Auteur : Umbre77
Titre : Petit Papa Noël
Résumé : 'Petit Papa Noël, cette année, j'aimerais un mec. Un vrai. Un dure. Un fort. Un qui soit doué au pieu. Qui m'emmène au ciel. Un beau ! Pas une espèce de verracrasse. Et un qui te ressemble…'
Note de l'auteur : Noël, ça me réussit pas… Surtout quand je suis fatiguée, que je sais pas quoi faire et que j'ai envie de vous faire un cadeau à tous.
Ainsi, un joyeux Noël à vous, lecteurs. A Yami, Lily, Zoo et Imelda. Je vous adore fort fort fort !
oOooOooOo
Chapitre 1 : La faute à pas de chance !(1)
Cette année là, comme chaque année, il pleut. Il ne faut pas rêver, les Noël enneigés, c'est au pôle nord ou en montagne. Mais certainement pas à Londres. Non, Londres étant Londres, c'est la pluie et l'eau qui couvrent la ville. C'est les perles d'eau tombant du ciel et non les flocons cotonneux tant appréciés des enfants. On est à Londres, bordel ! Pas en Montagne ! C'est ce que je crève d'envie de hurler à une bande de mioches insupportable qui squatte mes genoux depuis une heure.
Mais comme le père Noël est censé être gentil… Comme je suis censé être gentil… Je réponds d'un ton bon enfant…
« Ohohohoooo… Je ferais de mon mieux, mon petit ! »
Et bien entendu, ça ne convient JAMAIS au petit en question. Quand je pense qu'il y a des gens qui appellent ça des chérubins. Mon cul, oui ! Ce sont des monstres !
« De ton mieux, seulement ? Nan mais t'es nul ou quoi ? Je te dis que je veux de la neige alors tu m'en donneras ! Sinon, mon papa, hé ben il te fera un procès ! »
Allez répondre à ça !
« Non mon petit, on ne peut pas faire de procès au père Noël…
-Je suis pas petit, d'abord, vieux chnoque ! Et mon papa peut faire des procès à tout le monde ! »
Et c'est ainsi que la gazette afficha en première page :
'La folie de Harry Potter : Il a étranglé un gamin de six ans'
Self contrôle, Harry, Self Contrôle…
« Ohohoooo, non, mon garçon, on ne peut pas. Si ton papa faisait ça, ce serait un vilain garçon et il n'aurait pas de cadeau (noooon, ne le dis pas… Ne le dis pas). Comme toi (Trop tard) ! »
La moue boudeuse du gamin se transforme en moue pleurnicheuse.
Cinq… Quatre… Trois… deux…
« OIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN »
Le père dudit bambin vient aussitôt. Monsieur le grand avocat prend son enfant dans ses bras et me lance un regard mauvais. Je me contente de hausser les épaules. T'as qu'à mieux l'éduquer, ton mouflet. Ça n'arriverait pas !
Comme je crève d'envie de lui dire… A la place, je lui fais un regard de chien battu et le brillant avocat s'éloigne avec sa monstrueuse progéniture. Pour s'excuser, j'aperçois Hermione qui leur donne un seau de confiserie. C'est ça… et chope une carie avec, sale gosse !
A son froncement de sourcil, je comprends que mon amie va venir me trouver dans quelques secondes. Comme prévu, elle fonce sur moi, comme une furie.
« Harry, arrêtes de faire pleurer les enfants ! Tu n'es pas là pour ça ! me gronde-t-elle.
-Ce n'est pas de ma faute s'ils sont tous mal élevé et qu'ils me mettent hors de moi ! Bon sang, Hermione, ces enfants sont des monstres ! »
Mon amie lève les yeux au ciel.
