Buffy : "Traumatisme"
Avertissement:
"Buffy contre les vampires", que ce soit l'œuvre, l'univers ou les personnages, ne m'appartient pas. Cet œuvre appartient à son créateur uniquement. Néanmoins, le concept de cette fanfiction m'appartient mais je n'en tire aucun profit ou bénéfice. Merci de vous référencer à cet avertissement pour ce chapitre et tous ceux qui suivent.
Blabla d'auteur
J'ai récemment vu des épisodes et j'ai trouvé du temps pour écrire sous une montagne de travail.
Comme toujours, un avis ou une suggestion est plus qu'apprécié.
« Randall était mort. »
C'était la pensée qui ne pouvait s'empêcher de s'imposer sur toutes les autres et qui tournait en boucle dans la tête de Rupert comme un vieux disque rayé.
Cela ferait à peine 6 jours que l'incident avec Eyghon avait eus lieu. Pourtant, chaque fois que Giles fermait les yeux, on aurait dit que la mort de Randall venait juste de se produire. Sans le moindre effort, il pouvait sentir l'odeur d'encens qui envahissait ses narines. Il pouvait encore entendre les cris paniqués des autres de la bande. Quand il se baladait le matin dans son salon, il entrevoyait parfois un cercle à la craie et le corps démoniaque d'un Randall possédé qui se liquéfiait et semblait s'infiltrer dans les planques en bois composant le sol de son appartement.
Il savait qu'il n'était pas le seul à être touché. Depuis cette tragédie, il n'y en avait pas un qui ne se réveillait pas en hurlant à cause d'horrible cauchemar dû à l'horreur de cette soirée d'invocation. Lorsqu'ils se voyaient tous, une sorte de culpabilité et de malaise ambiant semblait alourdir l'air et les maigres conversations jadis enthousiaste autours d'un verre d'alcool.
Et face à cette pensée obsédante, chacun avait commencé à développer une forme d'adaptation tordue pour se préserver.
Philip Henry était tombé dans l'alcoolisme en un temps record. En moins de 5 jours, il avait fait pas moins de 30 bars différents. Il espérait que s'il se noyait suffisamment dans l'alcool, il serait trop étourdi pour repenser à cette soirée. Et selon cette logique, tant qu'il n'y pensait pas, son esprit avait peu de chance de se le remémorer et il finirait par oublier cet incident. Comme si quelqu'un pouvait oublier une telle soirée.
Thomas Sutcliffe avait tenté de se suicider plus tôt ce matin. C'était Ethan qui l'avait empêché de le faire. Son meilleur ami l'avait retrouvé en train d'avaler un solide mélange de plante toxique de son cru lors d'une visite surprise à 3h du matin. Heureusement, il avait forcé Thomas à vomir avant que des effets désagréables ne se produisent. Par sécurité, Ethan et lui l'avaient forcé à rester dans leur appartement commun afin de pouvoir le surveiller jusqu'à ce qu'il aille mieux. Ce n'était au mieux qu'une solution temporaire à ce stade. Et personne n'avait envie de se demander ce qu'ils devraient faire si jamais Thomas n'allait jamais mieux. Des rares conversations qu'il avait eues avec Thomas, sa récupération avait l'air très mal parti. En effet, celui-ci ne pensait pas qu'il avait réussi à bannir le démon de cette dimension et il était persuadé qu'il était le suivant. C'était de la paranoïa pure et simple. C'était le même genre de paranoïa provoqué par une terreur presque primal associé à une vague forme de culpabilité du survivant qui l'avait fait quitter sa famille dans l'espoir d'y échapper coûte que coûte.
Diedre Page, la punk de leur groupe, n'était plus sorti de chez elle depuis l'incident. En fait, s'il fallait être plus précis, elle n'avait pas quitté son lit depuis tout ce temps. Rupert avait tenté de la secouer, de l'insulter, de la cajoler, de l'inciter à sortir de ses draps pour venir le frapper ou le contredire ouvertement comme elle le faisait auparavant. Mais rien à faire. Elle continuait obstinément à cacher ses larmes dans ses oreillers et à refuser de manger plus que les maigres plats qu'ils faisaient tous l'effort de lui apporter de peur qu'il ne lui prenne l'idée de mourir de faim.
Ethan Rayne semblait pareil à lui-même. « Sembler » était le mot clé dans cette phrase. Pour un regard extérieur, il était toujours aussi taquin, aussi égoïste, aussi énervant, aussi séducteur qu'avant… Mais désormais, il y avait un éclat de doute qui brillait dans le fond de ses pupilles autrefois si confiant de leurs quasi-immortalités. Peu à peu, Ethan remplaçait les dessins et la musique par un besoin presque obsessionnel à acquérir une forme de sécurité via la seule magie digne à ses yeux : le chaos. Bien sûr, il continuait ses tournées dans les bars avec les membres de la bande capable de sortir de chez eux. Mais chaque interaction semblait teinter d'une volonté désespéré de tous remettre comme avant, de s'assurer qu'il reste aussi uni malgré ce qu'il s'était passé…. Mais comment pourraient-ils rester unis alors que chacun était un rappel de cette tragédie ? Comment pourrait-il discuter comme avant alors que la culpabilité et la tristesse rongeaient leurs gorges comme pour corrompre le moindre de leurs mots ?
Ce n'était juste pas possible. C'était un poids trop lourd à porter pour chacun d'eux. Alors, ils ont commencé à se séparer. Le premier avait été Philip. Le buveur n'a plus été aperçu nulle part dans les bars de Londres un matin. Il avait juste laissé une note dans son appartement. La seconde avait été Diedre. Le reste de la bande était venu la voir et l'avait surpris hors du lit et en train de faire ses valises. Pas un mot n'avait été dit et à part des serrements de poings, des larmes et un Ethan bloquant la porte d'entrée, rien n'avait été fait pour l'arrêter. Le troisième fut Thomas. Le blond avait choisi de se rendre de lui-même à l'hôpital et ne désirait voir absolument personne.
A mesure qu'il partait un à un, Ethan devenait plus possessif et désespéré avec lui. Plus d'une fois, il avait retrouvé Ethan en train de dormir avec lui dans son lit au lieu du sien. Régulièrement, il lui envoyait des SMS pour savoir où il était et ce qu'il faisait. Et au lit… Hé bien, disons qu'Ethan semblait décider à ne pas le lâcher et exigeait pratiquement une attention constante.
Bien sûr, Ethan semblait croire aveuglement que son Ripper ne partirait pas. Que, comme lui, il n'abandonnerait pas… Sauf que voilà, l'appel du devoir et la plongée dans ses nouvelles fonctions lié à un devoir familial ancien semblaient être la seule chose qui avait du sens.
Rupert Edmund Giles, autrefois connu sous le nom de Ripper, mentirait s'il vous disait que quitter cette vie et tout les attachements qui allaient avec ne lui avait pas brisé le cœur. Mais quand des années plus tard, il revit le sourire suffisant d'Ethan dans un magasin de costume lors d'une nuit d'Halloween… Et qu'il lui parlait d'un tour de magie inoffensif impliquant de la violence, des blessures d'innocents et d'autres choses encore plus malsaine… Alors qu'Ethan refusait de lui dire comment rompre le sort… Tout ce qu'il pouvait entendre dans sa tête, c'était que par leurs fautes : Randall était mort.
Alors, il le frappa.

Review