D'avance : désolé, d'avoir tarder à fournir cet ultime chapitre (pour me faire pardonner, il est XXL aussi). Ma fille a été malade, moi aussi, gros bordel !

Chapitre 16 / Epilogue.

Ces dernières semaines avaient été particulièrement éprouvantes, pour Snape comme pour Hermione. Les ASPICS n'allaient pas tarder à arriver et la Gryffondor se trouvait en pleine révision. Qui plus est, ils voulaient éviter à tout prix les racontars de ceux qui les entourait.

D'ailleurs, Hermione n'en pouvait plus de ses deux meilleurs amis qui ne cessaient de vouloir la caser avec leur maître des potions.

Oh... S'ils savaient que c'était déjà fait. Enfin, presque !

La jeune femme y songeait en souriant malicieusement, le nez plongé dans son manuel tandis qu'Harry et Ron affichaient une mine défaite devant le leur. La Gryffondor faisait mine de lire, mais au fond, quelque chose l'empêchait de réviser correctement.

Le sexe.

Oui, elle l'avouait sans détour : elle avait terriblement envie de Snape. Son corps entier le lui hurlait et Merlin, chaque fois que son regard croisait le sien…

A cette pensée, Hermione rougit en se cachant de nouveau derrière ses cheveux et son livre. Après au moins une demi-heure de tentative d'apprentissage, elle clôtura son livre en un claquement sonore qui se percuta dans tous les murs de la bibliothèque et qui fit grincer des dents Madame Pince.

Il était 20 heures et cette horaire lui ravivait toujours des souvenirs plus tenaces encore. C'est avec une démarche automatique qu'elle prit la direction, non de ses appartements, mais de ceux de Snape, situé dans un étage spécialement réservé aux professeurs. Et lorsqu'elle se rendit compte qu'elle se trouvait précisément devant le tableau en gardant la porte, celle-ci s'ouvrit.

Hermione se figea. Le maître des potions réalisa sa présence dans l'instantané et fronça les sourcils, désarçonné.

« Mais qu'est-ce que vous fichez l-

_ Prenez-moi. »

Snape arrondit le regard avant d'ouvrir la bouche, complètement hébété.

« Pardon ?

_ J'ai dis… »

Hermione approcha du maître des potions qui recula d'un pas, puis deux, et trois, effrayé par son avancée et son air déterminé. Il flancha lorsque son pied percuta le meuble de son entrée et rebondit sur les fesses, complètement sidéré. Hermione l'enjamba, puis enfin le chevaucha sans préambule.

« Prenez-moi, lui ordonna-t-elle en pointant son index sur son torse. »

Le sorcier leva un sourcil, estomaqué et quelque peu chamboulé par la nature entreprenante de la jeune femme. Il fallait dire que cela faisait une éternité qu'une femme ne s'était pas assise sur ses genoux pour lui quémander un orgasme.

Non que ce fut monnaie courante dans un passé quelconque, mais il avait eu sa période. Néanmoins, jamais aucune d'entre elle ne s'était permise d'adopter un ton si directif. Ses conquêtes s'étaient, la plupart du temps, contentaient de le suivre avec une docilité exceptionnelle.

« Déjà, vous devriez commencer par fermer la porte, ne croyez-vous pas ? »

Sans même daigner le quitter du regard, Hermione jeta un informulé sur la porte qui se ferma d'un coup d'un seul. Puis, elle pointa le bois de sa baguette sur les boutons de la redingote du maître des potions.

« Vous n'oseriez pas, déclara-t-il d'un regard plissé. »

Hermione leva un sourcil avant de prononcer un sort d'un ton clair et précis qui fit exploser l'ensemble des boutons de l'ensemble noir éternellement porté par le maître des cachots.

« Vous disiez ?

_ Mais vous êtes foutrement sérieuse ? Avez-vous seulement idée de combien elle coûte ? s'exclama-t-il en pleurant presque sa redingote en morceau, laissant à vue sa chemise blanche fine et presque transparente.

_ Moins que ma patience si vous vous évertuez à jouer ainsi de ma personne. »

Snape cligna une nouvelle fois des paupières en voyant la jeune femme ainsi, la colère et le désir obscurcissant ses traits habituellement apaisés. Elle ressemblait à une furie, avec ses cheveux frivoles entourant follement son visage, sa position ferme et sa respiration saccadée. Une délicieuse et séduisante furie.

