CHAPITRE 1 : Le départ

-Et vous avez décidé où vous voudriez déménager tous les deux ?

-Non, on n'a pas encore choisi. Tout ce que je sais, c'est que je n'en peux plus de la ville. Neal va bientôt partir à l'université et toi, tu as ta vie. Je veux retrouver la nature, le calme que j'avais quand j'étais plus jeune. On verra bien où le destin nous amènera.

Cette dernière phrase était sa mère tout crachée. Mary – Margaret. Une romantique pure et dure dont l'espoir et le « on verra bien » émanait constamment. Mary – Margaret était, depuis 35 ans, marié à David Nolan. Et leur histoire était si belle et romantique qu'elle pourrait faire office d'un scénario et être une de ces histoires romantiques complètement kitsch, mais dont on ne se lasse jamais.

Ils s'étaient rencontrés dans une petite bourgade du Maine. Mary – Margaret avait 22 ans et David, 24. David venait de terminer ses études et travaillait dans une petite station au côté du shérif. Sa première arrestation fût Mary – Margaret. Il l'avait attrapé alors qu'elle était en train de voler une pomme sur un marché. Il avait alors appris que la jeune femme était seule depuis que son père était mort d'une crise cardiaque. En foyer, elle avait fui sa vie de misère tel Oliver Twist et décida qu'elle ne serait plus jamais soumise à qui – ce – soit. Un soir, elle avait pris ses affaires, une nappe, un morceau de bois qu'elle noua en baluchon et partis à l'aventure. Loin des sévices de Madame Bigoudaine. Et cela faisait deux ans qu'elle errait dans les rues, faisant quelques petits boulots par – ci par – là mais elle ne restait jamais bien longtemps ne supportant pas l'autorité.

A peine une heure après leur rencontre, les deux ne pouvaient s'empêcher de parler : Mary – Margaret avait une inexplicable confiance envers cet homme qu'elle ne connaissait à peine et David se sentait tomber irrémédiablement dans les limbes de l'amour. En une nuit, l'un comme l'autre connaissait toute l'histoire de l'autre. Une semaine plus tard, ils commençaient à se faire la cour, chantant leur drague comme des rossignols.

Seule ombre au tableau : George Midas. Maire et père de David. Les deux étaient déjà en froid depuis que David avait décidé d'être shérif et non pas de se lancer dans la politique comme le souhaitait son père. Mais là, que son fils parade avec une jeune orpheline, sans fortune et voleuse qui plus est, était la goutte de trop et le maire s'était fait un malin plaisir de rendre leur vie plus dure qu'elle n'aurait pu l'être.

Si bien que les deux tourtereaux avaient décidé de quitter la ville et David avait été muté à Boston. S'accorder dans cette nouvelle vie et ville n'avait pas était une mince affaire. Ne serait - ce que pour s'habituer au climat tumultueux de Boston qui était sans cesse en mouvement, véritable découverte pour ses deux vrais campagnards. Ils avaient un vieil appartement, David travaillait au poste de police et Mary – Margaret travaillait dans un petit pub irlandais en tant que serveuse. Ce n'était pas le métier dont elle rêvait, mais elle refusait catégoriquement de vivre au crochet de son amoureux alors elle s'en contentait persuadé, comme toujours, que tout irait bien et mieux.

Et ce fût le cas. Il y 28 ans, la jeune femme accouchait d'une magnifique tête blonde : Emma Nolan. Quelques années plus tard, on ne sait plus comment, Mary – Margaret s'était retrouvé en tant que bénévole à garder une multitude d'enfants et elle en avait été transcendé. Le soir même, elle en avait parlé à son mari qui l'avait encouragé à reprendre ses études afin de devenir institutrice. Vingt – cinq ans donc, qu'elle enseignait, aidait et se dévouait aux enfants. Quelques années plus tard, Neal naissait et le couple ne s'était jamais senti aussi bien que maintenant. Ils avaient une famille unie et remplis d'amour.

