BONJOUUUUUUR,

Haha, oui, vous ne rêvez pas ! Micro de retour... Non, non, ce n'est pas un rêve, je vous assure !

Je dépose ici, ce petit quelque chose qui traînait dans mon ordinateur, et je vous fais des bisous,

(Mais je vous promets que vous me reverrez plus rapidement pour la suite de PDTM quand même !)


Je ne suis pas lui

Je suis tout. Je suis l'air, le vent, la tempête. Je suis la matière, la chair, le sang. Je suis le temps, la vitesse, la lumière. Je perçois comme je ressens.

Pourtant, je ne suis rien. Je suis invisible, intouchable, inviolable.

Tu ne me vois pas. Tu ne me touches pas. Tu ne sais pas que j'existe bel et bien.

Je ne sais pas ce que je suis, ce qu'est ma mission. Je la suppose juste. Te garder en vie, au chaud dans mon sein jusqu'à ce que la mort vienne à toi. La vraie mort. Celle qui est belle, que tout être recherche.

Je pense être né en même temps que toi. Je le pense juste. Personne n'est venu pour me le confirmer.

Je n'ai pas toujours été doué, tu en as connu bien des souffrances, que j'ai vécu également. Comme la perte de ta mère, à l'âge de tes quatre ans. Était-ce de ma faute ? Aurais-je pu éviter ça ? Ou était-ce à cause de l'être qui était censé s'occuper d'elle, quelqu'un comme moi, qui a failli à sa mission ?

Pendant longtemps, quand tu as commencé à chasser avec ton père, ce John Winchester qui a essayé temps bien que mal d'être un bon père, je me suis imaginé être ton ange gardien. Celui qui te maintient en vie, qui te donne assez de force et de courage pour affronter le monde qui t'entoure. Qui nous entoure.

Mais, tu as fait des choix que je n'ai pas compris, que je ne comprends toujours pas à l'heure actuelle, et tu y as laissé la vie.

Cette mort m'a anéanti. J'ai souffert, Dean. Je me suis vu mourir avec toi, senti mon moi se déchirer en lambeaux, petits bouts par petits bouts, mais, avant que je ne disparaisse définitivement, tu es revenu. D'entre les morts.

Là non plus, je n'ai pas compris.

Était-ce moi ? Le fait de me désintégrer pour te ramener à la vie ?

Puis, je l'ai vu en même temps que toi. Cet ange. Ce véhicule masculin aux yeux bien trop bleus.

Lui, un ange ? Un envoyé du seigneur ?

Je crois avoir ri, j'imagine, quelques temps devant l'absurdité de ses dires. C'était moi l'ange, celui qui voit sans être vu, celui qui vit sans être.

Puis, finalement, j'ai vu ce qu'il faisait pour toi, ce qu'il était prêt à faire, ce que moi j'étais incapable de faire.

Et tu as commencé à le voir comme tel, dans ton subconscient. L'imaginant être effectivement ton gardien, celui qui te garde en vie, qui te sauve. Tu étais son protégé, tu l'es toujours.

J'ai ressenti de la haine pour lui, j'ai essayé de te faire prendre conscience de mon existence, mais je me suis fait une raison.

Mon existence n'a pas de logique. Je n'ai pas lieu d'être. Je ne suis pas lui.