Disclaimer : les personnages de cette histoire sont TOUS à JK Rowling, même les tous petits rôles. J'en profite pour remercier les sites "encyclopédiques" sur le monde de Harry Potter qui offrent une formidable base d'inspiration !
Couple : HP/DM... un bon vieux classique. ^ ^ Et il va y avoir de l'action bien comme il faut, c'est promis ! :P
Résumé : 2010. Désormais à la tête du Bureau des Aurors, Harry Potter doit gérer toutes sortes de dossiers : la coupe du monde de Quidditch se déroulant en Irlande, la toute récente disparition de Draco Malfoy pourtant bien sage jusque là, et un étrange Transplanneur semant des odeurs de cuisine dans tout le Londres Moldu...
Petit post it : Bonjour ! Merci d'être venu vous perdre par ici, j'espère que vous passerez un bon moment à lire cette histoire ! Il y aura 11 chapitres, j'en publierai un tous les vendredi (ou plus si vous êtes sages !), et pour les inquiets, sachez que l'histoire est déjà finie, bouclée, écrite entièrement, bien au chaud dans mon ordi ! :D
Un petit mot à présent pour celles et ceux qui, éventuellement, arriveraient ici parce qu'ils me suivaient déjà à l'époque. Je n'ai rien publié depuis 2012 (la vie quoi, que voulez-vous), mais entre 2012 et 2019 j'ai régulièrement reçu des mails de reviews et de mp de votre part, chers lecteurs ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point cela était agréable et je vous remercie de cette présence régulière ! J'ai toujours continué à écrire, sans jamais réussir à finir les histoires que je commençais, parce que prise dans le tourbillon de la vie. Mais ça y est ! Celle-ci est finie et j'espère qu'elle vous plaira et que vous serez au rendez-vous ! Bisous et bonne lecture !
CHAPITRE 1 : Enfin, je te retrouve.
L'inspection touchait à sa fin. Elle ne trouverait plus rien ici et elle le savait. Elle rangea donc sa baguette magique en soupirant, replaça ses grosses lunettes rouges sur son nez et se dirigea vers un endroit sûr et tranquille. Après un dernier coup d'œil autour d'elle pour vérifier qu'aucun moldu ne l'avait suivie, la jeune femme transplanna. En quelques secondes à peine, il ne restait d'elle que quelques feuilles d'automne voltigeant dans le vide et un léger parfum fruité.
Mardi 23 mars 2010.
Le Département des Aurors. L'endroit avait bien changé depuis que Harry Potter en était devenu le directeur. Le long couloir qui desservait autrefois les différents cabinets avait disparu. Désormais, la zone de transplannage donnait directement dans une énorme pièce voûtée, rythmée ça et là par quelques grosses colonnes de pierres. Les douze bureaux des douze Aurors se côtoyaient donc dans le même espace dans un ordre inexistant : certains s'étaient installés contre le mur, préférant tourner le dos aux collègues pour rester concentrés, d'autres avaient posé leurs affaires au beau milieu de la pièce, sans trop s'inquiéter du reste. Un groupe de quatre Aurors avait même choisi de coller leur bureau, formant un îlot autour d'un des poteaux de pierres.
Tous avaient leur nom gravé sur une plaque en argent, fixée sur leur bureau. C'est ainsi que l'on distinguait, par exemple, le bazar de Ronald Weasley, premier poteau à gauche de la zone de transplannage, de l'organisation maniaque de Savage, cinquième bureau contre le mur de droite. Chaque bureau avait son style et reflétait sans pudeur le caractère, et souvent les défauts, de son propriétaire.
Au fond du Bureau des Aurors, il y avait quatre portes. L'une, la plus imposante de toutes et presque toujours ouverte, donnait accès aux autres étages du Ministère de la Magie. La deuxième, s'ouvrait sur une pièce n'ayant pour mobilier qu'une longue et vieille table en bois. Elle servait aux réunions de groupe. La troisième porte cachait pléthore de casiers, du sol au plafond, sur plusieurs rangées d'étagères : les archives. On y mettait rarement les pieds et l'odeur de poussière qui y régnait l'attestait.
La quatrième et dernière porte, enfin, portait une de ces plaques en argent : Harry Potter, directeur. C'était une toute petite pièce ne possédant qu'un simple bureau, un canapé et quelques grimoires. Mais il suffisait de pousser la porte pour savoir qu'on n'entrait pas plus dans cette pièce que dans celle des archives. En vérité, le directeur du Département des Aurors préférait de loin utiliser son autre et véritable bureau, celui posé contre le sixième poteau au centre de l'espace principal. C'était en partie ce que l'équipe aimait chez son chef : sa simplicité.
Cette installation permettait aux Aurors de s'interpeller sans se lever. Cela rendait la pièce en générale plutôt bruyante. Ceux qui voulaient travailler au calme pouvaient toujours jeter un sort de silence autour de leur bureau. La seule façon de les contacter était alors de leur envoyer une note volante. En plus du brouhaha ambiant, de nombreuses notes filaient donc sous les voûtes de la pièce. Ajoutez à cela les très nombreuses torches permettant de garder un éclairage suffisant, malgré l'absence de fenêtre, et vous obtenez l'ambiance sympathique du Bureau des Aurors.