Emma avait été la plus dure : comme sa mère, elle était plus rebelle et ne savait pas vraiment quoi faire de sa vie. Et durant son adolescence, elle avait enchaîné les mauvaises fréquentations jusqu'à se retrouver enceinte à 17 ans d'un petit garçon. Elle avait rêvé, elle aussi, du grand amour comme celui de ses parents et, sachant qu'ils n'acceptaient pas sa relation, elle voulait fuir, comme ses parents.

Mais elle fut vite paraît de désillusion, lorsque, à six mois de grossesses son copain s'était lâchement enfui avec toutes ses économies. Elle avait alors rendu l'appartement miteux dans lequel ils vivaient, et, la tête baissée, elle était retournée chez ses parents. Elle s'était attendu à des remontrances et à des « je te l'avais bien dit », mais rien de tout ça n'arriva jamais. Elle fût accueillie à bras ouvert et soutenu plus que jamais. Et plus personne n'aborda le sujet. C'est là qu'elle se rendit compte qu'elle avait une famille en or qu'elle ne voudrait jamais plus perdre. Il ne lui restait plus qu'à trouver sa voie dans ce monde.

Et peut être est – ce le destin dont Mary – Margaret fait l'éloge en continu, mais durant sa grossesse Emma se mit à écrire et publia ses écrits sous le nom d'Emma Swan, s'étant senti pendant très longtemps comme étant le vilain petit canard. Elle fût repérée, on ne sait comment, et fut prise sous l'aile d'August Humbert. Et depuis, ils travaillent ensemble dans le journal « Le Mirror » dirigé par Sydney Glass. Elle écrivait les histoires, lui filmait et faisait les montages.

Et depuis, jamais la famille Nolan n'avait été aussi prospère. Une vie des plus tranquille et paisible, qui pourtant allait bientôt changer.

-Et nous on fait quoi si votre désir de tranquillité se trouve trop loin ou pire sur un autre continent ? Bougonna Emma à sa mère, relativement contrariée de savoir que sa vie familiale allait être bousculé.

-Je vous aime bien trop pour aller vivre loin de vous, Emma. Mais j'en ai marre de cette vie à la ville. J'ai envie de connaître tous les habitants de la ville où je vis, j'ai envie de me balader tranquillement sans apercevoir des buildings tout le temps ou sans me faire bousculer tant il y a de monde. Mais nous cherchons un endroit qui me permettra de voir Henry aussi souvent que possible. Mais bientôt, je serais à la retraite, ton père avant et je n'ai aucune envie de finir ma vie ici. Finit par expliquer la mère d'Emma.

Et c'est le cœur en berne et ses angoisses de petite fille qu'Emma partit de chez ses parents pour se rendre au siège de son journal. Elle ne devait pas travailler avant lundi, soit dans deux jours, mais son patron lui avait demandé de venir afin de lui parler d'un reportage.

-Bonjour Sydney. Salua Emma après avoir toqué tout en passant sa tête par la porte.

-Ah ! Emma, te voilà. Viens là.

-Vous aviez un reportage à me proposer ? Demanda Emma qui n'aimait pas son boss trop dragueur et qui préférait donc aller au plus vite.

-Oui. Tu as un don pour faire transparaître les cultures et les petites villes perdues du monde. Aussi, j'aimerais t'envoyer en Alaska, dans une petite ville nommée « Storybrooke ».

-Storybrooke ? Sérieux ? Se moqua Emma.

-Oui. C'est une petite ville un peu arriérée. Resté dans le siècle dernier et surtout, une des dernières villes d'Alaska où les mushers ont une autre utilité que de faire des courses. J'aimerais que tu fasses un reportage de cette ville, de sa culture et surtout de ses savoirs faire anciens.

-Ouais, okay ça me plaît. Je pars quand ?

