Bonjour à tous !
Voici le chapitre tant attendu ! J'espère qu'il vous plaira.
Pour info, j'ai pris quelques libertés sur les effets secondaires de la potion d'Allégresse. Sachez que la version de Sarah est une potion "boostée". J'espère que vous m'en voudrez pas !
Très bonne lecture !
Chapitre 31 - De retour chez soi
Sarah resta dans sa cabine quasiment pendant tout le trajet jusqu'à Poudlard. Elle prétexta être souffrante pour ne pas avoir à manger dans le voiture-cantine. Elle ne souhaitait pas se retrouver dans le même compartiment que Severus. Le revoir était bien trop douloureux. Elle ne sortit que de temps à autre pour aller vérifier l'état de santé des Sombrals et leur donner à manger. A ces moments, elle restait longtemps à côté de Muskogee. Celui-ci semblait ressentir sa tristesse et paissait tranquillement, en s'ébrouant de temps en temps pour tenter de lui remonter le moral.
Avec Severus, c'était bel et bien terminé. Ils avaient été à peine ensemble. Cela avait commencé sur les chapeaux de roue, peut-être même un peu trop vite mais Sarah s'était lancée dans cette relation à cœur perdu. Pendant plus d'un an et demi, elle s'était désespérée pour lui. Elle n'avait pas pensé à se protéger émotionnellement et maintenant, elle en payait le prix.
Dans sa chambre, elle s'allongeait simplement sur son lit, repensant à tout ce qui s'était passé entre eux. Elle ne refaisait surface que lorsqu'un elfe de maison venait frapper à sa porte pour lui déposer un plateau repas. Bien sûr, elle ne le voyait jamais. Ces créatures magiques étaient particulièrement discrètes et même dans un espace aussi exigu qu'un train, Sarah n'en avait rencontré aucun pendant 8 mois.
Quand enfin le Poudlard Express fut presque arrivé à destination, elle se doucha et rangea toutes ses affaires. Elle avait apporté peu de choses et cela ne lui prit que très peu de temps. Elle se regarda dans le minuscule miroir de sa salle de bain et tenta de sourire. En vain. Elle allait devoir faire plus d'efforts. Elle savait que toute l'école serait à la gare de Pré-au-Lard pour les accueillir. Cette pensée la stressa. Comment allait-elle réagir en voyant les sourires heureux de ses amis ? Elle avait peur de s'effondrer dans les bras de Carolyn.
Elle fouilla alors dans une partie de sa valise en peau de dragon et en sortit une petite fiole. Elle regarda la substance violette à l'intérieur d'un air dubitatif pendant plusieurs secondes. Sarah ne prenait jamais de potion d'Allégresse de sa propre concoction car les effets secondaires pouvaient être assez violents par rapport à la version officielle. Elle serait bien sûr plus euphorique qu'à l'accoutumée et se sentirait artificiellement mieux. Mais elle savait que ce serait mauvais pour son corps. Elle ressentirait une très grande fatigue quelques heures plus tard ainsi qu'une déprime encore plus profonde. Pourtant, elle ne se sentait pas la force d'affronter ses amis sans prendre quoi que ce soit. Elle en avait grandement besoin. Elle le regretterait plus tard mais s'en moquait.
Elle soupira, ouvrit la fiole et la but d'une traite. Les premiers effets se firent sentir presque immédiatement : elle était moins fatiguée, son esprit était moins embrumé et plus léger comme si elle flottait sur un petit nuage. Et brusquement, elle se demanda pourquoi elle se sentait mal quelques secondes auparavant. Certes, elle n'était plus avec Severus mais ce n'était pas la fin du monde, n'est-ce pas ? Une petite voix interne tira une sonnette d'alarme dans son esprit mais Sarah la balaya rapidement. Elle se sentait bien mieux.
Elle inspira profondément, puis sortit de sa chambre pour aller retrouver les autres professeurs dans leur salle de repos commune. Elle y trouva Minerva, Aurora et Severus. La directrice releva la tête vers Sarah et lui sourit.
- Comment allez-vous, Sarah ? lui demanda-t-elle avec un grand sourire.
- Je vais très bien, merci, Minerva ! répondit l'enseignante d'une voix particulièrement réjouie. Je me suis sentie mal pendant deux jours mais je vais beaucoup mieux ! Ne vous inquiétez pas !
- Je suis heureuse de vous l'entendre dire !
Sarah lui rendit un large sourire. Un coin de sa tête repéra le froncement de sourcils de Severus mais elle le balaya instantanément.
- Dans combien de temps arriverons-nous ?
- Une demi-heure, je pense, répondit la directrice.
- J'ai tellement hâte de revenir à Poudlard !
- Oui, moi aussi, je vous avoue. Ces huit mois à Beauxbâtons étaient particulièrement intenses, entre le tournoi, les entraînements de Jenna, les cours pour les élèves restants, les dîners officiels et j'en passe.
