Titre : L'incarnation de la virilité

Auteure : Sloe Balm

Pairing : Stiles x Derek

Disclamer : Les personnages de Teen Wolf ne m'appartiennent pas. Tristesse infinie.

Genre : One shot. Ficlet. #absurde #humour #virilité

Merci beaucoup à Neliia pour avoir effectué une relecture, correction de ce petit OS ! :)


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L'incarnation de la virilité

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Stiles toque à la porte du loft en pestant. Il a presque envie d'en shooter le bas tellement ça le gonfle. Satané loup grincheux. Le faire venir chez lui, un samedi après-midi, voilà une belle idée pour plomber son week-end en moins de deux. C'est qu'il avait un level à finir sur Overcooked, mais non, au lieu de ça, il doit venir voir ce loup mal léché.

Sa main s'abat à nouveau pour tambouriner contre la porte.

En plus, l'autre a le culot de le faire attendre. Il souffle de rage.

Son bras se lève, prêt à toquer encore quand cette foutue porte s'ouvre enfin. Stiles ouvre la bouche pour lancer une remarque cinglante sur le fait qu'il vient d'attendre au moins une heure - qui en vérité doit se résumer à 2 minutes - mais la referme aussitôt.

Derek est devant lui, vêtu en tout et pour tout d'une serviette nouée autour de ses hanches.

Visiblement, le loup-garou sort de la douche et l'eau de ses cheveux trempés dégouline le long de son corps.

Bordel.

Stiles cligne des yeux ; il est perdu tel un poisson hors de l'eau.

Le brun est bel et bien torse nu face à lui, le buste musclé, garni de poils. Un putain de corps viril, un putain de corps poilu contre lequel vous avez juste envie de vous frotter. Bref, juste ce qu'il faut pour émoustiller quiconque appréciant la gent masculine. Et c'est le cas de Stiles, un peu.

"T'es en avance." Grognement.

"Non, j'le suis pas. On avait dit 18h30. Il est 18h30."

"On avait dit 19h."

La voix est sèche et en colère.

"Non." reprend Stiles en roulant des yeux. "On avait dit 18h30."

Le loup-garou lui lance un regard orageux. Il hésite peut-être à continuer la confrontation. Puis il grogne à nouveau et ouvre la porte davantage avant de faire demi-tour.

"Entre." grince-t-il entre ses dents - Dieu merci encore humaines.

Stiles, exaspéré, lève les yeux au ciel et ferme la porte derrière lui.

D'un pas agité, il se dirige vers le canapé dans le salon et s'y affale en soupirant. Il prend ses aises car il se dit que ça risque de durer un certain temps, cette 'pré-réunion' sur la création d'un bestiaire pour leur meute.

Derek se positionne à quelques mètres du sofa dans lequel s'est enfoncé Stiles et croise fermement les bras contre son torse. Sa voix, grave et irritée, fend l'air.

"Donc tu penses qu'Allison te prêterait le bestiaire des Argent pour qu'on en recopie certaines parties ?"

Stiles ne prête même pas attention à ce qu'il vient de dire. Il hausse un sourcil, totalement dubitatif.

"Tu t'habilles pas ?" demande-t-il un brin agacé. Ça sonne même presque comme un reproche.

Il faut dire que les gouttes ruissellent le long des pectoraux virils. Stiles fixe brièvement les poils, noirs et humides du bas du ventre, qui forment une ligne coupée par le bord de la serviette. Et il essaye, là, tout de suite, de ne pas visualiser le pénis entouré d'une forêt sombre qui doit se trouver juste derrière ce simple bout de tissu.

Bordel.

Derek baisse les yeux pour regarder son torse, et les relève rapidement. Ils échangent un regard et il semble comprendre que c'est un peu gênant.

"Donne-moi cinq minutes." grommelle-t-il avant de faire demi-tour et de se diriger vers sa salle de bain.

Stiles souffle et s'enfonce encore plus dans le canapé puis y écrase son visage.

"Bon sang." gémit-il dans un des coussins, avant de réaliser que Derek l'a peut-être - sûrement - entendu.

