Avant-propos :

Cet OS est basé sur la fin de saison 2. Il a été écrit dans le cadres d'un concours ayant pour thème « La fin d'un cauchemar »

Paroles en anglais : « blablabla »

Paroles en trigedasleng : « blablabla »

Pensées des personnages : « blablabla »


Vera était assise dans une cage. Sa cage. Elle était recroquevillée sur elle-même, dans une position fœtale, à vrai dire. Il était impossible pour elle de dire depuis combien de temps elle était enfermée là. Des jours, de semaines, des mois. Probablement des mois. À force d'observation, elle avait compris que feindre la faiblesse et la maladie était son seul moyen de survivre. Comment avait-elle fait pour survivre autant de temps d'ailleurs ? Elle se le demandait sans cesse.

Régulièrement, une femme vêtue d'une veste blanche accompagnée d'hommes armées venait chercher l'un d'entre eux. Ils étaient une centaine, comme Vera, à être enfermé dans une cage, les uns à côté des autres, les uns au-dessus des autres. Certains se parlaient, d'autres se taisaient. Vera faisait partie de ceux-là, de ceux qui ne disent rien, de ceux qui écoutent et observent. D'ailleurs, elle ne les comprenait pas, pour la plupart.

Depuis peu, la femme et les gardes ne venaient plus les chercher, eux, les natifs. D'autres l'intéressait. D'autres, d'un peuple nouveau et inconnu pour Vera. D'un peuple qu'elle n'avait jamais vu : le peuple du ciel. Voilà trop longtemps qu'elle était enfermée, ici, au Mont Weather.

Vera avait essayé de fuir, de briser sa cage, mais rien à faire, c'était trop solide. Elle aurait voulu piéger un garde ou la femme vêtue de blanc, mais ils l'auraient maîtrisée et ils auraient surtout su qu'elle n'était pas si faible. Ils l'auraient emportée et ça aurait été la fin. À peine nourrie, Vera manquait cruellement de force. Bien qu'elle soit encore vaillante, se battre aurait été trop pour elle et se serait écroulée au moindre geste. Ses espoirs étaient donc vains. Tués dans l'œuf, comme on dit.

Pourtant, récemment, tout avait changé et ses espoirs s'étaient ravivés. Un nouveau venu avait réussi là où elle aurait échoué. Avec l'aide d'une jeune Femme de la Montagne, il avait tué un garde, non sans mal. Il avait failli mourir. Le jeune homme était venu pour sauver son peuple, le peuple du ciel. Il aurait pu partir sans se retourner, c'est ce qu'elle aurait fait à sa place, mais il avait promis de revenir. Revenir les sauver tous. Depuis, Vera attendait. Elle attendait la fin de son cauchemar. Car d'une façon ou d'un autre, cela le serait.

/

Cela faisait des jours que le garçon était parti. Viendrait-il les sauver ? Était-il mort ? Vera commençait à perdre espoirs. Encore. Tous levaient la tête au moindre bruit provenant de l'extérieur, pourtant, personne n'entrait jamais. Ils n'étaient plus nourris et les plus faibles mourraient de faim.

C'est alors que la porte s'ouvrit. C'était Bellamy. Comme promis, il venait libérer les prisonniers. Il ouvrit la cage d'Echo, la fille qui était près de lui lorsqu'il était enfermé, il lui expliqua qu'une guerre a éclaté et que le peuple du Ciel s'est rallié à la Commandante, chef de tous les clans, Lexa du peuple des Arbres.

Bellamy demanda à la native qu'il vient de libérer, de l'aider à délivrer les tous autres afin d'aider à la bataille. Malheureusement, le garçon doit laisser Echo continuer sa tâche seule, venant d'être alerté que ses amis sont en danger. A cet instant, Vera regarda le garçon s'éloigner en se disant qu'elle ne le reverrait sans doute jamais. Se disant qu'elle mourrait sans avoir revu la lumière du jour.

Soudain, des gardes armés entrèrent, ils étaient une dizaine. L'un d'eux parla, sûrement le chef. Il déclara qu'un pacte avait été passé entre le Commandant et le dirigeant du Mont Weather et qu'elle avait obtenu leurs libérations. Tous les visages s'illuminèrent, tous allaient enfin sortir de ce maudit Mont Weather. Les cages s'ouvraient une à une et Vera attendait patiemment que l'un des gardes s'approche pour déverrouiller son cadenas.

Enfin libre de leurs mouvements, les prisonniers furent encerclés par les hommes armés qui les escorteraient jusqu'à la sortie. Chaque homme et femmes se toisaient, cherchant à déterminer qui serait le plus fort s'ils devaient se battre. Vera baissa la tête, souhaitant se fondre dans la masse.

« Ce n'est pas l'une des nôtre ! », déclara un homme en trigedasleng, langue que Vera ne comprenait pas. « Sans clan ! », continua-t-il.

Les uns et les autres chuchotèrent et tous les visages se tournèrent en direction de Vera. Elle comprit par déduction ce qu'il avait dit. Elle était le mouton noir des natifs. L'exclue.