Ce jour-là, Harry Potter se concentrait sur un dossier qu'il voulait finir et classer rapidement. Il tâchait donc ne pas être déconcentré, notamment par le long sermon que Ron Weasley offrait d'un ton professoral à Neville Londubat sur les difficultés du mariage. Ce dernier allait en effet épouser Hannah Abbot dans peu de temps. Ainsi isolé, Harry n'entendit pas tout de suite la volée de notes qui entra brusquement dans le service. La plupart atterrirent sur son bureau, le faisant sursauter.
- Qu'est-ce que…
Mais il n'eut ni le temps de finir sa phrase, ni celui de lire les notes qui se débattaient encore sous ses yeux que la porte principale du Bureau des Aurors laissait passer deux personnages hauts en couleurs : une sorcière, brune, à grosses lunettes rouges, et un sorcier immense aux cheveux aussi noirs que son teint, affublé d'un long et large manteau. Ils se dirigèrent tout droit vers le bureau de Potter qui se redressa en essayant de sourire.
- Langarm, Curio, que se passe-t-il ?, les accueillit-il.
- Vous n'avez pas lu mes notes ?, s'étonna alors la jeune femme répondant au nom de Curio.
- Le temps m'a manqué, désolé, grimaça Harry en désignant les papiers qui s'étaient mis à s'entre-déchiqueter.
- Je vous avais bien dit qu'il valait mieux se déplacer !, gronda Cerberus Langarm.
- Bon, expliquez-moi.
Potter leur désigna les deux sièges devant son bureau et les sorciers s'installèrent. En s'asseyant, Myria Curio remonta les manches de sa petite veste en cuir jaune moutarde, laissant apparaître cinq ou six montres moldues sur son avant bras droit. Les autres Aurors présents dans la pièce étaient déjà retournés à leurs activités du moment. Il n'était pas rare de voir débarquer le chef de la Brigade de la Police Magique ou la responsable du Service des Usages Abusifs de la Magie.
- J'ai repéré…, commença Myria.
- Pardon, la coupa aussitôt Cerberus, mais J'AI repéré.
Harry se laissa légèrement glisser dans son fauteuil en croisant les bras, un air blasé sur le visage. Il adorait son métier. Mais sa qualité de directeur impliquait qu'il collabore avec l'ensemble des services du Département de la Justice Magique. Mieux que ça, il les dirigeait. En général, chacun essayait toujours de tirer la couverture à lui, ce qui rendait le travail en équipe franchement difficile. Il les laissa se disputer un instant avant d'intervenir.
- Qui a été sur le terrain en dernier ?, trancha-t-il comme il le faisait souvent.
- Moi, répondit Myria.
- Alors je vous écoute.
Potter était certain que seule sa présence empêcha la brune de tirer la langue vers son homologue masculin.
- Il y a plusieurs mois de cela, mes équipes m'ont rapporté une forte concentration de transplannages dans des zones moldues au centre de Londres. On a mené une rapide enquête et nous avons fini par confier l'affaire à la Brigade car cela semblait davantage être dans leurs cordes que dans les nôtres. Sauf que Langarm a laissé traîner l'affaire. Je suis donc retournée sur le terrain la semaine dernière, et tous les jours depuis.
- Je n'ai pas laissé traîner l'affaire ! Sauf qu'on n'a pas que ça à gérer non plus, se défendit Cerberus. J'ai mis deux de mes hommes sur le coup. En trois mois ils n'ont rien pu capter, mais ils ont effectivement constaté de nombreux transplannages sur de courtes distances, en plein cœur de Londres.
- Ce serait tout un groupe de sorciers alors ?, demanda Harry par pure politesse car il ne voyait pas en quoi cette affaire pouvait le concerner et en quoi une succession de transplannages pouvaient poser problème.
- Non, affirmèrent les deux chefs face à lui d'une seule voix.
- Ah, au moins vous êtes d'accord sur un truc, rigola doucement Potter.
Myria jeta un œil à Cerberus et se pencha en avant pour se rapprocher du bureau.
- C'est un seul et même sorcier qui fait tout ça, lâcha-t-elle d'une voix à peine audible. Et c'est assez dingue car on n'arrive pas à le suivre. Chacun de ses transplannages sont non seulement hypers maîtrisés, mais en plus totalement anonymes : on en retrouve bien les traces magiques, mais plusieurs jours plus tard seulement. Impossible de le suivre, de savoir où il va ou ce qu'il fait.
Cerberus se pencha à son tour.
- Mes gars sont restés sur place plusieurs jours, confirma-t-il sur le même ton que Myria. Ils n'ont rien pu voir. La seule chose qu'ils ont fini par conclure c'est que notre Transplanneur est un bon mangeur : il y a toujours une forte odeur de nourriture autour de ses zones de transplannage.
