Chapitre 4 - Neverland

Et pourtant…

L'obscurité, le froid….

De l'autre côté de l'île, Henry était toujours prisonnier de Peter Pan. Il s'était enfui du campement pendant que Félix avait le dos tourné, dirigé vers les autres enfants perdus qui jouaient près du feu. Mais une fois qu'Henry était arrivé au bord de la falaise, il n'avait pas pu sauter : il avait eu peur du vide, l'une des phobies qu'il avait depuis l'enfance.

Toujours ligoté, l'adolescent ne pouvait même pas se battre contre son ravisseur. Pan était déjà derrière lui et le tenait par le col. Le diable ne touchait pas le sol puisqu'il volait. Il se saisit d'Henry : ce dernier ne touchait donc plus la terre boueuse. Ses pieds se trouvèrent dans le vide si soudainement que le garçon en fut terrifié. Peter, lui, se souvenait des périodes où la magie se faisait rare. Mais depuis que l'élu était sur l'île, il avait de nouveau ses pouvoirs...

Le futur écrivain des Contes bougea dans tous les sens mais Peter ne lâcha pas pour autant. Henry n'avait plus le sourire léger qu'il avait en permanence envers ses proches. Une vague d'émotion le submergea pendant qu'il survolait l'île du diable. Peter le lâcha finalement et Henry tomba sur les genoux en poussant un petit gémissement de douleur, causée par le choc de la chute. Il entendit même ses os craquer.

Aiee, tu m'as fait mal Pan ! gémit-il en fronçant du regard, mécontent.

—Arrête de gémir Henry. Tu es l'élu de la magie et le sauveur !

—Pff, n'importe quoi et arrête de me baratiner avec ça !

—Je ne te baratine pas ! Essaie d'imaginer quelque chose. Une épée par exemple en prenant ce morceau de bois, aller ! insista Peter en lui jetant le bâton en pleine face.

Henry attrapa le bâton avec rigueur comme le lui avait appris Crochet, et Peter commença à l'attaquer de plein fouet.

—Arrête ! Ca ne va pas !

—Aller, Henry ! Viens !

—Non ! Je refuse de me battre !

—Ta survie dépends de toi, jeune héros ! Magne-toi !

Peter griffa accidentellement la joue droite du fils de Regina Mills. Henry se déchaîna alors contre lui en faisant apparaître enfin une épée digne de ce nom. Henry avait toujours eu la magie, malgré lui. Pan sourit et la voix du fils de la sauveuse était limite cassée entre quelques lignes…

—Tu vois tu es l'élu ! dit fièrement Peter Pan.

—Pas du tout ! protesta Henry, le concerné jetant l'épée au sol.

—Arrête d'ignorer ton don Henry Mills. Tu as de la magie en toi !

—Pas du tout ! répéta-t-il en écarquillant les yeux.

—Alors, prouve-moi que j'ai raison, Henry Mills.

—Comme tu voudras mais je n'utiliserais pas la magie contre toi !

Finement, Peter pivota sur place et tourna autour de Henry Mills pour savoir s'il allait bientôt craquer comme son père Baelfire autrefois.