Disclaimer : Les personnages nem'appartiennent pas.

Note : Tu m'as demandé quelques fois de t'expliquer les termes utilisés dans ce fandom quand je te faisais lire mes drabbles. Du coup, j'avais noté cette fic dans mes projets. Ceci est pour toi Honey. Mais aussi pour les quelques curieux. Je me permet cependant de diverger un peu du fandom original. Certains événements seront pareils alors que d'autres seront aggravé ou adoucit selon mes envies. J'espère que cette relecture du fandom te plaira, vous plaira à tous. Peut-être que cette histoire aidera le fandom a avoir ces lettres de noblesse. Je sais, j'espère...


Tout ce qu'il savait de son prénom, c'était qu'un homme gentil dans un taxi à Boston avait soufflé l'idée à sa mère. Tout ça parce que selon lui, il naîtrait en été. Il aurait pu se nommer July, mais les origines de sa mère avait mué ce nom anglais en Yuuri. Il aurait pu rire de cette histoire. Sauf que ça faisait plus de dix qu'on lui racontait. Oui, il savait que cet homme était beau comme un dieu, oui, il avait un sourire radieux et était l'homme le plus gentil qui était avec sa mère. Mais il ne lui en voulait pas. Parce qu'il était réellement né en juillet.

Yuuri plissa ses yeux en observant de loin en partie endiablée de Base-ball. Il rit en voyant partir tel un boulet de canon dans les cieux ensoleillé de l'été.

« Woh, elle est parie loin. »

Il enfourcha son vélo. Pestant un peu contre la chaleur étouffante de la saison. Pas aidé par son uniforme scolaire. Si noir que les quelques détails blancs ne faisait pas de cet habit un ensemble d'enterrement. Alors qu'il était en chemin pour rentrer chez lui. Il vit une bande de voyous racketteurs un jeune homme. Sur sa monture, il arriva très vite assez proche de l'agression. C'est là qu'il vit un jeune homme qui lui rappelait quelque chose. Des lunettes épaisses aux bords arrondis, des cheveux noirs et des yeux noirs, impossible pour Yuuri de se tromper. Bien que vaguement ami avec ce garçon, il ne pouvait pas rester sans agir. Ses mains tremblaient un peu. Le jeune cycliste devait s'avouer. Il n'était pas bien musclé, et ce, malgré sa pratique régulière d'un sport. Il avait peur. Affreusement peur. Pourtant, il ne pouvait pas laisser ce garçon. Alors n'écoutant que son courage, il s'approcha encore plus des agresseurs. Ils lui jetèrent un regard agressif. Il réprima le frisson qui parcourrait son corps et se tint droit face au duo d'agresseur.

« Vous ne pensez pas ce que vous faites est illégal ! »

Yuuri était assez fier de son intervention. Il pouvait voir la surprise dans le regard des voyous. Puis un d'entre eux se tourna vers lui.

« Ah, tu es Shibuya n'est-ce pas ? »

Il s'approcha de lui le regard mauvais, alors que le duo était de plus en plus proche de lui. Murata en profita pour s'en aller. C'est qu'il courrait vite quand il voulait ce garçon. Yuuri nota dans un coin de sa tête de lui demander de jouer un jour avec lui au base-ball. Il ferait un bon coureur de base. Les voyous surpris se mirent à crier.

« Mais il s'est enfuit ce connard ! »

Maintenant que Murata était loin, le duo de voyou se tourna vers lui. Yuuri se maudit d'être intervenu à cet instant. Car il pouvait voir que les deux garçons étaient tout sauf calmes. La colère se voyait dans chacun de leurs gestes. Le poing serré, le cycliste évita de justesse le coup du premier voyou en reculant. Percutant le mur proche de lui.