- Je confirme, appuya Myria en se redressant d'un air sérieux. Hier, ça puait le fromage.
Les deux sorciers fixaient à présent Harry comme s'il allait pouvoir résoudre leur problème en quelques minutes. Le brun les regarda à tour de rôle.
- Quoi, c'est tout ?, lâcha-t-il. Écoutez, vous êtes très sympas tous les deux, mais pourquoi vous venez me voir avec cette histoire qui n'a clairement rien à voir avec le Bureau des Aurors ? Sérieusement, on a un sorcier qui s'amuse à transplanner un peu partout dans Londres. C'est un usage abusif de magie, donc c'est pour toi Myria. Si ça se passe du côté des Moldus, là ça peut être illégal, donc ça te concerne Cerberus. Si vous m'apportez la preuve que votre sorcier patauge en plus dans la magie noire, ok, je rentre en piste. Sinon, débrouillez-vous.
- J'en étais sûre, siffla Curio en remontant ses lunettes. Vous ne voulez jamais nous aider alors qu'on ne peut pas dire que vous soyez débordés !
Elle désigna l'ensemble de la pièce. Si certains Aurors étaient clairement en train de travailler, plusieurs d'entre eux semblaient occupés à des affaires bien moins sérieuses : jeux d'échecs sorciers, et discussions autour de la prochaine coupe du monde de Quidditch principalement.
- C'est pas faux, renchérit Langarm. On a pleins de trucs à régler nous autres. Un coup de main là-dessus serait très apprécié.
Harry poussa un soupir. Ils marquaient un point. Il jeta un œil à son équipe qui n'avait rien entendu de la conversation et fit rapidement le tour dans sa tête de ceux qui étaient sur le terrain et ceux qui étaient réellement occupés. Le reste se comptait tout de même sur les doigts d'une main. Il pouvait en missionner un ou deux sur l'affaire du Transplanneur.
- Vous savez si c'est un homme ou une femme au moins ?, demanda-t-il pour gagner un peu de temps.
- Aucune idée, avoua Cerberus.
- Pour bouffer autant, c'est forcément un sorcier, ricana Myria.
Harry se leva et força sur sa voix pour se faire entendre.
- Neville, Penny ! Venez par là !
Les deux interpellés obéirent aussitôt, le premier trop heureux d'échapper au long monologue de Weasley, la seconde ravie de planter son adversaire aux échecs qui était en train de la battre à plate couture. Potter leur fit une rapide présentation de l'affaire avant de leur proposer de poser toutes les questions qu'ils voulaient aux responsables des deux autres services. Les quatre sorciers se dirigèrent donc vers la petite salle de réunion pour poursuivre la conversation. Harry s'apprêtait à reprendre son dossier là où il l'avait laissé, mais les Aurors Williamson et Terry Boot firent leur apparition dans la zone de transplannage. Ils étaient trempés.
- Il a l'air de faire beau dans le Wiltshire !, se moqua Ron à leur arrivée.
- Ça va Weasley, on se passera de tes commentaires, souffla Terry en se lançant un sort de séchage.
Ils n'eurent pas le temps d'échanger plus longtemps : leur chef les appelait au rapport. Ils prirent place devant le bureau de Potter, dans les fauteuils occupés juste avant par Curio et Langarm.
- On n'a rien, avoua directement Williamson. D'après le voisinage il n'a toujours pas réapparu.
Harry serra les poings.
- C'est pas possible, siffla-t-il, comment peut-il encore nous échapper ! Avez-vous refouillé le manoir ?
- De fond en comble, répondit Boot. Et je confirme, il a toujours l'air aussi abandonné.
- Des elfes de maison ?
- Non, aucun. Écoute, sa condamnation a pris fin il y a plus d'un an, repris Williamson qui était le directeur adjoint que Potter avait choisi. Il peut aller et faire ce qu'il veut maintenant.
Harry se renfrogna. Williamson était bien plus âgé que lui et était souvent la voix de la raison contre son impulsivité. Ils formaient un duo parfait pour diriger l'équipe. Mais sur ce coup-là, Potter ne voulait pas s'avouer vaincu.
- Ça ne t'étonne pas toi que Malfoy disparaisse comme ça ?
- Si c'est étrange, mais techniquement, il en a le droit.
- Il n'y a toujours pas de traces de bagarres, de luttes ou quelque chose ?, insista encore le brun.
- Rien, répondit Boot. Il est clairement parti de lui-même. Tout est niquel dedans même si la poussière commence sérieusement à s'installer.
Potter sembla réfléchir un instant. Draco Malfoy avait été mis sous contrôle à la fin de la deuxième guerre. Aucune condamnation, simplement un contrôle, tout comme ses parents. Ces derniers avaient rapidement fait le choix de partir vivre sur la Place Cachée en plein cœur du Paris magique, préférant abandonner le peu qu'ils possédaient pour ne plus voir ou entendre ce que les sorciers anglais pouvaient penser d'eux. En dix ans, la communauté sorcière avait très largement décidé de les ignorer et ils n'intéressaient plus personne. Leur fils était resté au manoir familial, vivant de la fabrication de potions médicinales que l'Hôpital Sainte Mangouste lui commandait.
