Bonjour !
C'est ma première incursion sur le fandom Star Wars, pas forcément la dernière. Nous verrons bien.
La fic se déroule quelques siècles avant les films. A ce moment là, Yoda est jeune. C'est dire :D
Nous suivons les aventures d'un Jedi-enquêteur dédié à la traque des Siths et qui leur ressemble beaucoup trop aux yeux de ses confrères. Il est placé sous la surveillance de Yoda sauf quand il lui échappe bien entendu ^^
Disclaimer : Les droits du fandom Star Wars ne m'appartiennent pas. Yoda non plus. Il n'y a que l'histoire et quelques OC qui m'appartiennent.
Relecture : J'ai eu la chance d'avoir une relectrice attentive de Nanthana14 qui connait bien le fandom et qui est super sympa. Merci Nanthana ! :)
Je vous laisse découvrir tout ça. Bonne lecture ! :)
Chapitre 1 : une planète glaciale
La tempête de neige dorée faisait rage. Les rafales balayaient sans relâche les pistes du spatioport. Les brûleurs diffusaient des lueurs tremblotantes qui révélaient difficilement la piste, mais le pilote n'avait pas le choix, il devait tenter l'atterrissage.
Le pilote et le capitaine du vaisseau étaient nerveux. La manœuvre était technique. Ils arrivaient presque à l'aveugle. Derrière les deux Humains, un Zabrak se tendit, mais prit sur lui. Il se concentra pour insuffler du courage au pilote. La tension descendit d'un cran dans la cabine. Le navigateur se calma, vida son esprit et se concentra sur ses manettes. La Force était avec lui.
Le Zabrak se posta aux côtés de lui et le guida pour emprunter la piste d'atterrissage.
L'Humain tremblait malgré le soutien psychique du jedi. Outre les rafales et le sol plongé dans l'obscurité, la planète était réputée pour ne jamais dégeler. Un atterrissage par temps clair était déjà malaisé, alors dans ces conditions.
Le capitaine saisit prudemment une sangle qui pendait dans la cabine, il ferma les yeux et recommanda son âme à la Force. Le Zabrak leva les yeux au ciel et se contenta d'attraper une autre sangle avant de reporter son attention sur la dangereuse manœuvre d'atterrissage.
Le vaisseau s'inclina légèrement et perdit progressivement de l'altitude. Dès que le Zabrak lui en donna l'ordre, le pilote coupa ses réacteurs et les inversa. Les réacteurs redémarrèrent avec autant de puissance que si l'engin devait décoller. Le passager et le capitaine furent violemment tractés en arrière, mais se cramponnèrent de toutes leurs forces aux sangles. Le navigateur ne s'en sortait guère mieux et devait poursuivre la manœuvre tout en étant plaqué contre son siège.
La situation était inconfortable, mais ce n'était que la première étape. Tous les trois redoutaient l'impact. Quand les roues de l'aéronef touchèrent la piste, l'appareil grinça et gémit de toutes parts. Le choc les sonna quelques instants, mais les voyageurs se reprirent rapidement.
Ils se permirent des soupirs de soulagement. Le plus périlleux était derrière eux. Ils avaient touché terre sans renverser l'appareil. Il ne restait plus qu'à s'arrêter.
L'épaisse couche de neige qui recouvrait la piste commençait à les faire ralentir. Le pilote baissa les gaz. Arrivé à la moitié de la piste atterrissage, le capitaine ordonna de freiner. Son subordonné obéit avec réticence. Cela sembla fonctionner un temps puis les roues se bloquèrent. L'appareil dérapa dangereusement sur la glace recouverte de neige. Le pilote lâcha le frein immédiatement puis reprit ses freinages par à-coup.
Le capitaine commença à paniquer en constatant que la piste prenait fin et que l'aéronef n'était toujours pas à l'arrêt. Le jedi ordonna de diriger l'appareil dans les congères pour stopper sa course. Le capitaine voulut protester, mais le passager l'influença doucement grâce à la Force. Le pilote obéit et percuta un monticule de neige. Le choc ne fut pas aussi éprouvant que la rencontre avec la piste, mais au moins ils étaient arrivés.
Le Zabrak fut le premier à revenir à la réalité. Il procéda à l'inventaire du contenu de son sac de voyage et se prépara à débarquer, sans un regard pour les deux Humains. Ceux-ci étaient toujours sous le choc.
« Où croyez-vous aller comme ça ? aboya le capitaine furieux.
— A Morukar.
— C'est de votre faute si mon vaisseau…
— Ce n'est qu'un peu de carrosserie, objecta le jedi en haussant les épaules.
— Vous m'avez convaincu de passer sur le glaçon alors que j'achète toujours mon carburant sur Wolanbao. »
Le Zabrak s'approcha du capitaine et leva la main.
