Salut ! Bienvenue dans cette fiction spéciale noël !

Résumé : Les Griffin, Blake, Reyes, Woods et Green sont amis parce que leurs parents l'étaient, ils se sont éloignés avec les années. Pour la première fois depuis que les Woods ont été les premiers à déménager, tous les jeunes ont décidés de fêter Noël ensemble dans l'immense propriété secondaire des Griffin. Bien entendu, certains d'entre eux ont énormément changé. Alors ces quelques jours vont-ils les réunir définitivement ou découdre leurs liens pour toujours ?

Cette fiction est aussi toujours l'occasion pour moi de fêter mon anniversaire en tant que auteure sur Fanfiction. J'avais, en effet, publié le premier chapitre de Revenir le 26 décembre 2015 ! Donc voilà, quatre ans que je vis un rêve, un super partage avec vous et tout pleins de belles histoires (pas forcément celle que j'écris !) Donc, merci à vous d'être là, de lire, de commenter, de follower et pour tout le reste... MERCI !

Je remercie tout particulièrement MaraCapucin qui a accepté d'être ma bêta et de relire tous mes futurs chapitres pour que la lecture vous soit plus agréable.

Le personnages de l'univers de The 100 ne m'appartiennent pas !

Il me reste à vous souhaiter une bonne lecture. Je vous retrouve en bas.


Les amis ne s'embrassent pas sous la neige

POV Lexa

Je sors de l'aéroport en ajustant mon sac de sport en bandoulière sur mon épaule. Je scanne les alentours pour trouver un taxi à proximité quand je reçois un sms. Je roule des yeux en découvrant le destinataire et ne prends pas le temps de répondre en rangeant mon portable dans la poche de mon manteau. Je ressers un peu mon écharpe, prends ma valise et me dirige vers le parking à taxis que j'ai repéré.

Il fait froid mais pas autant qu'à Chicago et rien ne pourra gâcher tout ce que je ressens en ce moment.

Pour la première fois en 10 ans, je vais revoir tous mes amis en même temps. Je peine encore à croire que l'idée complètement folle d'Octavia ait pu nous amener à ce moment.

C'est elle qui avait lancé l'idée qu'il ne devait pas être si compliqué de tous nous réunir dans un même lieu au même moment. Elle n'avait pas tout à fait raison parce que l'organisation pour ces deux semaines avait été un véritable casse-tête. C'est Madi et mon plus jeune frère Aden qui ont proposé que nous nous retrouvions pendant les vacances de Noël. Une fois que la date était fixée, il ne nous restait plus qu'à trouver un logement assez grand pour habiter 13 personnes au minimum mais qui ne soit pas à un prix exorbitant.

Je n'imagine même pas la bataille qui a dû avoir lieu au sein de la famille Griffin pour que Abby accepte de nous laisser la maison secondaire de sa famille dans le Maine. Mais dès qu'elle a soufflé une réponse positive, ce n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde et Clarke nous a immédiatement informé que nous aurions un toit sur la tête pour nos vacances. Je ne suis pas certaine de vouloir savoir jusqu'où ma meilleure amie a été pour obtenir cet accord.

Toujours est-il que je suis dans le Maine, prêt à revoir tous mes amis et que j'en suis plus qu'heureuse. Théoriquement, nous devions tous nous retrouver vendredi soir aux alentours de 20h, mais j'avais un match important samedi après-midi. C'est pour cette raison que j'arrive seulement ce dimanche à tout juste 7h du matin.

Si je ne connaissais pas l'amour des grasses matinées de ma grande sœur, Anya, je lui aurai demandé de venir me chercher. Seulement, je ne me voyais pas lui enlever ce moment de grâce, rien qu'à elle. Je n'ai pas été surprise quand elle nous a annoncée qu'elle allait séjourner avec nous seule. Niko est un homme très occupé mais je sens qu'il y a autre chose même si elle ne m'en a pas encore parlé.

