Disclamer : Le monde et les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas... Malheureusement !

Titre : Les Trois Blessés

Résumé : Severus Snape pensait avoir sauvé son filleul tout en s'assurant une place importante dans le cercle de Lord Voldemort en tuant Dumbledore à sa place. Mais ce n'était pas le cas car les ordres avaient été strictes : Draco devait tuer Albus, pas Snape. Et la punition n'en serait que plus douloureuse...

Bêta : Le logiciel Antidote

Note :

- La vengeance des Malfoy, chapitre 10 : En cours (200 mots environ)

- Il ne faut pas mentir, chapitre 2 : En cours (2000 mots environ)

- Les 100 façons de dire "Je t'aime", chapitre 2 : En cours (1000 mots environ)

- Le coup du Destin, chapitre 3 : Pas commencé

- Social Work, chapitre 8 : Pas commencé

- J'aurai mon indépendance, chapitre 10 : Si vous souhaitez participer !

- La prise en charge, chapitre 3 : En cours (1000 mots environ)

- Certe Vivere, chapitre 2 : Pas commencé

- Echec et Mat, chapitre 1 : En cours (1000-2000 mots environ)

- Une mission pour l'éternité, chapitre 2 : En cours (200 mots)

- Retour à la réalité, chapitre 3 : Pas commencé

- La Douleur, ensemble, chapitre 2 : En cours (1000 - 2000 mots environ)

- Une situation inattendue, chapitre 3 : Pas commencé

- Être un bon fils, chapitre 3 : En cours (200 - 300 mots)

- Pour oublier, chapitre 3 : Pas commencé

- Toujours en vie, chapitre 3 : Pas commencé

- Entre Amour et Guerre, chapitre 2 : Commencé

- L'honteux secret, chapitre 2 : Pas commencé

- La douleur de trop, chapitre 2 : Pas commencé

- Devoir de grandir, chapitre 1 : Pas commencé

- Entre Guerre et Chasse, chapitre 4 : Pas commencé

- Un rêve mis de côté, chapitre 1 : Pas commencé

- Les Trois Blessés, chapitre 2 : Pas commencé

Note 2 : h.t.t.p.s. : / discord . gg / TfmRQNj , une occupation durant le confinement !


Les Trois Blessés, chapitre 1

Voilà dix minutes que les mangemorts étaient agenouillés dans la salle, tête baissée tandis que Nagini naviguait tranquillement dans la salle, passant entre eux, frôlant leurs pieds. Lorsque Bellatrix avait informé son maître de la bonne nouvelle, aucune joie n'avait envahi ses traits disgracieux… au contraire. Son regard rougeâtre avait plongé froidement dans les perles argentées et effrayées du jeune Malfoy, violant sa mémoire, blessant son esprit avant d'arrêter la legitimencie, laissant Draco s'effondrer au sol telle une poupée désarticulée. Depuis ce moment-là, personne n'avait bougé, ni les mangemorts, ni l'héritier des Malfoy qui était toujours inconscient, par terre.

- Réveillez-le, s'exclama finalement le Seigneur des Ténèbres.

Hochant la tête, Bellatrix sortit sa baguette avec grâce et murmura d'une voix presque tendre « endoloris ». Le sortilège ne dura pas longtemps. Cependant, vu les épreuves qu'il avait déjà enduré ses dernières heures, cela suffit à faire apparaître des larmes qui commencèrent à dévaler ses joues sous le regard dégoûté du mage noir.

- Quel pitoyable spectacle, siffla-t-il. Un Malfoy qui pleure, en voilà une espèce rare.

La mâchoire contractée, Lucius refusait d'observer son enfant. Mais celui-ci n'avait pas besoin de croiser son regard pour savoir qu'il était déçu de lui.