Mais voilà, il avait disparu quelques mois plus tôt, du jour au lendemain. Il avait envoyé les dernières potions, clôturant toutes ses commandes, et n'avait plus donné de nouvelles.
- C'est pas possible de disparaître comme ça, grommela encore Harry.
- Écoute, ça fait des mois qu'on cherche, des mois qu'il est parti, et le manoir n'a toujours pas bougé. Visiblement, il a choisi de refaire sa vie ailleurs, c'est tout.
- Vous allez retourner à Paris, commença le brun, il est peut-être…
- Non Harry, le coupa Williamson. On a déjà été trois fois à Paris. Ses parents ne savent rien et n'ont en plus pas l'air de s'en inquiéter beaucoup. On fouille le manoir Malfoy chaque semaine, il n'y revient pas. Il est ailleurs, on ne sait pas où, et il faut laisser tomber.
Le directeur glissa légèrement sur son fauteuil, semblant s'avouer vaincu. Il finit par hocher la tête et leur demanda de rédiger leur rapport rapidement pour classer l'affaire. Il était déçu. En dix ans et des poussières, sa vie s'était transformée. Après les douleurs de la guerre, il avait vu ses amis se marier, avoir des enfants. Il s'occupait lui-même de son filleul avec l'aide d'Andromeda Tonks. Il s'était fait sa petite réputation au sein du Département de la Justice Magique, jusqu'à devenir directeur du Bureau des Aurors. Il s'offrait régulièrement d'excellentes places aux matchs de Quidditch les plus fous. Et les choses étaient bien ainsi.
Mais depuis quelques mois, tout semblait avoir basculé : la disparition de Draco Malfoy le perturbait vraiment. C'est comme si d'un coup, le dernier élément qui matérialisait encore son passé d'avant guerre, lui avait été enlevé. Voldemort, les Horcruxes, les semaines et les mois à chercher, la bataille finale. Tout était derrière lui, effacé par les beaux et merveilleux souvenirs qu'il se construisait aujourd'hui. Entendre parler de Malfoy de temps à autre le réconfortait. Il se remémorait leurs altercations, la haine, la colère. Mais c'était fini. Le blond avait disparu.
Tout à ses pensées, il ne vit pas Langarm et Curio ressortir du Bureau des Aurors. Neville Londubat et Penny Haywood vinrent simplement lui annoncer qu'ils prenaient l'affaire en main et qu'ils allaient commencer par inspecter les coins de Londres que le Transplanneur avait déjà visité. En réponse, Harry haussa les épaules, dépité, et se remit au travail.
Lundi 29 mars 2010, matin.
La salle de réunion du Bureau des Aurors sentait le café, le pain d'épice et les chocoballes. La plupart des Aurors présents étaient assis autour de la table sauf deux ou trois qui étaient restés debout, appuyés contre le mur. En bout de table, le directeur faisait le tour des informations importantes de la semaine, comme chaque lundi matin.
- Comme vous le savez la coupe du monde de Quidditch aura lieu en Irlande cette année. On nous demande de participer à la sécurité du lieu. Le plan du stade se précise. On va rentrer dans du lourd donc je veux tout le monde au taquet là-dessus. Ron, tu seras en charge du dossier. Il faudra te mettre en contact avec Evan Troy, l'organisateur.
Potter poursuivit tout en tendant un gros paquet de feuilles au rouquin, très enthousiaste par sa nouvelle mission.
- Le ministre moldu a visiblement un déplacement important à faire jeudi prochain et Kingsley réclame des renforts pour maintenir une bonne sécurité. Fiertalon et Dawlish vous vous rendrez auprès de lui dès mercredi, il vous expliquera tout.
Il acheva la liste des informations en quelques minutes puis se tourna vers deux des Aurors restés debout.
- Bon, Neville et Penny. À vous maintenant. Vous m'avez envoyé un hibou hier soir chez moi pour m'annoncer que vous aviez une bombe à lâcher à la réunion. On y est. On vous écoute.
Les deux Aurors se jetèrent un coup d'œil, comme pour savoir lequel des deux allait prendre la parole. La jeune femme se lança tout en rejetant ses longues nattes blondes derrière ses épaules.
- Mardi dernier, tu nous as demandé d'enquêter sur l'affaire du Transplanneur. Pour ceux qui ne sont pas trop au courant, c'est encore la Brigade et le SUAM qui nous ont refilé le bébé.
Certains ricanèrent, Potter se contenta de sourire.
- Sauf que cette fois-ci, ils ont eu raison, trancha Neville. Harry, il y a quelque chose là-dessous, pour de vrai. Par contre je te préviens, je ne reporte pas mon mariage pour cette affaire, même si elle prend plus de temps que prévu.