En effet, Minerva n'avait pas chômé. Sarah lui lança un regard compatissant, puis se tourna vers Aurora qui lisait la Gazette du Sorcier dont la Une couvrait largement le Tournoi des Trois Sorciers. L'enseignante tenta de lire mais les mots se brouillaient dans sa tête. Non, la potion d'Allégresse ne rendait pas la personne plus alerte, cela allait sans dire.
- Je l'ai terminé, lui dit subitement Aurora. Je peux vous le passer si vous le souhaitez.
Sarah haussa un sourcil, la professeure d'Astronomie ne lui parlait jamais. Elle en profita pour lui sourire et accepta sa proposition. Elle n'avait pas envie de lire mais c'était mieux que de rester sans rien faire. Une activité ne lui ferait pas de mal car elle ne tenait déjà plus en place.
L'enseignante tenta de lire le journal mais sa tête n'imprimait aucun mot. En tout cas, elle avait l'air de donner le change car personne ne vint la déranger pendant les vingt minutes qui lui restaient avant l'arrivée à la gare.
Soudain, le train ralentit. Ils arrivaient enfin à Pré-au-Lard. Sarah se leva, prit sa valise et sortit la première de la cabine. Elle avait hâte de revoir ses amis. Elle ne pensait plus du tout à sa peine et de manière énergique, demanda à tous les élèves de se préparer pour sortir dès qu'elle arriva dans leur voiture. Les étudiants étaient quasiment prêts. Ils étaient tous aussi impatients qu'elle de rentrer à Poudlard.
Sarah trouva Jenna, assise seule dans la Salle Commune. La jeune fille semblait légèrement stressée.
- Que vous arrive-t-il ? lui demanda la professeure d'un air joyeux.
- Je ne me sens pas très bien !
- Comment ça ?
L'enseignante s'assit à côté d'elle. La Championne soupira.
- J'appréhende un peu de les revoir tous.
- Pourquoi ?
- Car je n'ai pas gagné… Ils avaient tous tellement d'attente !
- Ne dites pas n'importe quoi, dit Sarah en chassant rapidement ses doutes. Vous avez perdu, certes, mais vous restez la Championne de Poudlard. Vous n'avez pas à rougir de vos exploits pendant tout le Tournoi. Vous nous avez tous démontré que vous étiez une sorcière hors pair ! Pensez à ce que vous pourrez faire par la suite !
L'enseignante était anormalement euphorique mais Jenna ne s'en rendit pas compte.
- Vous avez peut-être raison !
- Ne vous inquiétez pas ! Chassez vite vos doutes et profitez !
Sarah lui serra la main et sortit du compartiment.
Le train s'arrêta enfin à la gare de Pré-au-Lard. Des cris et des sifflements se firent entendre. Quand la professeure de Potions regarda par l'une des fenêtres, elle vit une foule d'élèves qui les accueillaient. Elle soupira. Elle se sentait bien mais une petite partie de son cerveau lui rappelait encore qu'elle était déprimée. Néanmoins, elle ne ressentait aucune douleur, pas de cœur qui se tord, ni de ventre qui se noue. Aucune larme ne montait également à ses yeux.
La jeune femme laissa sortir les élèves en premier. Ils furent happés par la foule d'élèves. Quand ce fut son tour de mettre un pied dehors, Sarah fut rapidement entourée d'adolescents qui lui disaient bonjour, qui lui demandaient comment elle allait, qui lui montraient leur enthousiasme de la revoir. L'enseignante éclata de rire et répondit à tous ses étudiants avec un grand sourire.
Elle se dégagea d'eux pour tomber dans les bras de Carolyn qui s'était mise en retrait avec le reste des professeurs. Elle salua chaleureusement George, Anthony et Hagrid. Elle prit même dans ses bras Lucy Goldstein, la jeune professeure de Runes, et officiellement petite amie du professeur de Métamorphoses. Elle en profita également pour serrer la main des autres professeurs, Filius, Pomona, Septima, Horace qui l'avait remplacée pendant toute cette année etc.
- Tu nous as tellement manqué, lui lança Carolyn en la prenant par le bras tandis qu'ils se dirigeaient lentement vers le château.
- Et moi donc ! Je me demande comment j'ai pu survivre toute une année sans vous !
- Nous aussi, c'est la question qu'on se posait tous les jours !
- Oh, t'exagères, je sais me débrouiller toute seule !
Carolyn lui lança un regard dubitatif, un sourire sur les lèvres. Sarah, réussir à se débrouiller toute seule ?
- En tout cas, bravo ! Cela a dû être vraiment fatigant !
- Oui, parfois ! Mais honnêtement, ça a été !
- Bon, il va falloir que tu nous racontes tout ! On a prévu une soirée demain soir à la maison, exclusivement pour ça !
- Comment ? Demain soir ? Mais on sera en pleine semaine !
- On s'en moque ! Tu vas devoir nous raconter ton séjour de A à Z. J'ai invité Georges, Anthony et Lucy ! On mangera dans le jardin !
