Petit blabla : Bonjour bonjour ! Comment allez-vous, cette semaine ? Bien ? Pas trop trop chaud en ce début de week-end ? Parce que j'ai le plaisir de vous dire que je me noie sous la sueur T.T Mais bon. Autrement, j'ai le plaisir de vous dire que ce chapitre... et bien, c'est le dernier. C'était pas vraiment prévu, mais j'étais en train de l'écrire, puis... ben, je me suis rendue compte que c'était la fin. Je sais pas réellement si elle est bonne ou mauvaise, mais elle me paraissait naturelle, donc, là voilaaaa. Du coup, je voulais encore une fois remercier toutes les personnes qui prennent le temps de poster des reviews, de suivre cette fiction ou de l'avoir mis en favoris, c'est vraiment hyper cooool de recevoir ça dans sa boîte mail !

Alors les personnages ne m'apaprtiennent toujours pas, blablabla, mais j'espère que vous allez aimer ce dernier chapitre ! Enjoy !


Castiel Novak était quelqu'un de rationnel. Certes, comme tous les enfants, il avait un jour voulu être astronaute ou star de la chanson, mais il s'était rendu compte, premièrement, que l'espace, il l'aimait, mais que de loin, et que la chanson, et bien… il ne savait pas réellement chanter, alors la question était réglée. Sa guitare lui suffisait.

Bilan, Castiel pouvait être pris pour quelqu'un d'ennuyant parce qu'il n'allait pas faire des plans sur la comète tous les quatre matins, mais c'était juste qu'il était plutôt rationnel, pas du genre à chercher à faire l'impossible.

Alors quand Dean lui dit que John était parti parti, son cerveau tenta tant bien que mal de trouver une explication logique à cela – sauf qu'il n'en trouva pas.

- Mais… comment ça se fait ? Réussit-il finalement à demander. Je veux dire, comme a-t-il pu mourir ?

Dean fronça les sourcils, avant de secouer la tête.

- Non, pas partir dans ce sens-là ! Dit-il avec un léger sourire, qui s'évanouit presque immédiatement. Partir au sens d'il s'est barré.

Castiel fronça un peu plus les sourcils.

- Pourquoi a-t-il fait ça ?

- Si j'le savais, putain, grogna Dean, se passant une main dans les cheveux, et mince, mais ses yeux semblaient un peu plus humides que quelques secondes plutôt. Sammy a dit que toutes ses affaires avaient disparu de la maison, qu'il restait que ses affaires à lui. Il s'en est rendu compte hier, mais il croyait que John était juste parti faire quelque chose, parce que l'Impala est toujours garée devant la maison et Papa partirait jamais sans elle mais – mais…

Dean ferma les yeux, respirant un bon coup en tentant de maîtriser les tremblements de sa voix. Doucement, l'homme aux cheveux noirs s'approcha de lui, posant une main sur son épaule pour le rapprocher de lui, et le plus jeune se laissa faire sans réellement protester.

- Mais quand Sammy lui a envoyé des messages, il n'a pas répondu. Papa ne me répondait jamais à moi, mais dès que Sammy envoyait un message, il avait une réponse dans la minute qui suivait. Et là, s'il répondait pas…

La voix de Dean se brisa, et il baissa la tête, essayant visiblement de repousser les sanglots qui étranglaient sa gorge. Merde. Le comptable attira Dean dans ses bras, essayant de calmer la colère qui l'envahissait. Seigneur, si, à cet instant, John était devant lui, Castiel n'était pas sûr de ne pas tuer l'homme. Combien de fois avait-il fait mal à ses fils ? Combien de fois les avait-il laissés dans une attente angoissante ? Combien de fois les avait-il traînés à sa suite, pour finalement abandonner le premier en apprenant qu'il était bi, et en lâchant le second quelques semaines plus tard ?

La mâchoire de Castiel craqua alors qu'il serait son amant encore un peu plus fort contre lui, comme pour le persuader que lui n'allait pas le lâcher. Quelque part, il dut y avoir un écho en Dean, puisque ce dernier perdit le contrôle sur lui-même, et se mit à pleurer silencieusement, enfouissant sa tête dans le creux de la nuque du plus vieux.

- Je le déteste, Cas, j'le déteste. J'le déteste !

Le cœur du comptable se serra encore un peu plus, et il sentit ses propres yeux se mouiller devant la détresse évidente de Dean.

Castiel aurait voulu avoir les bons mots. Il aurait voulu pouvoir parler à Dean, lui dire que tout allait bien aller, que tout allait bien se finir. Il aurait voulu dire ça, mais il ne pouvait pas le faire, parce qu'il n'avait pas les mots et parce que c'était faux. Alors le plus vieux ramena encore un peu plus Dean contre lui, déposant un baiser contre sa tempe, et attendit que la tempête passe.


Au bout d'une dizaine de minutes, les pleurs de Dean s'étaient taris, et il essuya rageusement ses yeux en se décollant de Castiel.

- Putain, j'en ai marre, de chialer comme une merde à chaque fois qu'il s'agit de lui, grogna-t-il, et le comptable lui passa une main affectueuse dans les cheveux.