- Lexa !

Je fronce les sourcils, étonnée d'entendre mon prénom être hurlé dans une ville où je ne connais personne. Je retire mes écouteurs portatifs en me retournant lentement. Je ne peux m'empêcher de sourire plus que de raison en voyant Clarke me faire de grands signes derrière la portière du 4x4 blanc de sa mère. Je secoue doucement la tête en m'avance vers elle.

- Je t'avais dit que je pouvais me débrouiller, j'affirme en arrivant à sa hauteur.

- Je n'allais pas te laisser prendre un taxi, souligne-t-elle grognon. Tu comptes me dire bonjour ?

Elle claque la portière ce qui me fait grimacer rien qu'en pensant à la réaction de sa mère si cette dernière voyait sa fille faire. Elle se plante devant moi en fronçant les sourcils d'un air dure en calant ses poings sur ses hanches. Il n'y a pas de doute, c'est bien Clarke et elle n'a pas changé d'un iota depuis l'été dernier.

Je secoue la tête amusée alors qu'un sourire en coin se forme sur mes lèvres. Je la détaille et je ne peux m'empêcher de la trouver sublime. Je ressens un douloureux pincement dans l'estomac. Je ne dois pas penser ce genre de chose en sa présence. Je dois arrêter d'être à ce point obsédé par elle, Clarke est seulement ma meilleure amie et ceci depuis que j'ai l'âge de réfléchir. Il faut absolument que j'arrive à passer au-dessus de ce que je ressens pour elle depuis que nous nous sommes revues pour la première fois depuis une éternité en chair et en os l'été de mes 17 ans.

Je laisse mon sac de sport tomber au sol. Je grimace en l'entendant s'enfoncer dans la neige. J'espère que mes baskets ne seront pas abîmées par l'humidité, elles m'ont coûté une petite fortune. J'ouvre mes bras, Clarke lâche un petit cri de joie avant de me serrer fort contre elle. J'inspire profondément avant de replier mes bras sagement dans son dos et de tout faire pour contrôler les battements de mon cœur.

- Tu m'as tellement manqué, souffle-t-elle en resserrant son étreinte sur moi.

- Je t'appelle tous les deux jours.

- Tsss... ce n'est pas pareil !

- On est d'accord, je ris en me séparant doucement d'elle. Tu m'as manqué aussi.

Énormément ! C'était un vrai supplice ! Mais encore une fois ça ne devrait pas être le cas...

Je m'installe dans la voiture côté passager en me massant la nuque. Je vais apprécier ces vacances, je suis particulièrement fatiguée depuis quelque temps. Les entraînements et les matchs sont de plus en plus complexe. Pour la première fois, je commence à avoir du mal à trouver un équilibre entre le sport et mes études mais je sais que je vais arriver à mes fins comme toujours. Je suis trop déterminée pour échouer.

- Comment c'est passé ton match hier ?

- Nous avons gagné de justesse.

- De justesse, s'étonne-t-elle, je suis sûre que tu exagères.

- Pas vraiment. Le score final est 90-93. Je n'avais pas autant dû me battre depuis longtemps.

- Je suis étonnée, O' m'a dit que tu avais encore progressé.

- Je ne suis pas la seule à progresser, je ris, heureusement sinon je m'ennuierais.

- Les recruteurs commencent toujours à venir voir les matchs en début d'année ?

- Toujours.

- Tu es inquiète, constate Clarke.

- C'est vrai, mais le basket n'est pas ma seule option.

- Peut-être mais c'est ta passion. Tu as intérêt à continuer à te battre. Si j'apprends que tu abandonnes sans raison, je monte dans le premier avion pour te botter les fesses.

- Outch, je plaisante.

En même temps, c'est tentant, terriblement tentant. Avec Clarke sur mon dos, je sais que j'aurais le droit à un entraînement pire que celui des militaires. Et puis, je souris, elle serait là.

C'est pas vrai ! Je recommence...