« Tu dis n'importe quoi… Comporte toi bien ! Je te rappel que ce petit job nous est nécessaire pour… »
Je ne l'écoute même plus. Sa cause à la con, elle peut se la carrer où je pense ! Je n'ai jamais demandé à aller faire le père Noël dans un hôpital, moi ! Surtout un hôpital pour enfant malade ! Tout ce que je veux, c'est sortir d'ici, allez au Gary's bar, rouler une galoche au tas d'éphèbes qui s'y trouvent et passer un magnifique Réveillon ! Mais non, à la place, j'installe des mouflets mal torchés sur mes genoux et j'écoute leur doléance. Qu'est-ce que je suis censé répondre à des gamins qui me demandent de soigner leur varicelle – heureusement que je l'ai eu ! – de réparer leurs jambes cassées – je suis pas médecin, crétin, je suis le père Noël – que l'hôpital accepte les animaux – ils pourraient, ils acceptent bien les enfants – et j'en passe ! Faut pas pousser bobonne dans les orties ! Je veux bien être gentil, mais y'a des limites ! Surtout que je devrais pas être avec des mioches, mais avec des étalons !
« Ecoute, Hermione, j'ai jamais demandé à être ici ! Tu m'as forcé ! Et je crève de chaud, sous ce costume ! Et la fête du bar a commencé il y a dix minutes, déjà ! Et je n'y suis pas !
-Oh, mais tu iras, à ton bar ! En attendant, tais-toi, souris et sois gentille avec la petite fille qui vient ! »
Et sur ce, elle me colle une petit gamine qui fait au moins cent kilos sur les genoux et elle s'en va, en bon lutin, distribuer des bonbons aux enfants. Je me retiens de souffler et je regarde ce qu'on a le culot d'appeler enfant en lui souriant.
« Bonsoir petite fille, lui dis-je. Qu'est-ce que tu veux, pour Noël ?
-Une nouvelle maman ! »
Je reste un instant interloqué.
« Une… Pourquoi donc ? La tienne ne te convient pas ? »
Boulette ! La grosse lèvre apparaît et…
Cinq… Quatre… Trois…
« OIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN ! Ma MAMAN, Elle est MOOOOOORTE »
Je résiste à la tentation de la balancer de l'autre côté de l'hôpital et je tente maladroitement de la réconforter.
« Allons, Allooooons, dis-je avec une compassion aussi grande que la Californie. Même morte, ta maman est toujours là. »
La petite renifle, me regarde avec effroi et se remet à hurler.
« Mais j'ai peur des fantôôôômeeees ! »
Cette fois, je n'en peux plus. Je lance des signaux de détresse à Hermione et elle m'arrache la petite des bras. Elle replace la barrière de sécurité et me fait signe de m'éclipser. J'obéis. De toute façon, les enfants me regardent tous comme si j'étais un pestiféré. C'est un peu le cas. C'est le dixième hôpital que je visite et ma patience est éreintée ! Il y a d'abord eu Sainte Mangouste, ensuite, c'était l'hôpital des enfants gravement malade, celui des enfants moyens malades, celui des enfants qui font semblant d'être malade, celui des enfants qui ont été malade et ne veulent plus quitter l'hôpital… Et encore un tas d'autre avant d'arriver à l'hôpital des enfants qui sont un peu malade.
Autant dire que je sature ! J'avais de la gentillesse pour seulement cinq cent enfants… Les quatre premiers hôpitaux m'ont tout bouffé ! Dans ma loge, je m'envois une flûte de champagne pour me calmer. Zen, Harry, Zen… Ce ne sont que les dix millièmes mouflets que tu visites… Reste Zen… ne pense pas à la fête du bar, n'y pense paaas…
« Harry ! s'exclama Hermione en entrant. Tu es viré !
-Pardon ? m'exclamais-je, étonné.
-Tu m'as bien entendu ! Tu es viré ! Dehors ! Enlève ce costume et dehors !
-Quoi ? Mais non, je n'enlève pas le costume ! Je n'ai rien d'autre à me mettre et c'est mon costume ! »
Hermione gronde.
« Comme tu veux ! dit-elle. De toute façon, j'ai dit à Ron d'en amener un… Il va te remplacer. Est-ce que tu te rends compte que le directeur de l'hôpital m'a menacé de m'incarcérer à Azkaban si tu ne sortais pas sur le champ d'ici ? »
Elle souffle longuement. Très longuement.
« Tu te casses… Et surtout… Ne viens pas devant moi avant le Nouvel an ! »
Je connais son regard méchant et je hoche de la tête. Promis, pas avant le nouvel an ! Sans quoi, je risquerais de me faire éliminer avant d'avoir dit ouf ! Après avoir survécu à Voldemort, ce serait vachement con !
