Bonjour à toutes et à tous !

Me revoici pour une nouvelle fic ! L'Ange de Gaïa. Un crossover Harry Potter Avatar. Cela fait maintenant un bon moment que j'étais sur cette fiction que je viens de terminer. Elle est complète avec dix chapitres. Je dois simplement encore les relire avant de les publier. Je vais fixer une sortie hebdomadaire pour me donner le temps de le faire correctement parce que je n'aie pas beaucoup de temps à moi en ce moment entre mon travail et une grosse formation que je suis et qui demande pas mal de boulot.

En ce qui concerne cette histoire nous aurons un couple mais il mettra un peu de temps à venir. Harry / Tsu'tey. L'histoire commence vraiment quelques années avant l'arrivée de Jake Sully sur Pandora et couvrira tout le film plus un peu après. J'envisage éventuellement d'écrire une suite plus tard, peut-être quand les films suivant sortiront ou avant mais pour le moment, je n'ai pas encore de projet établi. Je garde pourtant la porte ouverte avec encore pleins d'idées pour cet univers.

Voilà, j'espère que ça vous plaira. Harry Potter appartient à J. et Avatar est l'oeuvre du très grand James Cameron !

Bonne lecture !

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Chapitre 1 :

Enfant de Gaïa

Gaïa était morte, sa mère était morte et il était seul, totalement seul. C'était là la seule pensée qui tournait dans la tête de Harry Potter depuis déjà de nombreuses années. Sa longue vie avait finalement vu quelques bonheurs après la guerre et la chute de Voldemort. Quelques bonheurs, beaucoup de tristesse et de souffrance.

Après avoir vaincu le Seigneur des Ténèbres, la vie avait repris son cour. Il avait terminé ses études à Poudlard avant d'entamer sa formation à l'académie des aurors, le devenant ensuite jusqu'à passer chef. Sa carrière avait duré vingt ans, vingt longues années au cour desquels le monde magique l'avait désespéré. Loin de se satisfaire de la paix, une nouvelle guerre n'avait pas tardé à commencer en Europe, puis une autre quelques années après. Il semblait que les sorciers ne savaient faire que cela. Il s'était battu, énormément, suivant ses convictions jusqu'à se retrouver dégoutté de tout ceci. Il semblait que le monde magique aimait se battre et souffrir, n'apprenant jamais de ses erreurs. Alors il avait arrêté pour rejoindre Minerva, toujours directrice de Poudlard, et devenir professeur de défense. Il avait adoré ces années. Seulement, une chose était venue frapper tout le monde : il ne vieillissait pas, ne prenait pas une ride. Lorsqu'il était entré à Poudlard, il avait quarante deux ans, n'en paraissant pourtant que vingt ou vingt cinq et cela était resté ainsi. Si beaucoup avaient pensé que cela était due à sa puissance ou a une quelconque bénédiction de la magie pour ses nombreux actes héroïques, lui savait que cela venait des Reliques de la Mort dont-il était devenu le maître adolescent. Il était immortel sans jamais l'avoir voulu.

La situation s'était dégradée. Les moldus détruisaient de plus en plus la planète, les forêts disparaissant, les océans mourant, les airs suffoquant et au fond de lui, il n'avait cessé de sentir cette gêne grandissante prélude d'un cataclysme. Le monde magique lui même s'était mis, comme depuis longtemps déjà, à renier sa magie originelle, sa magie ancienne, à oublier l'esprit de la Magie et du monde. Lui s'était au contraire plongé dans le sujet. Plus les années passaient et plus il s'éloignait de ses proches dont les vies avançaient dans d'autre directions, lui ne vieillissant toujours pas. Alors comme lorsqu'il était petit, qu'il sentait ce pouvoir encore inconnu en lui, il s'était tourné vers la magie. Et il en avait appris toujours plus, méditant pour se rapprocher de son pouvoir, de la nature, de l'essence même de ce qu'ils étaient. Et il avait fini par l'atteindre et la rencontrer, Gaïa, la Mère de la Terre, de la Magie, celle qui les avait fait naître et qui leur avait donné leur pouvoir. Elle l'avait accueilli auprès d'elle, radieuse que l'un de ses enfants ait retrouvé le chemin de ses bras. Mais c'était loin d'être le cas des autres...

