Je ne possède aucun des personnages de la série.
Il ne fait pas bon de se remettre à regarder de vieilles séries qui passent à la télé, surtout quand elles font parties des coups de cœur de votre jeunesse... Et surtout si elle parle de relation fraternelle et paternelle fortes...
SAISON 1 EPISODE 5 (Les cascadeurs) : En 24 ans, aucun des deux ne s'était senti aussi mal, aucun n'avait eu autant l'impression qu'il allait perdre l'autre.
Il est dur cet épisode avec leur dispute qui va réellement loin, donnant l'impression à String qu'il peut perdre Dominic. J'avais envie de m'attacher à tous les sentiments qui les aminent et surtout d'une réconciliation plus marquée donc voilà un petit texte en deux parties.
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
UNE DISPUTE DOULOUREUSE
Chapitre 4 : Pardon
Stringfellow fit atterrir Airwolf dans la caverne, retira son casque, mais ne bougea pas. Il se contenta de se pencher en avant, faisant reposer sa tête dans ses mains pendant qu'il laissait toutes ses émotions finir de le submerger. Lui qui n'avait pas fermé l'œil depuis le début de cette histoire, il se sentait épuisé, il avait mal physiquement et moralement. Les pensées pour Gabrielle, la peur de perdre Dominic, la haine qu'il avait ressenti pour cet homme qu'il avait été prêt à tuer de sang froid… Il se sentait exténué… bien trop pour empêcher son corps de trembler ou arrêter ses larmes.
A l'arrière Dominic, le vit s'écrouler et son cœur se serra. C'était de sa faute… En grande partie de sa faute… Emu lui aussi, il sortit de l'appareil et en fit le tour. Stringfellow ne bougea pas quand il ouvrit la porte, restant prostré, désespéré… Dominic prit une inspiration et fit glisser sa main dans son dos en un geste qu'il voulait apaisant.
- Eh ! Allez gamin, tout va bien…
Stringfellow ne réagit pas et Dominic se rapprocha pour le prendre par les épaules et le tirer vers lui.
- Qu'est-ce que tu as String ?
Il le sentit frémir et une voix à peine audible murmura.
- Pardonne-moi, je t'en prie… pardonne-moi… Je ne voulais pas te perdre… Je n'ai que toi et…
Il fut incapable de finir sa phrase, mais ce n'était pas grave. Dominic avait comprit. Leur dispute… C'était leur dispute qui tournait dans sa tête. C'était pour ça qu'il avait failli abattre ce type purement et simplement… c'était pour ça qu'il tremblait, qu'il pleurait… Le vieux pilote sentit son cœur se serrer. Il avait vraiment été en colère… en colère comme il ne l'avait jamais été contre lui, pas même quand il lui avait piqué son hélico à 14 ans pour épater sa petite copine ! Mais il ne voulait pas ça… ces larmes, ce désespoir, cette douleur… ce sentiment de l'avoir perdu pour toujours… Comment il pourrait l'abandonner ce gosse avec tout ce qu'ils avaient traversé à deux ? Il ne pouvait pas laisser un simple salopard briser ça… Alors il finit de le ramener contre lui et l'enveloppa carrément dans ses bras, lui donnant une petite tape au passage sur la joue.
- Ecoute-moi fils. Tu ne vas pas me perdre. Je suis là… et je crois qu'on a bien besoin de se reposer toi et moi, qu'est-ce que tu en penses ?
Stringfellow ne dit rien, mais laissa sa joue s'appuyer sur son épaule. Il se sentait tellement épuisé. Dominic ne bougea pas. Tant qu'il ne ferait pas le premier geste, il le laisserait se blottir dans ses bras.
...
Quand il s'était senti un peu mieux, Stringfellow n'avait pas arrêté de s'excuser, ce qui avait fini par faire vraiment mal au cœur de Dominic. Ce n'était pas l'homme de 34 ans qui s'excusait, mais le gosse de 10 ans qu'il avait élevé. Au bout d'un moment, il lui avait donné une tape dans le dos pour le faire redresser et le ramener au chalet. Stringfellow s'était écroulé de fatigue dans son lit et Dominic était resté. Il avait dormi sur le canapé, bien conscient qu'ils auraient besoin d'une conversation à cœur ouverts et puis… quand son gosse pleurait, il était bien incapable de le laisser seul.
.
Le lendemain matin, il sentit bien qu'il était gêné et qu'il tournait en rond dans le chalet sans savoir quoi lui dire, mais Dominic voulait le laisser amorcer la conversation pour ne pas le brusquer. Il le regarda mettre une bûche dans la cheminée avant de se redresser pour lui demander.
- J'ai un tronc d'arbre à débiter, tu m'aides ?
Dominic avait hoché la tête et les deux se retrouvaient dehors à couper des bûches avec une scie passe-partout. Dominic lui lança un coup d'œil. Il était encore taciturne ce matin et il décida de le titiller un peu. Il se mit donc à tirer de plus en plus vite quand c'était à son tour et le jeune homme finit par le remarquer.
- Qu'est-ce qui presse ?
- Trop vite pour toi ! Lui lança Dominic goguenard.
- Ce n'est qu'un peu d'exercice, lui répliqua Stringfellow.
C'était vrai. Il avait besoin de se défouler sur quelqu'un ou quelque chose et ce tronc d'arbre était parfait pour ça, mais Dominic avait vraiment haussé le rythme !
- On l'a déjà eu la guerre, finit-il.
- Allez ! Allez ! Répliqua Dominic en accentuant encore la cadence. Le vieux il n'est pas fini !
En l'entendant s'appeler lui-même comme ça, Stringfellow frémit et lâcha la scie. Il détestait l'entendre dire ce mot-là ! Surtout que ça n'avait rien à voir avec sa décision de faire la cascade à sa place, du moins pas directement. Il s'inquiétait de la vitesse de ses réflexes, il avait peur de le perdre, mais jamais il n'avait dit qu'il était vieux et il braqua son regard sur lui.
- Est-ce que je ne t'ai jamais appelé comme ça ! Protesta-t-il.
- Ben tu me l'as fais sentir en tous cas ! Répliqua Dominic.
- Non Dominic… C'est toi qui croyais ça !
Stringfellow avait bien trop de respect et d'affection pour lui pour le voir de cette manière.
- Ah oui ! Dit Dominic en souriant légèrement pour lui montrer qu'il n'y avait ni rancune ni reproches dans ses mots.
Par contre, une lueur d'amusement et de défis se mit à luire dans son regard tandis qu'il désigna le tronc et la scie passe-partout.
- Si je veux, je peux te crever !
Stringfellow sourit en retour. Finir tout ça par un jeu, comme un père et son fils…
- Tu crois ?
Le sourire de Dominic se fit plus grand, plus narquois aussi.
- Si je veux oui ! Lança-t-il en tirant d'un coup sur la scie.
Stringfellow faillit se faire surprendre, mais tira à son tour et les deux prirent goût au jeu. Des rires amusés fusèrent, les plus sonores étant ceux de Dominic tandis que Stringfellow répliqua, jouant avec les mots.
- Avec de si, avec de si… on finirait par débiter des sottises !
Dominic se mit à rire sans perdre le rythme, laissant s'envoler les regrets des disputes qu'ils n'auraient jamais dû avoir.