleur que je ressentais chaque fois que je pensais à lui. Je vivais principalement dans mon bureau, essayant de relever les affaires de mon précieux casino. Mais il fallait voir la vérité en face : les clients désertaient. Le fait que je sois un mangemort était visiblement un élément important pour l'image de marque de mon affaire.

Et cette défaite sentimentale accompagnée de mon problème d'argent me rendait plus que morose. Je n'aurai pas engagé ce garçon à l'air pitoyable si je n'avais pas eu besoin d'un bon joueur pour relevé la caisse… C'était si déprimant ! Si pitoyable ! Je me dégoûtais tout autant que ce jeune homme… Moi, le si fier Blaise Zabini… Réduit à un simple petit niais rampant devant un homme… Réduit à une lavette, comme ce benêt d'Harry Potter !

Une haine sans nom se propagea en moi en entendant ce nom et, sans trop réfléchir, je me ruais sur mon bar, me servant un grand et fort remontant. Potter ! Me comparer à Potter ! Par tous les dieux, je n'étais pas aussi lamentable que cette petite lopette ! Et Draco qui en était tombé amoureux ! Qui l'avait épousé ! C'était bien la seule chose qui avait empêché tout les mangemorts d'arracher la tête de ce cloporte ! Aucun mangemort ne respectait Harry Potter suffisamment que pour se joindre à lui et le suivre ! La seule chose qui nous poussait à courber l'échine était Draco. Draco Malfoy, puissant héritier de cette famille si crainte, si respectée de sang pur. Et c'était également pour cela que j'avais accepté de faire cette révolution. Ça et le fait que me laisser dominer par Lucius Malfoy me révoltait.

Quelle étrange idée… Je respectais le fils mais méprisais le père ! Comme tous mes confrères mangemorts, d'ailleurs ! Lucius était de cette engeance que l'on ne pouvait que mépriser. Avec lui, c'était tout ou rien. Pas de seconde chance. Draco en laissait toujours une. Il défonçait le portrait de l'opportun, attendait un jour ou deux, puis le tuait s'il n'avait pas obtenu ce qu'il voulait. Mais depuis Potter… C'était devenu un Gryffondor : Un Gentil homme !

J'avalais mon verre en deux gorgées. Je savais bien sûr que boire ne résolvait rien. Je serai toujours Blaise Zabini, directeur d'un casino en faillite et obliger de sourire à cette tâche de Harry Potter parce que j'avais peur de mon ancien camarade de classe Draco Malfoy. Ma situation pitoyable me fit boire tout mon bar. Et je m'effondrai encore dans mon bureau vers l'heure navrante de vingt deux heures, pleurnichant après l'enfoiré qui m'avait brisé le cœur.

Les jours passaient, sans fin… Je ne les comptais plus, depuis que Angus m'avait quitté. Je déambulais dans mon casino, l'air morne, les veines pleine d'alcool et les yeux brumeux. J'avais envie de me frapper tant je me sentais répugnant ! Quelques jours s'étaient écoulés depuis que j'avais engagé La Limace, comme je l'appelais souvent. Et contrairement à ce que j'espérais, l'argent n'était pas revenu. Bien au contraire, j'en avais perdu. J'avais fait surveiller La Limace par mon gérant, lui demandant de me donner un papier avec ses recettes… Lamentable ! En trois jours, il m'avait fait perdre quatre cent cinquante mille Gallions ! La recette d'un mois jeté par les fenêtres à cause d'un incapable ! Il y avait de quoi hurler ! Et moi qui me fatiguais stupidement à essayer de relever les affaires ! Moi qui voulais tant redorer mon nom ! A ce rythme, j'allai me retrouver à la rue !