- Oh… d'accord, si vous y tenez !
- Bien sûr que oui !
La professeure d'Études de Moldus se rapprocha de Sarah et lui chuchota à l'oreille :
- Et dois-je inviter ton prince charmant ?
Sarah garda le sourire qu'elle avait plaqué sur son visage depuis près d'une heure.
- Non, il ne vaut mieux pas, lui dit-elle d'une voix nonchalante.
- Ah bon, pourquoi ? D'après tes derniers courriers, il me semblait que vous étiez un peu plus proches tous les deux !
- Oh, mais ce n'est plus le cas !
Carolyn regarda Sarah bizarrement. La professeure de Potions était d'une humeur particulièrement réjouie alors qu'elle n'était plus avec Severus.
- Arrête de me lancer un tel regard, Carolyn ! On dirait que tu as vu une Acromentule !
- Tu vas bien ? lui demanda-t-elle d'un ton légèrement alarmé.
Ce n'était pas dans les habitudes de Sarah d'être aussi désinvolte, surtout si cela concernait l'homme qu'elle aimait. Sarah éclata de rire, ce qui mit la puce à l'oreille à son amie.
- Mais tout va bien, ne t'inquiète pas ! Allez, parlons d'autres choses ! Je vais te raconter en exclusivité ma visite dans les Bains de Dorres avec le trio, Harry Potter, Hermione et Ron Weasley. Tu vas adorer !
Carolyn resta silencieuse et écouta distraitement son amie parler d'une manière exagérément exaltée. Elle la dévisagea, regardant attentivement les traits de son visage. Elle échangea un long regard avec George qui marchait juste derrière elles et les observait depuis quelques minutes. Lui aussi avait remarqué l'attitude étrange de Sarah.
La professeure d'Études des Moldus fit comme si de rien n'était et continua à parler avec Sarah.
L'américaine fut particulièrement survoltée pendant tout le dîner dans la Grande Salle. Elle parlait sans s'arrêter avec Anthony, son habituel voisin de table, et lui donnait plein de détails sur l'école de Beauxbâtons. Mais son ami avait du mal à la suivre car Sarah était parfois incohérente dans ses explications. Il lui retira plusieurs fois son verre d'alcool de ses mains, le remplaçant plutôt par du jus de fruits. La jeune femme avait commencé par se plaindre mais devant l'insistance de son ami, avait arrêté de discuter et buvait son jus, une moue sur le visage. Cela n'enlevait pourtant rien à sa bonne humeur.
Severus, qui était assis à sa gauche, restait silencieux et lançait de temps en temps des coups d'œil appuyés vers Sarah. Cette dernière l'ignorait totalement. Elle n'avait pas envie de lui parler. Ne l'avait-il pas rejetée à peine deux jours auparavant ? A cet instant, elle avait l'impression que leur séparation datait depuis bien plus longtemps, tellement elle s'en contrefichait.
Quand ils finirent de dîner, Sarah se leva.
- Je vais te raccompagner jusqu'à tes appartements, lui dit subitement Anthony, l'air inquiet.
- Mais non, ce n'est pas nécessaire ! lui lança-t-elle d'une voix réjouie. Je me rappelle encore le chemin !
Elle émit un petit rire.
- Euh… Je préfère te raccompagner.
- Non, rentre chez toi ! Va retrouver ton chéri !
- Je vais la raccompagner, dit brusquement une voix grave derrière elle.
Ils se retournèrent : Severus se tenait face à eux.
- Que dites-vous ? s'écria Sarah, à moitié hilare.
- Anthony, laissez-moi avec Sarah, je m'en charge !
- Mais moi, je vous dis que je peux me débrouiller toute seule.
- Ne vous inquiétez pas, Anthony !
L'alchimiste les dévisagea pendant quelques instants, puis hocha la tête, laissant Severus s'occuper de la professeure de Potions. Sarah le regarda partir à moitié dépitée, à moitié ravie. Elle tourna son regard vers Severus, lui fit un grand sourire et le prit brusquement par le bras. Heureusement, il n'y avait quasiment plus personne dans la Grande Salle, juste deux-trois professeurs qui trainaient et discutaient encore entre eux. Tous les élèves étaient déjà partis pour leurs Salles Communes.
Severus embarqua Sarah avec lui dans les sous-sols de Poudlard. Celle-ci était toujours accrochée à lui. Elle sentait bien que quelque chose n'allait pas mais elle n'avait pas envie de se poser plus de questions. Elle était toujours d'humeur particulièrement euphorique et n'arrêta pas de lui parler pendant tout le trajet. Le professeur resta silencieux et l'emmena jusque devant sa porte. Sarah sortit ses clés et entra dans son bureau. Sa petite valise était posée à droite de l'entrée.
