Auteur : Umbre77

Titre : Guimauve.

Résumé : Alors qu'il se croyait enfin en paix, Harry Potter va vite comprendre que les erreurs du passé sont les pires. Suite de Mœurs et Coutumes.

Note de l'auteur : Parce que Yami m'a demandé de la guimauve, parce que j'aime faire enragé Ryry et lui faire n'importe quoi (oooh, oui, n'impoooorte quoi… (Mode pervers qui parle)), Je vous présente Guimauve. Amusez-vous bien ! (Auteur qui se marre tout en courrant se cacher).

Dédicace : À Yami… Parce que tu me l'as demandé et que tu le mérites…

Particularité : Le mot Guimauve est ici dit 'en français dans le texte'. Vous comprendrez quand on en parlera ! (Se marre toute seule)

Mini Dédicace pour une grande Personne: Merci à Dod pour sa correction. Bisous à toi!

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Chapitre 1 : Un incident explosif.

Ce matin-là était un matin Normal, dans la vie Normale du très Normal Harry Potter. Il s'était levé (normalement), habillé (normalement) et était allé à son travail (normal). Là, il s'était installé dans son bureau d'Auror (normal), avait clôturé quelques dossiers (normaux), puis avait été appelé pour urgence (normale).

Depuis la mort de Voldemort, Harry James Potter recherchait le Normal, si tant est que l'on puisse être normal en étant un sorcier ! Mais il tentait tout pour avoir sa vie 'normale'. Car il avait vécu assez d'anormalités pour au moins cinq vies. Même si être Auror ne lui donnait pas vraiment une vie normale. Il s'en fichait, car elle était normale pour un Auror. Se lever, déjeuner, bosser, dîner, bosser, rentrer, souper, se détendre, dormir. C'était la normalité. Même si le 'bosser' consistait à tuer des vampires, chasser des mages noirs, perquisitionner l'allée des Embrumes parce qu'un Gaz hilarant avait été répandu sur le Chemin de Traverse et venait de la ruelle. Pour lui, c'était normal.

Mais que voulait dire Normal ?

Normal : qui est conforme à une moyenne considérée comme une norme. Qui n'a rien d'exceptionnel. Ordinaire, habituel.

Et pour Harry Potter, chasser le mage noir… C'était devenu habituel. Sa vie n'avait plus vraiment de défis. À vingt-trois ans, il travaillait calmement, résolvait rapidement et proprement ses enquêtes. Il était l'un des Aurors les plus appréciés. Et quant à sa vie en dehors du travail… Bon, là, il n'en avait pas, il devait l'admettre. Tout tournait autour de son travail. Des enquêtes. Des inspections. Des arrestations. Mais il aimait ça. Il se rappellerait toute sa vie lorsque, au début de son service, il avait été envoyé à Privet Drive déguisé en agent de police pour régler un léger problème relatif à Mme Figg. La tête de la tante Pétunia, en l'apercevant en uniforme, avait été presque jouissive. Mais c'était au début. À présent, il ne s'inquiétait plus des petites blagues. Il avait déjà en lui ce que les plus vieux appelait 'le gêne Auror'. Il n'était plus surpris ou alors, très peu. Il réagissait vite et bien… La guerre avait été un très bon entraînement pour lui. À vingt-trois ans, Harry Potter avait le comportement d'un Auror de quarante ans. Ce qui le rendait si précieux aux yeux du Ministère (autre que sa célébrité).

Bien entendu, il n'y avait pas que son travail dans la vie. Non, il avait aussi ses amis. Même s'il les voyait peu, trop pris qu'il était par son job. Hermione Granger, étudiante en médicomagie, restait bien présente, vu ses visites régulières à Ste-Mangouste. Elle n'y était que stagiaire, mais ça ne l'empêchait pas de lui rendre fréquemment visite dans sa chambre ou à l'endroit où il se faisait soigner.

De son côté, Ron Weasley avait échoué à ses études d'Auror et il avait largement préféré se réfugier dans la vente des produits de ses frères. Provisoirement, bien entendu. Il n'avait pas encore assez d'argent pour tenter d'autres études et hésitait encore quant au choix de sa future carrière. Heureusement, sa fiancée le lui pardonnait bien.

Les autres garçons de Gryffondor ne se débrouillaient pas mal. Dean Thomas s'était marié avec Ginny Weasley. Il travaillait comme illustrateur à la Gazette des sorciers et créait de petites BD dont le succès commençait à monter. Seamus Finigan était toujours célibataire. Il prenait le temps de vivre, comme il disait si bien. Ce qui ne l'empêchait pas de travailler au Ministère, dans un sombre bureau qu'Harry ne voulait jamais visiter car il était trop proche de celui du ministre ! Neville, lui, travaillait avec acharnement dans la botanique. Célibataire lui aussi, il se plongeait bien trop souvent dans les recherches, pour oublier une peine de cœur qui le hantait encore. Et Harry pouvait très bien comprendre son ami sur ce point-là !