Suite à son échec au Ministère, Draco savait que son père espérait que son héritier légitime redorait leur blason. Mais le Serpentard n'était qu'un lâche, qu'un dégonflé. Tout ce qu'il avait fait, c'était trembler, pleurer alors qu'il aurait dû tenir fermement sa baguette pointée vers Dumbledore en disant d'une voix claire « Avada Kedavra ». Mais au lieu de ça, il avait osé pleurer… il avait osé pleurer devant le vieux fou, devant les mangemorts et maintenant devant leur Maître. Et aux yeux de son paternel, c'était sans doute pire que le résultat de sa mission. Même sa mère qui lui répétait à longueur de journée à quel point il était un bon garçon avait baissé la tête, elle, l'ancienne Black qui ne l'avait jamais fait, même pas lorsque Lucius se laissait… « emporter ».

- J'ai laissé de nombreuses chances à la famille Malfoy pour me prouver sa loyauté, critiqua Tom, son regard froid braqué sur son ancien bras droit. Mais il semblerait que ton fils soit encore pire que toi… Peut-être que votre deuxième enfant sera plus digne. Du moins, espérons-le pour vous.

Redressant brusquement la tête vers son Seigneur, Narcissa écarquilla les yeux pendant quelques secondes avant de déglutir et d'afficher une expression polie tandis que Lucius abaissait la tête, comprenant sa future « tâche ».

- Quant à toi, cingla-t-il, je ne te veux plus dans mes pâtes, tu ne me fais que perdre mon temps… Fenrir ?

Sortant des ombres de la salle, un homme apparut, haut de deux mètres, le corps développé et le regard mordoré fixé sur son « travail ».

- Tu sais ce qui te reste à faire. Alors fais-le, ordonna Voldemort, croisant les jambes dans le but évident de profiter du spectacle. Quant à vous, mes très chers mangemorts, admirez… admirez ce qui arrive à ceux qui testent ma patience, à ceux qui ne cessent de me décevoir.

Severus redressa la tête, ses barrières d'occlumentie renforcées, et il eut à peine le temps de comprendre ce qu'il arrivait que les crocs de Greyback étaient déjà profondément enfoncés dans la gorge de Draco qui se mit à hurler, à supplier, à pleurer… Comme à chaque séance de torture, l'espion fixa un endroit non loin de son filleul pour faire croire à son « Maître » qu'il regardait tandis que son environnement disparaissait, laissant la place à une grande prairie où se dressait un arbre tout aussi grand. Au pied de celui-ci, se trouvait normalement sa très chère Lily, sa meilleure amie. Mais aujourd'hui, ses défenses ne faisaient qu'apparaître pour aussitôt disparaître à la suite d'un cri de Draco. Malgré ses efforts, malgré son expérience, il ne parvenait pas à se protéger car ce n'était pas la voix d'une quelconque victime… non… c'était la voix d'un enfant qu'il avait pris dans ses bras le jour de sa naissance, c'était la voix du garçon de cinq ans à qu'il avait offert son premier kit de potion, c'était la voix du filleul à qu'il avait lu des histoires le soir. Ses rires résonnaient dans son esprit avant d'être recouverts par ses pleurs, ses cris, ses supplications. Pendant quelques secondes, des larmes faillirent envahir son regard, mais il se rappela où il était et elles disparurent aussitôt, cachées derrière ses faibles barrières.

- Il suffit, arrêta Lord Voldemort, faisant grogner de frustration Fenrir qui se retira sans douceur, sa bouche recouverte de sang frais. À partir d'aujourd'hui, tu ne serais plus Draco Malfoy, seulement Draco car tu n'es pas sans savoir que tous les membres impurs sont automatiquement raillés de l'arbre généalogique des grandes familles sorcières, n'est-ce pas ? À partir d'aujourd'hui… tu n'es plus rien. Du moins, tu n'es plus qu'un loup-garou pleurnichard.

Savourant la souffrance et la peur qui habitait sa salle, il détourna son regard de la loque humaine qui se trouvait devant lui pour le planter dans deux perles noires indéchiffrables.

- Severus, souffla Tom presque tendrement. Prends soin de Draco jusqu'à sa première lune, veux-tu ? Je ne voudrais pas qu'il meure tout de suite et connaissant Fenrir, il ne pourra pas se retenir de s'amuser avec lui.

Hochant la tête, le professeur de potion se redressa, les jambes légèrement tremblantes et s'avança pour prendre le corps sanglant de son filleul entre ses bras.

