Je ne possède aucun des personnages du film.
Le bruit était léger, chantant et métallique. C'était un léger tintement dut aux bracelets que Tamina portaient aux chevilles. A chacun de ses pas, les grelots tintaient joyeusement et Dastan s'amusait de cette coquetterie de princesse, fort peu discrète. Pourtant, à cet instant, il aurait tout donné pour les entendre une dernière fois.
3eme mini fic écrite dans le cadre d'une Nuit du FOF sur ce fandom
Ce texte a été écrit dans le cadre de la Nuit du FoF sur la thème "Grelot"
(Pour rappel on vous propose un thème et vous avez une heure pour écrire un texte ;) )
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
EN PLEIN DÉSERT
Chapitre 1 : Un léger tintement
Le bruit était léger, chantant et métallique. C'était un léger tintement dut aux bracelets que Tamina portaient aux chevilles. A chacun de ses pas, les grelots tintaient joyeusement et Dastan s'amusait de cette coquetterie de princesse, fort peu discrète. Toutefois, la princesse d'Alamut tenait à ses riches parures et à sa dague du temps tout autant qu'à ses grelots. Le jeune perse continuait de s'en moquer régulièrement, mais cela ne semblait pas la gêner. C'était la moindre des choses de prévenir de l'arrivée d'une princesse et puis, elle savait que les moqueries de son jeune époux n'avaient rien de méchantes et elle n'avait pas tort.
Dastan l'aimait bien ce léger bruit. Il était discret et mélodieux. Il annonçait aussi l'apparition de cette femme qu'il aimait de toute son âme… Une femme qui lui avait donné le plus beau des trésors : un fils… lui permettant de se créer une famille une famille parfaite : un père aimant, deux grands frères pour le soutenir, un frère de la rue, l'amour d'une femme sublime et un merveilleux petit garçon… qu'il ne verrait pas grandir…
C'était atroce de se dire que cette dernière pensée reflétait la réalité… Pourtant il ne pouvait en être autrement. Dastan le savait. Sa respiration se faisait rude et saccadée. Son corps était trop engourdi par la douleur, trop affaibli par la perte de sang pour se redresser et le soleil brûlait lentement sa peau.
Pendant que sa main droite compressait maladroitement sa large plaie au ventre, ses doigts serraient de toutes ses forces la petite amulette gravée par son fils pour lui porter chance. Le petit Nafis détestait quand son père devait partir, mais là, ce n'était pas censé être dangereux…
Dastan avait déjà effectué des dizaines de fois le trajet entre Alamut et Nasaf. Il connaissait cette route par cœur. Elle avait toujours été sûre… Enfin, jusqu'à maintenant… Le jeune homme avait été imprudent. Bis lui avait bien dit en partant qu'il y avait des hordes de brigands qui remontaient par vague depuis le sud, mais il n'y avait pas prêté attention. L'attaque avait été brutale, violente et à une contre vingt-cinq, même s'il avait férocement défendu sa vie, Dastan avait cédé. Ils avaient prit son cheval et ses armes, le laissant agoniser en plein désert…
Et cette agonie lui donnait des étranges sensations, des visions même… Plus son corps tremblait, tombant lentement en état de choc, plus il avait l'impression d'entendre le rire de Nafis et le tintement des grelots des bracelets de Tamina. Il se revoyait dans leur appartement, jouant avec son petit garçon avant de lui raconter une histoire et de s'endormir avec lui sur les cousins. Il se sentait réveiller par le petit tintement et un doux baiser de sa belle. Il se voyait heureux et pourtant il allait tout perdre…
En une fraction de seconde, il fut arraché à la quiétude du palais d'Alamut pour se retrouver projeté dans une ruelle sordide de Nasaf… A genoux devant le corps sans vie de ses parents, comprenant qu'il était seul et se mettant à pleurer… Il était si petit… à peine plus vieux que Nafis… et son cœur aux battements irréguliers se serra en imaginant toute la peine de son petit garçon…
Il ne rentrerait pas…
La nuit était en train de l'envelopper…
Il ne rentrerait pas…
Plus jamais il n'entendrait les grelots tinter…
Une larme coula sur sa joue pendant que son corps cédait à l'inconscience…
Concentré sur le souvenir du tintement des bracelets aux grelots, il ne perçut pas une voix hurler son nom… et l'abîme l'engloutit.