Voilà pourquoi je marchais sombrement dans mon casino, à la recherche de Cette Limace que j'avais hâte d'écraser son mon noble talon ! Je le repérai rapidement, attablé face à un homme que je reconnus comme le directeur départementale du bureau des Affaires étrangères. Il était plein aux as et l'argent posé sur la table me faisait saliver. Mais en un coup de dés magique, toute la mise se retrouva entre les mains du grippe-sous… Et je compris pourquoi en un coup d'œil. Cette Limace était certes très forte au jeu… Quand elle jouait pour elle, acculer par les dettes et par son ventre criant famine ! Mais quand elle jouait pour moi, elle perdait tout son désespoir. L'ennui laissait passé sur son visage fin tous les sentiments et tous les renseignements dont avait besoin mes joueurs ! La colère que j'en ressentis fut accrue démesurément et je me dirigeais vers la table d'un pas rapide mais peu rassurant.

« Garçon ! lui dis-je – j'avais oublié son nom depuis longtemps. Veuillez fermer votre jeu et venir dans mon bureau sur le champ ! Je ne tolérai aucun retard ! »

Il me dévisageait avec terreur, mais je ne daignais pas y faire attention. Sans attendre, je partis, déjà impatient de le réduire en miette. Je saluais joyeusement certains de mes habitués et retournais dans Ma pièce. Il me fallait être en forme pour exercer mon art du sadisme, aussi pris-je soin de boire une potion annulalcool et me réajustais-je avec joie. Je recoiffais mes cheveux argentés, lissais mais petite moustache et m'assit, croisant les doigts et souriant.

Quinze minutes plus tard, encore plus décidé à l'écorcher vif, je ne souriais plus alors qu'il frappait à la porte. Je dis un 'Entrez' qui fit vibrer mon porte-plume et je le suivais des yeux alors qu'il s'avançait sur mon noble tapis rouge.

Je n'avais pas prit soin de le regarder lorsque j'étais allé le chercher dans la salle de jeu, mais alors qu'il se tenait devant moi, éclairé par le lustre aux milles bougies de mon bureau, je fus saisit. Où était le cloporte avec qui j'avais parlé quelques jours plus tôt ? Où était ce garçon au visage cireux et aux cheveux emmêlés ? Ce n'était pas lui, c'était impossible ! L'homme que j'avais devant moi était beau. Très mince, mais beau. Ses cheveux noirs si sales semblaient aussi soyeux que des pétales de roses et un ravisant ruban noir les retenait derrière lui en un catogan simple mais qui lui allait à ravire. Ses yeux bleus, ampli de timidité, me regardaient comme si j'eusse été l'homme le plus puissant du monde et cela me fit redresser la tête.

Je dus prendre une inspiration pour me remettre du choc. Cette Limace n'en était visiblement pas une… Puis les quatre cent cinquante mille Gallions vinrent clignoter devant mes yeux et tout intérêt pour Cette Limace partit.

« Monsieur, dis-je, j'ai le regret de vous annoncé que vous êtes viré…

- Quoi ? fit le jeune homme, paniqué.

- Vous n'avez pas la carrure pour travailler ici, grondai-je. Bien qu'excellent aux jeux de cartes, votre visage exprime bien trop de sentiments et en moins d'une semaine, pratiquement tous mes clients auront gagné contre vous ! Je suis désolé, mais je n'ai pas d'autre choix : vous êtes viré ! »

Le jeune homme eut l'air catastrophé.

« Oh, non, je vous en prie, Monsieur ! J'ai besoin de ce travail !

- Ça, je m'en moque comme de mon premier chapeau ! dis-je avec froideur. Personnellement, j'ai besoin d'argent ! Avec le ministère qui ne cesse de me harceler vis-à-vis de mon ancienne association avec les Mangemorts, je ne peux me permettre de jeter l'argent par les fenêtres ! Hors, c'est exactement ce que je ferais en vous gardant !

- Je vous en supplie ! dit La Limace. Je peux faire plein d'autres choses ! »

Seul ma bonne conduite me retins de lui lancer un doloris.

« Je vais réfléchir à ce que je pourrais vous faire faire, dis-je. Mais en attendant, rentrez chez vous et ne vous approchez plus de mon casino avant que je ne vous appelle ! »

Cette Limace se leva et fit une respectueuse révérence avant de sortir pratiquement en courant.

« Il fait pitié à voir », dit la voix de Draco, me faisant bondir dans mon siège.