- Tout le monde est bien arrivé vendredi soir ?

- Tout le monde sauf Rae, soupire Clarke agacer, Madame avait un "truc" à faire cet après-midi. Elle arrivera dans la soirée ou demain matin au plus tard.

- Un "truc" ? Je répète surprise.

- Ne me demande pas plus d'explication, je ne sais rien !

- Elle aurait quelqu'un dans sa vie ?

- J'espère pas, grogne Clarke. Si elle a l'audace d'avoir quelqu'un et de rien me dire, je la tue.

- C'est peut-être tout nouveau, je suggère. Elle en est peut-être au stade du grand questionnement, je me prends un violent regard noir de la part de Clarke, ou c'est autre chose.

- Ouais c'est sûrement ça.

- Ose dire que tu ne serais pas heureuse pour elle, je m'amuse.

- Tant que je peux surveiller ses fréquentations.

- Tu parles comme tes parents quand ils évoquent les relations d'Helena, je soupire. Raven n'est pas sa mère.

- Peut-être mais elle est entourée de fouteurs de merde. Mes parents lui ont proposé un local pour qu'elle installe son garage dans un quartier qui craint moins et devine quoi...

- ... elle a refusé, je coupe la parole à Clarke.

- Rae n'a même pas fait semblant de réfléchir plus de 5 secondes ! Elle a refusé de la même manière que s'ils lui avaient proposé des rognons au petit-déjeuner !

- Argh !

- Exactement ! Sauf que mes parents n'ont pas proposé des foutues rognons mais de superbes pancakes !

- Je vois.

- Qui refuse des pancakes ? Sérieusement, bougonne-t-elle.

- Tu sais très bien que Rae a toujours préféré Brooklyn aux beaux quartiers de New-York.

- Tu n'as pas vu où elle vit, s'égosille Clarke. C'est un vrai coupe gorge. Il y a encore eu deux, et je dis bien deux fusillades près de chez elle pas plus tard que cette semaine !

- Je suppose que je n'arriverai pas à te convaincre... mais imagine que...

- Je ne veux pas entendre parler de sa potentiel amourette, me prévient-elle.

- Ouais mais imagine que cette amourette, comme tu l'appelles, parvienne à la sortir de ce coup gorge ?

- Ce serait encore plus frustrant d'avoir échoué toutes ces années.

- Bon, je décide de me sortir de cette conversation épineuse, sinon tout le monde va bien ?

- Bellamy nous a enfin présenté Echo en chair et en os, je crois que c'est quelqu'un que je pourrai apprécier. En tout cas, ils sont adorables tous les deux. O' est fidèle à elle-même, elle a refait le monde au moins 17 fois entre son arrivée et hier. Les Woods sont toujours des Woods mais je ne t'apprends rien. Monty et Harper sont toujours LE couple qui nous fait verdir de jalousie et Jasper paraît attachant mais je n'ai pas eu le temps de vraiment apprendre à le connaître.

Sacré résumé, je note tout de même que Clarke n'a pas relevé qu'Anya est venue seule. Je suppose que je m'inquiète pour rien. Niko est très certainement occupé. Pourtant, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a anguille sous roche.

- Je n'avais pas revu Anya et Lincoln depuis ce fameux été, i ans. Ils semblent aller bien tous les deux, ta sœur est fidèle à elle-même mais Link m'a semblé un peu taciturne.

Je grimace discrètement avant de me concentrer sur le paysage qui défile sur ma droite. Je suppose que se retrouver dans la même pièce que la personne qui vous a gentiment fait comprendre qu'il n'y aurait jamais rien de plus que de l'amitié entre eux n'est pas facile. Je suis la seule à qui Lincoln a parlé de sa déclaration avortée habillement par Octavia. Je ne vais pas trahir son secret seulement je comprends qu'il soit taciturne.

- Tu sais quelque chose, constate une nouvelle fois Clarke.