Lorsque les Hommes de la Montagne se mirent en route, bon nombre de prisonniers prirent soin de bousculer Vera afin de l'empêcher de sortir. Ils réussirent. Elle était à terre quand l'un des Hommes de la Montagne s'arrêta.

« Chef, qu'est-ce qu'on en fait ? », demanda-t-il.

« Vous la tuerez. »

Et Vera resta là, tandis que les autres étaient en train d'être libéré. Sa captivité se terminerait donc ainsi ? Abattue comme un animal ? Tremblante, la jeune femme se leva afin d'attendre son bourreau. Elle n'allait pas mourir ici. Elle recula, s'éloignant de la porte et essaya de réfléchir à une tactique, mais essayer de tenir debout lui prenait toute sa concentration… Elle s'était engagée dans un couloir matérialisé par les rangées de cages. Elle était hors de portée de main immédiate

Au bout de quelques instants, deux hommes entrèrent dans la pièce. Ils portaient toujours leurs armes à la ceinture. « Amateurs » se dit Vera. Gênés par l'étroitesse du couloir, les hommes s'approchaient d'elle l'un derrière l'autre. Pensait-il sincèrement qu'elle allait se laisser attraper ?

Instinctivement, Vera recula de plusieurs pas, revigoré par l'afflux d'adrénaline dans son système sanguin. C'est alors qu'elle prit de l'élan, courant le long des murs de cages. Elle fit un bond, prit appuis sur les parois grillagées, rebondit vers le premier homme et lui donna un violent coup de pied dans le menton. Avant même que le corps du garde ne bascule en arrière, Vera prit appui sur ses épaules afin d'atteindre le deuxième homme. Il avait eu le temps de dégainer son arme, mais elle lui brisa aussi la nuque, lui tordant le cou. Un coup de feu partis en l'air, tandis que Vera se réceptionna au sol d'une roulade.

La jeune femme était encore accroupie lorsqu'un troisième homme entra dans la pièce. Elle se releva pour lui faire face, mais il leva les mains en signe de paix.

« Je ne suis pas ton ennemi », dit-il. « C'est Bellamy ! Je reviens pour vous libérer ! », prenant conscience du vide qui entoure Vera, il l'interroge : « Où sont-ils tous ? »

Vera se détendit et lui expliqua qu'un pacte venait d'être passé entre les Hommes de la Montagne et les Natifs, que les prisonniers venaient d'être libérés. Devançant la future question de Bellamy, elle décida de lui raconter son histoire.

« Je n'ai pas de clan, ma mère s'est enfuit avec moi lorsque j'étais enfant. Je suis comme une bannie alors ils m'ont empêché de sortir », expliqua-t-elle avant de changer brusquement de sujet. « Ton peuple est encore ici. »

Bellamy lui demanda de le suivre ce qu'elle refusa. Tremblante de fatigue, elle ne pouvait faire un pas s'en s'écrouler.

« Je vous attendrais ici, toi et tes amis. »

C'est alors qu'il s'approcha d'elle, il passa un bras dans son dos et un autre derrière ses genoux et la porta.

« Passe tes bras autour de mon cou », lui demanda-t-il, ce qu'elle fit. « Je ne voudrais pas te retrouver morte… »

Bellamy se mit en route. Vera savait qu'elle le ralentissait, mais il ne l'abandonnerait pas au détour d'un couloir. Elle posa alors sa tête sur l'épaule du jeune homme et s'endormit, bercée par ses mouvements. Elle avait le pressentiment que son cauchemar était définitivement terminé, qu'elle était enfin en sécurité.

/

Vera se réveilla. Elle était dans une pièce inconnue, allongée sur quelque chose de mou et ferme à la fois. C'était agréable et confortable. Une douleur dans son bras droit la gêna, elle regarda et vit qu'une aiguille était plantée dedans. Cette aiguille était elle-même relié à un tuyau lui-même relié à une poche remplie d'un liquide transparent inconnu. Vera prit peur et tenta de retirer l'aiguille, quand une femme intervient :

« Ne fais pas ça », dit-elle doucement en posant sa main sur celle de la jeune femme. « Ce n'est pas pour te faire du mal », continua-t-elle. « Je m'appelle Abby et toi ? »

« Vera », répondit la jeune native. « Où suis-je ? Où est Bellamy ? »

Abby demanda à un homme d'aller à la recherche de Bellamy afin que Vera puisse le voir. En l'attendant, Abby rassura la jeune femme, lui racontant les événements du Mont Weather tout en lui caressant les cheveux.

Lorsque Bellamy entra dans la pièce, Vera tenta de se redresser et Abby l'y aida. La jeune femme tendit la main en direction du nouveau venu qui l'attrapa.

« Merci de m'avoir sauvé la vie. »

À ses mots Bellamy ria.

« Je n'ai pas fait grand-chose, c'est toi qui t'es battue avec ses gardes »

Après une légère pression sur la main du garçon, Vera la lâcha afin de se recoucher. Elle avait eu raison de croire en Bellamy. Un mauvais chapitre venait de se terminer et un autre, sensiblement meilleur, débutait.


.

.

N'hésitez pas à laisser vos reviews:)