Le récemment Draco Potter-Malfoy était toujours le même. Ses cheveux étaient toujours longs et son visage affichait cet air gentil qui me donnait envie de lui défoncer la gueule. Je lui souris pourtant, affichant ainsi ma fausse amitié.

« Draco ! m'exclamais-je en me levant pour aller m'agenouiller devant la cheminée. Je suis si heureux de te revoir ! Mais ça ne fait pas un an ! »

Merlin soit loué, je ne m'appelais pas Pinocchio !

« Je sais, dit Draco. Nous étions impatients de rentrer ! Et pour fêter le grand retour, on donne un dîner… Dîner ou Sept, Angus et toi êtes invités… Tu saurais les prévenir ?

- Bien sûr ! répondis-je. Je n'aurai pas de difficulté à le faire, ils vivent ensemble ! »

'Connard de Malfoy ! Fallait-il que tu me perfore encore le cœur !'

J'eus soudainement très envie de me saisir de ma bouteille de whisky et de me saouler.

« Ensemble ? s'étonna Draco. Mais je pensais qu'Angus et toi…

« Oh, ce n'était qu'une passade », dis-je en souriant difficilement.

'Whiskkkyyyyy !'

Draco eut une légère moue.

« Depuis quand sont-ils ensemble ? demanda-t-il avec douceur.

- Deux mois, répondis-je simplement, de plus en plus tenter d'aller lui donner un coup de pied dans sa saleté de figure compatissante.

- Tu te sens capable de faire face pendant une soirée ?

- Bien sûr ! répondis-je. Même si j'étais amoureux d'Angus, ils restent mes meilleurs amis ! »

'Tu me prends pour qui ? Ta lopette de mari ?'

Draco sourit.

« Alors à dans deux heures », dit-il.

Je ne pris pas la peine de répondre et à peine fut-il sortit que je m'avalais un demi-litree d'alcool. Je savais que c'était ridicule : j'allai devoir prendre encore cette infecte potion pour retrouver un esprit lucide ! Mais j'avais besoin de ça, pour me sentir mieux. Je n'étais pas alcoolique, mais l'alcool engourdissait la plaie qui me déchirait chaque jour. Plaie que j'allai agrandir ce jour là, en invitant cette peste de Sept et cet enfoiré d'Angus !

Après être resté à végéter dix minutes dans mon bureau avec ma bouteille, je me décidai enfin à prendre ce produit répugnant, l'effet grisant et réchauffant du Whisky s'arrêtant. D'une démarche lourde, fatiguée, je m'approchais de la cheminée et je prononçais ce nom détesté que je disais autre fois avec une joie intense…'Le budgétaire'. Cela m'avait fait rire, la première fois…

'Mais tu ne penses donc qu'à l'argent ? lui avais-je demandé.

- Non, me répondit-il. Je pense à l'argent et au sexe !'

Et il m'avait renversé dans son putain de lit pour ensuite me faire grimper au rideau en hurlant… Ça oui, alors ! S'il y avait une chose que je ne pouvais lui amputer, c'était bien son talent au lit !

Ma tête voyagea d'âtre en âtre et pendant tout le trajet, je souhaitais ne pas les surprendre en pleine action. Merlin, une seule fois m'avait suffis ! Bien heureusement, ce fus sur Sept que je tombais. Elle était occupée à remplir des dossiers dont je ne voulais surtout pas savoir le contenu.

« Sept », dis-je d'une voix froide, celle-ci relevant la tête.

Elle n'était même pas mal à l'aise. Elle me regardait, attendant de savoir ce que je voulais. J'aurai aimé la maudire, mais je me contentais de dire d'une voix statique :

« Draco est rentré. Il vous attend pour dîner à Sa maison… Ne tardez pas ! »

Et je me retirais, me retrouvant à genoux devant ma propre cheminée. Je me passais une main dans les cheveux et allais me recoiffer, me changer. C'était stupide : Angus ne voulait plus de moi, j'en étais conscient. Mais j'en éprouvais le désir et le besoin. Je mis simplement un pantalon chique et une chemise assortie. J'enfilais ensuite une robe élégante et recoiffais mes cheveux encore une fois. Je vérifiais que mon haleine ne portait aucune trace de ma tendance néfaste et je transplanai, me retrouvant devant la porte de la maison.