Prise d'une soudaine lueur de lucidité, elle se tourna vers Severus et lui enjoignit de sortir de chez elle, lui indiquant qu'elle pouvait se débrouiller seule. Mais il ne se laissa pas faire et accompagna Sarah jusque dans son appartement. Il la fit s'installer sur son canapé puis lui intima de rester tranquille. Il sortit alors et ne revint que dix minutes plus tard.
Sarah ne l'avait bien sûr pas écouté et avait lancé de la musique sur sa vieille platine ensorcelée. Elle avait retiré sa cape et dansait en plein milieu de son salon. Severus soupira en la voyant. Il s'installa à sa table et prépara une potion. Quand le breuvage fut prêt, il leva sa baguette pour éteindre immédiatement la musique. Sarah s'arrêta subitement de danser et le regarda l'air déçu. Il s'approcha d'elle en tenant un mug à la main.
- Buvez ceci d'une traite ! lui ordonna-t-il.
- Et pourquoi donc ? lui lança-t-elle l'air soupçonneux.
- Car cela vous fera du bien.
- Non, je n'en veux pas !
- Ne faites pas l'enfant, Sarah et écoutez-moi ! Je sais que vous avez pris une potion d'Allégresse. Je vous ai préparé une potion d'Apaisement, vous vous sentirez tout aussi bien.
- Hum…
- Ne me forcez pas à vous la faire boire.
Sarah fit la moue. Elle n'avait pas envie de l'écouter car elle se sentait parfaitement bien. Néanmoins, un éclair de conscience la frappa et elle prit le mug dans ses mains. Elle le regarda pendant quelques secondes en fronçant les sourcils, puis but d'une traite la potion.
Elle se sentit brusquement beaucoup plus calme. Une grande fatigue l'envahit. Severus prit le verre de ses mains et l'accompagna jusque dans sa chambre. Elle se laissa faire quand il la déshabilla. Elle n'était plus qu'en t-shirt et en culotte quand il souleva la couette et lui demanda de s'y installer. Elle s'y glissa et posa sa tête contre son oreiller douillet.
Sarah s'endormit avant même que Severus ne parte de la pièce.
Quand la jeune femme se réveilla le lendemain matin, elle se sentait plutôt bien. Elle n'avait pas dormi la nuit d'avant, complètement désespérée par les paroles du professeur de DCFM. Mais ce matin, elle était reposée et n'avait pas mal à la tête.
Elle ouvrit les yeux, s'étirant doucement. Elle réfléchit quelques instants : elle était dans son lit, dans sa chambre à Poudlard, les draps frais sentaient particulièrement bons. Puis, elle se souvint des deux derniers jours : de sa tristesse, de sa peine, de son désespoir… Elle avait tenté de l'effacer artificiellement pour quelques heures avec une potion d'Allégresse. Puis, Severus l'avait ramenée chez elle et lui avait fait boire une autre potion pour qu'elle s'endorme plus facilement sans ressentir les effets secondaires de sa potion.
Elle resta dans son lit les yeux ouverts, la tête vide. Elle avait envie de pleurer mais la dernière potion qu'elle avait bue faisait encore effet. Elle se sentait comme anesthésiée. Elle soupira.
La jeune femme se leva de son lit et alla prendre un bain.
Cela faisait depuis longtemps qu'elle n'avait pas pris de vrais bains et elle décida d'en profiter longuement. Elle n'avait plus aucun cours à Poudlard. C'était la semaine des examens pour tous les élèves et les professeurs de l'école avaient pris le relais. Sarah ne devait rencontrer que Horace deux ou trois fois afin qu'il lui fasse un compte-rendu de l'année. Elle allait enfin pouvoir jouir d'un peu de temps libre pour aller voir ses amis et peut-être passer à Londres pour faire quelques emplettes.
Ensuite, elle resterait jusqu'au banquet final après les examens et partirait deux jours plus tard aux Etats-Unis. Elle reviendrait ensuite avant le 13 août pour le mariage d'Hermione et de Ron.
Dans sa baignoire, son esprit dériva vers Severus. Son cœur se tordit de douleur. Leur rupture officielle était encore trop récente et elle ne savait pas encore comment elle allait pouvoir gérer les semaines qui allaient suivre. Bien sûr, elle serait loin de l'élu de son cœur et il serait certainement plus facile de l'oublier. Pourtant, elle savait que ce ne serait pas chose facile.
Alors qu'ils étaient encore ensemble, elle avait espéré qu'ils passeraient un peu de temps ensemble pendant leurs vacances. Elle comptait aller aux Etats-Unis pour profiter de sa famille mais à son retour en Grande Bretagne, après le mariage, elle avait voulu proposer de rester avec Severus jusqu'au début des cours. Ce n'était désormais plus possible. Son cœur se serra encore plus.
Non, il ne serait pas facile de l'oublier.