Puis il attend patiemment que le brun revienne, fixant le plafond avec désintérêt. Il essaye d'oublier à quel point il vient de le trouver totalement hot.

Affalé avec désespoir, il s'étale un peu plus et remarque un vêtement, en boule, à l'autre bout du canapé. Il l'attrape et l'examine à quelques centimètres de son visage et reste interdit quelques instants. C'est un des T-shirt de Derek. Et l'odeur forte de déodorant mêlé à de la transpiration lui chatouille le nez. Et merde.

L'odeur est sacrément bonne.

Il ne peut pas s'empêcher de rapprocher un peu le tissu et de le renifler, encore. Il sent son corps fondre jusqu'au creux de son estomac. Cette odeur… ce parfum d'homme est juste tellement - tellement - bon. Et il ressent son sexe réagir fébrilement. Ça le crispe.

Il jette le T-shirt, le balançant à l'endroit où il l'a pris quelques secondes plus tôt et se remet droit comme i sur le canapé. Son érection est belle et bien réveillée et il se maudit alors que le stress le gagne. Il attrape un coussin sommairement et le fout sur son entrejambe.

"C'est pas vrai." marmonne-t-il, exaspéré.

Un peu de bruit provient du fond du loft et Derek revient, habillé cette fois - Dieu merci - d'un jean et d'un T-shirt blanc.

Stiles fait comme si de rien n'était, enfoncé à nouveau dans le sofa, alors qu'un des coussins est contre son bas ventre, l'air faussement normal. Mais ce n'est pas normal, et il a l'impression que ce doit être aussi gros qu'un éléphant dans la pièce. Pourtant, Derek ne semble rien voir.

Il lui demande de se lever parce que les papiers sur lesquels ils doivent plancher sont sur la table du salon.

Stiles s'empourpre.

"Euh, bah." bafouille-t-il intelligemment, et il presse sa main contre le coussin.

Putain, comment va-t-il s'en sortir ?

Derek hausse un sourcil, patient dans son impatience.

Il se demande quelle connerie Stiles a encore fait, ou inventé, pour ne pas se lever. Son nez se fronce, et…

Oh.

Ça y est.

On y est.

Il l'a senti.

Il l'a vu.

Pas de doute.

Et Derek croise ses bras et tourne la tête quelques instants pendant que Stiles pique un fard MONUMENTAL, parce qu'il sait que Derek sait, et c'est super mega gênant.

Derek le regarde à nouveau et Stiles sourit à pleines dents.

Embarrassant.

Ouaip. Bon.

"Hm. Si tu peux, hm, attendre. Genre deux minutes." bredouille l'adolescent.

Derek lève les yeux au ciel.

"Pourquoi il se passe ce que je crois qu'il se passe ?" grogne Derek, un poil agacé, en fixant un truc inexistant sur le mur derrière Stiles.

"Hum."

"Non, tu sais quoi : ne dis rien. Tais-toi." tranche Derek, complètement sûr de ne pas vouloir de réponse à ça.

C'est trop gênant.

Derek marmonne dans sa barbe un truc incompréhensible à propos des ados pleins d'hormones et va dans sa cuisine ouverte pour plonger dans son frigo. Il a besoin de boire un truc.

Stiles soupire, lui aussi est énervé. Il pense fort à un truc glauque, à Scott et Allison, non, pire, à Scott et le grand-père d'Allison. Oh mon Dieu ! Et c'est comme l'eau précieuse, c'est dégueulasse, mais ça marche.

Alors qu'il sent mini Stiles se rendormir, il expire fortement et tente de se lever et ça fonctionne.

Il époussette son jean, l'air de rien, se mord la lèvre inférieure et met ses mains dans ses poches avant d'avancer vers la cuisine. Il se plante à quelques mètres de Derek qui a le nez plongé dans son frigo.

Celui-ci en referme la porte et se tourne vers lui, une canette décapsulée posée contre la bouche. Ses yeux s'écarquillent de surprise, son coude se relève un peu trop vite et la bière coule partout le long de son menton et sur son T-shirt. C'est ce qu'on appelle un loupé.