« Le carburant de cette planète est de meilleure qualité, vous vouliez essayer pour comparer avec votre carburant habituel. »
C'était la stricte vérité. Le carburant produit par la planète glacée était très réputé. C'était la seule raison qui expliquait le développement économique de cette planète glaciale, malsaine et inhospitalière. Nulle créature ne s'y serait installée par plaisir.
Les Duros, à sa découverte, l'avait nommée dans un vieux dialecte imprononçable. La traduction la plus proche en basic était « glaçon doré » suivi des coordonnées spatiales de l'ancien système duro. Aujourd'hui c'était seulement le « glaçon ».
Ayant atterri par mauvais temps, les voyageurs n'avaient pas encore pu constater la couleur neige. Selon la luminosité de l'étoile principale, la neige était jaune tirant sur le rosé ou sur la couleur or. La coloration venait des micro-organismes qui vivaient dans les cristaux.
Le Zabrak savait que ces organismes entraient dans la composition du carburant. De même que le feuillage de plusieurs arbres issus de la taïga qui couvrait la planète. Le feuillage et la neige étaient macérés ensemble et chauffés dans de grands fours solaires. L'hydrolat obtenu était ensuite transformé et purifié selon des recettes jalousement gardées par les entreprises de la planète.
Ce carburant spatial avait rendu incontournable l'escale sur le glaçon. Ce succès en avait entraîné un autre, la planète était devenue une importante plate-forme commerciale. La position particulière en bordure de la République Galactique apportait une savoureuse dose d'illégalité dans les transactions. Pour préserver sa liberté, le gouvernement du glaçon avait toujours refusé d'intégrer la République, ce qui faisait grincer des dents jusqu'à Coruscant.
Avec un statut aussi alléchant qu'ambiguë, le Zabrak s'étonna encore une fois de ne pas s'être rendu plus tôt sur cette fameuse planète. Aujourd'hui serait une grande première.
Le capitaine allait asséner d'autres reproches à son passager quand un aéronef douanier fit son apparition. Deux Baragwins et un Gigoran en descendirent. Le Zabrak maudit sa malchance, la sensibilité des Baragwins aux phéromones les rendaient difficiles à berner. Morukar était la cité principale de la planète et elle était dirigée par les Duros. Le jedi s'attendait naturellement à devoir traiter avec eux. Quant au mercenaire gigoran, il ne représentait pas une menace. En tout cas, il fallait éviter de se les mettre à dos pour faire une entrée discrète à Morukar.
Grâce à la Force, le Zabrak convainquit les deux Humains qu'il était capitaine adjoint. Les quatre derniers membres de l'équipage reçurent la même suggestion. À présent, ils devaient laisser parler le capitaine. Celui-ci déverrouilla la porte pour laisser entrer les autorités du glaçon.
La porte du vaisseau se déplia sous forme de passerelle. L'équipage humain au grand complet frissonna lorsque l'air glacial envahit l'aéronef. L'un des Baragwins commença aussitôt l'interrogatoire. Le Gigoran se tenait en retrait, mais sa haute silhouette dominait et impressionnait. Le second Baragwin explora le vaisseau sans en demander la permission. Tout le monde était armé. Bordure Extérieure oblige.
« Que venez-vous faire à Morukar ? interrogea le Baragwin d'un ton morne.
— Acheter du carburant spatial, expliqua aussitôt le capitaine.
— Et réparer l'appareil, précisa le Zabrak.
— C'est exact, réalisa le capitaine. Nous ne sommes que de passage, nous repartirons aussitôt. »
La quantité d'information exigée surprit quelque peu le Zabrak. Ils étaient en Bordure Extérieure. Qu'est-ce qu'ils pourraient en faire ? Tout le monde savait que les contrebandiers, pirates spatiaux, mercenaires et autres esclavagistes s'approvisionnaient également ici. Les douaniers furent tatillons sur l'identification précise du vaisseau, de chaque membre de l'équipage, des cargaisons.
Le Zabrak parla aussi peu que possible, maquillant à l'extrême ses émotions pour ne pas se compromettre. L'interrogatoire prit fin quand les douaniers terminèrent de fouiller le vaisseau dans sa totalité.
La perquisition se déroula sans accroc, même si la réserve d'alcool et de tabac du capitaine fut significativement allégée. Aussitôt que la menace fut écartée, les voyageurs s'équipèrent pour affronter le blizzard.
Le Zabrak faussa rapidement compagnie à ses hôtes désormais inutiles. Il avait à faire et le temps était compté avant que son chaperon jedi ne parvienne à retrouver sa trace. Sa mission requerrait d'avoir les mains libres et le chaperon était toujours une contrainte.
