Back at home saison 2 épisode 10

À l'approche du tribunal, Mackenna attrapa à contre cœur les menottes qu'elle avait déposé à coté d'elle puis avec un air désolé sur le visage demanda à Felicity de présenter ses poignées. Elle attacha la jeune femme en faisant attention à ne pas trop serrer les menottes puis elle en fit de même avec ses pieds. Elle détestait voir la femme de son ami attachée de la sorte comme une vulgaire criminelle, ce qu'elle n'était pas. Le fourgon ralentit devant le tribunal avant de reprendre de la vitesse. Mackenna donna un coup sur l'avant du fourgon voulant connaître ce revirement de situation. L'un de ses collègues ouvrit la petite trappe de séparation et lui expliqua qu'une horde de journalistes étaient en attente devant le tribunal. Il lui expliqua qu'ils menaient le fourgon à l'arrière du tribunal et qu'ils y feraient entrer Felicity en toute discrétion. Les collègues de Mackenna ne doutaient pas un seul instant de l'innocence de la jeune femme et tout comme leur collègue féminine faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour limiter le mal être de leur détenue.

« Merci. » Souffla Felicity lorsqu'elle entendit ce qu'ils venaient d'expliquer. Elle ne voulait pas se retrouver en première page des journaux avec les menottes aux mains et aux pieds. Au stade où elle en était elle s'en fichait, ce n'était pas pour elle qu'elle ne voulait pas de ça, mais pour ses enfants. Emy n'avait pas besoin de voir ces images d'elle. Si elle devait être condamnée, elle voulait que sa fille garde une jolie image d'elle.

Le fourgon ralentit une seconde fois avant de s'immobiliser complètement. Le passager descendit du véhicule, vérifia qu'il n'y ait aucun problème dans les alentours avant d'ouvrir les portes arrières du fourgon.

Il aida Felicity à en descendre puis le trio de policier l'escorta dans le tribunal où d'autres policiers faisaient la sécurité. Ils menèrent Felicity dans une pièce adjacente à celle où se déroulerait son procès. Elle prit place sur l'une des chaises en bois et patienta dans le silence absolu. Mackenna et Samy restèrent avec elle tout du long. Il n'y a que lorsqu'un coup fut porté à la porte que Samy bougea. Il alla ouvrir et revint quelques secondes plus tard avec un sac à dos qu'il donna à Mackenna qui fut obligé d'en vérifier le contenu. Elle en sortie des sous-vêtements propre ainsi qu'un tailleur gris foncé et une chemise blanche. Oliver avait choisi son tailleur préféré. Samy leur tourna le dos dès que Mackenna eut terminé d'ôter les menottes de Felicity et qu'elle encouragea à se changer.

Elle ôta son horrible combinaison orange, la laissant tomber comme un vulgaire chiffon sur le sol en marbre, ses sous vêtements informes suivirent le même chemin. Elle prit la culotte en dentelle noire dans ses mains et s'attarda quelques secondes sur le tissus avant de le passer, elle répéta le même geste avec son soutient gorge mais elle se rendit rapidement compte que celui-ci était devenu un peu trop grand. Elle appela Mackenna et lui demanda si elle pouvait simplement lui resserrer un peu les bretelles. La jeune femme ne refusa pas. Elle avança vers elle et avec délicatesse ajusta la brettelle jusqu'à ce que Felicity lui dise que se soit bon. Elle recula ensuite de quelques pas et lui tourna de nouveau le dos, lui laissant l'intimité qu'elle méritait.

Elle enfila la chemise blanche après l'avoir porté à son nez et humé son parfum. Ça sentait sa maison, et elle aurait pleuré de joie à sentir cette odeur. Elle continua avec le pantalon qui était lui aussi un peu trop grand. Elle se demandait combien elle avait pu perdre de kilos en un mois en voyant à qu'elle point le pantalon ne lui seyait plus comme autrefois. Elle passa la veste et le constat fut le même.

« J'ai terminé. » Dit Felicity.

Les deux agents lui firent face. Mackenna, attrapa la paire de chaussure qui étaient restées dans le sac et lui tendit. Ce n'était pas des chaussures à talons comme l'aurait espéré la jeune femme mais des ballerines qu'elle se pressa d'enfiler dès qu'elle les eut en main. Mackenna s'approcha d'elle et d'une main lui montra ses cheveux. « Je peux ? » Lui demanda-t-elle avec une ébauche de sourire.