« Je ne me joue pas de vous.

_ Vous ne cessez de m'envoyer des regards fiévreux durant les repas, commença-t-elle à énoncer en pointant durement son index vers sa chemise. Votre parfum qui envahit mon nez durant vos cours, pointa-t-elle une seconde fois. Votre façon suave de m'appeler Miss. Granger, hurla-t-elle en épelant chaque syllabe et en commençant à lui faire sérieusement mal avec son doigt. Et vous allez me faire croire que le frôlement de votre cape lorsque vous passer près de moi est involontaire ?! s'époumona-t-elle.

_ Bien entendu, lâcha-t-il, comme une évidence.

_ Vous allez me faire l'amour maintenant. Et quand je dis maintenant, ça veut dire tout de suite, lâcha-t-elle en déboutonnant avec une rapidité surnaturelle les boutons de son chemisier.

_ Quoi, ici, mais… Oh Merlin, lâcha Snape en levant les yeux au ciel. »

Cette dernière exclamation lui fut expiré lorsque, d'une main experte, la Gryffondor glissa sa main sous son pantalon afin d'atteindre directement son membre qui commençait déjà à réagir à la présence de la jeune femme.

Ce n'était pas tant son corps, magnifique au demeurant, sur ses genoux qui le faisait chavirer mais ce ton directif qu'elle avait entrepris depuis son arrivée. Oh, il peinait à se l'avouer, mais cette dominance était en train d'avoir un effet inespéré sur ses membres et son esprit.

« Granger, on ne peut pas…

_ Bien sûr qu'on peut, lui glissa-t-elle en entamant un mouvement lascif de sa main autour de son membre, qui se faisait plus dur que jamais.

_ Ne dites pas de… Aaaah, soupira-t-il en laissant lourdement tomber sa tête sur la pierre froide. »

Son mouvement venait de lui occasionner une douleur lancinante au crâne, mais il n'y prêtait que peu d'attention, son esprit beaucoup trop focalisé sur les douces attentions qu'elle portait à la bosse dans son entrejambe devenue plus que manifeste. Il pensait de temps à autre à l'horrible éventualité que la Directrice ne débarque à l'improviste, comme le faisait feu Dumbledore.

Ils n'auraient aucune possibilité de se cacher.

Etrangement, cette perspective faisait monter d'un cran son excitation. Ce soir, il commençait à sérieusement s'interroger sur ses préférences sexuelles.

Le remarquant vaciller, la jeune femme lâcha sa main et déboutonna sa braguette afin de baisser son pantalon sans sommation.

Snape grogna, sans parvenir à émettre une quelconque protestation. Il ne put s'empêcher de poser sur mains sur ses fesses, mais Hermione les saisit avec fermeté afin de les plaquer de part et d'autre de lui.

Alors qu'il s'apprêtait à lui demander quel mouche l'avait piqué, son interrogation mourut dans l'oeuf au mouvement sensuel qu'elle imposa contre sa dureté pleinement érigé contre sa culotte.

« Oh Merlin, gémit-il en sentant l'humidité de sa culotte. »

Plus que jamais électrisé par les sons de pure félicité émit par son professeur ainsi que sa position dominante, Hermione ôta sa culotte d'un mouvement habile de jambes. Snape tenta bien d'en profiter pour la toucher, mais de nouveau, elle grogna en serrant encore plus fort ses poignets qui se retrouvèrent dans la même position qu'auparavant.

« Lâchez-moi, gronda-t-il.

_ Pour quoi faire ? Haleta-t-elle, son membre ne se tenant plus qu'à quelques centimètres du centre de son plaisir.

_ Vous devriez pourtant le savoir, espèce de petite Miss-Je-S-. »

Sa voix se perdit dans des limbes lointaines lorsque Hermione s'empala lentement sur sa verge. Elle resta un instant figée, les pupilles tant dilatée que son regard en était noir d'hédonisme. La bouche semi-ouverte en une délicieuse expression de plaisir, Snape eut toutes les peines du monde à ne pas défaillir. Il déglutit difficilement, tremblant presque de tout son soul.

« Et ne vous avisez pas de jouir sans que je ne vous ai autorisé à le faire, gronda-t-elle en serrant ses ongles sur ses épaules.

_ Oh. Merlin tout puissant. »

Hermione roula des hanches, appréciant enfin d'être comblé comme elle le voulait depuis tant de semaines. Snape l'admira fermer les yeux et jouer de sa queue, se sentant aspiré et perdue entre ses parois frémissantes.