« Tu penses qu'on va te laisser après avoir faire filer notre proie ? Comme si se nommer Shibuya Yuuri n'était assez pas ridicule comme ça. Tu seras couvert de jolis bleus. »

Le premier voyou ponctua chaque mot, chaque respiration de coups de poings. Le deuxième agresseur profita que Yuuri se protégeait pour saisir ses cheveux noirs. Il tira sur ces derniers avec force. Si bien que le jeune cycliste en herbe eût du mal à ne pas grimacer. La douleur, qu'il sentait, était immense. Et ce n'était pas dû qu'aux coups qui allait sûrement lui laisser des bleus. Sa tignasse tirée il suivit le pas trainant le duo. Regardant avec quelques difficultés où il allait. Il vit que c'était des toilettes privés. Et vu le signe qu'il aperçut, il était tout sauf au bon endroit.

« Ce sont les toilettes des filles…
- C'est pour tes pathétiques vingt-mille yens. Tu dois avoir expérience digne de cet argent. »

Yuuri frissonna, il n'aimait pas les sensations qu'il ressentait à cet instant. Il sentait mal la suite de ces histoires. Très mal. Il pria toutes les divinités possible pour ne pas être tombé sur des voyous violeurs…

Il était presque soulagé de voir son duo s'approcher des cuvettes. Ses cheveux toujours tenus, il ne faisait plus aucun doute sur ce qui allait se passer. Sa tête allait se retrouver d'ici quelques secondes dans la cuvette des toilettes. Il soupira intérieurement avant de se préparer mentalement. Cette humiliation était tellement classique. Mais au moins, il pouvait sauver sa vie. Il inspira silencieusement. Grimaçant dû à la douleur. C'était bien sa veine, il avait une côte cassée. Il se retrouva dans l'eau avant de dire se dire qu'au moins Murata était en sécurité. Le duo riait en disant des insultes qu'il entendit à peine. Par contre, il sentit clairement la chasse d'eau inonder sa tête. Bien qu'il était bon en apnée, il n'était pas un surhomme. Il se sentait étouffé. Il ne devait pas ouvrir la bouche. Il ne devait pas. Il se sentait partir. Il allait mourir comme ça. La tête dans les toilettes, il était bien beau le héros. Dire que ce matin même. Il parlait à son père de sport et d'autres banalité. Le voilà qu'il voyait sa vie défiler, son corps dans une espèce de coton. Il était aspiré par l'eau. Chaque image était si belle. Quitter cette vie comme ça, c'était si triste. Son frère, sa mère et son père, il laissait ces personnes. Plus de dessin animé avec son frère, plus de café amer avec son père et plus de moments rien qu'avec sa mère. Dire qu'elle lui avait promis de cette fois, elle lui apprendrait quelque chose de sympa et moins féminin que la couture… Il savait que ça ne faisait qu'appuyer les moqueries à cause de son prénom. Digne d'une fille. C'était ce prénom qui avait poussé ses agresseurs à le noyer ici dans les toilettes…

Le noir continua un moment, c'était sans compter sur le vent qu'il pouvait sentir. Était-il mort ? Il avait si mal, si mal. Il avait froid. Il cligna les yeux. Il les ouvrit doucement. Ce qu'il vit le laissa presque sans voix. Il n'avait jamais vu ces arbres, ni ces montages. Il se mit assis, sa main gauche tenant son flanc douloureux. C'était ça le monde mort ? Dans ce cas pourquoi sa côte lui faisait toujours mal. Pourquoi se lever était impossible. La mort n'était pas aussi cruelle. Il ne lui restait qu'un scénario… Il était dans un autre monde. Dans un autre monde comme ces héros d'animés qu'il regardait avec son frère parfois…