Le brun fronça les sourcils. Le rapport de ses deux collègues prenait une tournure inattendue.
- À ce point ?, lança-t-il. Qu'est-ce que vous avez trouvé ?
- Qu'est-ce qu'on a retrouvé tu veux dire, le reprit Penny.
- Draco Malfoy, compléta Londubat.
La bombe était en effet lâchée. Comme sous l'effet d'un ressort, Harry fut debout dans la seconde. Les mains appuyées sur le bureau, il fixait son ancien camarade d'école.
- Comment ça ?
- Le Transplanneur, c'est Malfoy, précisa Neville.
- Toute la semaine, on a tracé tous les transplannages effectués dans le Londres Moldu, expliqua Penny Haywood. D'après les statistiques de la Brigade, il y en a rarement plus de cinq la même semaine, les sorciers font très attention à ça. Là on en est a plus d'une centaine.
- Et toutes les traces qu'on a retrouvé ont le même point commun que j'ai fini par identifié, ajouta Londubat.
- Lequel ?, siffla Harry, concentré comme jamais.
- L'odeur de Malfoy, répondit Neville en haussant les épaules comme si cela était évident. Je l'ai suffisamment côtoyé, à Poudlard déjà mais surtout dans son Manoir pendant son temps de contrôle pour savoir qu'il sent le chèvrefeuille à plein nez.
- Mais, murmura Harry en retombant sur sa chaise, surpris, Curio et Langarm avaient l'air de dire que les traces sentaient la bouffe ?
- Ah oui, aussi, confirma Penny. D'ailleurs, n'ayant jamais été placée de garde au manoir Malfoy, moi je ne sentais pratiquement que ça. C'est Neville qui a détecté le chèvrefeuille.
- Bah, j'ai aucun mérite, rigola le brun, je n'aurai pas pu l'identifier si ce n'était pas une de mes plantes préférées.
Si le ton était à l'humour, l'ambiance avait pris un sacré tournant tout de même. Sourcils froncés, Harry se tourna vers son adjoint.
- Williamson ?, lâcha-t-il. Que penses-tu de ça ?
L'Auror se redressa, un peu mal à l'aise.
- Je dis que je vais ressortir le dossier de la disparition de Malfoy et le compléter ?
Potter approuva, plutôt satisfait d'avoir eu raison sur ce coup là. Un Malfoy qui disparaît sans rien dire, c'était louche et il le savait depuis le début.
- Mieux que ça mon cher, susurra-t-il. Tu vas prendre en charge cette affaire de A à Z, avec Penny et Terry. Si tu as besoin de plus d'hommes à un moment donné, tu me le dis.
- Ben et moi ?, grommela Neville, fâché d'être mis sur la touche.
- Toi tu te maries dans moins de quinze jours. Et tu devrais déjà être en train de préparer la fête, parce que je te préviens, on a intérêt à être tous invités !
Londubat lâcha un grand sourire et acquiesça : son patron venait de le mettre en vacances et rien ne pouvait lui faire davantage plaisir.
- Williamson, je veux un rapport sur cette affaire aussi souvent qu'il le faut. Bien, et maintenant, Savage, dis-nous un peu si tu as remarqué quelque chose dans l'Allée des Embrumes ?, lança Potter au doyen des Aurors.
La réunion se termina donc comme d'habitude, sur le lent monologue de Savage chargé de surveiller les activités du sombre passage et de ses magasins. Puis chacun vaqua à ses occupations. Neville salua ses collègues et donna rendez-vous à tout le monde pour son mariage. Potter resta seul dans la salle quelques instants. Son cœur battait la chamade. Il se sentait réjoui : Malfoy n'avait pas disparu, et en plus il faisait des bêtises. Un grand sourire fendit son visage. C'était parfait. Il se leva et quitta le Bureau des Aurors. Il traversa tout le Département de la Justice Magique sans un coup d'œil ni pour le bureau de Cerberus Langarm, ni pour celui de Myria Curio. Hors de question de les mettre au parfum pour l'instant.
Il s'engouffra vivement dans un des ascenseurs avant que les grilles ne se referment. Il eut tout juste le temps de s'agripper, la machine filait déjà à toute allure vers sa destination. « Bureau de la Ministre de la Magie », lança une voix nasillarde pile quand l'ascenseur s'arrêta. Harry sortit et frappa directement à la porte qui se dressait devant lui.
- Entrez !
Ce qu'il fit, avec son grand sourire.
- Bonjour Madame la Ministre !, lança-t-il en s'inclinant jusqu'au sol.
- Ça va Harry, tu me le fais tous les lundis.
- Désolée Hermione, c'est plus fort que moi !
Potter se laissa tomber dans le fauteuil de velours rouge qui se trouvait devant l'imposant bureau de la ministre.
- Tu as l'air de bonne humeur, le jaugea Hermione Granger. Je pensais que mettre en place le plan de sécurité de la coupe du monde te stresserait davantage.