Elle sortit de son bain et s'essuya. Il était près de midi et elle décida de se préparer pour aller déjeuner dans la Grande Salle. Puis, elle rendrait visite à Horace, ensuite, à Hagrid et enfin, elle avait une soirée de prévue chez Carolyn. Elle était certaine que ses amis avaient remarqué son attitude bizarre de la veille car elle avait bien trop parlé par rapport à son habitude. Elle soupira. Elle allait devoir leur dire la vérité.
Sa journée se passa comme elle l'avait prévu. Horace fut charmant et avait l'air de s'être parfaitement occupé des élèves de potions.
Elle fut ravie de passer un peu de temps avec le garde-chasse qui l'emmena dans l'enclos des Sombrals. Sarah retrouva Muskogee et sa femelle et les prit dans ses bras. Elle sentit immédiatement que les créatures allaient mieux. Ce n'était pas qu'elles se sentaient mal pendant tout leur séjour en France, elle avait veillé à pourvoir à tous leurs besoins mais elle savait qu'elles étaient sensibles à tout changement. Elles se sentaient bien mieux chez elles.
- Vous avez fait du beau travail avec eux ! lui lança Hagrid dans son dos.
Crockdur jappait et tournait autour de Sarah, un morceau de bois dans sa gueule. Elle éclata de rire, le caressa et lui lança son bâton qu'il alla chercher tambour battant.
- Vous savez, Hagrid, je n'ai pas fait grand-chose ! Les Sombrals étaient déjà bien éduqués à la base. Tout le mérite vous revient !
- Mais pas du tout ! Rien qu'en voyant votre si soudaine familiarité avec Muskogee et les Sombrals, je sais que vous vous êtes très bien occupée d'eux !
- Merci !
Elle lui fit un grand sourire !
- Je veux absolument que vous me teniez au courant sur la grossesse de la Sombral femelle pendant les vacances !
- Mais bien sûr !
- Et je veux assister à son accouchement !
- Si elle nous le permet ! Vous savez que les Sombrals sont des créatures très discrètes.
- Je sais bien !
- Mais Muskogee vous laissera certainement vous approcher de la mère. Il vous apprécie beaucoup !
- Vous savez, j'ai failli faire une syncope quand Morteau et sa bande de contrebandiers ont tenté de les enlever.
- Je vous comprends ! Moi-même, quand j'ai appris la nouvelle, j'étais hors de moi ! Ces gens sont sans foi ni loi ! Ils n'ont aucun respect pour les créatures magiques !
- Non aucun !
Ils s'assirent sur un tronc d'arbre et regardèrent les Sombrals brouter dans la clairière.
Hagrid se racla brusquement la gorge et jeta un coup d'œil vers Sarah. Celle-ci le regarda, surprise. Les joues du garde-chasse s'étaient légèrement rougies.
- Hum… fit-il.
- Oui ? demanda Sarah en le dévisageant.
Hagrid n'était jamais gêné à ses côtés. Que lui arrivait-il ?
- Et… comment va… Olympe ?
La jeune femme fronça les sourcils. Qui pouvait bien être Olympe ?
- Euh… qui ?
- Vous savez… balbutia Hagrid… Madame Maxime !
- Oh…
Elle ne savait même pas que le prénom de Madame Maxime était Olympe. Elle savait encore moins que Hagrid la connaissait.
- Vous connaissez Madame Maxime ? s'écria Sarah, surprise.
- Oui, nous nous connaissons depuis dix ans, depuis le Tournoi des Trois Sorciers.
- Oh…
La jeune femme le regarda. Hagrid était désormais rouge pivoine. Elle n'eut pas besoin d'être devin pour comprendre que le garde-chasse nourrissait des sentiments pour la directrice de Beauxbâtons. Mais cela faisait depuis dix ans ?
- Vous aimez Madame Maxime, Hagrid ?
- Oh… euh… hein… c'est compliqué…
- Comment ça ?
- Vous voyez… nous ne pouvons pas être ensemble…
- Mais pourquoi ?
- Car elle est directrice de Beauxbâtons et moi, je ne suis qu'un simple garde-chasse.
Hagrid baissa la tête, il semblait gêné par ce qu'il lui avouait.
- Ne dites pas n'importe quoi ! Vous êtes quelqu'un de formidable, Hagrid ! Ne vous dénigrez jamais ainsi !
- Vous êtes gentille, Sarah !
- Non, je dis la vérité !
- Il n'y a pas que ça, vous savez. Nous n'avons pas la même position mais surtout, je ne peux pas abandonner mon poste de garde-chasse et de gardien des clés ici à Poudlard. Cette école est ma maison. Et puis, il y a toutes ces créatures que je gère et que j'adore. Enfin… vous savez que mon frère vit dans la Forêt Interdite. Je ne peux pas le quitter.
La jeune femme le regarda pensive. La situation de Hagrid était plus que compliquée. Il ne pouvait pas laisser son métier, sa vie et sa famille pour aller vivre en France. Comme Madame Maxime ne quitterait jamais son poste de directrice de l'école française. Finalement, il existait des histoires d'amour bien plus triste que la sienne. Elle au moins travaillait dans la même école que Severus. S'ils avaient été encore en couple, ils auraient pu se voir tous les jours sans soucis. Elle eut un nouveau pincement au cœur.