Le monde magique avait rapidement décliné, la magie avait décliné parce que Gaïa se mourrait. Elle se mourrait de la surexploitation et de la pollution des moldu mais aussi des pratiques magiques abusives ou malsaines dans l'oublie des anciens rites de soin et d'apaisement de la nature et de la magie. Gaïa se mourrait et Harry n'avait pu qui assister, impuissant, le cœur chaque jour un peu plus endoloris.

Lorsque Minerva était partie, il avait été nommé directeur de Poudlard à sa plus grande fierté. Il avait tant bien que mal essayé d'éduquer les nouvelles générations mais pour eux, Gaïa n'était qu'une fable et une blague. Et puis la révélation avait eu lieu. Le monde magique avait été découvert par les moldu et déjà à ce moment, il était considérablement réduit, de nombreuses espèces disparues, les être un peu puissants extrêmement rares. Il n'y avait déjà plus de dragon, comme bien d'autres. S'il avait craint des guerres, cela n'était pas arrivé et c'était presque pire à ses yeux. Le monde magique avait simplement cédé à toute les demandes des moldus, beaucoup trahissant allègrement la magie et les siens pour faire du profit avec eux. Des identifications, des régulations, des limitations, des contrôles, des exploitations... Ils avaient dû subir tout cela sans broncher et personne ne s'était battu, jugeant déjà que leur monde était mort et qu'il fallait s'intégrer aux moldus. Du moins pour la majorité, la minorité vite écrasée.

Lui avait refusé de céder Poudlard au contrôle et aux lois des moldus. Il avait tenu cette conviction jusqu'au bout et cela s'était terminé par la destruction du château à coup de bombe. Il n'avait pu qu'utiliser son pouvoir pour évacuer ses élèves et les mettre en sécurité chez eux. Poudlard avait été détruite, il en avait été le dernier directeur pourtant, il n'avait pas regretté son choix de ne pas céder l'esprit de magie qu'il avait installé à l'école, ni sa liberté d'enseigner même si cela s'était terminé ainsi. Gaïa avait été ému par son refus de la laisser et de céder aux exigences des moldu et de leur programme de magie limitée comme ils disaient. Cela avait fait de lui un fugitif recherché et des années durant, il avait voyagé en clandestin, allant voir ce qu'il restait du monde magique résistant, tentant d'aider lorsqu'il le pouvait. Et toujours, son esprit avait été auprès de Gaïa qu'il comprenait toujours mieux, pleurant de la sentir mourante. Ceux qu'il avait connu avaient commencé à mourir en masse autour de lui, vieillesse ou oppression et son âme n'en n'avait été que plus douloureuse.

Sa Mère l'avait finalement conduis au fin fond du monde, à l'abri, auprès de la Tribu des Enfants de Gaïa. Des êtres magiques parfois plusieurs fois millénaires fidèles à leur Mère et à leur origine, à leur magie encore tellement puissante et pure. Comme chaque membre, Gaïa l'avait accueilli au sein de sa famille après le dévouement et l'attention dont-il avait fait preuve à son égard. Elle l'avait profondément changé, transformé, donné des ailes de liberté. Elle l'avait libéré des Reliques dont-il voulait se séparer depuis longtemps pour devenir seule maîtresse du temps qu'il vivrait. Elle avait donné un nouveau corps et un nouveau nom à son fils nouveau né. Eywani, le guerrier de paix, c'était ainsi qu'il avait été renommé. La Tribu l'avait accueilli comme un de ses enfants, comme cela s'était fait pour tous. Ils n'étaient pas nombreux, une cinquantaine tout au plus, originaires de partout, désormais dans les corps offerts par leur Mère. Il avait été le petit enfant de la famille. Malgré ses cent vingt sept ans, il était de très loin le plus jeune. Il avait enfin eu la chance d'être un enfant et cela n'avait pas été aussi bizarre qu'il l'avait d'abord pensé. Se laisser bercer par les aînés, guidé, instruit, cajolé, aimé... Cela avait été les plus belles années de sa vie. Une vie de paix et de magie avec une véritable famille dont-il avait été immensément proche. Les Enfants de Gaïa lui avait tout appris sur elle et la vrai magie. Pourtant, même eux n'avaient pu que regarder leur Mère et leur monde décliner, s'assombrissant terriblement. Ils s'éteignaient.