Malgré les activités de tous et toutes, les anciens amis se retrouvaient chaque mois au restaurant. Et chaque mois, ils se donnaient des nouvelles, plaisantaient. C'était une manière discrète et sûre pour se remonter le moral, s'enquérir des autres et, peut-être, retrouvé pied dans une vie qui les absorbait tous un peu trop.

Ce jour-là était justement celui du fameux dîner entre amis. Pourtant, quand Harry se leva, il sentit que quelque chose allait l'empêcher d'y aller. Quelque chose d'anormal. Et pour que quelque chose soit anormal dans la vie de Harry Potter, il fallait que ce soit réellement un évènement fort, voir cataclysmique !

Le lever fut pénible, car il n'avait pas envie de bouger. Cela faisait très exactement cinq ans qu'il avait quitté Poudlard, ce jour-là. Et il n'aimait pas cette date particulière, surtout s'il se réveillait avec l'impression que quelque chose d'anormal allait se passer. Malgré tout, il était sérieux dans son travail, aussi se leva-t-il, grognant contre le destin qui risquait de le faire chier ce jour-là. Et puis d'ailleurs, pourquoi ce jour-là, exactement ?

Boudeur, il fit un rapide passage à la salle de bain avant de retourner s'habiller d'un pantalon et d'un t-shirt noirs pour ensuite enfiler sa robe d'Auror. Il passa une main vague dans ses cheveux et attrapa ses lunettes aux verres devenus verts. Cette précaution était due à son travail. Les lunettes corrigeaient sa vue mais lui permettaient également de voir des choses que personne ne pouvait voir. Les personnes cachées sous capes d'invisibilité, les auras… Et, surtout, les dangers éventuels transperçaient légèrement, dans une couleur rougeâtre.

Cela dit, Harry avait vite appris que ses lunettes n'étaient pas entièrement fiables. Il arrivait parfois qu'elles détectent un danger dans une tasse de café fumante ! Le problème venant de sa chaleur et non d'un éventuel poison glisser à l'intérieur. Cela dit, il s'était bien fait avoir les premiers jours, créant l'hilarité chez ses supérieurs !

Ce jour-là, comme toujours, il vit son café luire d'une lumière rosée et il n'y prêta pas attention. De même qu'il se ficha de voir qu'un chauffeur dans la rue luisait lui aussi de rouge. Il était manifestement en colère d'être coincé dans les embouteillages, ce qui expliquait son air boudeur !

Tous les matins, Harry se rendait à son bureau à pied. Il quittait sa maison avec tranquillité et marchait un long moment avant d'arriver à l'entrée officielle du Ministère. Non pas qu'il voulût perdre du temps, mais marcher l'aidait toujours à se réveiller un peu avant le travail. Lorsqu'il arriva dans l'immense bâtisse, il ne remarqua rien d'anormal. Pas de panique, ni d'air angoissé… mais il n'était que 7 h 30… L'évènement anormal pouvait très bien arriver plus tard !

Sur ces pensées, il rejoignit très vite l'étage des Aurors pour aller s'enfermer dans ce qu'il appelait affectueusement 'son bureau'. Celui-ci n'était en fait que trois cloisons minces et légères qu'il pouvait déplacé, mais il l'aimait bien. Des feuillets étaient accrochés partout, accompagné de photos, de plans de Londres ou de l'Angleterre en elle-même. Il remarqua bien vite une note rose qui l'attendait et l'ouvrit.

'Aujourd'hui, journée paperasse, était-il écrit en encre bleue. Amuses-toi bien !'

Harry sourit et se leva pour apercevoir la tête de la personne ayant rédigée cette note. Elle était juste à côté de son bureau, plongée déjà dans d'énormes dossiers qui semblaient l'ennuyer à mourir. Il rit légèrement en la voyant avec son air boudeur.

« Salut Gin, dit-il, lui faisant lever la tête. Allons, fais pas la tête ! Je suis certain qu'il arrivera quelque chose qui mouvementera un peu notre journée !

- Oh, je l'espère ! répondit la rouquine, l'air attristée. Sans quoi, c'est moi qui fais exploser les bureaux ! Ça pourrait être drôle ! »

Harry pouffa et se rassit. Tout comme la majorité des Aurors, Ginny ne supportait pas la paperasse. Lui-même avait beaucoup de mal avec ce concept de 'dossier', mais il s'y pliait. Après tout, personne d'autre que lui ne s'occuperait de ça, il fallait bien s'y coller.

