Coucou mes loulous comment ça va ? La reprise ça a été ? Bonne année à vous en passant, qu'elle vous apporte du bonheur, de l'amour, la réussite, les études et tout ce que vous souhaitez.

Pour être honnête, je vais pas fort en ce moment d'un point de vue moral. C'est dur de tenir le coup surtout que j'ai d'autres soucis familiaux en plus de ça. Mais sachez que c'est toujours un plaisir de vous avoir et de lire vos commentaires qui sont vraiment adorables. Je vous adore mes loulous et je suis quand même heureuse de vous offrir ce nouveau chapitre. C'est l'avant dernier de la fanfic, j'en ai une autre dans mes tiroirs donc c'est super.

Sans plus tarder je vous laisse à la lecture !


Stiles tremblait alors qu'il descendait les escaliers. Il essayait de retenir ses larmes pour que Derek ne puisse pas les voir. Ses yeux le trahissait toujours des heures après qu'il ait pleuré, ils restaient rouges et gonflés bien après qu'il se soit calmé. Il mit son manteau aussi doucement que possible et attrapa ses clés près de la porte mais il sentit une main lui agripper l'épaule à la seconde où sa main toucha la poignée de porte.

Merde. Il aurait du passer par la fenêtre mais il était presque sûr qu'il serait tombé du toit vu son statut émotionnel. Ca et son père était censé être endormi.

« Où est-ce que tu penses aller à deux heures du matin ? » demanda le shérif Stilinski à son fils d'une voix imprégnée d'épuisement. En revanche, il n'était pas assez fatigué pour manquer le tremblement des épaules de Stiles. La voix de Stiles était lourde, rauque et pleine d'anxiété.

« Papa j'ai merdé et j'ai traîné avec Scott ce soir parce que Derek ne répondait pas à son téléphone. J'ai oublié… » commença-t-il mais son père l'interrompit.

« Tu ne vas pas voir Derek à deux heures du matin. Il est deux heures du matin, tu vas au lit » Il poussa gentiment Stiles vers les escaliers « Tu pourras t'excuser auprès de lui demain. Appelle le maintenant. Je m'en fiche. Dans ta chambre. Tout de suite »

« Papa sérieusement » dit Stiles en essayant de faire comprendre à son père la gravité de la situation.

« Stiles… »

« Papa aujourd'hui c'était l'anniversaire de Laura » dit-il et son père se figea. Il regarda son fils, le corps complètement tendu, les yeux écarquillés et au bord des larmes « Je veux juste être sûr que mon petit ami ne se tue pas ce soir » et la première larme glissa sur sa joue.

« Mon Dieu » souffla John et il prit ses clés et son manteau. C'était plus facile pour tout le monde de regarder Derek et de voir un trouble fait. Il aura fallu que Stiles le regarde et qu'il voit un être humain. Des moments pareils rappelaient à John comment était Stiles quand il était enfant, à quel point les jouets brisés étaient ceux avec lesquels il voulait jouer « Je vais t'y conduire » dit-il en voyant la façon dont les mains de Stiles tremblaient.


L'appartement de Derek était à 10min à l'extérieur de la ville si John accelérait un peu, ce qu'il fit. C'était un professionnel après tout et c'était Beacon Hills. Tout le monde dormait. Quand ils arrivèrent, ils se précipitèrent vers le 3ème étage et Stiles toqua à la porte seulement par habitude avant de l'ouvrir.

« Derek ? » appela-t-il en vérifiant rapidement le salon avant de se diriger vers le petit couloir qui menait à la chambre. Il naviguait dans ce petit appartement avec une familiarité à laquelle John ne voulait pas trop penser. Derek était recroquevillé sur son lit. Il aurait pu sembler calme si ce n'était pas évident qu'il avait pleuré.

Stiles ne perdit pas un instant et enleva sa veste et ses chaussures en quelques secondes pour monter sur le lit. Il s'assit contre le mur et tira Derek contre lui pour lui laisser poser sa tête sur ses genoux.