"Et merde !" râle-t-il en secouant sa main trempée, baissant la tête sur son T-shirt.

Stiles arrête de respirer quelques secondes.

"Et merde..." souffle-t-il à son tour.

Son cœur rate un boum, et il met un temps anormal pour refermer sa bouche ouverte. Faut-il préciser que Stiles Junior revient faire coucou ? Parce qu'il le fait.

L'ado repique un fard et Derek le regarde, écarquille les yeux à nouveau, parce que Stiles le fixe "comme ça", et...

"Dis-moi que je rêve." grogne le loup-garou.

Il voit que Stiles le mate ou l'a maté, et c'est tellement flagrant que même un éléphant dans la pièce ce serait banal en comparaison.

Derek s'avance vers lui et le menace presque. Sa patience a des putains de limites.

"Est-ce que tu es en train de faire ce que je pense que tu fais ?"

Stiles se tend sérieusement. Derek a l'air un poil terrifiant.

Le jeune homme s'emballe dans une explication foireuse.

"Peut-être que c'est le moment pour annoncer que je suis bi ?" répond-il en esquissant une grimace, mal à l'aise.

Derek fronce les sourcils et le regarde presque désabusé.

"Est-ce que tu te moques de moi, Stiles ?" gronde-t-il. Parce qu'il ne connaît que trop bien l'hyperactif et ses lubies toutes plus farfelues les unes que les autres.

Stiles déglutit, ravale la boule dans sa gorge et secoue la tête vivement de droite à gauche. Il ne veut pas mourir si jeune.

"Nope" finit-il par souffler, alors que Derek est un peu trop proche. Ses prunelles whisky font un aller-retour sur les lèvres fines entourées de barbe, alors qu'il envisage sérieusement de reculer pour regagner en espace vital.

Et Derek buggue. Parce que, force est de constater, Stiles est sérieux. Et c'est Derek qui recule pour reprendre un peu de distance, pris à son propre piège. Il se détourne quelque peu et essuie d'un revers de bras sa bouche encore humide. Il attrape le bas de son T-shirt pour essuyer son menton et...

Erreur. Grave erreur.

Stiles se mord la lèvre en voyant à nouveau les abdominaux saillants et recouverts de fins poils noirs. Il déglutit face aux bras musclés, repliés - et dont quelques veines ressortent - qui attrapent le tissu.

Stiles gémit. C'est faible, mais c'est là.

Ça lui saute au visage avec certitude : Derek est l'incarnation de la virilité. Totalement. Au point où il envisage sérieusement de mettre sa photo sur la page Wikipedia du terme.

Le brun abandonne tout de suite son geste, lâche son vêtement et redresse vivement la tête.

A-t-il été assez con pour vraiment relever son T-shirt, à nouveau, devant Stiles ? Oui. La réponse est oui et il se claque mentalement.

"Tu, hm. Ton T-shirt." déglutit Stiles, les yeux rivés dessus. "Il est trempé." finit-il en essayant d'y mettre le moins d'émotion possible. Raté.

Le T-shirt blanc est imbibé de bière et devinez quoi ? Ça le rend foutrement transparent. Un effet accentué par la peau légèrement hâlée en dessous et parsemée d'une pilosité brune. Même les tétons apparaissent… et c'est...

Ouch.

Qui y'a t'il de plus viril qu'un Derek en mode 'concours de T-shirt mouillé' ? - et à la bière s'il vous plaît. La réponse est : rien. Stiles sait que le brun est en cet instant à l'apogée de la masculinité. (Peut-être bien que s'il avait une hache dans une main pour couper du bois… ? Tss, et encore.)

Derek baisse son regard sur son propre torse et constate 'la chose'.

Son regard se relève et croise celui, mi-voilé, mi-pétillant, de Stiles et ses yeux flashent d'un bleu électrique surnaturel pendant quelques secondes. Et en vrai, c'est pire, non ? Des yeux de prédateurs qui peuvent vous tuer en un coup de dents ou de griffes. On a dépassé le stade de la hache de bûcheron, et de trèèèèès loin.

