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ACTE 3 - SCÈNE 5

Et nous ?

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DEREK et STILES sont seuls dans le salon du loft. Les autres viennent juste de partir et STILES se ronge l'ongle du pouce, nerveusement.

STILES
| Sacré nuit, hein ?

DEREK
| Tu devrais aussi rentrer chez toi.

STILES
| Pour être honnête, je n'ai pas vraiment envie d'être seul et mon père travaille jusqu'à sept heures.

DEREK
| Reste si tu veux. Tu n'as qu'à prendre l'ancienne chambre de Peter, là-haut.

STILES
| Après ce qu'Isaac et Allison ont dû y faire, je dirais merci mais sans façon.

| DEREK grimace légèrement.

DEREK
| Alors dors sur le canapé, peu m'importe.

| Il se lève et se dirige vers la cuisine. Il aperçoit la flaque de sang au sol et s'y arrête, la regardant d'un air triste. STILES le suit du regard.

STILES
| J'ai bien cru que tu allais te tuer.

DEREK
| J'ai bien cru aussi.

STILES
| Cela aurait été très romantique comme fin… Le loup-garou meurtri se tuant d'amour... même Shakespeare n'aurait pas fait mieux.

DEREK (agacé)
| Pourquoi est-ce que tout est continuellement une blague pour toi ?

STILES (sérieux)
| Non, ça ne l'est pas.

DEREK
| Alors pourquoi tu ne peux pas la fermer quand il faut ?

STILES
| Je te ferais dire que ce n'est pas moi qui voulais à tout prix me confesser sur l'autel de la vérité et des sacrifices... ou je ne sais quoi…

DEREK (amer)
| Non. C'est juste. Tu n'as rien fait, rien dit.

STILES
| Qu'est-ce que… (Énervé.) Qu'est-ce que j'étais censé faire d'autre ?

DEREK (sarcastique)
| Laisse-moi réfléchir… (En colère.) Pour commencer, peut-être que tu n'aurais rien dû écrire sur ces satanés bouts de papier !

STILES
| Tu es sincèrement en train de dire que c'est de ma faute ?

DEREK (soudainement harassé)
| Non. Bien sûr que non…

| Il y a un silence.

STILES
| Peut-être qu'on devrait, je ne sais pas… parler ? Tu ne crois pas ?

DEREK
| Je pense que j'en ai suffisamment dit pour ce soir.

STILES (triste)
| Mais… tu le pensais ? Est-ce que tout ce que tu as dit… c'était vrai ? Est-ce que le sortilège t'a fait dire des choses que tu ne pensais pas ?

| DEREK le fixe mais ne dit rien. STILES soupire.

STILES
| Tu sais que si tu ne réponds pas à cela, c'est comme si tu n'avais rien dit. Comme si tous tes mots n'avaient été que du vent et n'avaient aucune valeur.

DEREK
| Le sortilège a eu cet effet de désinhibition… C'était comme un exutoire. Même si je n'étais pas en phase avec ma manière d'agir, ou de m'exprimer, le fond n'en reste pas moins vrai.

STILES
| Oh.

DEREK
| Maintenant que tu sais, à toi de savoir quelle valeur tu veux que cela ait.

STILES
| Je. Alors… Tu m'aimes, vraiment ?

DEREK (incommodé)
| Stiles…

STILES
| Désolé. Mais je veux dire… est-ce qu'on parle de plus que de l'amitié ? Parce que ça aussi, ça reste un peu flou pour moi, je veux dire… On ne sait jamais. Peut-être que je me fais des films. Peut-être même que je n'ai pas bien entendu tout ce que tu as dit. Tu sais, peut-être que le sort avait aussi un effet bizarre sur moi et que je ne m'en suis pas rendu com-

DEREK (le coupant)
| Stiles.

STILES
| Oui ?

| Il triture nerveusement ses doigts. DEREK ne répond pas mais hoche fébrilement la tête. Ils se fixent sans rien dire. STILES comprend et sourit.

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Fin

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Note :

C'était un vrai challenge d'écrire cette histoire à cause du format. Je sais que c'est atypique, mais voilà, j'avais envie d'essayer. J'espère que cela vous a plu et que c'était plaisant à lire ? Aviez-vous deviné les résolutions de chacun ? :D

Merci pour votre retour !

Je vous fais plein de bisous et vous souhaite une très belle année à venir :)

P.s : sans surprise, je ne prends pas de résolution pour 2020, haha.