- Bof, c'est ton mari qui va s'en occuper, et j'ai eu l'impression de lui offrir son cadeau de Noël très en avance !, rigola Harry. Mais j'ai effectivement de quoi être content. Nous avons retrouvé Malfoy.
- Ah ? Où ça ?
- À Londres. En plein Londres moldu pour être exact.
La brune reposa le grimoire qu'elle étudiait et fixa son ami, étonnée.
- Chez les moldus ? Mais qu'est-ce qu'il fait là ?
- Il transplanne. Et pas qu'un peu. Plus de cent fois rien que la semaine dernière !
- La Brigade l'a intercepté ?, demanda Granger en fronçant les sourcils.
- Non la Brigade est venu me demander de l'aide car Langarm n'obtenait aucun résultat. C'est nous qui l'avons identifié. Maintenant qu'on sait qui est ce Transplanneur mystérieux, on va pouvoir mettre en place un plan. Car on arrive seulement à retrouver les traces de ses transplannages plusieurs jours après. Rien d'autre.
- Il doit utiliser un sort pour ne pas être suivi, souffla Hermione en pleine réflexion.
- Exactement. Tu as une idée ?
La brune commença à lister du bout des lèvres les sortilèges qu'elle connaissait et qui pourrait servir à rendre invisible une trace de transplannage. Mais aucun ne semblait la convaincre.
- Non, répondit-elle enfin. Je n'ai aucune idée de comment il fait. Je sais qu'on peut rendre un transplannage anonyme, en cachant sa destination, mais la trace, elle, reste visible.
- Je sais, grommela Harry, déçu que son amie n'ait pas trouvé. Là, la trace disparaît complètement et ne réapparaît que quelques jours plus tard. Ce qui fait qu'il a toujours deux ou trois jours d'avance sur nous. Impossible de le coincer.
- Qui as-tu mis sur l'affaire ?, se renseigna Granger.
- Williamson, Boot et Haywood. Williamson pour l'expérience, Boot parce qu'il a connu Malfoy à Poudlard et Haywood pour ses talents en potion. Si Malfoy utilise une potion, elle le saura.
- Terry a certes connu Malfoy mais moins que toi, non ? J'aimerais autant que cette affaire soit vite conclue. Je te mets en charge, sauf si tu as quelque chose de plus grave ou plus urgent à régler ?
Ne s'attendant pas à cela, Harry secoua la tête.
- Parfait. Alors tiens-moi au courant, et travaille avec la Brigade s'il le faut. Il ne faudrait pas que les activités de transplannage de Malfoy intéressent de trop près les moldus.
Potter se leva et refit la révérence.
- À vos ordres, Madame la Ministre.
Il referma la porte en rigolant, tandis qu'Hermione pestait derrière son bureau sur son manque de sérieux. Il n'était pas si fréquent que la ministre en personne le charge d'une affaire et cela marquait donc l'importance qu'elle accordait à celle-ci. Comme Harry, elle connaissait très bien le cas Draco Malfoy et devait se douter qu'il y avait quelque chose de peu honnête là-dessous. Il retourna donc à son département, hésita un instant devant la porte du chef de la Brigade de la Police Magique, mais poursuivit son chemin. Il avertirait Cerberus Langarm plus tard. Il avait hâte d'entrer en piste. Granger avait raison : il connaissait Malfoy mieux que personne. Être l'ennemi numéro un de quelqu'un durant toute sa scolarité avait au moins ça de bon.
Sans attendre, il rejoignit donc son équipe d'Aurors pour les avertir de la décision de la ministre. Ils étaient en train de quadriller les quartiers de Londres pour une surveillance nocturne.
- Voilà ce qu'on sait, expliquait Penny. Il transplanne souvent entre dix-huit et vingt-trois heures. Les équipes de la Brigade ont recensé pas mal d'anciennes traces qui semblent venir de lui, ce qui nous permet aussi de savoir qu'il transplanne sur de courtes distances. Par chance, il a l'air de toujours choisir des endroits très discrets.
- Discrets comment ?, demanda Harry qui songeait aux inquiétudes d'Hermione par rapport aux moldus.
- Des petites ruelles, derrière des poubelles de restaurants, des impasses, derrière des immeubles. En fait, ricana-t-elle, les traces se trouvent le plus souvent derrière des poubelles.
- Vu qu'il sent la bouffe, peut-être qu'il a juste trouvé ce moyen pour se nourrir ?, se moqua Terry Boot à son tour.
- Vous plaisantez, mais les poubelles et les odeurs de nourriture sont peut-être nos seuls indices, les calma Williamson. Après tout, on ne sait pas ce qu'il fait exactement.
L'équipe retourna au silence. Le plan qui s'étalait sous leurs yeux avait été recouverts de petits points rouges, représentant les traces de transplannages que la Brigade avait pu retrouver. Tous se concentraient en deux zones principales : le centre ville de Londres, et les abords de la cité. Cela formait comme un cercle rouge autour de Londres et un gros point en son centre.