Stiles est à deux doigts de l'hyperventilation et lutte pour tourner la tête, pour détourner le regard. Il y arrive avec peine et se gratte l'arrière de la nuque.

"Tu ne m'aides pas, hein." souffle-t-il avant de rigoler nerveusement.

Mentalement, il essaye de foutre une beigne à Stiles Junior pour le calmer, mais c'est peine perdue.

Derek grogne un peu. Beaucoup. Il ne s'avance pas cette fois - il a compris son erreur précédente -, mais gronde quand même d'un ton se voulant menaçant et ironique.

"Parce que tu veux de l'aide peut-être ?"

Et Stiles couine. Stiles Junior lève presque le doigt.

"Sincèrement mec ?" répond-il en le regardant blasé. Il se mordrait presque les joues pour ne pas faire de jeux de mots graveleux en cette circonstance, si seulement il n'en était pas la cible.

Derek réalise qu'il creuse plus profondément dans le trou de l'embarras et ne peut que constater sa propre stupidité.

"Je veux dire." Le loup-garou s'emmêle, il peste et râle encore. "Casse-toi d'ici Stiles !" grogne-t-il, comme si tout était de la faute de ce pauvre garçon.

Et Stiles fulmine grave et lève les yeux au ciel.

"La prochaine fois, si t'es à moitié à poil chez toi, un conseil : n'ouvre pas la porte !" râle-t-il, énervé qu'on lui foute toujours tout sur le dos alors qu'il n'est clairement pas le seul coupable ici.

Derek roule des yeux et le regarde, agacé.

Bah voyons.

Stiles en a marre de toujours se laisser faire, alors cette fois, ça va gueuler. Foi de Stilinski.

"Non mais arrête avec ton air blasé de Yorkshire battu !" s'emporte-t-il. "J'ai 16 ans, des hormones en vrac, et toi, avec ton corps illégal tu te plantes à moitié à poil devant moi, tu t'arroses de bière comme si c'était le spring break à Tijuana, et après, tu me tapes un scandale de jeune fille effarouchée parce que... OK. Hm.. peut-être, que je bande... ?" et son intonation est moins franche à la fin de la phrase, parce que clairement, la fin de la phrase devrait être interdite.

Derek écarquille les yeux, Stiles aussi et ils se regardent quelques instants, incertains de la suite à donner à un tel échange.

Stiles gonfle les joues, la colère crépite sous ses doigts, et il est excité bordel.

Il se dit qu'il n'a plus rien à perdre, alors, foutu pour foutu...

"OK, et là, j'ai clairement envie de t'embrasser." lâche-t-il automatiquement.

Ça semble réveiller Derek dont les pupilles oscillent rapidement.

"Quoi ? Non !"

"Pourquoi ?" s'énerve Stiles. Il a été chauffé, et merde, putain. C'est pas juste.

Derek est pris au dépourvu.

"Mais parce que, je ne sais pas...!" Il s'emporte aussi et ne sait pas quoi dire parce que sincèrement, c'est quoi cette putain de question ?

"Alors si tu ne sais pas, tu me laisses faire." tranche Stiles, presque autoritaire.

Et Derek se dit qu'il n'a jamais vu un regard aussi déterminé chez le jeune homme. Jamais. Un vrai alpha en devenir. Et pour la première fois, Stiles le domine. Et ce constat le paralyse et… lui plaît ? Quoi ?! Non.

Il n'a pas le temps d'y réfléchir plus longtemps que Stiles se jette presque sur lui pour prendre son visage en coupe et l'embrasser.

Il sent les lèvres du jeune homme pressées contre les siennes.

Une seconde.

Deux secondes.

Trois sec...

Une langue fine glisse contre ses lippes, et... Derek capitule. Il ferme les yeux, respire bruyamment alors qu'il agrippe Stiles par la taille et empoigne ses cheveux pour approfondir le baiser.

Grisant.

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Fin

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