J'avais déjà vu la maison de Draco et Potter… Enfin, Potter-Malfoy, par le passé, ayant aidé Severus, Sept, Angus, Granger et les Weasley à la décorer, mais alors qu'elle était habitée, elle semblait plus joyeuse, plus lumineuse. Sans doute à cause de cette lopette que Draco avait épousée.

Un Clac retentit derrière moi, rapidement suivit d'un second. Je me mis à souhaiter que ce soit Granger et Weasley… Mais la chance était contre moi.

« Angus, dis-je en hochant de la tête.

- Blaise », répondit l'homme.

Et ce fut tout.

Sept s'avança vers la porte sans attendre, Angus la suivant sans même m'accorder d'autre regard. Ce fut lui qui sonna et Draco nous ouvrit, souriant. Derrière lui, Harry Potter souriait. J'avais déjà envie de le frapper.

« Pour remplacer l'anneau, dit simplement Angus. J'aime bien les boucles d'oreilles… »

Je sursautais. Je n'avais absolument pas suivit ce qu'il s'était passé, mais visiblement, ça ne concernait que la boucle d'oreille d'Angus. C'est moi qui lui avais offerte… Je repoussais cette pensée aussi vite qu'elle était venue.

« Splendide, Sept, comme toujours, dit Draco en lui baisant cavalièrement la main et en attirant mon attention.

- Merci », dit cette petite pimbêche en souriant.

Elle entra à la suite de Angus, saluant Harry. Je la suivis, accordant un sourire douloureux à Draco. Il me fit un clin d'œil tout en refermant la porte, murmurant :

« Nous ne t'en voudrons pas si tu repars tôt.

- Merci », me contentais-je de dire.

Draco lança un regard lourd de Sens à un Harry interrogateur. Je ne fus jamais plus heureux que d'apprendre qu'il ne savait rien : Tout sauf avoir la compassion de cette lavette !

Alors que nous nous apprêtions à aller dans le salon, la sonnerie de la porte retentit. Potter ouvrit, laissant ainsi entrer son parrain, le loup-garou qui lui servait d'amant, Severus Rogue et enfin, à ma grande Stupeur : Neville Longdubat. C'est qu'il avait changé, le petit Neville ! Disparut le garçon joufflu et craintif. L'homme que j'avais devant moi était assuré, avec une forte carrure un peu molle malgré tout. Je ne fus pas le seul à le détailler, mais je crois avoir été l'unique personne à déceler la lueur protectrice brillant dans les yeux du maître de potion. Traduction : Propriété Privée de Severus Rogue. Il ne lui aurait pas collé un badge sur la tête que je ne l'aurai pas mieux interpréter. Loin de vouloir me frotter à un homme aussi fort que Severus Rogue, je m'en détournais pour regarder Sirius Black.

Cheveux longs, regard rieur, sourire séducteur… Il était de loin un idéal d'homme parfait. S'il n'avait pas été prit, sans doute aurais-je essayé d'oublier Angus dans ses bras. Mais à côté de lui, Remus Lupin le surveillait attentivement, cachant derrière son expression agréable et gentille une possessivité qui suintait littéralement dans le couloir. Personne ne touchait à son Sirius, tout le monde le savait, même le concerné. Et personne, de toute façon, n'avait envie de défier un Loup-Garou. Ils étaient réputés pour être très défensif de leur territoire !

Nous allâmes finalement dans le salon, non sans qu'Angus ait osé faire une remarque sur Black. J'eus un sourire mauvais, mais ce ne fut rien quand Weasley et son épouse arrivèrent.

« Je suis sûr que tu serais capable de soulever une voiture ! » dit la lopette à son meilleur ami rouquin.

Aussitôt et sans difficulté, Weasley souleva le brun, riant.