- C'est comme s'il allait du centre à l'extérieur, ou l'inverse, murmura Harry comme pour lui même dont les yeux ne quittait plus la carte. Il est discret et il sent la nourriture.
- Et le chèvrefeuille, rigola Penny.
- Oui, oui, il a toujours senti ça, souffla Potter comme si cela n'avait pas grande importance. Par contre, Malfoy ne sent jamais autre chose. Le fait que ses traces laissent une odeur de bouffe ne peut vouloir dire qu'une seule chose : il transporte de la nourriture.
Williamson fronça les sourcils.
- Pas bête, approuva-t-il. Le vent a toujours l'odeur de ce qu'il transporte après tout.
- Bien, on va sur place, trancha Harry. Je veux sentir ça par moi-même.
L'équipe replia la carte et s'apprêta. Avoir le directeur avec eux était à la fois un soulagement et une contrainte : les Aurors savaient que l'affaire ne pourrait pas durer éternellement. La Ministre de la Magie en personne attendait des résultats. Il fallait attraper le Transplanneur sans plus tarder.
Lundi 29 mars 2010, soir.
Pour une soirée de fin mars, il faisait particulièrement froid. L'homme remonta le col de sa veste aviateur autour de ses cheveux blonds retombant dans sa nuque. Il regrettait presque de ne pas avoir pris une écharpe en plus. Après tout il allait encore passer la grande majorité de sa nuit dehors, et les potions contre le rhume avaient mauvais goût. Autant s'en passer. Il semblait se promener, au cœur de Londres, mais en vérité il attendait.
Enfin, une lumière s'alluma soudain dans la poche arrière de son jean, accompagnée d'un léger tremblement. Il attrapa le téléphone portable qui venait d'afficher un message. Une commande. Parfait. Il quitta aussitôt la rue dans laquelle il marchait pour s'orienter vers un passage plus sombre, plus discret, sans moldu. Il sortit sa baguette et lui fit faire plusieurs légers moulinets. Un fil argenté voluptueux sembla sortir de la baguette et l'entoura, des pieds à la tête. Il ferma les yeux, et transplanna. C'était toujours aussi agréable. Il en était fier. Ses transplannages étaient parfaits. Cette impression d'entrer dans une porte de coton et de ressortir de l'autre côté, comme dans un rêve. Son atterrissage fut tout aussi maîtrisé. Il fronça simplement le nez, gêné par l'odeur de poubelles qui régnait dans la ruelle où il venait d'arriver.
Il en sortit cependant comme si de rien n'était et se retrouva au milieu de la foule de moldus qui allaient et venaient en ce début de soirée. Il entra d'un pas vif dans le petit restaurant japonais face à lui. En connaisseur des lieux, il se dirigea aussitôt vers l'accueil. Sans même prendre la peine de parler, il tendit son téléphone, présentant le code de sa commande. La moldue lui fit son plus beau sourire, déjà charmée par le visage pourtant austère de cet homme.
- Vous êtes rapide, lui lança-t-elle. Les clients viennent juste de nous appeler. On finit de préparer leur commande et je vous l'apporte.
- Ok, répondit-il simplement.
Il s'écarta, laissant la place à d'autres moldus qui venaient d'entrer pour manger sur place, et attendit sagement. Dix minutes plus tard, on lui tendait un sac en carton d'où s'échappait les odeurs du repas demandé. Il quitta les lieux au plus vite et fit quelques mètres dans la rue. Il connaissait par cœur tous les coins et recoins du Londres moldu. Il avait découvert les endroits les plus parfaits pour transplanner sans être vu et cela lui permettait de varier, pour ne pas se faire repérer non plus par les sorciers. Il se glissa donc entre deux immeubles presque collés qu'il n'avait pas utilisé comme zone de transplannage depuis longtemps. Se faisant, il effraya un chat qui un instant auparavant, faisait tranquillement sa toilette. Le fil argenté réapparut, et serrant le sac de papier contre lui, il se volatilisa.
Il connaissait bien l'immeuble où il devait faire sa livraison. Tellement bien qu'il choisit de réapparaître dans la cour directement, derrière l'un des gros arbres qui contournaient tout le bâtiment. D'un pas alerte il s'approcha de la porte et sonna.
- Oui ?, lança une voix féminine dans l'interphone.
- Votre repas, répondit-il simplement.
- Génial ! Au troisième s'il vous plaît !
Hors de question de prendre leur machine à élévateur. Autant il faisait confiance aux ascenseurs du Ministère de la Magie, autant il ne monterait jamais dans ceux fabriqués par des moldus. Il prit donc les escaliers, patiemment et sans beaucoup d'efforts. La jeune femme, une étudiante, l'attendait déjà sur son palier. Cette fois-ci elle s'était habillée d'un simple jean et d'un débardeur blanc, légèrement transparent. C'était une cliente très régulière qui cherchait par tous les moyens à séduire le livreur sous le charme duquel elle était tombée.
- Bonsoir !, minauda-t-elle. Vous êtes toujours aussi rapide, merci !