- Severus, interrompit le mage noir. J'avais oublié de te féliciter pour la mort d'Albus… J'espère que le poste de directeur de Poudlard te satisfera.

- Merci pour votre générosité, Maître.

Avec un calme presque olympien, il quitta la réunion, mais au lieu de se diriger vers ses appartements, il continua de marcher plus loin, profitant du fait que les couloirs étaient vides, écoutant le raisonnement de ses pas, les supplications de l'enfant dans ses bras.

- Parrain… Parrain… J'ai mal… Parrain…

- Chut, souffla celui-ci d'une voix apaisante. Ça va aller.

XxxxX

Harry était épuisé. Épuisé de supporter le poids de l'horcruxe autour de son cou, surtout maintenant que Ron et Hermione étaient partis Merlin seul sait où. Épuisé de ne pas pouvoir dormir à cause des visions envoyées par Lord Voldemort, des visions peuplées de cris, de pleures, de tortures, de viols, … Épuisé de survivre pour pouvoir espérer vivre au moins un jour en paix. Il était même fatigué rien qu'à l'idée de pleurer.

Alors peu à peu, voyant que ses nuits étaient plus fatigantes que reposantes, Potter se levait après ses cauchemars et faisait des potions, d'abord des simples dans le but de se détendre car c'était la seule chose qui permettait de le calmer lorsqu'il avait pour idée d'étrangler ses meilleurs amis. De plus, voir Harry James Potter faire des potions, cela avait le mérite de les faire taire. Puis il était passé à des potions des plus compliquées car les préparations de première, deuxième et troisième année ne parvenaient plus à occuper son esprit. « Heureusement que je voyage beaucoup en ce moment », songea sarcastiquement Harry, « sinon je n'aurai plus d'ingrédients… ».

Cette nuit ne fit pas exception. Cela faisait maintenant deux trois jours que le brun avait dépassé les potions étudiées à Poudlard. Cependant, le survivant n'avait pas de livre de potion d'un niveau supérieur. De ce fait, il fabriquait encore et encore les mêmes potions, se constituant un stocke assez impressionnant de potions de soin, de poisons, de polynectars…

- Monsieur Potter, appela une voix derrière lui.

Sortant aussitôt sa baguette, Harry la pointa sur Seveurs sans aucune hésitation. Cette voix avait envahi de nombreuses fois ses cauchemars, sauf qu'elle ne disait pas son nom… non… elle disait « Avada Kedavra » et il voyait un vieil homme tombait d'une tour. Pourtant, le survivant ne prononça aucune formule, son regard fixait sur le corps dans le bras de son ancien professeur.

- Est-il mort ? demanda-t-il finalement.

- Pas encore, se contenta de dire Severus, ne sachant quoi dire devant le Gryffondor.

Snape se souvenait du regard de Potter lorsque celui-ci était à terre, désarmé tandis qu'au-dessus de lui se trouvait l'assassin d'Albus Dumbledore. Pour la première fois depuis qu'il connaissait le rouge et or, ses yeux émeraude ne lui rappelaient pas sa mère, mais Tobias. Le jeune sorcier avait exactement la même expression que son père lorsque celui-ci battait Eileen. Cette lueur de haine lui semblait tellement familière qu'il faillit reculer. Mais aujourd'hui, l'espion n'était plus un enfant alors il resta là.

Perdu dans ses pensées, l'ancien directeur des Serpentard n'avait pas vu Potter dégageait sa table d'un sortilège.

- Posez-le ici.

Ne regardant pas si le mangemort l'écoutait, il sortit une de ses nombreuses potions de soin d'une main tremblante avant de lui présenter. Fronçant les sourcils, Snape l'empoigna, analysant sa qualité, son odeur ainsi que sa couleur et sa propre conclusion l'étonna : elle était parfaite. Pour autant, il se contenta de dire « bien » car, comme Tobias, il n'avait su comment faire des compliments.

- Qu'attendez-vous pour lui donner, qu'il meurt ? siffla finalement Harry, le visage fermé.

- J'essaye de me remettre du choc de vous voir réussir une potion, Monsieur Potter, signala sarcastiquement Snape, retrouvant facilement ses vieilles habitudes.