Sarah posa une main sur le bras de Hagrid lui montrant ainsi son soutien.
- J'ai très peu parlé avec Madame Maxime mais elle allait bien d'après ce que j'ai vu. Le Tournoi des Trois Sorciers s'est déroulé à merveille, notamment grâce à elle. Elle a été d'un très grand professionnalisme pendant tout l'événement. Elle a parfaitement géré l'histoire des Sombrals.
- Je n'en doute pas ! Olympe est une femme remarquable !
- En effet !
Ils échangèrent un sourire puis continuèrent à regarder les Sombrals s'amuser dans leur enclos en silence.
Le soir, Sarah se rendit chez son amie Carolyn pour un dîner avec ses amis. Anna et Lena lui sautèrent dessus dès qu'elle mit un pied dans la maison et l'entraînèrent dans le salon pour jouer avec elle. George et Lucy la trouvèrent avec des bigoudis roses dans les cheveux.
- Charmant ! lança le professeur de Métamorphoses, hilare.
- Je ne te permets pas, George, s'écria Sarah, à moitié irritée.
- Tu n'aimes pas notre œuvre, tonton George ? s'exclama Lena de sa petite voix fluette.
- C'est magnifique, les filles ! Je suis sûre que Sarah adorera sortir ainsi !
Les deux petites firent la danse de la joie, ravies qu'il soit d'accord avec elles. Elles adoraient leur oncle George.
- Arrêtez de faire les zouaves ! s'écria Carolyn en entrant dans le salon, un plat de toasts à la main. Désolée, Sarah, mais elles étaient surexcitées à l'idée que tu viennes ce soir.
- Non, ce n'est rien ! répondit la jeune femme en tentant de retirer les bigoudis sur sa tête.
- Pas touche !
Anna lui avait retiré les mains de ses cheveux et la regarda d'un air qui ne souffrait aucune contestation. Sarah capitula en soupirant et alla s'asseoir sur la véranda ouverte de Carolyn ainsi coiffée. Anthony la trouva dotée de cette coupe de cheveux mais ne fit aucun commentaire même si, à la vue de son sourire large, il n'en pensait pas moins. La jeune femme se rembrunit encore plus.
Elle passa la soirée à leur raconter son voyage en France, l'école de Beauxbâtons, le Tournoi des Trois Sorciers, les cours sur place, les professeurs français et étrangers et ainsi de suite. Bien sûr, Carolyn lui demanda de nombreux détails sur le professeur Karadic. Une lueur de curiosité était apparue dans ses yeux mais Sarah chassa vite ses spéculations lui disant qu'il n'y avait rien entre eux. Elle raconta la fameuse histoire des Sombrals, sans pour autant dire qu'elle dormait avec Severus cette nuit-là. D'ailleurs, elle ne parla aucunement du professeur de DCFM, évitant délibérément de le mentionner.
Malheureusement, ses amis étaient loin d'être dupes. George frappa dans ses mains alors qu'ils étaient installés dans le jardin et profitaient de la chaleur de ce début d'été.
- Bon, et si tu nous racontais ce qui s'est passé avec Rogue !
Carolyn leva les yeux au ciel. Son meilleur ami n'était pas connu pour sa subtilité. Elle soupira. Sarah quant à elle se raidit à la mention de l'enseignant. Elle n'avait pas envie de parler de lui. Cela faisait à peine 3 jours qu'ils n'étaient plus ensemble. C'était bien trop douloureux de raconter ce qui lui était arrivée…
- Et si on pouvait éviter ? dit-elle simplement.
Elle tenta de paraître la plus neutre possible mais ses amis ne furent pas naïfs. Carolyn parla avant même que George ne fasse une nouvelle gaffe.
- Oui, bien sûr !
Elle lui pressa la main et passa à un autre sujet au grand dépit du professeur de Métamorphoses. Sarah la remercia mentalement.
Toutefois, quand George, Lucy et Anthony partirent, Carolyn ne laissa pas Sarah sans avoir le fin mot de l'histoire. La professeure de Potions capitula au bout d'une dizaine de questions. Elle voyait bien que son amie n'abandonnerait pas le sujet, maintenant qu'elles étaient seules. En même temps, Carolyn était sa confidente à Poudlard.
Quand Sarah termina son récit, elle soupira. Elle avait réussi à ne pas fondre en larmes bien que sa gorge fût de temps en temps enrouée. La jeune femme avait tenté de parler comme si l'histoire ne la concernait pas.
Carolyn resta silencieuse pendant quelques instants. Finalement, elle releva la tête et prit les mains de Sarah dans les siennes. Celle-ci voulut les retirer immédiatement, elle n'avait pas envie de sa pitié. Mais la prise de son amie était ferme.
- Je suis vraiment désolée, lui dit-elle simplement.