La matinée se passa si calmement qu'Harry commença à angoisser. Avec le temps, il avait finit par croire son instinct et lorsque celui-ci lui indiquait quelque chose d'anormale, alors il allait se passer quelque chose d'anormale. Et il détestait attendre les évènements. Il préférait encore lorsqu'ils lui tombaient clairement dessus, tout de suite. Au moins, une fois passé, ça ne recommençait pas. Enfin… en toute logique !

Ce ne fut qu'à midi qu'un évènement surgit enfin ! Harry s'était levé et s'étendait en grognant lorsque son patron, monsieur Kilourm, surgit de nulle part.

« Potter ! rugit-il. Puisque vous êtes debout, faites-moi le plaisir de réunir une petite troupe et de vous rendre immédiatement à Soho, sur Peter Streat ! On y a repéré un 411 qui demande notre intervention d'urgence !»

Ginny se leva d'un bond.

« Un 411, Monsieur ? dit-elle, étonnée. Mais n'est-ce pas au service des usages abusifs de la magie de s'en occuper ?

- Pas dans ce cas-ci, répondit Kilourm. Allez, bougez-vous ! »

Ginny et Harry échangèrent un regard significatif et ils s'emparèrent tous deux de leur baguette.

« McDermi, Jukson, Hurley et Breden, vous venez avec moi ! ordonna Harry. On se retrouve au coin de Peter Streat, celui faisant la jonction avec Lexing streat ! Au boulot ! »

Les personnes désignées, trop heureuses de quitter la paperasse, se levèrent d'un bond. Ils transplanèrent aussitôt, sans même attendre, pour tous se retrouver au même coin de rue. Il y avait des gens qui courraient, effrayés, alors que, dans la rue, des tourbillons noirs de fumée se faisaient voir. Des voitures de pompiers arrivaient, créant une cacophonie insupportable. Alors qu'ils s'avançaient dans la rue, trois sorciers membres de la brigade des usages abusifs de la magie arrivèrent.

« C'est bon, c'est réglé, dit l'un des hommes. Pas besoin de vous déployer…

- Régler, vraiment ? demanda Harry, fixant l'homme face à lui. Ça fume encore !

- Les pompiers moldus vont se charger de ça ! On ne peut rien faire. Personne n'a vu ce qu'il s'était passé, c'est réglé ! »

Les Aurors et les membres du service se toisèrent.

« Nous devons malgré tout mettre la cause de cet incident en quarantaine.

- C'est un enfant, intervint une femme. Et donc, ça ne vous concerne pas. Vous n'allez tout de même pas mettre un enfant à Azkaban !

- Peut-être pas à Azkaban, mais il représente malgré tout une menace, fit calmement remarqué Ginny. Il nous faut l'interroger pour nous assurer qu'il ne fera plus de mal !

- Il a perdu le contrôle de sa magie suite à de la colère ! dit le chef de groupe. Ça ne vous est jamais arrivé, peut-être ? »

Ils se fixèrent encore un long moment, jusqu'à ce qu'une femme assez mal habillée arrive. Elle tenait un petit garçon dans ses bras et celui-ci avait le visage couvert de suie. Ils étaient si singulièrement différents qu'Harry eut du mal à comprendre qu'il s'agissait de son enfant. Il resta pourtant éberlué quand elle lui fourra dans les bras avec violence. Perplexe, il regarda le petit garçon. Ses vêtements étaient troués et trop grands. Il arborait deux grands yeux gris perdus dans la noirceur de la crasse et de ses cheveux en désordre. Harry se demanda s'il avait les cheveux noirs naturellement ou si c'était dû au feu.

En face de lui, la femme le regardait avec une colère qu'il ne comprenait pas. Elle avait des cheveux châtains emmêlés et ses yeux gris lançaient des éclairs ! Elle aussi portait la marque de l'incendie, mais elle avait également des bleus sur le visage. Et elle était si mince qu'Harry eut un instant pitié. Avant qu'elle ne parle.

« Tout ça, c'est de ta faute ! lui dit-elle, laissant l'Auror un instant éberlué. Reprends-le, emmène-le et ne me le rapporte JAMAIS ! Il est comme toi ! Tout aussi bizarre ! Tout aussi anormal ! »

Harry papillonna des yeux. Il fronça les sourcils d'un air professionnel.