« D'accord, j'y vais ! Salut ! »
Et avant qu'elle ne décide de me tuer tout de suite, je transplane. Elle est gentille, la Hermione, mais avec ses idées de bonne action à la noix, elle m'a pourri la soirée. Non, parce que mine de rien, je vais être très en retard à la soirée Gary, un ex Auror reconvertit en barman qui a décidé de fêter Noël 'à sa façon'. Soit en invitant le plus de beau mec Gay. Et comme je suis gay, célibataire et désespéré, c'est normal que je veuille y aller ! Mais allez faire comprendre ça à miss 'je suis avec Ron depuis la sortie de Poudlard soit depuis plus de huit ans et j'en suis fière'.
Mais elle ne savait pas ce que c'était, la Hermione, de se masturber six soirs par semaine (le septième, ma main est naze, je la laisse se reposer) parce qu'on a personne dans sa vie ! Cela dit, c'est de ma faute, comme elle le dit toujours. A vingt-six ans, je suis censé être marié depuis longtemps, je n'ai qu'à pas être si exigeant et bla bla bla…
Je lui en ficherais de l'exigence !
Comme les transports sorciers et moi, nous ne nous entendons pas, j'atterris trois rues plus loin que prévu. Et dans une poubelle, en plus… Je vous jure, j'ai un de ces bols ! Je ne me démonte pas pour autant et je jette un sort à mes vêtements. Je perds aussitôt le ventre de mon costume et celui-ci vient se coller à ma peau. J'enlève la barbe d'un sort et le tour est joué. Harry Potter, père Noël sexy, est prêt à réaliser tous les rêves des hommes présents chez Gary ! Je jure que si je ne me trouve personne ce soir, je me vends aux enchères !
D'un pas allègre, je sors de la foutue ruelle où m'a déposé mon talent pour le transplanage. Je gronde un peu en ne reconnaissant pas la rue. Ok… Trois rues, hein ? Peut-être plus, dans ce cas… Surtout, ne pas désespérer… Je ne dois pas être bien loin. On va retenter le coup et c'est bon !
Une fois de plus, je transplane. Une fois de plus, je n'atterris pas où je dois. Je suis sur le toit d'un immeuble qui, si je ne me trompe, est situé de l'autre côté de la ville. Joyeux Noël, Harry ! Je n'ai pas le choix de transplaner, ne serait-ce que pour descendre et espérer prendre un taxi pour y arriver. J'ai un de ces bols, depuis quelques jours… Je me concentre et pouf.
Disparition.
Apparition.
Et je suis dans un appartement inconnu. Je souffle. Heureusement, il n'y a personne ! Tout juste un bon feu de cheminé qui me réchauffe, des tableaux un peu flippant ici et là, des tapis confortables et un grand sapin décoré en … Orange pastel. Pas de problème, chacun son truc…
« Tiens, fait une voix, me faisant sursauter. Le père Noël ! »
Je me glace en reconnaissant cette voix traînante. C'est pas possible, je suis maudit ! Je vois pas autrement ! Je me tourne vers le fauteuil qui me faisait dos lorsque je suis arrivé et qui me fait face, à présent. Installer dans le fauteuil, un Draco Malfoy passablement bourré me regarde. Je l'avais plus vu depuis longtemps, celui-là… Au moins quatre ans… Ou plus ? Dans tous les cas, toujours aussi sexy… La légère barbe qui recouvre son visage le rend Sexy. Et je parle même pas de sa chemise détachée…
M'enfin, c'est Malfoy, donc…
« Hem, dis-je. Je me suis trompé de maison !
-Me disais, aussi, me dit Malfoy en se levant. Le père Noël, chez moi… le vilain garçon… »
Il émit un rire qui se brisa et marcha en titubant jusqu'à la cheminée.
« Fallait pas rêver… Comme si un petit con comme moi… pouvait avoir un cadeau ! »
Il se penche vers le feu. Trop près ! Ce con risque de se brûler ! Je m'en approche et le tire en arrière.