Je soupire. Elle me connait trop parfaitement pour mon propre bien. Je force un sourire en fixant son profile, je secoue doucement la tête et réalise qu'il y a au moins encore une part de moi dont elle ignore tout. Elle n'a jamais relevé cette façon particulière que j'ai de la regarder. Ce n'est pas forcément un mal. Je ne sais pas comment je parviendrais à lui expliquer sans qu'elle ne comprenne ce que je ressens véritablement pour elle.

- Tu ne vas rien dire ?

- C'est mon frère.

- Je suis ta meilleure amie !

- Oui, je ne peux empêcher un sourire triste d'étirer mes lèvres, tu l'es mais parfois, dans de très rare cas, je précise, la famille passe avant les amis.

- Dans de très rare cas, hein ?

- Ce n'est pas beau de se moquer...

- J'ai toujours été jalouse de la complicité qu'il existe entre vous quatre, sans parler de votre relation avec vos parents qui frôle la perfection. Lisa et Antoine transcendent d'amour pour vous quatre, mes parents disaient toujours qu'ils ne seraient pas étonnés qu'ils se coupent un bras pour vous.

- Ce n'est pas aussi littérale mais ils le font... nous sommes toutes leurs vies.

- La famille idéale, soupire-t-elle en levant les yeux au ciel.

Je souris discrètement. J'ai conscience de ma chance. J'ai grandi dans une famille aimante, patiente, fusionnelle et qui n'a connu que très peu de conflit. La plupart de mes amis n'ont pas eu cette chance, à commencer par Clarke qui a perdu son père dans un terrible accident de voiture quand elle avait seulement 8 ans.

J'ai très peu de souvenirs de cette période. J'avais deux ans de moins que la blonde et j'avais du mal à comprendre la situation. Je ne pouvais pas concevoir que ce soit définitif. J'étais une enfant et la seule fois où j'avais affronté la mort avant ce tragique accident, c'est lorsque le poisson rouge de Lincoln avait été retrouvé sur le dos quand il était revenu de l'école.

Le poisson avait été échangé dès le lendemain mais rien ne pouvait remplacer un père, de cela j'étais certaine même à 6 ans.

C'était arrivé fin juin, juste avant l'été et j'ai passé les deux mois suivant à essayer de redonner de l'espoir à Clarke. Elle rejetait tout le monde, refusant même de nous ouvrir sa chambre alors que Abby nous faisait toujours entrer. Les autres ont abandonnés plus vite, à la fin il ne restait plus que Rae, O' et moi. Mais j'étais seule quand elle a finalement décidé de quitter sa chambre pour prendre un verre de lait. Je n'ai rien dit. J'ai simplement déposé un baiser sur sa joue en lui promettant de revenir le lendemain.

Après réflexion, je pense que c'est à partir de ce moment que je suis tombée amoureuse d'elle. Mais comment exactement une gamine de 6 ans peut-elle comprendre ce genre de chose ?

C'est moi qui aie réussi à lui tirer son premier sourire. O' est parvenue à la faire manger plus convenablement. Rae a la faire sortir de la maison. Et, juste à la fin de l'été à nous trois nous l'avons fait rire. C'est un des plus beaux souvenirs que j'ai. Je le chéri particulièrement, il fait parti de moi et m'a construit. Ce jour-là, je me suis fait une promesse, celle que pour toutes les larmes que je ne pourrai pas empêcher, je la ferais rire deux fois plus.

Avant, nous étions juste les enfants de nos parents, nous passions du temps parce qu'ils étaient amis. Cette tragédie nous a rapprochée et nous sommes devenues de véritables amies. En ce qui me concerne, je suis la meilleure amie de Clarke et c'est une responsabilité que je prends particulièrement à cœur.

- À quoi tu penses ? M'interroge-t-elle. Tu es particulièrement silencieuse, plus que d'habitude.

- À rien en particulier. Je crois que je suis simplement heureuse de revoir tout le monde.