Elle porta sa chevelure sur le côté, mettant à la vue sa poitrine sous son chemisier. Elle ne portait pas de soutien gorge et il voyait d'ici pointer ses bourgeons roses, de froid et d'excitation. Snape ne crut jamais voir spectacle aussi érotique de toute sa vie.

Et par Salazar, que lui arrivait-il ? Il lui servait de sextoy vivant et il en redemandait. Avait-il complètement perdu la tête ?

D'un élan de lucidité, il la renversa habilement sous lui en lui agrippant la taille d'un bras puissant. Hermione hoqueta de surprise, puis soupira de plaisir lorsqu'il approfondit son mouvement, allant et venant en elle avec une profondeur qu'elle n'avait réussi à atteindre en se trouvant au dessus de lui.

Elle attrapa sa main, puis l'approcha de son cou en lui lançant un regard fiévreux. Snape serra ainsi sa poigne, et en profita pour glisser son index près de sa bouche encore entrouverte. Son pantalon n'était resté qu'à moitié baissé tandis qu'elle avait gardé sa jupe d'écolière, à peine remonté sur ses cuisses. Ce spectacle des plus indécents était en train de le rendre fou.

« Vous jouez au fantasme de la salope du professeur ? Lui souffla-t-il à l'oreille en se penchant davantage sur elle. »

Hermione émit un rire amusé avant de gémir.

« N'est-ce pas un peu cliché, dit-il d'une voix hachée par une respiration saccadée en se redressant avant de prendre ses hanches pleinement.

_ La ferme et continuez, souffla-t-elle. Sinon,

_ Vous n'êtes pas en position de me menacer, gronda-t-il. »

Subtilement, Hermione parvint à attraper sa baguette encore enfouie dans son dos et la pointa sans qu'il ne le voit sur lui.

« Incarcerem. »

Snape arrondit le regard lorsqu'il tomba en arrière, pieds et mains liés. Hermione se releva d'un mouvement félin, puis approcha du maître des potions qui se trouvait encore un peu hagard sur le sol. Elle le jaugea de toute sa hauteur et…

Merde.

Ça l'excitait encore plus.

Oh, il allait commencé à être bon pour St Mangouste, pensa-t-il en songeant à tout le mal, et le bien qu'elle lui ferait dans les minutes à venir.

« Oh, mais je crois que vous ne me prenez pas assez au sérieux, Monsieur. Mais il est toujours temps de corriger le tir. »

Snape déglutit en l'observant ôter chacun de ses vêtements.

Il sentait qu'elle allait lui faire payer, et de la manière la plus pernicieuse et vile qu'il puisse être.


Très bien, peut-être… Oui, peut-être qu'Hermione n'était pas si innocente qu'elle en avait l'air. Cela aurait été mentir que de dire que Snape ne s'était pas imaginé 1001 scénarios d'elle et lui, complètement nus et dans diverses positions possibles. Mais jamais, au grand jamais, il n'avait imaginé déroulement aussi surprenant. Et il n'aurais pas parié un seul gallion qu'il l'aurait laissé dominer la situation de la sorte. Pourtant…

Et par la barbe de Merlin, le pire était qu'il avait adoré ça. Cette femme… Oh, s'il avait su. S'il avait seulement pu se douter.

Alors qu'elle avait quitté ses appartements très tôt le matin, alors que leurs ébats étaient terminés depuis deux bonnes heures déjà, il jurerait pourtant continuer de sentir les vibrations en écho à son orgasme pulser autour de sa queue. C'était tout bonnement surréaliste.

Dans tous les cas, malgré un retard flagrant d'heure de sommeil, lesquelles devaient s'élever au nombre astronomique de trois, Severus se sentait au top de sa forme. Il sortit de ses appartements d'un pas enjoué que personne ne lui reconnaissait.

Poudlard était encore un château endormi à cette heure. Le soleil venait à peine de se lever, faisant passer un mince filet de lumière au travers des vitraux ornementant les corridors. C'est en marchant en direction de la Grande Salle que l'esprit du maître des cachots se perdit dans ses élucubrations. Il se remémorait la nuit qu'il venait de vivre.