Et soudainement, John se sentit plus gêné que jamais dans sa vie. « Stiles » dit-il doucement et son fils accrocha son regard qui était suppliant.

« Papa s'il te plaît » commença-t-il mais il ne put aller plus loin. John avait su, sur le chemin en voiture, que Stiles ne reviendrait pas avec lui quand il était parti ce soir.

« Tu peux rester, juste cette nuit. Je garde mon téléphone sur moi si tu as besoin de quoique ce soit »

« Merci papa » dit Stiles et John pensa à quel point il aimait son fils. Quel bon ami il était, un bon élève, un bon athlète. Il était fier de lui. Il n'allait pas vraiment s'inquiéter de la situation. Stiles pouvait prendre de bonnes décisions tout seul. Il acquiesça et se retourna pour partir.

« Merci shérif » entendit-il derrière lui… la voix grave de Derek. Il se tourna pour regarder le jeune homme. Son visage faisait plus jeune tout d'un coup. Il avait déjà croisé la famille de Derek quand elle était encore en vie (Beacon Hills n'était pas une grande ville) et pendant un instant il avait l'air d'avoir à nouveau 16 ans. John se rappela à quel point Derek était seul et à quel point cette situation avait duré longtemps.

« Appelle moi John » dit-il en hochant la tête avant de retourner chez lui.

Quand Stiles entendit la porte d'entrée se fermer derrière son père, il s'enfonça un peu plus dans le lit avant d'attirer Derek contre lui. Celui-ci le serra contre lui mais ne pleura pas à nouveau.

« Ton père est super » dit-il d'une voix rauque et Stiles fit un sourire triste. Un sourire qui voulait dire 'je me sens mal parce que mon père est toujours vivant et pas le tiens'. Non pas que c'était une compétition. Derek n'avait jamais pointé du doigt que sa douleur était plus grande ou pire que celle de Stiles. Il pensait sincèrement que le shérif était quelqu'un de bien. Il était évidemment reconnaissant, non seulement qu'il ait laissé Stiles rester mais aussi de l'avoir conduit ici. Il pouvait toujours sentir Stiles trembler et ne pouvait pas l'imaginer au volant de sa Jeep comme ça.

« Il a ses moments » dit Stiles en passant ses mains dans les cheveux. Il passa ses mains sur les épaules de Derek, l'étendue de sa peau douce seulement interrompue par son marcel. Il tira un peu dessus et chuchota « Enlève le » Derek se mit à genoux pour le retirer et Stiles en fit de même et enleva aussi son jean en passant. Il se glissa de nouveau dans les couvertures et réinstalla Derek contre lui. La sensation de sa peau contre la sienne était l'un des plus grand réconfort de Derek. Celui-ci posa son visage au creux de son cou et inspira profondément. Il y avait quelque chose dans l'odeur de Stiles qui faisait que Derek se sentait à son maximum.

« Je suis désolé » dit Stiles. Il s'excusait à nouveau pour avoir oublié et avoir été bête.

« C'est bon » dit Derek et même s'il avait l'air de le penser, Stiles savait qu'il le disait seulement pour qu'il se sente un peu mieux.

« Non c'est pas bon. Tu étais seul toute la journée. Ça n'aurait pas dû se passer comme ça. J'aurai dû être avec toi »

« Mais alors tu n'aurais pas pu être ici maintenant » dit Derek alors que ses bras se resserraient autour du torse de Stiles. Normalement c'était l'inverse, c'était Stiles qui se blottissait contre le torse de Derek avec les bras de celui ci autour de ses épaules. C'était la combinaison de l'alpha et du loup en lui qui faisait qu'il était non seulement possessif mais aussi dominant. Il n'y avait qu'une douleur pareille qui le faisait se sentir aussi petit.

Stiles ne le poussa pas à parler de Laura. Ils avaient déjà longuement parlé et Derek n'aimait parler d'elle que quand il était heureux. Stiles avait entendu la majorité des choses sur les Hale de la bouche souriante de Derek. Quand il était triste, cela devenait de plus en plus difficile. Et Stiles comprenait. Il tenait Derek contre lui et l'écoutait respirer sachant que le fait d'être là était ce qu'il était censé faire. Juste être là.