« Madame, je…

- Alors maintenant, c'est madame ! cria la femme, furieuse. Tu ne m'as jamais appelé madame. Avant, tu m'appelais Ma jolie ou encore bébé… Mais maintenant, bien entendu, c'est madame ! Ah, on fait moins le fier, quand on est accompagné d'une bande de copains louches, hein ! »

Harry eut un mouvement de recul et reposa l'enfant, de peur de le laisser tomber. Celui-ci s'assit sur la route pour simplement regarder ses pieds.

« Je crains que vous ne fassiez une erreur, madame, je ne vous ai jamais parlé de ma vie, » dit Harry, calmement.

De toute évidence, la pauvre avait été sacrément sonnée par l'explosion.

« Oh non, ça, pour parler, tu n'as pas beaucoup parler, avant de me baiser. Tout juste assez que pour m'écarter les cuisses, hein, connard ! »

Elle le poussa un peu et les Aurors derrière s'écartèrent, indécis. Seule Ginny eut la présence d'esprit de ramasser le petit pour l'écarter des pieds de sa mère ou de Harry.

« Madame, calmez-vous… Vous devez me confondre, je…

- Je ne confonds rien du tout, salaud ! Je reconnais très bien ta tête d'ahuri et ta cicatrice stupide au front ! Tu m'as baisé et tu t'es cassé comme un lâche le lendemain, en me laissant la superbe surprise qu'est ce bon à rien de morveux ! Et tu as vu ce qui arrive ? Il a fait exploser mon appartement et il a failli me tuer, moi et mon Paul. Alors tu l'embarques et tu te casses avec ! C'est ton mouflet, alors assume-le ! »

Harry écarquilla les yeux et balbutia. Il se reprit pourtant très vite.

« Écoutez, madame, dit-il. Je ne me souviens absolument pas de…

- Bien sûr que tu ne te souviens pas, stupide connard ! Tu étais saoul comme toute la Pologne et encore ! Mais moi, je me souviens ! Et c'est Ton Gosse, alors tu le prends et tu te casses ! Moi, en tout cas, je n'en veux plus ! Il ne m'a apporté que des ennuis ! »

Et, sur ce, elle tourna les talons, manquant de tomber à cause de ceux-ci. Elle se reprit vite et remonta la bretelle de sa robe de nuit des moins longues pour ensuite boitiller vers un homme à l'aspect peu rassurant. C'était sans doute le fameux Paul. Harry grimaça puis regarda le petit garçon que Ginny tenait par la main. Il fixait le sol d'un air effrayé et le brun ne sut trop que faire. Il finit par chercher de l'aide auprès de son amie.

« Le mieux, dit Ginny, en voyant son regard, c'est encore de l'amener à Ste-Mangouste. Il n'a pas l'air d'être bien et puis, nous devons… nous devons faire notre travail et nous assurer qu'il n'est pas un danger et ça, seul un médicomage peut nous le dire. »

Harry hocha de la tête, la gorge nouée. Il se força pourtant à se ressaisir. Fils ou pas fils, il se devait de faire son travail.

« Ginny et moi allons nous en occuper, dit-il en se tournant vers le groupe. Et je ne veux qu'aucune rumeur ne soit lancée à ce sujet. Est-ce clair ? »

Les Aurors ainsi que les employés hochèrent de la tête. Ils se dirigèrent vers la ruelle la plus proche pour ensuite transplaner. Harry, lui, préféra regarder le petit garçon pour ensuite se baisser, de manière à être à sa hauteur. Il eut un choc lorsqu'il remarqua combien l'enfant lui ressemblait. Et si c'était vrai ? Si ce garçon était son fils ? Il se souvenait d'avoir couché avec une fille, pendant la guerre. Et il était bel et bien saoul. Ce soir-là, Voldemort avait fait une attaque fulgurante sur un village et Harry avait dû assister à tout cela sans rien pouvoir faire. Bouleversé, il était allé boire dans un pub miteux et… Et le reste était dans le brouillard, mais il se souvenait d'avoir fini la nuit avec une fille. Était-ce elle ? Il ne savait pas. Il ne se souvenait même pas de son visage…

« Harry, dit Ginny, lui faisant lever la tête. Si ce garçon est ton fils, nous le saurons à Ste-Mangouste… »

Harry déglutit et hocha de la tête.

Si ce garçon était son fils… Son estomac se noua à cette pensée. Ce petit bonhomme si frêle, si minuscule. Lui aussi, il avait des bleus, sur les bras qui dépassaient de son t-shirt et sur le visage. La suie ne couvrait pas tout.