Felicity accepta. Ses cheveux n'avaient pas fier allure, ils étaient ternes, cassant, sans volume. Ils avaient l'air aussi mal en point qu'elle et son moral.

Mackenna retira la pince qui retenait ses cheveux, elle secoua un peu sa tête pour leur redonner une forme convenable puis avança vers Felicity. Elle se positionna derrière elle, sortie un peigne de la poche de sa veste et coiffa la jeune femme. Elle démêla ses cheveux avec douceur, puis quand elle eut terminé, elle rassembla la masse de cheveux blond en une queue qu'elle contorsionna avant de les relever et d'apposer la pince. Mackenna revint face à la jeune femme. Elle la détailla quelques secondes avant de lui sourire franchement. Elle aurait aimé lui appliquer un peu de maquillage pour cacher les vilains bleus qui couvraient son œil et son nez, mais la jeune femme n'avait rien de cela dans ses poches.

Felicity lui sourit et la remercia. Mackenna lui serra les mains entre les siennes. Le silence se fit de nouveau dans la pièce seul le tic tac de l'horloge mural se faisait entendre. Chaque fois que l'aiguille des minutes descendait de quelques millimètres le ventre de Felicity se contracta. Trente minutes, c'était le temps qu'il lui restait avant d'entrer dans la grande salle et de faire face à une multitude de questions auxquelles elle n'avait aucune réponse. Elle priait silencieusement pour que l'avocate ait de bonnes nouvelles à lui donner.

Elle ne tarda pas à arriver. Elle salua poliment Samy et Mackenna qui quittèrent la pièce à son arrivée.

« Je vois que tu as eu tes affaires. » Dit-elle en regardant Felicity. « Oliver a bien choisi. » Ajouta-t-elle tout en prenant place sur une des chaises lui faisant face. « Comment tu vas ? » Lui demanda-t-elle.

« Stressée. » Répondit Felicity qui se mordilla la lèvre inférieure.

« Nous n'avons toujours rien Felicity. » Lui dit l'avocate. « Mais nous avons bon espoir. Ton amie Alena est arrivée à l'argus il y a moins d'une heure et elle est déjà au travail. » Lui assura Jean Lorin. « Si elle est aussi compétente que tu le penses, elle devrait nous aider. »

« Elle l'est. » Souffla Felicity.

« Bien dans ce cas nous avons plus qu'à espérer qu'elle trouve le coupable. Je suis désolée de ne rien pouvoir faire de plus Felicity. »

« Et si... et si elle n'arrive pas à trouver le coupable avant la fin du procès ? » Demanda-t-elle d'une voix craquante.

« Honnêtement, nous tablerons sur ta réussite professionnelle, sur le fait que tu fais le bien dans le monde ce qui diffère totalement de ce pour quoi tu es accusée. Je sais que ce n'est pas grand chose mais ça peut marcher. » Dit l'avocate avec conviction.

Felicity n'en était pas aussi sûre, mais elle n'avait pas d'autre argument à avancer.

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La berline noire se gara le long du trottoir devant le tribunal. Dig n'avait pas encore éteint le moteur qu'une horde de journalistes se hâta vers le véhicule. Oliver poussa un soupir en voyant ses vautours courir vers eux. Il poussa la porte et descendit sans leur porter un seul regard. Il attrapa la main que sa mère lui tendit et l'aida à sortir, suivit de près par Walter et Tommy. Dig fit le tour du véhicule, regagna le trottoir et aida la famille à passer à travers les micros qui se tendaient devant leur nez et les caméras qui se rapprochaient d'eux ne leur laissant que peu de marge pour avancer. Oliver regarda le sol, évitant ainsi de montrer son visage aux caméras. Sa mère avait également la tête baissée. Seul Walter, Tommy et Dig marchaient la tête haute repoussant de leur mains les micros. Les questions fusaient dans tous les sens, mais aucun d'eux ne prit la peine d'y répondre. Ils ne voulaient pas alimenter ce qui feraient sans aucun doute la une de leurs journaux. Ils étaient presque arrivés aux portes, ils ne leur restaient plus que quelques marches à monter avant d'entrer dans ce qui serait leur refuge.