Dans le meilleur des cas, il tomberait sur le jeune maître Yoda. La petite créature verte était envahissante, mais lui accordait une confiance relative. Dans le pire des cas, c'était aussi Yoda car il le retrouvait bien plus vite que leurs autres confrères.
Un Toydarien travaillait dans un hangar. Mauvais plan pour obtenir des informations, songea-t-il aussitôt. Ces bestioles étaient douées en techniques, mais insupportables et peu sensibles à la suggestion. Trois humains étaient en train de charger un vaisseau. Guère mieux pour obtenir des informations.
Le Zabrak finit par apercevoir une silhouette voûtée qui ressemblait à un Herglic. Ces créatures noires et difformes inspiraient bien souvent le dégoût, mais le jedi les savaient bons commerçants et plutôt amicaux quand on prenait la peine de les connaître.
Celui-ci semblait assez âgé et déchargeait seul un aéronef. Un seul docker pour un chargement. Sans droïdes ? Il déduisit que ses collègues l'avaient sûrement abandonné.
« Je peux vous aider, proposa immédiatement le Zabrak.
— Et qu'est-ce que vous voulez en échange ? grogna la créature en jaugeant l'humanoïde de haut en bas.
— Quelques informations seulement. »
Le regard du Herglic se ferma. La discrétion faisait partie du job.
« Je suis un voyageur de passage. Le type qui me transportait, un Humain à l'esprit étriqué m'a abandonné ici parce que je n'avais pas assez pour le payer. »
Le Zabrak avait frappé juste. Les Humains prenaient bien souvent les autres espèces de haut. Le Herglic avait déjà dû en faire les frais.
« Il faut que j'aille du côté de la République discrètement. Enfin pour le moment, je cherche un abri et un emploi pour financer la suite du voyage. »
Ses vêtements fins et rapiécés confirmaient parfaitement ses mensonges. Le voyageur laissa la créature digérer ses paroles avant de lui reproposer son aide. Le Herglic céda après quelques hésitations. La neige dorée battait son plein et il valait mieux terminer le chargement au plus vite. Le Zabrak l'aida à décharger les caisses. Heureusement son espèce était de constitution robuste. Tout en travaillant, il grogna et questionna, ce qui lui attira la sympathie du vieux docker.
Il n'avait pas vraiment menti pour l'hébergement. Dormir dehors était tout sauf une bonne idée sur cette planète glaciale. En quelques minutes, il avait trois sérieuses pistes pour se loger. Sous prétexte de chercher un emploi dans la manutention et le stockage, le Zabrak extorqua petit à petit des informations sur les voyageurs inhabituels qui avaient atterri sur le glaçon.
Il y avait de bonnes chances que ses cibles aient atterri à Morukar. C'était le spatioport principal. Sudakar, l'autre spatioport, était plus petit donc l'arrivée était moins discrète. Et surtout, Sudakar était exclusivement aux mains des Baragwins. Ses ennemis avaient un niveau de contrôle de la Force trop hétéroclite pour mentir efficacement aux Baragwins.
« Même pas des voyageurs crédules à qui je pourrais vendre des services dont ils n'ont pas besoin ? demanda le Zabrak d'un air innocent.
— Non il n'y a que toi, ricana le vieux docker.
— Même pas des gens qui tiennent à rester discret ? Ce sont toujours les plus prometteurs.
— A vrai dire il y a peut-être ce groupe de commerciaux qui est arrivé hier matin. Ils ont corrompu les douaniers en arrivant et sans doute les gardes dans la foulée.
— Est-ce que ça arrive souvent ?
— Pour les mercenaires et les contrebandiers oui, mais ceux-ci voulaient vraiment se faire passer pour des commerciaux honnêtes.
— Tu sais de quelles espèces ils étaient ?
— La tempête était moins forte et j'étais loin. Enfin il y avait des Humains parmi eux. Je crois que celui qui les dirigeait est un Bothan. »
Le Zabrak manqua de sauter de joie. Darth Chase était bien un Bothan. Il avait enfin retrouvé ses proies. Sa satisfaction dut se voir, car le docker lui adressa un drôle de regard.
« Ce n'est peut-être pas une bonne idée de se frotter à eux alors, prétendit le jedi en chassant de la neige de son visage.
— Si tu veux rester discret, ce n'est sûrement pas le meilleur plan.
— Les Bothans sont forts en espionnage. Tu sais si leurs réseaux s'étendent jusqu'ici ?
— Très sincèrement non. Bon tu me files un coup de main pour cette caisse, se plaignit le vieux Herglic.
— J'arrive » répondit aussitôt le Zabrak qui s'était perdu dans ses pensées.
Voilà voilà !
La fic se compose de 14 chapitres déjà écrits. Je pense faire deux ou trois update par semaines.
Qu'avez vous pensé de cette planète paradisiaque et de mes bienveillants personnages ? :)

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