Il passa une main de ses cheveux. Il était toujours trempé. Donc il venait réellement d'être absorbé par des toilettes, par il ne savait quelle magie. Ou dieu à la noix. Autant qu'il demande à quelqu'un où il était. Quand on était perdu, il était souvent conseillé de rester au même endroit. Tout ce qu'il y gagnerait, c'est un rhume carabiné. Alors voulant bien faire, il tenta de se lever. Sans grand succès. Ces voyous l'avaient blessé à ce point. Il lâcha un soupir. Il pouvait voir au loin des silhouettes. Il devait les voir. S'armant de courage. Il se leva malgré que chaque geste lui faisait si mal qu'il retenait avec difficultés ses gémissements de douleur. Il arriva près d'une dame d'environ une vingtaine d'années. Elle avait de jolis cheveux bruns et portait une robe verte qui lui arrivait jusqu'aux chevilles. Le tablier sur le vêtement et style du vêtement. Tout rappelait le moyen-âge européen. Il avait vu des images de cette époque sur le net quand il se renseignait sur les contes que lui racontait sa mère étant petit garçon.

« Bonjour mademoiselle… Excusez-moi de vous déranger. Pourrais-je savoir où je suis. J'avoue que je suis perdu... »

Yuuri rit nerveusement, se grattant l'arrière du crâne. La dame d'abord surprise le fixa avant de se mettre à ouvrir la bouche sans qu'un son ne sorte de sa bouche. Le voyageur d'un autre monde pouvait voir la peur sur le visage de la jeune demoiselle. Il recula un peu, puis elle se mit à crier.

« Sruoces ua ! »

Yuuri ne lui voulant aucun mal tenta de calmer la demoiselle avec des gestes qu'il voulait rassurant. Il n'avait pas voulu l'effrayer. Son but était de savoir, il était. Ce monde ne semblait pas prêt à l'accueillir. Car le cri de la demoiselle attira les autres silhouettes qu'il avait vues de loin. Des hommes et des femmes habillées modestement, leur vêtement partiellement couverts de terre. Ces derniers parlaient une langue étrange, la même que la jeune femme.

« Setlocér son rellov ruop unev tse li !
- Ici eriaf a'n Ukozam nu ! »

Il tenait dans leurs mains des objets servant à cultiver les champs et des pierres. Un caillou vola droit sur sa figure. Il reçu cette dernière sur sa joue. L'écorchant au passage. Se sachant en danger. Yuuri tenta de se protéger du mieux qu'il pouvait des projectiles qui commençait à pleuvoir sur lui. La douleur de son agression récente n'arrangeait rien. Il avait si mal. Il n'avait voulu que demander son chemin. Il était sur le point de s'évanouir quand une voix profonde et grave hurla.

« Zetêrra ! »

La vision floue, il sentit que son agression terminée. Il entendit aussi le trot d'un cheval. Sûrement l'homme qui avait hurlé sûrement quelque chose pour cesser ce lynchage. Il grimaça. Il devait voir son sauveur. Tout ce qu'il put voir, c'est que c'était sa monture d'un blanc immaculé. Alors qu'il s'écroulait, il sentit un bras le retenir. Sûrement cet homme. L'homme passa sa main libre sur le front de Yuuri. Il sentit immédiatement une chaleur bienfaisante se répandre en lui. Il avait moins mal. Puis un son de clochette résonna autour de lui.

« Qui êtes-vous ? Où suis-je ? Comment avez-vous arrêté mon lapidage ?
- Du calme, tu me comprends jeune homme ?
- Qu'est-ce que vous avez fait et depuis quand vous parlez japonais ? »

L'homme se mit à rire un peu avant de sourire.

« Désolé, je n'imaginais pas que je trouverais un Mazoku amnésique dans ce petit village. Qui est plus est dans de tels vêtements. Porter cette couleur c'est plutôt osé…
- Mazoku ? Qu'est qu'un mazoku ? Et pourquoi porter du noir est osé. Je suis dans mon uniforme scolaire... »

L'homme l'observa un moment avant de l'écrater un peu plus des gens du village. Ils disaient un tas de choses à propos des mazokus. D'après sa langue maternelle et certaines croyances. Cette appellation était liée d'une certaine façon aux démons. Il massa son crâne en recherche de cornes. Mais rien à signaler. Il n'était pas un démon tel qu'on pouvait le décrire. Mais cette chaleur…

« Tu as utilisé de la magie sur moi ? »

L'homme ne lui répondit pas, trop occupé à calmer les gens du village qui commençait à plus s'agiter.

