Je ne possède aucun des personnages de la série.

Il ne fait pas bon de se remettre à regarder de vieilles séries qui passent à la télé, surtout quand elles font parties des coups de cœur de votre jeunesse... Et surtout si elle parle de relation fraternelle et paternelle fortes...

ll n'est jamais bon de prendre le risque de monter deux opérations trop semblables, mais parfois, il y a des raisons qu'on ne peut pas ignorer... si elles sont vraies...

Alors cette fic c'est la première que j'ai écrite en fait, elle se passe plutôt vers le début de la saison 1, je dirais quelque part après l'épisode 7

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


LE PIEGE SE REFERME

Chapitre 3

Malgré le regard réprobateur de son ami blessé, Dominic ne bougea pas et choisit même de lui répondre par un grand sourire d'encouragements. Ses mains étaient toujours plaquées sur sa poitrine, compressant sa plaie du mieux qu'il pouvait. Le sang se répandait sur ses doigts et il percevait les spasmes de douleurs, qu'il essayait pourtant de contrôler. Stringfellow ne voulait jamais se montrer faible, même blessé.

Dans le couloir, le vieux pilote perçut des bruits de pas et se mit à fixer la porte. Les militaires étaient en train de se reprendre. Le bâtiment n'était pas très grand et ils auraient tôt fait de les retrouver, surtout avec le sang perdu par Stringfellow. Il ne fallait pas rester là ! Il tourna la tête pour le dire à ce dernier, mais se figea. Sa respiration marquée, sa peau trop blanche, ses lèvres entrouvertes et ses yeux clos, le jeune homme était mal en point. Il lui serait difficile de se lever, pourtant, il ne l'abandonnerait pas. En luttant contre son inquiétude, Dominic fit glisser doucement ses doigts sur sa joue.

- Hey ! String…

En percevant sa voix, ce dernier rouvrit les yeux.

- Dom…

Sa voix lui parut trop faible, mais il lui sourit

- Allez, je vais t'aider, mais il faut que tu te lèves.

- Je ne tiendrais pas… sur mes jambes, murmura Stringfellow en tremblant un peu plus fort.

- Je vais te soutenir. Fais un effort…Pour moi.

Le jeune pilote frémit. Pour lui ? Bien sûr qu'il ferait n'importe quoi pour lui. Il n'était pas seulement son ami ou son mentor, il était son père adoptif, celui qui avait toujours été là pour lui et qu'il aimait de tout son cœur. Stringfellow ne savait pas s'il pourrait tenir sur ses jambes, mais il ne pouvait pas le condamner en se laissant aller. Dans un effort qui lui sembla surhumain et lui arracha un cri de douleur, le jeune homme fit l'effort de tenter de se redresser. Dominic le réceptionna et passa un bras sur ses épaules avant de se relever. Les tremblements de son gamin, appuyé contre lui, s'accentuèrent et Stringfellow manqua de s'écrouler, mais il se cramponna solidement à lui, dans un ultime effort pour ne pas sombrer. Dominic comprit qu'il faisait les efforts qu'il pouvait, mais qu'il ne pourrait pas tenir longtemps. Il devait rejoindre Airwolf et vite !

- Je te tiens. Ne t'en fais pas, je te tiens.

- Tu vois que tu ne pourras pas me sortir de là… Je…

- Elle était pour moi cette balle, le coupa Dominic, je ne te laisserai pas, mon petit.

Stringfellow frissonna et murmura doucement.

- Je ne voulais pas te perdre, toi aussi…

- Moi non plus…

Dominic le sentit frissonner un peu plus fort. Pourquoi cela le surprenait ? Il l'avait élevé ce gamin, il avait été là quand il s'était écroulé à la disparition de Saint John ou à celle, plus récente, de Gabrielle. Stringfellow l'aimait tout autant que lui pouvait l'aime. Est-ce que ce n'était pas assez clair ?

- Allez, nous allons sortir de là, accroche-toi.

Stringfellow hocha la tête sans desserrer les dents. Sa main pressa plus fort sa blessure et il fit son possible pour ne pas s'appuyer totalement sur Dominic.

Réussir à descendre au rez-de-chaussée avait l'avantage de rendre leur évasion plus facile, surtout que les bruits dans le couloir se rapprochaient. Les gaz avaient dû se dissiper et les traces de sang, laissés derrière eux, ne tarderaient pas à les guider jusqu'ici. Que Dominic ait fermé la porte à clé avant de tirer la commode devant ne les ralentirait pas tellement.

Tout en soutenant son ami blessé, le vieux pilote se rapprocha de la fenêtre et l'ouvrit. Par chance, il ne tomba nez à nez avec aucun militaire et il tira une chaise pour passer plus facilement par-dessus. Stringfellow gémit quand il le fit passer le premier et s'écroula lourdement au sol en gémissant de l'autre côté. Dominic sauta rapidement et se baissa. Sa main se posa sur son épaule. Son ami tremblait de plus en plus. Il tombait en état de choc et il était à peine conscient. Sa main lissa ses cheveux puis il prit son bras pour le redresser et le porter.

- Allez String, encore un effort petit.

Un gémissement plaintif fut sa simple réponse. Il perdait connaissance… Malgré ses efforts, son corps l'abandonnait et il ne pouvait rien faire. Dominic sentit la rage monter en lui. Il le savait que cette mission était une mauvaise idée. Il ne voulait pas la faire… mais le document mentionnait Saint John… et ce simple nom réveillait toutes les douleurs de son gamin. Comme il était facile de le manipuler rien qu'en prononçant le nom de son frère ! Comme il était facile de le faire tuer en lui faisant croire qu'il pourrait enfin le retrouver ! Tout en cherchant à localiser leurs ennemis, Dominic raffermit sa prise sur la taille de Stringfellow qu'il sentit glisser et lui murmura.