- Que voulez-vous, ne pas se faire hurler dessus, cela peut aider à se concentrer.

N'attendant pas la réponse du nouveau directeur de Poudlard, il pinça le nez de Malfoy, l'obligeant à ouvrir la bouche tandis que celui-ci gémissait encore de douleur. Aussitôt, le professeur posa le goulot de la fiole sur les lèvres de son filleul pour lui administrer la potion de soin suivi de peu d'une potion de Sommeil sans Rêves. Prenant un linge humide, Harry nettoya la plaie du cou du blessé sous le regard ébahi de Severus.

- Pourquoi faites-vous cela ?

- Ce n'est qu'un enfant, souffla le rouge et or, le regard perdu dans les traînées de sang. Nous ne sommes que des enfants. Avant, on ne se faisait que se croiser dans les couloirs en se regardant méchamment, en se lançant des stupefix mais à cause de cette guerre, à cause de vous, on a grandi trop vite, on s'est lancé des doloris comme si c'était normal.

- Ne me rendez pas responsable…

- Pourtant vous l'êtes, interrompit le survivant. Vous avez vécu ce qu'il est en train de vivre, vous, plus que les autres, vous auriez dû le protéger. Vous êtes son parrain.

- Et comment ? grogna Snape. Comment le Grand Potter aurait-il fait pour protéger son filleul si même Dumbledore ne le peut pas !

- Vous dites ça à un enfant qui a perdu ses deux parents, morts pour le protéger, vous dites ça à un enfant qui n'a pas pu vivre chez son parrain parce que celui-ci avait voulu venger le meurtre de ses meilleurs amis… La première chose que Sirius a faite en sortant d'Azkaban, c'est me rejoindre à Poudlard, un endroit hautement surveillé, simplement pour me voir. Sans doute jugez-vous ces actes stupides, vous auriez dit à ma mère de s'écarter et de fuir, vous auriez dit à mon parrain de me laisser en paix, qu'il m'attirait que des problèmes. Et d'une certaine manière, c'est vrai. Sauf que notre conscience et les liens que nous forgeons avec d'autres personnes ne fonctionnent pas avec la logique, mais avec nos sentiments. Je ne suis pas sûr que vous puissiez vous regarder dans une glace sans détourner les yeux sous la honte… Si j'avais été à votre place, j'aurais pris Draco après la disparition de Lord Voldemort, je l'aurais protégé de ses parents, je lui aurai appris comment aimer, comment faire confiance, comment pardonner. Vous auriez sans doute risqué une peine à Azkaban pour enlèvement, mais au moins, le garçon qui est sur cette table, peut-être aurait-il eu le courage de refuser la marque, de se battre pour être libre parce que là, tout ce que je vois, c'est un enfant qui ferait tout pour la fierté d'un père qui le laisserait crever pour un regard de son maître. Et je vous vois vous, amer et haineux sans aucune notion du véritable courage, trop occupé à baisser la tête et à écouter les ordres. Peu importe que ce soit ceux de Voldemort ou de Dumbledore, c'est du pareil au même… Les deux sont des dirigeants prêts à tuer n'importe qui pour gagner. Et c'est assez amusant quand on sait à quel point vous êtes intelligent… cela explique sans doute pourquoi vous êtes en vie. Vous êtes une personne précieuse pour les deux camps.

Pendant son monologue, aucune haine n'avait habité sa voix, il y avait seulement un soupçon de déception et une grande fatigue.

- Je vous ai longtemps détesté, monsieur Snape, mais jusqu'à maintenant, vous ne m'aviez jamais déçu.

Paralysé par les propos de son élève, Severus resta là à le fixer tandis que celui-ci retournait se coucher.


Coucou ! J'espère que vous allez bien durant ce confinement ? Je suis de retour après quelques mois d'absence, des mois assez stressants pour tout vous dire. En tout cas, je voulais tout d'abord vous remercier pour vos reviews, vos favoris et vos follow, si vous saviez à quel point ça fait du bien d'ouvrir sa boite mail et de voir tout ça ! Alors encore une fois, merci à vous et à la prochaine !