« Attention… Tu vas te brûler ! » lui dis-je.
Il grogne et se tourne vers moi. Il me pousse brusquement dans son fauteuil et s'assied sur mes genoux. Agréable d'avoir Draco Malfoy sur mes genoux !
« Mal…, je commence.
-Mhmm, silence, petit papa Noël. Tu es là, alors tu m'écoutes, Ok ? »
Je hoche de la tête. Je n'ai pas trop envie de l'énerver, Merlin sait ce qu'il pourrait me faire !
« Vais te dire, moi, me dit-il, en nouant ses bras autour de mon cou. Ce que je veux cette année, je vais te le dire ! »
Il s'approche de moi et son haleine d'alcool m'embrume autant que lui. Il est vraiment mignon, mine de rien… Mes mains se placent sur ses hanches et il sourit.
« Petit Papa Noël, cette année, j'aimerais un mec. Un vrai. Un dure. Un fort. Un qui soit doué au pieu. Qui m'emmène au ciel. Un beau ! Pas une espèce de verracrasse. Et un qui te ressemble… »
Je hoquette de surprise.
« T'es sexy, me dit-il en allant embrasser mon menton. Tu ressembles à Harry Potter… »
Je suis sur une autre planète !
« Tu savais qu'il était Gay, Harry Potter ? demanda-t-il. Dommage qu'il ne m'aime pas… Il est bien roulé. Comme toi… »
Je frissonne. Ce con est en train de me chauffer ou je rêve ? Mais pourquoi moi ?
« C'est ça que je veux, pour Noël, me dit-il soudainement. Je veux Harry Potter. Dans mon lit. Attaché. Nu. Rien qu'à moi ! J'ai vu des photos de lui, chez un de ses anciens copains… Il est très intéressant… Et il m'a toujours plu ! »
Quoi ? Quoi ? Quoiii ?
« Tu ne le détestais pas ? je demande, innocent.
-Si, me répond Malfoy. Au début… Maintenant, je l'aime bien… Alors je le veux pour Noël ! Tu me le donnes ? »
Je déglutis. Si je me donne ? Je dirais bien oui… mais il est saoul ! Demain, quand il me verra dans son lit, il me jettera… et puis… Je ne sais pas. C'est Malfoy ! Un autre, je n'aurais pas hésité. Mais lui…Je souris.
« Non », lui répondis-je.
Il fit la grosse lèvre et je souris.
« A la place, je te donne son numéro de téléphone… Téléphone-lui… Invite-le… Et tu verras… Il te dira oui. »
Malfoy ricane. Il se penche sur moi et m'embrasse doucement.
« C'est la meilleure de l'année, père Noël, dit-il. Et toi ? Toujours pas lassé de la mère Noël et des lutins ? »
Je ris.
« Toujours pas… Mais Harry Potter, lui, en aura marre de sa main. N'oublie pas de lui téléphoner, demain… »
Malfoy baille à s'en décrocher la mâchoire.
« Ok, dit-il. Mais s'il dit non, tu reviens… Et tu es à moi pour une nuit. D'accord ? »
Je ris.
« Promis ! »
A mon tour, je l'embrasse. Quand il s'endort, je le couche dans son divan et je le recouvre de la couverture pliée qui se trouve au bout. Un instant, je m'attarde là. Si seul… Si triste… Je ne l'imaginais pas ainsi, le petit Malfoy.
Souriant, je prends une feuille de papier et j'écris mon numéro de téléphone en y ajoutant un mot du père Noël.
'N'oublie pas… Téléphone…'
Un sourire aux lèvres, je le pose sur sa table de nuit avant de transplaner une nouvelle fois. Cette fois, j'apparais juste devant le bar de Gary. Je souris, mais ne rentre pas. De toute façon, vu comme la soirée a commencé, je ne me serais pas amusé ! Je transplane de nouveau et j'apparais chez moi. Bizarre, tout à coup, j'ai du bol…
A suivre…
(1)la faute à l'auteur, en fait ! loll
A bientôt pour la suite ! La fic n'est pas bien longue, trois ou quatre chapitres… Et un joyeux Noël à tous !

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