- Encore un petit effort String, s'il te plaît, pour moi petit… Accroche-toi.

Toujours aucune réponse, la situation devenait critique. Il devait gagner le bosquet au plus vite, mais un coup de feu ricocha au niveau de ses pieds alors qu'un projecteur les éclaira comme en plein jour.

- Ne bougez plus ! Tonna une voix menaçante.

Dominic laissa échapper un chapelet de jurons pendant que des hommes en armes surgirent pour les encercler. Ils brandirent leurs armes, prêt à faire feu, et le vieux pilote savait qu'ils ne pouvaient plus leur échapper. La même voix résonna pour leur lancer un ordre.

- Jetez vos armes et rendez-vous.

Dominic savait ce que se rendre allait impliquer, mais il sentait bien Stringfellow peser de plus en plus contre lui et il savait qu'il ne pouvait pas faire autrement. Alors, il soupira et jeta son arme par terre avant de lever sa main libre.

- Je me rends !

Aussitôt, les russes finirent de se rapprocher. Ils l'empoignèrent assez brutalement et le firent lâcher Stringfellow pour pouvoir le menotter. Trop faible pour tenir debout sans aide, son ami s'écroula en gémissant et récolta un coup de pied rageur dans le bas du dos de la part de l'un des militaires. Dominic rua pour tenter de le rejoindre en criant.

- Salopards ! Vous ne voyez pas qu'il est blessé ?

Les soldats le maitrisèrent et deux d'entre eux se penchèrent sur Sringfellow qu'ils empoignèrent brutalement. Le vieux pilote frémit de rage.

- Cela ne sert à rien de le brutaliser !

Les russes lui répondirent dans leur langue et les entraînèrent en direction d'un fourgon militaire. Les soldats forcèrent Dominic à monter à l'arrière avant de jeter Stringfellow à ses côtés. Dominic rongea son frein et attendit que le camion démarre avant de se mettre à genoux et de se rapprocher de son gamin blessé. Sa respiration était courte, rapide et les manipulations violentes de leurs ennemis avaient eu raison de sa résistance. Il était inconscient. Le cœur de Dominic se serra pendant qui laissa tomber à genoux à côté de lui. Avec les bras menottés dans le dos, il ne pouvait rien faire pour lui venir en aide, mais il se pencha pour lui murmurer avec une tendresse toute paternelle.

- Allez mon petit, ne me laisse pas. Je vais trouver une solution pour nous sortir de là.

OoooO

Les couloirs de la prison étaient sombres et ils venaient de passer pour le moment trois sas de sécurité. Dominic savait qu'ils leur seraient difficiles de se sortir de là seuls. Il espérait juste qu'Airwolf ne serait pas découvert rapidement. Le garde devant lui s'arrêta et ouvrit la porte de l'une des cellules. Il lui retira ses menottes et le poussa dedans sans ménagement avant de faire mine de l'enfermer à l'intérieur. Le sang du vieux pilote ne fit qu'un tour dans ses veines.

- Non ! Ne faites pas ça ! Mettez-nous dans la même cellule. Il ne peut rien faire pour s'échapper. Je vais m'occuper de lui !

La simple idée que Stringfellow puisse se retrouver enfermé dans la cellule voisine, agonisant seul lui soulevait l'estomac. Pour toute réponse le type se tourna vers ses deux collègues qui traînaient le jeune homme inconscient. Ils se mirent à rire et il fit mine de fermer la porte une deuxième fois, mais Dominic hurla de nouveau.

- Non ! Je vous en prie ! Faites preuve d'un peu d'humanité… C'est mon fils !

Le garde qui l'avait jeté dans la cellule s'était moqué de lui en anglais. Il parlait un peu leur langue et le vieux pilote espérait que cela serait un atout. En effet, il le vit hésiter sur la marche à suivre avant de donner un ordre. Les gardes ronchonnèrent, mais ils se rapprochèrent et jetèrent le corps de Stringfellow dans la cellule. Puis, la porte claqua violemment et Dominic les entendit s'éloigner.

Quand il jugea qu'ils étaient assez loin pour ne pas revenir, il se précipita vers son ami. Avec délicatesse, il glissa ses mains sous son corps et le ramena contre lui pour l'allonger dans ses bras.

- String !

Sa main pressa doucement sa joue et il fut touché de le sentir brûler de fièvre. Elle collait ses cheveux à son front et ses tempes, le faisant trembler tout autant que l'état de choc qui l'avait saisi. Dominic glissa ses doigts dans son cou. Son pouls était rapide et filant. Il avait encore un peu de temps, mais s'il continuait à accélérer, il ne tiendrait pas longtemps. Sa main pressa sa joue avant qu'il ne l'allonge doucement sur le sol. Il devait se faire une idée précise de sa blessure et essayer de l'aider.

Doucement, il défit sa combinaison de vol et frissonna devant l'ampleur du sang qui maculait ses vêtements et son torse. La balle avait traversé, mais la plaie était importante.

Dominic ouvrit sa propre combinaison, retira le haut pour enlever son t-shirt et la renfila. Il lui fallait de quoi à lui faire un bandage compressif et c'était toujours mieux que rien. Il s'empara aussi du drap de la couche et revint vers lui. String tremblait toujours et des plaintes de douleur lui échappaient à intervalles réguliers. Il était mal en point. Doucement, le vieux pilote, l'installa sur un côté puis mit son t-shirt en boule et compressa fermement ses plaies d'entrée et de sortie. Le corps de son ami se cabra contre l'onde de souffrance que cela lui renvoya et Dominic prit un air triste.

- Je suis désolé String. Tiens bon.

- J'ai tellement mal… lui répondit une voix à peine perceptible.