Derek pensa que ça devait être ça la marche de la honte. Il dut prendre une profonde inspiration avant de sortir de la Camaro, poussé seulement par la vue de Stiles qui était déjà à la porte d'entrée et qui l'attendait. Il avait ce sourire sur son visage que Derek adorait… cette lumière était magnétique.

Stiles le tira jusqu'au seuil de sa maison et directement dans la cuisine où le shérif Stilinski était assis en train de boire un café tout en lisant le journal. Derek rougit presque quand le shérif leva les yeux vers lui. Il avait dû être pathétique la nuit dernière. Il n'avait pas l'habitude de montrer sa vulnérabilité à d'autres personnes que Stiles… et même ça c'était un nouveau challenge.

« Vous êtes bien arrivés » dit John d'une voix admirative. Il sourit en direction de Derek qui était toujours maladroitement debout à l'entrée de la cuisine. D'habitude il se sentait plutôt confortable dans la maison des Stilinski mais ce matin c'était un petit peu différent.

« En un seul morceau » dit Stiles en poussant Derek à s'asseoir sur la chaise en face de son père « Je vais prendre une douche et me changer » dit-il avant de poser un rapide baiser sur la joue de Derek et de quitter la cuisine.

Derek s'assit en face du père de Stiles… John et essaya d'avoir l'air calme et serein. Il ne sentait plus l'indécision et la légère animosité qui sortait de lui. Son odeur n'était pas pleinement confiante mais elle était bien plus accueillante que quand il avait découvert sa relation avec Stiles.

« Vous avez pris un petit déjeuner ? » demanda John et Derek secoua la tête

« On est parti peu de temps après s'être réveillés » dit Derek en essayant de faire en sorte que ce soit évident que rien de douteux n'était arrivé. Il était 9h30 un samedi matin, Stiles avait déclaré il y a longtemps que c'était 'un jour où je dors jusqu'à midi et où on me dérange pas'. Derek avait pris une douche de 5min à son appartement mais Stiles avait insisté sur le fait qu'il devait faire ça chez lui… juste pour le show.

« Je ferai quelque chose quand Stiles descendra » dit John avant de tourner son attention vers son journal pendant quelques minutes puis de regarder à nouveau Derek. « Encore désolé, pour ta sœur » dit-il d'une voix honnêtement sympathique.

« Merci » dit Derek « et merci d'avoir permis à Stiles de rester la nuit dernière. C'était bien mieux d'avoir quelqu'un avec moi »

« Stiles est pareil le jour de l'anniversaire de sa mère… on est tous les deux comme ça » Il laissa le silence s'installer entre eux pendant un instant pour que ça ne soit plus gênant « Dis-moi » commença-t-il en essayant de savoir comment formuler sa question sans que ça ne soit maladroit « La nuit dernière, Stiles t'a appelé son petit ami. Est ce que c'est… comment dire » Son visage se plissa « ...officiel ? »

« Ouais euh, c'est officiel depuis le moment où vous l'avez découvert en fait » dit Derek en essayant de se détendre. Il pouvait se forcer à être charmant, il le savait mais il savait aussi que John serait capable de le ressentir s'il n'était pas sincère. Il décida d'être confiant mais légèrement gêné. C'était déjà assez gênant de parler de relations, surtout avec le père de Stiles.

« Tu ne voulais pas l'être jusqu'à ce moment là ? » demanda John légèrement confus.

« En fait c'était Stiles » clarifia Derek « Stiles était hésitant à propos du fait de réellement sortir ensemble… il l'a été pendant des mois. Mais quand vous l'avez découvert, il a réalisé qu'il évitait de mettre un nom dessus jusqu'à ce que vous le sachiez »

John avait l'air un petit peu interloqué mais content. Il avait vu la façon dont Stiles regardait Derek… comme s'il était le soleil et la lune. Il ne pouvait pas imaginer mettre un frein à leur relation. Mais il supposait qu'il n'en savait pas beaucoup dessus « Et bien c'était gentil de ta part d'être patient avec lui » dit John et Derek pouvait dire qu'il y avait beaucoup de significations derrière tout ça.

