Imagine Aguilar de Nerha x Fem!Reader / Commande Wattpad


Cette quête était horrible. Tu avais l'impression que les Templiers avaient toujours une longueur d'avance sur vous, et trouver la Pomme d'Eden était une tâche qui te paraissait de plus en plus impossible. C'était rare, pour toi, d'avoir envie de baisser les bras, comme cela, mais… mais tu ne voyais pas comment vous pouviez réussir à trouver cette foutue Pomme.

Tu poussais un long soupir, regardant par la fenêtre de ta chambre d'auberge le reste de la ville. Il n'y avait que peu de bruit dans le nuit, mais cela ne t'apportait aucun réconfort. Puis on frappa délicatement à ta porte, assez fort pour que tu l'entendes en étant réveillée, mais pas assez si tu étais endormie. Tu fronças les sourcils en récupérant une lame, la cachant dans la manche de ta chemise, et allas ouvrir la porte – pour te relâcher en voyant Aguilar.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Demandas-tu en le laissant entrer, refermant rapidement la porte derrière lui.

- Eh bien, je n'arrivais pas à dormir. J'ai tenté ma chance en pensant que toi non plus.

Une paire de bras s'enroula autour de toi, et tu te laissas aller en arrière, reposant ton dos contre le torse de l'Assassin. Délicatement, il posa ses lèvres dans ton cou, et tu eus un petit soupir de contentement, sentant la pression qui t'habitait depuis trop de temps redescendre lentement sous ses doux gestes. Lentement, tu te retournas pour l'embrasser, et quelques minutes plus tard, vous étiez dans ton lit, serrés, à simplement profiter de la présence de l'autre.

Au début, vous n'étiez que de simples coéquipiers. Proches, certes, mais c'était tout. Puis, progressivement, les sentiments étaient arrivés, et tu avais tenté de les garder enfouis au fond de toi pour ne jamais les laisser sortir. Aguilar, lui, n'avait pas fait cela – et c'était pour cela que vous aviez fini par développer une relation plus profonde. Il t'avait fait la cour entre deux missions, et tu n'avais pas résisté longtemps avant de laisser tes sentiments prendre le pas sur ta tête.

Des mois plus tard, tu ne regrettais toujours rien. Rien du tout. Aguilar se glissa entre tes jambes pour te faire l'amour avec tendresse, et tu eus l'impression que tout était possible, même trouver cette Pomme d'Eden.

Et elle fut trouvée. Aguilar et toi la cachâtes dans un endroit secret, croisant les doigts pour que les Templiers ne la découvrent jamais, et enfin, il fut possible pour vous de prendre du repos. Enfin, du repos. Tu approchais des quatre mois de grossesse, et tu n'étais pas tellement sûr que cela serait du repos, d'éduquer un enfant avec Aguilar, au vu de votre statut d'Assassins.

Malheureusement, tu ne le sus jamais, puisque tu mourus quelques jours après la naissance de votre enfant, assassinée par des Templiers à la recherche de la Pomme d'Eden.


Quand, au début, le bruit courait qu'un descendant d'Assassin avait été capturé, tu n'y croyais pas vraiment. Après tout, cela arrivait quelques fois que tes supérieurs croient avoir réussi à les trouver, mais en général, au final, ce n'était pas la bonne personne.

Et pourtant… et pourtant, quand tu vis Callum pour la première fois, à l'infirmerie, pour soigner ses blessures, tu ne pus nier qu'il avait un petit quelque chose. C'était ce même petit quelque chose qu'avaient les Templiers, mais en même temps… c'était différent. Terriblement intriguant, aussi. Alors, sans réfléchir, tu te proposas pour être son infirmière référente. Du coin de l'œil, tu vis Callum te fusiller du regard, mais tu ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Après tout, il n'était pas vraiment là parce qu'il le voulait.

Enfin. Au fil des jours et des semaines, Callum sembla se relâcher à ton contact. À chaque fois qu'il sortait de l'Animus, c'était toi qui t'occupais de lui, vérifiant si tout allait bien, que ce soit physiquement ou mentalement, et au final, vous étiez devenu des vrais amis. Que tu sois une Templier et qu'il soit un Assassin n'entrait pas dans l'équation. C'était juste… tu l'appréciais. De plus en plus. Et visiblement, ce n'était pas à sens unique. Callum te parlait beaucoup de ce qu'il se passait dans l'Animus, bien plus que ce qu'il disait à tes supérieurs.

Lorsque ceux-ci t'avaient demandé s'il te racontait des détails concernant son ancêtre, Aguilar, tu t'étais surprise à leur mentir pour la première fois, le disant que non, il ne te disait rien de plus qu'à eux.

Ce fut pour cela qu'ils ne surent pas que Aguilar devenait de plus en plus présent dans l'esprit de Callum, et qu'il lui partageait ses souvenirs et ces sentiments. Tu appris même avec étonnement que tu étais le portrait craché d'Harley, la femme d'Aguilar, et que tu étais sûrement sa descendante.

Peut-être qu'apprendre ça ne faisait que rendre plus logique l'attraction que tu ressentais pour Callum. Alors lorsqu'un jour, à l'infirmerie, après plusieurs semaines de tension entre vous – une tension qui te mettait le corps en pelote et qui te faisait frissonner à chaque fois que Callum s'approchait de lui – il t'embrassa, et bien… et bien, tu répondis avec force à son baiser, bénissant le fait que l'infirmerie était vide.

- Pars avec nous, murmura Callum, quelques heures plus tard, alors que tu étais nue, dans ses bras, dans un des lits de l'infirmerie.

- Comment ça ? demandas-tu, confuse. Partir où ?

- Avec d'autres descendants, on a trouvé une faille dans la sécurité des Templiers. Viens avec nous. Viens avec moi, Harleen, demanda Callum.

Pendant un moment, tu ne pus rien dire. Callum te demandait de trahir ceux pour qui tu travaillais depuis presque dix ans. Mais… mais d'un autre côté, tu étais une Assassin, avant. Et si tu partais, tu pourrais rester avec lui.

- Qu'est-ce que vous comptez faire ?

- Trouver la Pomme d'Eden, et la mettre en sécurité, répondit immédiatement Callum – comme si tu n'étais pas une Templier.

Comme s'il n'avait aucun doute sur le fait qu'il puisse te faire confiance.

- Okay. Je viens.

Un gigantesque sourire éclaira le visage de Callum. Quelques heures plus tard, le même sourire ornait tes lèvres alors que tu les aidais à s'échapper du complexe au coucher du soleil, sentant la tenue d'Assassin que tu avais enfilée épouser ton corps à la perfection – et les doigts de Callum serrant les tiens comme si, peu importe les générations, vous étiez faits pour être ensemble.