« Les voitures, je sais pas, dit-il. Mais toi, c'est du gâteau ! »

Tout le monde rit, même moi. Je me surpris à penser que se serait bien qu'il le lâche du haut d'une falaise. Mon fou rire s'accentua alors.

Ce fut le seul moment où je riais de bon cœur. Toute la soirée fut focalisée sur Potter, et je crus devenir fou avant la fin de la soirée. Même quand je poussai Longdubat à parler de son livre préféré, on en vint à Parler de Potter, étant donné qu'il en était l'auteur… Je fis d'ailleurs exprès de signaler le hasard du nom, conscient que cela le gênait… Finalement, je parvins à m'enfuir, prétextant un travail important pour le lendemain. La vérité, c'était que de voir Angus et Sept si proche me rendit malade. J'eus de la fièvre pendant trois jours et je fus saoul tout ce temps.

J'étais dans une déprime aussi grande que le grand Canyon en Amérique lorsque, à ma grande surprise, Harry Potter sortit de ma cheminée, deux jours après que je me sois remis de ma maladie. Il était couvert de crasse, mais il se nettoya d'un sort.

« Quel beau jeune homme sort soudainement de ma cheminée ! Mentis-je tout en le fixant avec intérêt. Que me vaut donc cet honneur ?

- Je demande l'asile, me répondit la lopette. Draco est parti en croisade et j'en ai assez d'écrire toute la journée ! Je viens donc me distraire ! »

Et il avait fallu qu'il me choisît… Pauvre de moi ! Je lui fis signe de s'asseoir, bien que j'aie plus envie de le fourrer dans la cheminée en lui disant d'aller se distraire ailleurs.

« Pauvre petit, dis-je en me levant pour ensuite m'asseoir près de lui. Et pourquoi avoir choisi de me rendre visite, à moi, tout particulièrement ?

- Bah, tu es celui que je connais le mieux, dit Harry. Et puis-je ne suis jamais allé dans un Casino… J'aimerai savoir comment ça marche… »

Un large sourire aux lèvres, je dus me retenir de lui rire aux nez. 'Celui que je connais le mieux…' S'il savait !

« Oh, alors si Monsieur le permet, le guide est avancé. »

La lopette eut un léger rire et prit le bras que je lui tendais, l'envie de lui coller mon poing dans la figure bien présente.

« Très bien, alors je te suis, dit-il. Montre-moi tout ce qu'il faut voir dans un Casino !

- À vos ordres, Seigneur Potter-Malfoy ! »

Il éclata de rire et je me contentais de sourire tout en le guidant, ricanant en moi-même. Je le fis perdre toute la journée, heureux de pouvoir l'écraser pour quelque chose.

« Tu as un truc, c'est pas possible ! s'énerva l'idiot après de longues heures de jeu. Je perds tout le temps et toi, tu n'arrêtes pas de gagner ! »

J'affichais un sourire sournois tout en jouant avec mes jetons. Naïf ! Bien sûr que j'avais un truc !

« Appelons ça de la chance, dis-je. Ou l'expérience, c'est comme tu préfères… »

Potter eut une moue boudeuse qui me rappela Draco.

« Et moi, j'appelle ça la malchance du débutant ! grogna-t-il. Mais je compte bien revenir t'ennuyer jusqu'à ce que je gagne contre toi ! En attendant, je vais devoir rentrer… Draco et moi allons passer la soirée à Londres avec Ron et Hermione… Je dois encore me changer et voir où en est Draco de sa sélection de vêtement !

- Il met toujours autant de temps à se préparer ? demandais-je, heureux de me moquer de celui qui me tenait en respect par sa puissance et sa position.

- Des heures ! se plaignit Potter. Il en mettrait plus si je ne lui rappelais pas que nous devons partir ! »

J'éclatai de rire et rangeai les jetons d'un coup de baguette.

« Il était pareil au temps de Poudlard… Il tenait tellement à son image que, parfois, j'en étais pétrifiés de terreur… J'ai toujours su qu'il finirait avec un homme… Trop efféminé...