« Stiles est en charge de ce genre de choses… on va à son rythme. Sauf pour les limitations que j'ai instaurées » Derek aimait être assez franc avec le père de Stiles 'Je me souviens que Stiles est mineur'. John ne demanda pas d'explications sur ce qu'étaient ces limitations. Derek en était reconnaissant.

« Cependant tu prends bien soin de lui » dit John entre l'affirmation et la question. Il n'était pas dans le coin sans que Stiles ne soit accroché à lui et il avait juste besoin de faire son devoir de père pour que Derek sache comment traiter son fils.

« Tout comme il prend soin de moi » répondit Derek. C'était la bonne réponse à en juger l'expression sur le visage de John.

« Et tu l'aimes » Il n'y avait pas de questionnement dans le ton qu'il employait.

« Oui » dit Derek d'une voix un peu plus basse qu'avant « Plus que tout »

« Quoi plus que tout ? » demanda Stiles qui avait choisi ce moment pour retourner dans la cuisine. Il était totalement réveillé maintenant, avait des vêtements propres et il sentait comme son propre savon et sa propre maison. Derek regretta un peu la perte de sa propre odeur sur le jeune homme mais il savait qu'il ne faudrait pas longtemps avant qu'elle ne revienne. Il était un petit peu apaisé par le fait que Stiles portait un de ses vieux maillot de Lacrosse du lycée. Il aimait voir son nom et son numéro plaqué en gros sur le corps de Stiles '42-Hale'. Il n'était pas aussi grand que les autres tee shirt de Derek que Stiles portait maintenant. Il avait prit du muscle depuis le lycée.

« Je t'aime plus que tout » dit Derek, son visage se levant vers celui de Stiles. Il leva les bras et les enroula autour de la taille de Stiles pour le tirer vers lui et qu'il s'assoit sur ses genoux. Stiles fit un grand sourire et enroula ses bras autour des épaules de Derek.

« Et je t'aime aussi » dit-il en posant un baiser sur le haut de la tête de Derek. Il se tourna vers son père « Je pensais qu'on pourrait faire à Derek les pancakes que maman avait l'habitude de faire ? »

« Ceux à la cannelle ? » demanda Derek, Stiles lui en avait parlé un moment de ces fameux pancakes.

« Mmmmmhmmm » répondit doucement Stiles en faisant longtemps traîner son affirmation. Stiles aimait ça quand il pouvait sentir la tension s'évanouir du corps de Derek. Il y avait une nette différence entre le Derek stressé et anxieux et le Derek satisfait.

Derek observa les hommes Stilinski bouger dans la cuisine, Stiles mixant la pâte avec environ 500 grammes de cannelle et son père préparant la poêle qui servirait à faire frire le bacon. Quand il était enfant, manger était une expérience collaborative. La cuisine était toujours un joyeux bazar. C'était la dure juxtaposition de ce que cuisiner était pour lui maintenant… cuisiner seul, manger seul. Être seul en général. Faire des choses simples parce que ça ne valait pas le coup de cuisiner quelque chose de merveilleux sauf pour quelqu'un de merveilleux.

Son nez devenait dingue dans cette cuisine… la nourriture sentait délicieusement bon mais il y avait une odeur plus forte. L'odeur chaude et inexplicablement boisée de Stiles, la forte odeur épicée de son père et le mélange de leurs trois odeurs qui ne sentait pas vraiment comme les Hale mais comme une famille en général. Ouais, il va rester ici pendant un moment.


Qu'ils sont mignons nos tourtereaux n'est-ce pas ?

Le prochain chapitre sera la dernier, en espérant qu'il vous plaise. A très très bientôt mes chers loulous adorés !