- Tu imagines, Rae, O, toi et moi de nouveau réunies dans une même pièce, c'est une première depuis une éternité.

- O' a énormément changée.

- Pas tant que ça, s'amuse Clarke. Je me rappelle parfaitement ce plan très élaboré qu'elle avait mis en place pour t'empêcher de déménager. Elle voulait déjà changer le monde !

- Je suis d'accord mais elle a des idées politique très arrêtées tout de même.

- Pas le choix quand on sait qu'elle veut devenir la plus jeune sénatrice de New-York.

- Sénatrice, je souris, je plains ces futurs adversaires.

- Moi aussi, s'amuse Clarke.

La voiture s'arrête et je remarque un peu tardivement qu'alors que Clarke riait, je la détaille avec un sourire en coin. Je me reprends rapidement en faisant semblant d'être fascinée par l'énorme bâtisse devant moi. Le manoir Anders est dans la famille d'Abby depuis que son arrière-grand-père l'a fait construire. J'y suis déjà venue une ou deux fois mais ce n'est pas la bâtisse qui m'impressionne le plus, loin de là. C'est le jardin qui donne directement sur une falaise et qui laisse sous nos yeux s'étendre l'océan Atlantique.

Je sors de la voiture, je suis légèrement aveuglée par le soleil timide qui se reflète sur les pierres blanches du manoir. Je referme la portière et m'avance lentement vers la porte d'entrée mais Clarke saisit ma main ce qui me fait sursauter avant que mon cœur s'emballe et que je ressente des multitudes d'étincelles qui se forme sur ma peau à l'endroit même où ses doigts se referment.

- Pas par-là ! Nous allons réveiller les autres. Et je ne sais pas si tu te souviens mais un Blake au réveil est très grognon et là... nous en avons deux !

Bellamy... je n'avais pas pensé au jeune homme depuis bien longtemps. Bien entendu je savais qu'il serait présent et j'ai parfaitement entendu quand Clarke m'a parlé de lui et de sa petite amie toute à l'heure mais je n'avais pas vraiment réalisé qu'il serait là. C'est étrange de repenser à tout le temps qu'il passait chez nous quand nous vivions encore à New-York. Anya et lui étaient toujours collés ensemble, créant des rumeurs comme quoi ils étaient un couple. Évidemment c'était infondé.

Anya ne m'a jamais vraiment parlé de ce qu'il les a rapprochés tous les deux. Avant leurs dernières années de collège, ils n'étaient pas si proches que ça et puis Bellamy est devenu en colère contre tout et tout le monde sauf ma sœur aînée qui parvenait toujours à le canaliser. Je sais qu'il l'appelle encore de temps en temps quand il sent qu'il va dérailler.

Clarke ouvre la porte de derrière qui mène directement aux cuisines. Elle fonce immédiatement vers la cafetière et se sert non pas une tasse mais un bol en me demandant :

- Tu en veux un ?

- Non merci.

- Sérieusement, tu t'es réveillée genre à 5h du matin et tu ne veux pas de caféine ?

- Je n'aime toujours pas le café, je lui rappelle gentiment.

- Un jour, je te ferai changer d'avis.

- J'en doute.

Je la taquine en retirant mon manteau et mon écharpe. Je les pends au porte manteaux qui se trouve près de la porte de la grande cuisine. Je récupère mon portable avant de m'installer sur un tabouret rouge devant la grande table-bar au centre de la pièce.

Je me frotte les yeux avant d'étouffer un bâillement, fatiguée de mon voyage. Je sursaute légèrement quand un verre de jus d'orange est déposé devant moi. Je murmure de remerciements cependant, je ne le saisis pas.

- Tu veux quelque chose à manger ?

- Je peux attendre les autres, je souris.

- Ouais, non... je te le déconseille, nous n'avons pas vraiment été raisonnables hier soir.

- Très bien, je secoue la tête amusée en les imaginant tous lutter en fin de soirée pour ne pas être le premier à aller se coucher, qu'est-ce que tu me proposes ?