- Pourtant, de nous deux, c'est lui qui est le plus masculin, je pense, avoua le brun. Sans doute à cause de sa possessivité… »

'Ou à cause de ta mièvrerie dégoûtante !'

« Oui, je me souviens de ça aussi… La crise qu'il a fait quant Goyle lui a emprunté un encrier… Je n'ose même pas imaginer vis-à-vis de toi ! »

Potter pouffa.

« Tu ne saurais pas, je pense, avoua-t-il en regardant les jeux du casino se ranger par magie. Rien que de me voir partir habiller comme ça pour venir chez toi, il m'en a fait une crise… »

Je ris de plus belle tout en me dirigeant vers mon bureau, suivi du Naïf. Nous eûmes la surprise d'y trouver un Draco resplendissant de joie.

« Je suis venu te chercher, dit-il à Harry. Il va se faire tard et il faut se préparer »

J'échangeais un sourire avec le Naïf qui me surpris par son expression sournoise et je m'approchais de lui, embrassant sa joue et repoussant mon dégoût.

« Blaise ! cria Draco. Ne touche pas ! »

D'un même mouvement, Potter et moi le regardâmes.

« Et bien, il semblerait qu'il ne te considère que comme un encrier, dis-je d'un ton pensif. Il a dit exactement la même chose à Goyle ! »

Et sous l'air dépité de Draco, nous éclatâmes de rire.

« Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle ! s'énerva-t-il, révélant ainsi toute sa jalousie. Harry ! Arrête de rire ! »

Sa voix claqua et je me calmais aussitôt, mais pas Potter. Il lança un regard tendre à Draco qui ne perdit pas pour autant son air jaloux. D'une démarche sournoise qui me stupéfia, perdant son air Naïf pour avoir l'air aussi rusé que son mari et moi pouvions l'être, il alla se coller à son amant, déposant un baiser prometteur et sensuel dans la nuque de son mari.

« Ne boude pas, dit-il en lui lançant un regard séducteur. Nous plaisantions… »

Draco frissonna, tout comme moi. Une voix pareille exciterait l'homme le plus froid de la terre !

« Rentrons, dit simplement Draco, l'encadrant de ses bras.

- Au revoir, dis-je, sentant le besoin d'attirer l'attention de Potter sur moi, pour qu'il me regarde avec ses yeux.

- Au revoir ! » dit le brun en me regardant, mais avec cet air Naïf que je détestais.

Et avant que j'aie eu le temps de réaliser, ils transplanèrent, me laissant figer sur place.

Deux choses s'imposèrent aussitôt à moi : En premier, Potter Jouait la comédie. Il n'était pas naïf, ni mièvre ! Il était un putain de manipulateur et Draco le savait ! En second… J'avais exactement la solution pour renflouer mes caisses !

A suivre

Et voilààà… Il était temps que je me décide à publier cette petite chose que j'avais faite il y a déjà quelques temps. Bien que je ne pense qu'elle attira beaucoup de lecteur, j'espère qu'elle vous plaira. De vous est importante pour moi, car c'est ma première « Originale ». Bien que toujours dans le monde de HP, j'utilise ici beaucoup de mes propres personnages, tel que Louis, Angus et Sept.

Et en parlant d'originale, coup de pub ! Pour ceux qui l'ignorent, je fais partie du fanzine Maskot (l'adresse du zine est dans ma bio) pour lequel j'écris des histoires originales (Kisetsu, Malchance et autres ! Nous sommes à la Japan chaque année, si cela vous intéresse de les lire). Il est géré par les très (trop) gentille Yami Aku (si vous ne connaissez pas, allez lire ses fics, nom de… bref). Zoo, également, nous aide, ainsi que d'autres personnes qui valent tout autant la peine d'être connues.

Pour ceux que ça intéresse, nous recrutons actuellement des dessinateurs de talents qui aimeraient bien se lancer dans le fanzinat et qui sont prêt à s'investir pour que nous puissions les exploite…. Euh, je veux dire, profité modestement de leur dons avec un crayon ! N'hésitez pas si cela vous intéresse !

A dans un mois (ou presque).

Umbre