Lorsqu'ils passèrent les portes, le groupe poussa un soupir de soulagement. Ils y étaient parvenus sans trop de difficultés. Oliver avait redouté ce moment et il s'attendait à plus de difficultés mais dans l'ensemble les journalistes avaient été assez posés.

Il regarda autour de lui, cherchant du regard l'avocate de la famille, mais elle n'était nulle part en vue. Le petit groupe avança dans la salle où aurait lieu l'audience, chacun d'eux prit place au premier rang, chacun priant silencieusement pour que Felicity rentre avec eux à la suite du procès. Oliver s'assit et joua nerveusement avec ses doigts qu'il ne cessa de tapoter l'un contre l'autre. Ses yeux étaient rivés sur le sol. Il ne voulait pas que sa famille voit son état de stress. Il releva la tête lorsqu'il sentit Tommy se lever. Il se tourna légèrement et vit Mackenna se diriger vers eux. Il se leva à son tour.

Il l'étreignit, la remercia pour ce qu'elle avait fait plus tôt et ne put s'empêcher de demander des nouvelles de sa femme. Elle l'informa que leur avocate était avec elle en ce moment même et qu'elle était tout aussi stressée qu'eux. Qu'elle n'avait pas beaucoup parlé mais qu'elle avait apprécié le tailleur qu'Oliver lui avait choisi.

« C'est son préféré. » Chuchota-t-il.

Lorsque l'avocate lui avait demandé de préparer une tenue pour Felicity pour l'audience, Oliver n'avait pas hésité. Il s'était rendu dans le dressing et avait attrapé le tailleur Dior que sa femme aimait porté lors de ses conférences. Il savait qu'elle était à l'aise avec et se sentait sûre d'elle dans cette tenue. Il avait pensé que cette tenue l'aurait rassuré.

« L'audience démarre dans quinze minutes. Vous avez des nouvelles ? » Les questionna Mackenna.

« Alena est arrivée à l'Argus il y a peu. Elle s'est déjà mise au travail. » L'informa Tommy en lui serrant la main. « Nous espérons qu'elle arrive à trouver quelque chose avant la fin de l'audience. Dig est en contact avec Lyla. Dès qu'elle aura quelque chose de concret elle nous le fera savoir.»

« J'espère que cette fille va trouver. » Dit Mackenna en posant une main sur l'épaule d'Oliver. « Vous ne méritez tellement pas ce qui vous arrive. »

Oliver hocha doucement la tête avant de faire un pas en arrière, il se tourna puis retourna s'asseoir auprès de sa mère qui lui serra la main une fois qu'il prit place. Elle ne la lâcha pas jusqu'à ce que les jurés entre dans la pièce suivit de près par le juge. L'avocate de la famille et celui de la défense prirent place également. Le cœur d'Oliver tambourina dans sa poitrine. Ils y étaient. Sa femme allait être jugée. La main de sa mère se referma fermement sur la sienne. Il tourna la tête vers elle et rencontra son regard tout aussi apeuré que le sien. C'était le jour qui changerait leur vie à jamais.

Le juge donna un coup de marteau, annonça que l'audience était ouverte. Il ouvrit le dossier, l'état contre Mme Felicity Queen pour l'affaire numéro 725603. Complot terroriste. Faites entrer l'accusée.

Oliver riva ses yeux sur la porte par laquelle sa femme était censée entrer. Celle-ci s'ouvrit, un policier entra en premier suivit par Felicity qui avançait le regard au sol. Un autre policer sur ses talons. Elle prit place à la barre où l'un des policiers lui ôta les menottes. Felicity releva son visage et rencontra le regard de son mari. Il put lire dans ses yeux sa peur et son désespoir et il n'eut qu'une envie, sauter par dessus la rambarde qui les séparait, la prendre dans ses bras et fuir avec elle.

« Mme Queen, juré vous de dire toute la vérité, rien que la vérité ? Levé la main droite et dites je le jure. »

Ce qu'elle fit s'en se faire prier, mais Oliver savait que personne ne croirait cette vérité qu'elle ne cessait de crier depuis son enfermement.