Clarke entame une liste bien plus longue que mon bras. J'écarquille les yeux au moment où je pense que c'est fini mais qu'elle en rajoute en me tournant le dos pour se souvenir ce que contient le frigo. Elle n'est pas possible, je suis certaine qu'elle a presque cambriolé une pauvre supérette simplement pour que personne ne soit déçu de ne pas trouver son encas favori.

Je connais déjà ma réponse. J'arrête donc momentanément de l'écouter pour jeter un regard à mon téléphone. Je roule de nouveau des yeux en découvrant que je n'ai plus un mais cinq appels manqués de la même personne et en plus de ces derniers je n'ai pas moins de 12 sms. À ce stade-là, c'est du harcèlement. Je fais glisser les notifications sur la gauche pour les faire disparaître. Et relève le nez pile au moment où Clarke fini sa liste en se tournant vers moi en me demandant :

- Alors, qu'est-ce que tu veux ?

- Je vais cuisiner.

- Mais j'ai acheté tes céréales préférés !

- Oui, je souris, d'ailleurs merci. Mais, depuis que tu en as parlé, j'ai envie de pancakes.

- Je peux très bien les faire.

- Non, tu ne peux pas, je réponds du tac-au-tac en buvant tout mon jus de fruit, et s'il le faut, je t'en empêcherai par la force.

- Tu as conscience que le dernier souvenir culinaire que tu as de moi date d'une époque révolue. Tu en as conscience, n'est-ce pas ?

- Je ne prendrais pas le risque.

- J'avais dix ans, s'égosille-t-elle.

- Et moi huit, mais je me souviens que ce jour-là, tu as essayé de me tuer.

- N'importe quoi !

- J'étais plus jeune que toi et je savais déjà qu'il fallait faire bouillir l'eau avant de mettre les pattes dans l'eau.

- Ce n'était pas si immangeable que ce que tu te plais à le dire, soupire-t-elle.

- Que tu crois, je m'amuse en ouvrant de mémoire les placards.

- Tu es la pire de toutes les meilleures amies de l'histoire de l'humanité, bougonne-t-elle.

- Pourquoi ? Parce que je refuse de te mentir ?

Clarke marmonne encore un temps avant de s'installer pour prendre son café. Je commence la préparation autour d'une discussion moins risquée. Je me sens tellement bien quand je suis près d'elle. À plusieurs reprises, je me surprends à la détailler avec un peu trop d'insistance comme si je cherchais à imprimer chacun de ses traits dans ma mémoire. Son sourire m'émerveille et me rappelle cette promesse que j'ai fait il y a si longtemps.

Et alors qu'elle relève les yeux, je choisis de ne pas détourné le regard. Ses iris azures semblent quelque peu surpris avant d'être assombri par un léger froncement de sourcils. Je souris discrètement sans ne jamais quitter mon ancrage.
Pour la première fois, je me dis que ce n'est pas si grave si elle découvre à quel point elle est importante pour moi.


Voilà pour le premier POV de cette fiction. J'espère qu'il vous a inspirer et qu'il vous a plus ! A votre avis que va réserver la suite, attendez-vous des confrontations, des révélations ou autre ?

Je suis évidemment ouverte à toute les critiques, qu'elles soit positives ou négatives, à condition que le commentaire soit constructif.

En espérant vous retrouvez pour le prochain chapitre ! Comme je l'ai annoncer sur Facebook, je pensais finir cette fiction bien avant mais je me suis cassée plusieurs côtés et j'ai été incapable d'écrire pendant 3 longues semaines... bref, j'ai 10 POV de finaliser et corriger par Mara, ce que je vous propose c'est de poster un POV par jour au alentour de 18h, jusqu'à noël. Après le 25, je verrai où j'en suis dans l'avancée, si j'ai tout finalisé, je continuai un chapitre par jour.

GeekGirlG.