-Dimanche soir. On avisera pour le temps de ton séjour. Tout est déjà prêt. Tu partiras avec Avec August, comme toujours.

-Lundi ? Non, c'est pas possible Henry est en vacances scolaires. Je vais pas le rater pendant toutes ses vacances.

-T'as qu'à l'emmener avec toi. Des vacances à la neige, ça fait toujours plaisir à un gosse. Je le compte dans les frais.

-Woh ! Vous êtes sûr ? ... Merci alors.

-Bien, je t'enverrais tous les documents sur ta boîte mail. Lui assura – t – il avant de se lever pour lui serrer la main de ses deux mains qui commencèrent à monter sur son bras avant qu'Emma ne dégage rapidement son bras afin de partir. Bon sang, qu'est – ce – qu'elle détestait cet homme.

Emma passa un rapide coup de fil à son meilleur ami et collègue August afin qu'il s'occupe des préparatifs de voyage pendant qu'elle aller faire un peu de shopping afin de se trouver des habits plus chaud, la température en cette période de décembre avoisinant les moins 30 degrés en Alaska.

Elle y passa quatre heures et eut à peine le temps de déposer ses achats qu'elle dut partir aller chercher son fils à l'école.

Elle se réengouffra alors dans le froid de Boston, enfouissant son nez dans la laine de sa veste en cuir rouge et avança rapidement, se faufilant entre le brouhaha d'une foule en mouvement. Vingt – cinq minutes plus tard, Emma se dandinait devant la grille de l'école afin de ne pas geler de froid à attendre que les grilles ne s'ouvrent et ne libèrent son fils. Et bientôt, elle le vît arriver, emmitouflé sa doudoune bleue et son écharpe Harry Potter avec son cartable marron sur le dos.

-Salut maman ! S'exclama son fils Henry.

-Salut gamin, ça était ? Demanda – t – elle alors qu'ils se mettaient en marche.

-Oui. On a fait un test surprise, mais je pense avoir assez bien réussi.

Emma sourit. Henry était radicalement opposé d'elle côté scolaire. Elle avait détesté allait à l'école, alors que lui adorait ça. Il adorait apprendre, lire et était toujours déçu d'être en vacances.

-Dis ? On peut aller boire un chocolat chez grand – mère, s'il te plaît ?

-Non, pas ce soir. On a plein de truc à préparer, refusa sa mère.

-Pourquoi ? Qu'est – ce – qu'il faut préparer ?

-On rentre et je t'explique, décréta – t – elle.

A peine rentrée qu'Emma raconta à Henry son besoin de déplacement pour aller travailler. Elle s'en doutait, mais elle fût tout de même rassurée lorsque Henry sauta de joie en apprenant que, pour une fois, il pouvait venir avec elle. Henry passa sa soirée à lire une multitude d'article sur l'Alaska, commentant à sa mère ses découvertes tout en essayant les achats que sa mère venait de faire.

-Woah ! T'as vu, les températures là - bas vont jusqu'à moins 50°, apprit Henry. On a intérêt à faire attention à nos doigts et nos doigts de pieds, souffla – t – il, ce qui fit pouffer de rire Emma.

Tout le reste du wenk – end, Emma et Henry ont préparé leur valise avec August qui passa récupérer les affaires qu'Emma lui avait acheté. Leur avion était le dimanche à minuit trente, ce qui fit pester Emma : franchement c'est pas compliqué de prendre une horaire moins chiante vu le nombre de vol. Il aurait pu faire un effort !

23:40. Henry était excité comme jamais, observant à travers le hublot de l'avion.

00:35. L'avion décolle et les trois acolytes s'envolèrent vers une aventure qui, s'en qui ne le sache pour le moment, les changeraient à jamais.


Et voilà pour ce premier chapitre.

J'espère qu'il vous aura plus et que vous êtes prêt à lire l'autre qui arrivera dimanche prochain : même jour, même heure ;)

LyliTom.