- De rien, lâcha le blond en jetant un œil à la poitrine de la jeune femme. Bonne soirée.
Il s'apprêtait à faire demi-tour, mais elle le retint par le bras.
- Attendez, je… je vais chercher votre pourboire !
C'était la seule chose qui pouvait faire rester le blond. En vérité, si le sorcier s'était mis au service des moldus pour leur livrer leur commande, c'était pour l'argent, rien d'autre. Et comme il était très efficace par rapport aux autres livreurs parfaitement moldus qui utilisaient leurs vélos, il s'était fait une belle réputation, et de très bons pourboires.
- Entrez si vous voulez !, lança sa cliente depuis l'intérieur de son appartement.
Il fit comme s'il n'avait pas entendu. Cela faisait deux mois qu'il avait ajouté la jeune femme à sa liste de clients, deux mois qu'elle essayait de le piéger. Elle revint avec deux billets en main.
- Toujours aussi timide hein ?, rigola-t-elle. Un jour vous mangerez ces sushis avec moi, pas le choix !, ajouta-t-elle avec un optimisme à toute épreuve.
- Bon appétit, répondit simplement le livreur. Et merci, ajouta-t-il en mettant les billets dans sa poche.
Il fit demi tour, descendit les escaliers et transplanna sans attendre. Son téléphone avait vibré deux fois dans sa poche, le boulot n'attendait pas. Depuis quatre mois, il amassait pratiquement dix Gallion par soir. Ça n'était pas énorme mais au moins, il ne devait rien à personne. Son objectif était simple : atteindre au moins les cinq mille Gallions. Et si cela mettait trop de temps à arriver, il trouverait un autre moyen de se faire de l'argent facile sur le dos des moldus.
Mais il devait se méfier du Service des Usages Abusifs de la Magie. Ils étaient sur ses traces. Il avait aperçu plusieurs fois une sorcière à lunettes rouges, peu discrète avec ses montres colorées autour du bras. Sans certitude, il pensait aussi avoir la Brigade de la Police Magique sur le dos. En effet, même s'il parvenait à cacher les traces de ses transplannages, l'artifice ne tenait pas plus de un ou deux jours. Il avait pu constater que des sorciers tournaient autour d'anciennes zones de transplannages qu'il évitait d'utiliser depuis.
Enfin, il connaissait très bien le directeur du Bureau des Aurors, et même s'il ne le portait pas particulièrement dans son cœur, il le savait malin. Surtout, Potter était probablement le seul sorcier au monde qui se soit inquiété suite à sa disparition. Et comme cet imbécile était têtu… Bref, mieux valait jouer la carte de la prudence.
Il poursuivit donc son service jusqu'à tard dans la nuit, alternant les recoins pour transplanner et les restaurants moldus. Lorsqu'il n'eut plus de commande depuis une bonne heure, il quitta Londres. Les Aurors avaient beau fouiller son manoir, ils ne découvriraient jamais son coin secret. Derrière une bibliothèque du salon principal, une immense pièce aménagée en mini studio constituait son repaire. Disparaître aux yeux de tous avait fini par être une solution. Lorsque ses parents avaient fait de même juste après la fin de la guerre, il l'avait vécu comme une trahison de leur part.
Élevé dans la richesse et la gloire de son nom, il comptait sur eux pour redorer le blason familial. Mais ils avaient abandonné, avant même d'essayer. De son côté, il avait donc tout mis en œuvre pour faire amende honorable et retrouver un certain statut. Mais les potions médicinales ne rapportaient pas grand-chose, d'autant qu'il n'était pas le fournisseur préféré de Sainte Mangouste qui ne s'adressait à lui qu'en cas de grosse pénurie. Il avait mis du temps à mettre sur pied son plan. La meilleure façon de gagner de l'argent, la plus simple et la plus rapide, était de se servir de sa magie chez les moldus, discrètement. Et bientôt, il pourrait revenir dans le monde sorcier, la tête haute. Il se voyait déjà dans quelques semaines, se pavaner fièrement sur une des places les plus chères du stade de Quidditch Irlandais pour la finale de la coupe du monde.
Mais pour cela, il avait fallu disparaître. Mieux valait ne rien montrer du tout, que de faire semblant et risquer de se faire coincer. Il se débarrassa rapidement de son costume de moldu et se prépara pour la nuit. Cette vie de solitude ne le dérangeait pas, sans être pour autant la vie souhaitée. Il appréciait se retrouver seul, mais espérait avoir bientôt un entourage plus riche, dans tous les sens du terme. Comme chaque soir, il se laissa tomber sur un large sofa. L'énergie qu'il utilisait pour ses nombreux transplannages l'épuisait. Ainsi endormit, Draco Malfoy ressemblait presque à un ange. Presque...
Hiiiii ! Je suis, je l'avoue, toute excitée d'avoir publié ce premier chapitre, ça faisait si longtemps ! J'espère que ce début vous aura suffisamment intrigués pour vous donner envie d'être au rendez-vous vendredi prochain ! Bisous !
Lusaka.