Je ne possède aucun des personnages de la série.

Il ne fait pas bon de se remettre à regarder de vieilles séries qui passent à la télé, surtout quand elles font parties des coups de cœur de votre jeunesse... Et surtout si elle parle de relation fraternelle et paternelle fortes...

SAISON 2 EPISODE 15 (les millions de Santini) : Stringfellow avait tout de suite compris que toute cette histoire risquait de leur attirer des problèmes, mais il ne pensait pas à ce point.

Oui, voilà, j'adore les moments où on sent l'émotion de uns et des autres et celle de String est si visible pendant toute la scène donc voilà et en plus j'aime bien prolonger ces petits moments !

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


UN MOMENT DE PEUR

Que Barron fasse de Dominic l'un de ses héritiers avait tout de suite inquiété Stringfellow. D'accord, ils s'étaient croisés et Dominic lui avait montré quel homme droit, honnête et intègre il était, mais avec tous ces millions surgissaient un certain nombre de problèmes assez désagréables. Déjà il y avait ces gens en permanence devant leur porte et puis ce Graidon, cet arriviste chargé de pouvoir qui refusait de les laisser tranquille et tentait de contester toutes les décisions. Dominic lui avait montré qu'il n'était pas un idiot en s'opposant à lui lors du Conseil d'Administration de manière pertinente et il n'avait pas apprécié, mais ce matin-là, il comprit que tout cela n'était rien et que la situation était à deux doigts de dégénérer mortellement.

Dominic, restant égal à lui-même avec ou sans des prétendus millions de dollars en poche, s'était donc rendu sur le plateau de tournage du film pour lequel ils travaillaient tous les deux depuis quinze jours. Après tout, un peu comme lui, il pensait que c'était sans doute trop gros pour être vrai et qu'il se cachait autre chose derrière tout ça. Alors ils s'étaient rendus sur le tournage et Stringfellow n'avait pas pu s'empêcher de rire en voyant cette jeune actrice en tenue ultra sexy, moulante et couverte de chaînes, tout droit sorti d'un film à la Mad Max, tenter une approche sur Dominic. Ah la célébrité et les millions !

Mais ça, c'était amusant… La suite le fut bien moins et tout se passa pendant que Dominic et le réalisateur faisaient des prises de vue en vol. Pourtant, sur le papier, ce n'était rien d'extraordinaire en soit, un simple vol, de simples prises de vue, mais Stringfellow avait cette espèce de boule au ventre qui ne le quittait pas depuis le matin. Cette impression bizarre qui le tourmentait et lui envoyait un violent signal d'alarme. Le jeune homme avait appris qu'il fallait mieux qu'il s'écoute. C'était à cet instinct qu'il valait d'être encore en vie, mais Dominic voulait faire ces prises de vues. Alors Stringfellow le regarda décoller avec angoisse et s'agrippa à la table de régie à côté de lui en priant pour que tout se passe bien. D'un geste, il empoigna aussi la radio. C'était le seul lien qu'il aurait avec lui, alors il comptait bien ne pas le perdre.

Les premiers passages se firent calmement et puis… et puis il vit l'appareil partir en vrille. Si les gens autour de lui pensèrent que c'était les manœuvres que lui avaient demandé le réalisateur, Stringfellow comprit parfaitement que ce n'était pas le cas et activa la radio.

- Dominic ! Qu'est-ce que tu fais ?

L'absence de réponses de son ami le pétrifia sur place et tous comprirent qu'il y avait un problème lorsque l'appareil se mit à raser les caravanes tout en continuant à tourner sur lui-même. Il n'avait plus de rotor arrière et il devenait impossible de le manœuvrer dans de bonnes conditions. Stringfellow sentit ses muscles se nouer pendant qu'il suivait impuissant les tentatives de Dominic pour éviter un crash devenu inévitable. Il le vit lutter pour remonter puis redescendre si brutalement que les patins heurtèrent l'eau du l'étang. Il se tendit, se préparant à un crash dans l'eau, aux conséquences dramatiques, et respira un peu quand il parvint à remonter et à éviter le pire. L'appareil tourna sur lui-même, piqua du nez, mais Dominic parvint à le maîtriser et se posa un peu vivement sur le sol, mais en un seul morceau.

La peur au ventre, Stringfellow jeta la radio et courut à la jeep de la Santini Air qu'il fit démarrer en trombe pour faire le tour de l'étang et rejoindre l'hélicoptère. Peut-être que Dominic était blessé, qu'il avait fait un malaise, que ce n'était pas qu'un problème technique, que l'appareil allait prendre feu avant qu'il n'en descende ! Tout et n'importe quoi se bousculait dans sa tête, surtout que personne n'était encore sorti de l'appareil le temps qu'il s'en approche. Ce n'était pas bon signe. Il se passait quelque chose !

Stringfellow empoigna l'extincteur et sortit en courant. Ses jambes menacèrent de la lâcher, mais elles le portèrent jusqu'à l'appareil dont il ouvrit en grand la porte. Le réalisateur était prostré sur lui-même en train de prier et Dominic était figé dans son siège, le dos droit, les mains crispées sur le manche. Il tremblait un peu tout en reprenant son souffle. String aussi tremblait des pieds à la tête, bouleversé d'avoir cru qu'il allait le perdre, mais il semblait aller bien. Incapable de dire un mot, il lui donna une tape sur l'épaule pour lui dire qu'il était là et laissa sa main sur celle-ci. Il le sentait respirer et vivre sous ses doigts. Il allait bien.

De son côté Dominic sentit sa main sur son épaule, sa présence et il lui dit en tournant un peu la tête vers lui.

- Sois gentil, rappelle-moi de…de ne jamais recommencer ce genre de truc.

Pour toute réponse, Stringfellow pressa un peu plus fort son épaule avant de la frotter doucement en détournant la tête pour ne pas montrer ses émotions, sa peur, et combien il tremblait lui-même. Il était bien incapable de dire un mot et Dominic finit par percevoir que ses doigts tremblaient. Alors il leva la main et la posa sur la sienne, serrant avec douceur ses doigts et lui demandant.

- Tu m'aides à descendre ?

Il avait tellement eu peur qu'il avait l'impression que ses jambes étaient en coton. Stringfellow lâcha l'extincteur et le prit par le bras pour l'aider à descendre. Dominic chancela mais se rattrapa et se pencha pour lui donner une accolade. String était plus blanc que lui. Il avait bien cru qu'il allait se tuer, mais il était dans l'action, alors que lui avait dû se sentir si impuissant. D'ailleurs, il était tellement ému qu'il n'avait pas encore dit un seul mot. Par contre, il tremblait toujours. Les deux avaient besoin de cette accolade pour se rassurer et Stringfellow lui rendit avec affection. Dominic sourit, lui tapa deux fois dans le dos et se redressa.

- Je crois que je vais aller me reposer une heure ou deux. Qu'est-ce que tu en penses ?

Stringfellow hocha simplement la tête, toujours muet avant de ramasser l'extincteur et de retrouver l'usage de sa voix.

- Je ferais rapatrier l'appareil au hangar.

Dominic sourit et tendit la main pour lui presser la nuque.

- Merci… et je vais bien tu sais.

- Je le vois. J'ai juste eu peur.

- Moi aussi… Allez viens. Rentrons.

Dominic lui souriait, alors Stringfellow lui rendit son sourire et se dirigea vers la jeep avec lui. Cet accident n'avait rien de normal et cela commençait à l'agacer. Il ne laisserait personne s'en prendre à Dominic !