Lui qui avait eu peur de la « brusquer », lui qui n'avait pas osé l'approcher de peur de l'effrayer, voilà qu'elle le surprenait de nouveau. Cette femme était définitivement pleine de surprise, et il s'étonna de faire face au sentiment de pleine indifférence à l'idée que tout le monde ne découvre le pot-aux-roses.

Snape s'arrêta devant les escaliers magiques de Poudlard, en constante rotation. Lorsqu'il posa son pied sur la première marche, il vit que cette fois, une bonne partie d'entre eux étaient alignés, fait assez rare pour être souligné.

Il soupira en fermant les yeux, puis crut entendre de nouveau Hermione imiter le bruit d'une poule mouillé lorsqu'il avait refusé de se laisser glisser sur la rambarde. Il grogna avant de faire marche arrière et de poser ses fesses sur la pierre qui ne cessaient de descendre et ce jusqu'au rez de chaussée.

« Elle va voir si je suis un rabat-joie, cette petite idiote, grogna-t-il pour lui même. »

D'un mouvement aussi habile que gracile, Snape dévala les trois étages qui le séparait de sa destination avec une aisance surprenante. Ce n'est que lorsqu'il approcha la sortie qu'il distingua une silhouette.

Ou plutôt une ombre, un peu trop familière à son goût.

C'est ainsi avec un sens de l'élégance qui l'accompagnait constamment que Snape atterit, jambes allongés et pieds réceptionnant son arrivée, devant la Directrice de Poudlard.

Cette dernière leva un sourcil, puis deux avant de croiser les bras, interloquée. Snape ne sortit pas un mot. Il sembla même se ratatiner sur sa personne durant un très faible laps de temps, une demi seconde tout au plus avant de garder la même position, comme si la situation était tout à fait normale.

Hors de question de se laisser démonter.

« Je suppose que tout cela à avoir avec Miss Granger, soupira Minerva en levant les yeux au ciel.

_ P-pardon ? Bafouilla-t-il sans vraiment le vouloir. »

Snape se releva et fit mine de s'épousseter le costume avant de reprendre une attitude un peu plus… convenable et sûr de lui, chose qu'il n'était pas à ce moment précis.

« Mais de quoi Diable voulez-vous parler ? »

McGonagall clotura la conversation d'une main tendu vers son collègue. Elle se mordit un instant le poing, plus qu'agacé par son attitude. Il la prenait pour une idiote ou quoi ?

« Vous savez quoi ? Laissez tomber. »

Snape soupira en faisant un signe las de la main. Il manqua de partir et Minerva de même, avant qu'il n'entende sa voix murmurer quelque chose. Et, il avait beau être un peu vieux, il n'était pas pour autant sourd. Et il fut bien heureux malgré tout de se tenir dos à elle étant donné que la sorcière était parvenu à lui soutirer un sourire.

Un. Sourire. Oh Merlin, heureusement qu'elle ne l'avait pas vu ou il en aurait entendu parler durant des années.

« Je suis heureuse pour toi. »

Au final, le secret ne le restera pas si longtemps, songea-t-il. Mais était-ce si grave ? C'est en se remémorant le regard fiévreux et le beau sourire d'Hermione qu'il décida que non. Non, ce n'était pas sans doute pas si grave.

Snape entendit le claquement des talons de la Directrice sur le carrelage du château, sans savoir qu'elle aussi, souriait avec joie, cachée tant bien que mal par sa position. Néanmoins, ses pas s'arrêtèrent et la sorcière se tourna de nouveau vers son collègue.

« Oh, et Severus ? »

Le concernée se tourna vers elle, intrigué.

« Oui ?

_ Vous serez grès de vous débarrasser de ce… Parterre d'herbe que vous avez caché je ne sais où, mmmh ?

_ Je ne vois pas… prononça-t-il sans parvenir à finir sa phrase. »

Snape ouvrit, puis ferma la bouche avant d'afficher une mince contrite. Il rebroussa chemin, ne se gênant pas au passage pour maugréer dans sa barbe sous le regard plus sévère et les bras croisés de la Directrice.

Bon. D'accord. Mieux valait tout brûler en fin de compte, même si…

Non. Non, il fallait vraiment qu'il s'en débarrasse.

Minerva McGonagall observa son collègue partir d'un pas déterminé, avant de se figer quelque secondes, puis de reprendre son chemin de plus belle. Elle leva les yeux au ciel avant de rejoindre la Grande Salle.

« Irrécupérable, murmura-t-elle pour elle-même. »

Fin.