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Felicity avait le cœur qui battait à cent à l'heure, elle sentait ses pulsations cardiaque dans tout son corps. Elle pénétra dans la salle sous escorte policière et à aucun moment elle ne releva le nez. Ce ne fut que lorsque les menottes lui furent enlevées qu'elle leva la tête croisant de suite le regard de son mari où elle put lire qu'il n'était pas plus serein qu'elle quand au verdict. Elle vit que sa famille était là pour la soutenir, il manquait Thea et Alex qui devaient sûrement être resté au manoir pour s'occuper de ses enfants. La salle était complète. Il y avait des tas de personnes de la ville qu'elle ne connaissait absolument pas mais aussi des employés qui lui firent un petit signe de tête de soutient chaque fois qu'elle croisait l'un de leur regard. Elle tressaillit légèrement lorsque le juge lui demanda de jurer et d'être honnête. Ce qu'elle fit même si elle savait qu'elle ne serait pas écoutée.

L'avocat de la défense s'approcha d'elle et commença à lui poser des questions simple auxquelles elle répondit sans difficultés. Puis les questions critiquent arrivèrent, comment elle avait rencontré ce Nacer Rissen, pourquoi elle lui avait fourni les plans d'une bombe pouvant faire sauter une ville de la taille de New York, pourquoi elle s'était alliée à des terroristes. Chaque fois ces réponses étaient les mêmes, elle ne savait rien. Ce questionnaire dura quarante cinq minutes malgré ses réponses négatives. Il tenté par tout les moyens de la piéger, se fichait d'elle, même. Mais que pouvait-elle dire ou faire d'autre. Il lui avait demandé la vérité, c'était ce qu'elle leur servait.

Elle croisa plusieurs fois le regard d'Oliver au cours de cet entretien et chaque fois il la regardait avec fierté et amour.

Quand l'avocat eut finit avec elle, se fût au tour de Jean de prendre la relève. Ses questions n'étaient pas aussi stressante que celle de l'avocat de la défense ce qui rassura Felicity qui put se détendre un peu. Quand l'avocate eut terminé avec elle, elle retourna s'asseoir. Le juge envoya Felicity s'asseoir également. Puis des témoins prirent place à la barre. Témoins qui n'était là qu'en sa faveur. Des personnes de son entreprise, des connaissances et à sa grande surprise même des Pdg d'entreprise concurrente. Tous étaient d'accord pour dire que jamais elle n'aurait été capable d'un tel acte.

Felicity osa un regard vers le juge qui semblait lui-même dépassé pour tout ce procès, ne sachant démêler le vrai, du faux. Mais les Pdg qui étaient présents étaient des personnes de confiance tout comme elle l'était elle-même dans son milieu. C'était des personnes connues et reconnues pour leur bonté, leur générosité, leur management.

Il y eu de l'agitation dans son dos. Elle se retourna et pu voir Dig se lever afin de sortir de la salle, suivi de près par Tommy et Oliver. Elle ne savait absolument pas ce qu'il se passait mais son cœur se serra et le stress la gagna à nouveau. Se pourrait-il qu'il se soit passé quelque chose avec ses enfants ? Elle croisa le regard de sa belle-mère qui lui fit un sourire rassurant.

Elle se détendit instinctivement. Ses enfants allaient bien. Elle en était certaine, sinon elle aurait lu de la peur ou de la détresse dans les yeux de Moira.

« Bien nous allons faire une petite pause. Nous reviendrons dans trente minutes. » Annonça le juge alors que les jurés commencèrent à se lever. Felicity regagna l'escorte policière qui la mena dans la pièce où elle avait patienté plus tôt.

Près de trois heures s'était écoulée depuis le début du procès et elle ne savait absolument pas combien de temps ça durerait encore.

Elle prit la bouteille d'eau que lui tendit l'un des agents et en bu plusieurs gorgée avant de manger le sandwich qui était posé devant elle.

Elle venait de finir la dernière bouchée de son repas lorsque son avocate passa la porte un immense sourire aux lèvres.

« Tu es sauvée. » Cria-t-elle avec excitation. « Alena a réussi à détourner les sécurités. Bon elle n'a pas encore trouvé le coupable mais les plans de la bombe, les mails frauduleux ont été envoyé depuis une plate forme éphémères. Elle a tout imprimé, tout expliqué. Bref elle est ici avec les documents et elle est prête à expliquer tout ça au juge. » Lui expliqua Jean en lui serrant les mains.