« Petit ? appela-t-il, difficilement. Tu peux… me dire ton âge, s'il te plait ? Et ton nom ? »

Le garçon resta immobile. Il finit par lever la tête et regarda Harry d'un air hésitant. Il finit par lever la main pour monter un cinq hésitant.

« Cinq ans, dit Harry. Tu as… cinq ans ? »

S'il avait cinq ans, ce n'était pas son fils. Ou… Mais il lui ressemblait tellement…

Face à lui, le petit garçon hocha de la tête.

« Et ton prénom ? » demanda Ginny, tenant toujours sa main.

Le garçonnet gigota sur place. Il semblait mal à l'aise.

« Guimauve (1) », dit-il.

Harry et Ginny eurent un air perplexe. Guy Move ?

« Heu…, fit le brun, légèrement étonné. Guy Move ? »

Les lèvres du petit garçon tremblèrent alors que ses yeux brillaient de larmes. Le simple fait de dire son nom semblait le bouleverser, pour une raison qu'Harry ne comprenait pas.

« Guimauve ! » répéta l'enfant, d'une voix plus claire, presque énervée.

Les deux Aurors échangèrent un air perplexe. C'était un drôle de nom.

« On dirait un truc…, dit Ginny. J'ai déjà entendu ça quelque part… »

Harry leva un sourcil. Le garçon, lui, la fixait d'un air presque suppliant.

« Oh ! fit la jeune femme, écarquillant les yeux. Mais… C'est français, ça ! »

Guimauve semble littéralement effondré alors que Ginny laissait échapper un gloussement.

« C'est… C'est… Marsh Mallow ! »

Aussitôt, le petit garçon se défit de sa poigne pour partir en courrant. Harry et Ginny réagirent aussitôt pour le rattraper et le brun fut le plus rapide. Il se saisit de l'enfant pour le soulever dans ses bras.

« Et là ! dit-il. Où tu vas, ainsi ?

- Je… Je ne m'appelle pas Marsh Mallow ! gronda l'enfant, fou de rage. Ce… Je m'appelle Guimauve !

- C'est ce que Guimauve veut dire en anglais, tu sais ? dit Ginny.

- Je m'en fiche ! répliqua l'enfant. Je ne m'appelle PAS Marsh Mallow !

- D'accord, d'accord ! dit Harry, le serrant contre lui. Tu t'appelles Guimauve, mot français voulant dire Marsh Mallow. Et on s'en fiche que ça veuille dire ce que ça veut dire ! Il y a bien des gens dont le nom veut dire 'Céleste' ! »

Il émit un ricanement méprisant.

« Ou pire ! Dragon ! Tu t'imagines ! »

L'enfant le regarda d'un air perplexe.

« C'est bien, Dragon, dit-il.

- Oh, non, attend, bonjour la réputation ! dit-il. Tu ne peux pas faire un pas dans la rue sans qu'on ne s'attende à ce que tu craches des flammes ! Guimauve, c'est bien ! »

Il lui sourit, sortant difficilement un mouchoir de sa poche.

« Écoute-moi bien, Gui, dit-il. Ginny et moi sommes des… heu… policiers, nous allons dire. Et nous allons t'amener dans un hôpital pour voir si tu n'as rien. Et aussi… Pour s'assurer de ce que ta mère a dit. D'accord ? »

Le petit garçon sembla se rappeler de ce que sa mère avait dit et il fixa Harry d'une manière singulière.

« Et… Si c'est pas vrai ? dit-il. Vous me ramènerez ? Et si c'est vrai ? »

Harry eut un frisson. Voilà des questions qu'il se posait déjà…

« On avisera, d'accord ? dit-il. En attendant, allons-y… Ce n'est pas loin ! »

Guimauve se contenta de hocher de la tête. Il fit un mouvement pour regagner le sol, mais Harry ne lui laissa pas le choix et l'installa un peu mieux dans ses bras. Derrière lui, Ginny eut un sourire. Fils Potter ou pas, ils se ressemblaient vraiment trop pour nier quoi que ce soit !

A suivre…

(1) Je rappelle que le nom Guimauve est dit en Français et cela, pendant TOUTE la fic !

oOooOooOo

Et oui, Déjà! Mais bon... Double Vie et Moeurs étant fini et comme aucune autre fic n'est prévue, outre que Guimauve, je publie cette dernière. A moins que les chapitres ne soient pas écrit, vous aurez un nouveau chapitre chaque mois... Enfin, j'espère, parce qu'il se peut que je n'ai plus internet prochainement...

Mais nous n'y sommes pas encore et en attendant cet horrible évènement, amusez-vous bien avec ce premier chapitre!

Bibi à tous!

Umbre.