Sarah sentit ses yeux s'humidifier. Son cœur déborda d'une profonde tristesse. Finalement, elle fondit en larmes.
L'américaine rentra dans sa famille une semaine plus tard. Elle avait salué ses amis avant de prendre le portoloin qu'elle avait commandé au Ministère. Elle n'alla bien sûr pas dire au revoir Severus qu'elle savait encore dans le château au moment de son départ. Depuis son retour à Poudlard, elle lui avait à peine adressé la parole. Elle ne l'avait même pas remercié pour l'avoir ramenée chez elle le soir de leur retour. Il n'y était pas obligé, elle avait même voulu refuser son aide. S'il avait voulu l'aider, c'était son problème. Elle ne nourrissait pas de rancune envers le professeur mais elle avait envie de le détester. Il l'avait particulièrement blessée. En plus, il l'avait faite attendre pendant des semaines pour lui dire quoi ? Qu'ils ne pouvaient pas être ensemble car il avait une vie compliquée ? Plus elle y réfléchissait, plus elle le trouvait lâche.
Quand Sarah atterrit devant le grand manoir des Turner, elle inspira profondément. Elle dissimulait mal ses sentiments et devait absolument faire en sorte que sa famille, surtout sa grand-mère et ses yeux perçants, ne se doute de rien car elle pouvait être particulièrement intrusive.
Elle retrouva Fiona qui l'accueillit en la prenant dans ses bras. Sarah n'était pas retournée dans sa famille depuis 1 an. Elle n'avait pas pu revenir pendant les fêtes de Noël et sa famille lui avait manqué. Sa grand-mère fut tout aussi accueillante.
La jeune femme dut raconter ses 8 mois en France avec force détails. Les journaux sorciers américains avaient suivi de loin le Tournoi des Trois Sorciers et sa famille connaissait déjà les grandes lignes mais voulait avoir tous les détails.
Sarah en profita également pour passer du temps avec sa grand-mère dans son atelier de potions. Benedicte Turner l'avait appelée un matin très tôt pour faire une cueillette d'herbes dans une forêt au nord de la Georgie. Les deux femmes étaient en train de les faire sécher dans l'atelier. Elles travaillaient en silence, concentrée sur leurs tâches : retirer les mauvaises herbes, ne garder que l'essentiel en coupant délicatement les herbes, effeuiller certaines plantes, faire des bouquets et les étendre par le bas. Elles en avaient pour au moins deux jours.
- Vas-tu enfin me raconter ce qui ne va pas ? lui lança sa grand-mère d'une voix anodine.
Sarah faillit recracher la gorgée d'eau qu'elle était en train d'avaler.
- Mais que dis-tu ? s'écria-t-elle après s'être essuyée un filet de bave sur le menton.
- Cela fait dix jours que tu es revenue et je sens que tu te forces.
- Mais pas du tout !
- Tu ne peux pas me mentir, ma fille ! Je te connais et t'observe depuis ta naissance ! Et puis, tu sais pertinemment qu'on lit en toi comme dans un livre ouvert.
La jeune femme se renfrogna. Il fallait vraiment qu'elle apprenne à mieux maîtriser ses émotions.
- Si d'ailleurs tu avais deux-trois conseils à me donner sur ce sujet…
- Ne dis pas n'importe quoi ! Tu es comme ça, tu ne pourras pas changer ce trait de caractère. Et j'aime ce côté en toi.
- Oui, parce que ça te permet de savoir ce que je pense sans pratiquer la légilimancie, grogna Sarah.
Sa grand-mère éclata de rire.
- Cela fait bien longtemps que je n'ai pas fait de légilimancie ! Comme si c'était intéressant d'en faire avec Fiona ! Elle est pire que toi ! Ses sentiments sont carrément écrits sur son front. Quand il y avait encore ton grand-père, on s'amusait bien à tenter de lire dans l'autre…
Mrs Turner soupira. Elle parlait rarement de son défunt mari mais Sarah savait qu'elle lui manquait. A elle aussi. Elle toucha le coude de sa grand-mère pour lui apporter son soutien. Cette dernière lui fit un faible un sourire, puis revint sur le sujet qui l'intéressait.
- Bon, alors, vais-je devoir te tirer les vers du nez ? Te faire boire du Veritaserum ? Ou te menacer ?
La jeune femme ferma les yeux d'exaspération. Malheureusement, à sa grand-mère aussi, elle allait devoir raconter son histoire avec Severus.
Elle inspira profondément et lui narra tout. Comme cela faisait presque trois semaines depuis sa rupture, la douleur était moins grande que quand elle l'avait racontée à Carolyn. Pourtant, sa voix trembla quand elle parla de leur moment dans le train.
Quand elle eut fini, sa grand-mère réfléchit pendant quelques instants. Sarah voyait bien qu'elle faisait la grimace. Elle n'avait pas l'air ravi et ses lèvres fines étaient maintenues serrées.