« Vraiment ? Tu penses que le juge va la croire ? » Lui demanda-t-elle. Elle n'était pas convaincue que le juge accepte aussi facilement les explications que lui fournirait Alena.

« Nous verrons mais ils n'ont pas de preuves contre toi. Juste ce qu'ils ont trouvé sur ton ordinateur mais personne n'a cherché ce Nacer Rissen. Nous ne savons même pas si ce type existe. Je l'ai soulevé lors du procès et le juge m'a écouté et entendu. Donc avec les recherches d'Alena et ma plaidoirie tu devrais retrouver tes enfants ce soir. »

Felicity ne fit que hocher la tête, elle espérait tellement que son avocate ne se trompe pas.

La pause s'était écoulée et il était temps pour elle de regagner la salle. Elle y entra comme la première fois escortée de policier qui lui détachèrent les menottes une fois qu'elle fût à côté de son avocate. Les policiers se retirèrent ensuite dans un coin de la pièce, dans un endroit stratégique, là où ils pouvaient intervenir rapidement en cas de problème. Elle se tourna vers sa famille qui se trouvait juste derrière elle. Moira lui serra doucement sa main avant de s'approcher et de la serrer rapidement dans ses bras. Oliver se leva à son tour et fit la même chose. Il déposa un léger baiser sur sa joue avant de se rasseoir. Tous deux savaient que les contacts n'étaient pas vraiment autorisés mais le juge et les jurés venaient juste d'entrer et n'avaient pas encore pris place. Elle s'assit à son tour et patienta jusqu'à ce que le juge ouvre la séance. Dès qu'il prononça les mots, l'avocate se leva et alla expliquer les nouveaux rebondissements au juge qui accepta d'écouter Alena. Elle s'avança vers la barre, jura comme les précédents témoins et commença a exposer ce qu'elle venait de trouver. Elle leur détailla ses recherches avec un vocabulaire assez simple, accessible et compréhensible pour tous. Le juge parcourut les documents que Alena lui transmit par le biais de l'avocate. Il les lut avec rigueur, essayant de comprendre le jargon informatique. Il releva plusieurs fois la tête, posa des questions à la jeune femme qui répondit avec tact, maîtrisant parfaitement son sujet. Elle lui expliqua qu'elle n'était toujours pas parvenue à démasquer le responsable de toute cette situation mais qu'elle touchait presque au but. Qu'il lui faudrait probablement deux jours de travail supplémentaire pour y parvenir mais qu'elle était convaincue qu'elle le trouverait.

L'avocat de la défense lui posa une multitude de question essayant tant bien que mal de la piéger mais n'y parvint pas parce que Alena avait des preuves solides de ce qu'elle avançait.

« Il est plus que clair que madame Queen est victime d'un complot. » Dit-elle lorsque l'avocat lui demanda sa responsabilité dans tout ça. Et de nouveau elle démontra avec tous les moyens qu'elle avait que les documents transmis sur sa messagerie professionnelle était des hoax en quelques sortes. Elle expliqua même que les schéma de la bombe n'était pas bon, qu'ils comportaient bon nombres d'anomalies et qu'il était impossible que cette bombe soit à l'heure d'aujourd'hui constructible. Il manquait trop d'éléments pour que ce soit le cas.

Elle fut priée de regagner son siège, puis les jurés et le juge se retirèrent pour délibérer.

Felicity fut une fois de plus emmenée dans la salle adjacente. Elle prit place sur la chaise et patienta durant une vingtaine de minutes seule, la boule au ventre, se demandant si la plaidoirie de son amie serait efficace, si les juges avaient compris le jargon informatique et si tout cela seraient la clé de sa délivrance.

De nouveau elle regagna la salle. Elle s'installa cette fois-ci à la barre. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, sa peau se voila de sueur, elle trembla légèrement. Elle croisa ses doigts et pria silencieusement pour que le verdict soit en sa faveur.

« Nous avons délibéré. » Dit le juge en regardant l'assemblée puis ses documents. « Nous en sommes venus à la conclusion que madame Queen sera assignée à résidence avec un bracelet électronique jusque ce que la preuve qu'elle soit totalement innocente nous soit apporté sous une semaine. Une fois ce délai écoulé, si aucune preuve ne nous soit parvenue, madame Queen regagnera sa cellule à central City et une nouvelle audience sera reprogrammée pour annoncer la sentence. La séance est levée. »