Vingt et un an durant, la vie avait été paisible loin de tout pour lui. Pourtant, tout avait une fin. Gaïa avait fini par s'éteindre définitivement dans les pleurs de ses enfants, dans leurs cris de douleurs. Elle avait usé de ses dernières once d'énergie pour leur donner un espoir, une protection et Eywani avait été chamboulé lorsque la tribu l'avait prié d'accorder ce dernier cadeau à leur tout petit frère cadet qui n'avait pas eu la chance de vivre autant qu'eux avec elle. Il avait donc reçu les dernières force de vie de sa Mère, de son âme, les conservant au fond de lui comme un trésor sans pareil. Après cela, les protections autour de leur sanctuaire, construites par Gaïa étaient tombées. Le reste du monde les avait trouvé, emprisonné alors qu'entre temps, les êtres magiques renégats et les moldus avaient trouvé bien des drogues et autre méthode pour mâter ceux qui ne se pliaient pas au nouvel ordre établi. Sans Gaïa, meurtris profondément par sa perte, ils n'avaient pas pu se défendre et s'étaient retrouvés enfermés, interrogés, torturés, certains subissant des expériences. La Tribu avait tout fait pour le protéger, lui, leur petit frère précieux. Mais ils avaient vite décliné pour mourir les uns après les autres en une lente torture, une lente agonie atroce. Seul Eywani avait survécu, sa magie toujours vive certainement grâce au don ultime de Gaïa. Et il s'était retrouvé seul, si seul dans le noir et la douleur, l'âme en miette.

Un jour, on était venu le tirer de sa prison pour l'emmener sur une grande machine. On lui avait dis qu'on l'emmenait sur Pandora, un autre monde loin d'ici. On l'emmenait pour voir si sa magie pouvait être exploité là bas. Pandora. Il n'en n'avait jamais entendu parler, il n'avait aucune idée de ce qui l'attendait là bas et il était dans un état d'apathie telle, de douleur, qu'il n'en n'avait pas eu grand chose à faire. Il voulait... rejoindre les siens, sa famille et cesser de souffrir mais la petite voix de Gaïa au fond de lui lui disait qu'il n'était pas temps. On l'avait mis dans cette boîte de fer que les moldus appelaient vaisseau, congelé et ils étaient partis. Plus de cinq ans de conscience dans un corps figé de force lui avait permis de réfléchir et il en était venu à se demander si cela ne serait pas une chance. Au plus ils avançaient, au plus le fragment de Gaïa en lui devenait joyeux et cela l'avait réconforté, laissé un peu espérer.

Lorsqu'ils étaient arrivés, on l'avait réveillé sans ménagement, son corps déjà abîmé et épuisé malmené, attaché, entravé, bâillonné dans l'indifférence générale. Pour ces moldus, il n'était d'un monstre. Pourtant, il avait eu un regain de force lorsqu'il avait été sur Pandora. Il l'avait senti immédiatement, cet esprit titanesque et puissant régnant ici. Un esprit qui lui faisait penser à Gaïa, comme si elles étaient sœurs. La poussière d'âme de sa Mère en lui chantonnait gaiement à cette trouvaille et il comprit qu'il sentait la Mère de ce monde. Une Mère bien plus forte, vive et en bonne santé qu'il n'avait jamais senti Gaïa. Cela lui avait donné l'envie naturelle de s'incliner devant elle en y posant le pied et il l'avait fait en partie avant d'être violemment tiré par ses gardes au milieu de soldats riant. On lui avait mis un masque sur la tête pour respirer pourtant, il savait que ce n'était pas nécessaire. Il sentait déjà l'énergie, la magie, la nature de Pandora chanter avec lui et sa magie, comme accueillant un ami. Pour la première fois en bien des années, il retrouva un peu de volonté, de force, de détermination. Pandora l'appelait, Gaïa en lui lui criait de fuir et de se réfugier auprès d'elle, que tout irait bien. Aussi, il était bien décidé à le faire. Les drogues l'empêchaient depuis longtemps d'utiliser la magie mais en plus de cinq ans de voyage, sa conscience éveillée, il avait pu en accumuler assez pour surmonter la restriction chimique, s'enfuir ou du moins pour lui donner une chance de le faire. Restait à attendre que la dose massive qu'on lui avait administré au réveil et qui le rendait malade perde un peu d'efficacité pour ensuite attendre le bon moment et ensuite, il tenterait sa chance...

À suivre...

Audragon