- Pourquoi tu fais cette tête ? lui lança-t-elle subitement. Ce n'est pas bien grave, c'est terminé maintenant ! N'en parlons plus !
Sa grand-mère n'était malheureusement pas de cet avis.
- Cet homme, ce professeur Rogue… commença-t-elle. Eh bien, je suis contente que tu ne sois plus avec lui !
- Comment ? s'exclama Sarah, outrée.
La jeune femme regarda sa grand-mère d'un air indignée. Mrs Turner n'était jamais aussi ferme dans ses paroles. De plus, l'année passée, elle ne lui avait rien dit quand Sarah lui avait avoué ses sentiments pour l'enseignant. Pourquoi ce revirement de situation ?
- Pourquoi tu dis ça, Grand-mère ?
- Car même si tu m'as dit que c'était un homme bien, ce n'est pas un homme pour toi !
- Mais pourquoi ?
- C'est une personne particulièrement désagréable. Tu me l'as confirmé et sa réputation sur cet aspect a dépassé les frontières. Je sais ce qui se dit sur Severus Rogue, le double-espion au cœur de pierre de Poudlard !
- Il n'a pas un cœur de pierre...
- Ah oui ?
- Non…
- N'est-il pas célibataire depuis… toute sa vie ? Comment peux-tu penser qu'il ferait un bon partenaire de vie ? Et je pense que c'est à raison, il doit avoir un caractère de dragon !
Sarah inspira. Son cœur s'était mis à battre fort dans sa poitrine et son ventre s'était noué. Elle prit le couteau dans sa main droite pour couper une tige mais celle-ci tremblait. Elle le reposa.
- Tu ne sais pas ce que tu dis, lança-t-elle, à moitié irritée.
- Et toi non plus !
- Severus est un homme bien ! Ce n'est pas parce qu'il m'a fait de la peine que ça enlève sa valeur. Certes, la manière dont il a rompu avec moi est discutable mais un homme au cœur de pierre ne m'aurait jamais protégée comme il l'a fait quand j'étais en France. Oui, il était parfois maladroit, il n'a pas l'habitude d'être en compagnie d'autres personnes car c'est un éternel solitaire mais c'est un homme en qui j'ai toute ma confiance !
- Oui, tu as raison mais ce n'est toujours pas un homme pour toi !
- Mais pourquoi, Grand-mère ?
La jeune femme commençait à s'énerver.
- Car tu l'as dit toi-même, c'est un homme solitaire qui n'a pas l'habitude d'être avec quelqu'un. C'est une personne sombre, un ancien Mangemort, qui a dû tuer pour survivre…
- Mais c'était la guerre !
- Peut-être ! Mais il a été capable de le faire !
- Ce n'est pas comme s'il n'avait pas de remords !
- Qu'en sais-tu ?
Sarah se tut subitement. Finalement, elle ne connaissait pas grand-chose du passé de Severus. Elle supposait tout ceci mais sa grand-mère avait raison, elle ne savait rien.
- De plus, il ne fera pas un bon mari, ni un bon père !
La brune renifla.
- Comme si j'avais envie de me marier et d'avoir des enfants !
- Oh tu dis ça aujourd'hui, ma chérie, mais tu verras, un jour peut-être en auras-tu l'envie !
- Tu peux dire ce que tu veux… de toute manière, je ne suis plus avec lui, donc, n'en parlons plus ! Tu dois être contente ?
- Non, pas particulièrement ! Tout ce que je vois, c'est que ma petite-fille est malheureuse comme les pierres et encore une fois, qui va devoir te consoler ? C'est moi !
- N'importe quoi !
- Oh, tu crois que je n'ai jamais compris ton petit manège avec ton député du MACUSA !
- Quoi ?
- Qui mettait discrètement de la potion d'apaisement dans ton infusion tous les soirs pour que tu ailles mieux ? C'était moi, ma chère !
- Tu n'as pas fait ça, Grand-mère ?
- Si ! J'aimerais maintenant que tu sois plus sérieuse dans tes fréquentations ! Trouve un homme bien et surtout qui en vaille la chandelle, la prochaine fois !
La jeune femme n'en put plus. Il n'était pas question qu'elle se fasse dicter ses fréquentations. Howard, son grand frère, l'avait déjà assez bassinée l'été dernier.
Qu'avait sa famille à vouloir autant régir sa vie ?
Elle jeta un regard meurtrier à sa grand-mère. Cette dernière ne s'en offusqua pas. Elle avait dit ce qu'elle pensait. Et sa petite-fille ne lui faisait pas peur.
Sarah s'enfuit alors de son atelier pour retourner dans sa chambre et s'y enfermer.
Je crois que certains d'entre vous le savent déjà mais j'ai créé un recueil d'OS sur Severus et Sarah. S'il vous intéresse, n'hésitez pas à y jeter un œil. J'y rajouterai des OS ou des anecdotes de temps à autre ! A bientôt pour le dernier chapitre de la deuxième partie !