« Seigneur Aldervelt, faites attention ! »

C'était la dame de tout à l'heure qui hurlait, il avait reconnu son timbre de voix.

« Je pense que je n'ai pas le temps de vous expliquer ces choses, la cavalerie arrive… Désolé jeune mazoku... »

Des chevaux arrivaient rapidement vers eux. Et sur l'un d'entre eux, un homme se mit à hurler son prénom.

« Yuuri ! »

C'était un jeune homme aux cheveux bruns coupés courts qui était arrivé très vite à sa hauteur. Il portait un uniforme bien différent de son sauveur. Coupe militaire européenn de la seconde guerre mondiale de couleur vert kaki bordé d'un rouge qui ajoutait un certain prestige à cet homme. C'est à ce moment qu'il comprenait pourquoi les uniformes de ce style étaient étranges pour les paysans. Son sauveur à côté faisait plus seigneur médiéval comme dans les animés. Et celui de son école y ressemblant vaguement à ces uniformes militaire, il comprenait un peu la peur des habitants… Mais minute.

« Tu connais mon prénom ? »

L'homme ne lui répondit pas, à la place, il descendit de son cheval et posa une main sur ce qui semblait un fourreau pour une épée...

« Lâchez-le Aldervelt von Grantz.
- Et si je n'en avais pas envie ? Un mazoku amnésique, quelle aubaine….
- Je vois que je n'ai pas le choix, nous allons passer par violence… Désolé pour tout ça... »

Yuuri hocha la tête, incapable de faire plus. La douleur oubliée refit surface. Il ne vit pas clairement le combat entre ces deux hommes. Mais il put entendre clairement les épées se percuter avec force et leur dispute.

« Que fais-tu de ce côté de la frontière.
- Je venais dire bonjour à ma famille, Seigneur Weller.
- Vous mentez, Seigneur Adervelt. Vous êtes venu pour vous approprier ce morceau de terre.
- Et vous venez défendre les terres de Maoh, comme à votre habitude Seigneur Weller.
- Assez de vos manigances. Je vous arrête ici.
- Je ne vais pas partir paisiblement. Je peux rendre les blessures de ce garçon grâce à la bénédiction du sorcier.
- Assez. »

Yuuri entendit le sifflement d'une épée puis des gémissements de douleur de la part de son sauveur qui lui en voulait. Décidément, il n'avait pas beaucoup de chance à présent. Le voyageur sentit toutes ses douleurs revenir… Il s'évanouit. Sentant à peine qu'on le soulevait.

« Qu'est qui t'es arrivé Yuuri... »

Seigneur Weller le souleva doucement, il dégagea son front doucement.

« Seigneur, il est temps que vous partiez d'ici…
- Comme si j'allais risquer ma vie en restant. »

Il remonta sur son cheval blanc et galopa loin du village. Rassuré le soldat de l'autre monde siffla quelques notes. Un battement d'aile se fit entendre. C'était un squelette humain doté d'ailes de chauve-souris qui arrivait près de l'homme aux cheveux bruns. Il sourit avant de tendre avec douceur son fardeau.

« Je compte sur toi pour amener sa majesté au château sans trop le blesser. »

Le squelette émis quelques notes étranges avant de porter avec soin le corps de Yuuri qui ignorait son statut. Ses blessures trop importantes pour qu'ils entendent ce qui s'était dit. Tout ce qu'il savait, c'était cette souffrance qu'il sentait. Cette obscurité qui semblait l'entourer de toutes part. Quand allait-il en sortir ? Si mal… Ce seigneur Weller était un ami ? Il ne savait rien. Pas même où il était. Il tirera ça au clair plus tard. Du moins, il l'espérait...