Dean se laissa aller quelques instants à ce contact, fermant les yeux doucement en profitant du réconfort que lui prodiguait son amant. Le plus vieux eut un inaudible soupir de soulagement en voyant cela, et il continua de passer sa main dans les mèches rebelles de Dean. Il était toujours agréablement surpris que le plus jeune ne parte pas panser ses blessures tout seul, comme un animal blessé ; mais qu'il le laisse, au contraire, s'approcher de lui pour l'aider. Oui, parfois, Castiel se demandait quel adulte serait devenu Dean s'il avait choisi d'enfermer tous ses sentiments et de n'en parler à personne.

Peut-être que Castiel ne serait même pas là pour le savoir.

- Est-ce que tu veux que Sam vienne à l'appartement ce soir, et cette nuit, en attendant de savoir ce que vous allez faire ? Demanda-t-il, chassant cette pensée désagréable de son esprit.

- Ça te dérangerait pas ? Fit Dean, hésitant – mais l'homme aux cheveux noirs voyait très bien que cela le rassurerait.

- Non, Dean, sourit doucement le plus vieux.

Délicatement, il vint prendre le menton de Dean entre ses doigts, le caressant tendrement.

- Tu sais bien que Sam est toujours le bienvenu, ajouta-t-il, et un poids sembla s'ôter des épaules de son amant.

- J'vais lui proposer de passer, alors. Y'a encore des trains à cette heure-ci, il devrait réussir à en avoir un, marmonna-t-il, plus pour lui-même que pour son amant.

En tout cas, trente minutes plus tard, Dean et Castiel récupéraient Sam à la gare. Il avait un petit peu grandi, depuis la dernière fois que le comptable l'avait vu, mais il avait toujours le même visage – sauf que cette fois-ci, il avait les yeux rougis et bouffis des pleurs qu'il avait dû lâcher, plus tôt, au téléphone.

Lorsque Dean arriva dans le champ de vision de son frère, celui-ci se précipita contre lui, et Dean trébucha légèrement en le réceptionnant, refermant ses bras tout autour de lui. Seigneur. Le cœur du comptable fit une embardée douloureuse lorsqu'il vit à quel point les deux semblaient détruits par la nouvelle.

John pouvait être un salop, pouvait les avoir abandonnés, les avoir blessés continuellement ; il restait leur père, et cette… trahison faisait terriblement mal.

Ne souhaitant pas s'inviter dans un moment auquel il ne faisait pas parti, le plus vieux resta à côté d'eux, un peu éloigné, sur le quai de la gare, pour leur laisser un peu d'intimité. Il n'y avait pas grand monde à cette heure-ci, et les passagers du train de Sam sortaient du quai rapidement, réduisant encore le nombre de personnes.

Les mains dans les poches de son trench-coat, l'homme aux cheveux noirs vit Dean relâcher brièvement Sam, simplement pour passer une main dans ses cheveux. Il dut dire quelque chose que Castiel n'entendit pas, puis son frère hocha la tête, se passant la manche sur les yeux pour chasser les larmes qui avaient dû couler une nouvelle fois.

Pendant quelques instants, Dean et Sam parlèrent rapidement, avant de se diriger vers Castiel. Son amant avait passé un bras autour des épaules de Sam, comme s'il était trop dur actuellement d'être physiquement loin de lui.

- Bonsoir, Castiel, sourit faiblement Sam, et le comptable fit un signe de la tête en enlevant ses mains de ses poches.

- Bonsoir, répondit-il, en récupérant le sac de Sam.

Ce dernier le lui donna avec un léger soupir de soulagement, et le plus vieux le prit sans problème. La musculation était pratique, tout de même. Il avait l'impression que le sac de Sam ne pesait pas grand-chose – mais en même temps, il pouvait garder Dean plaqué contre un mur, tout son poids reposant sur lui, pendant qu'ils faisaient l'amour.

Enfin.

Ils rentrèrent rapidement à l'appartement de Castiel, et cette fois-ci, ce dernier sortit un matelas pour Sam, afin qu'il n'ait pas à dormir sur le canapé. Pendant ce temps-là, Dean prépara de simple pâtes carbonara, la tête trop occupée pour faire quelque chose de plus complexe. Lui et Sam restèrent proches l'un de l'autre pendant tout le temps où Dean fit à manger, et seule la musique du téléphone de ce dernier rompait le silence de l'appartement. L'homme aux cheveux noirs ne disait pas un mot, les regardant de loin en essayant de penser à toutes les solutions possibles et inimaginables.

Finalement, lorsqu'ils s'assirent tous pour manger, l'atmosphère s'était un peu allégée, et les deux frères parlaient doucement, de choses banales, tout en évitant volontairement le sujet de leur père – jusqu'à ce que celui-ci vienne s'immiscer de lui-même dans la conversation.

Pendant un instant, un grand silence s'imposa dans la pièce, avant que Sam parle, du bout des lèvres.

- Je ne veux pas qu'il revienne, murmura-t-il, mais ce fut complètement audible dans la cuisine. Je ne veux pas qu'on le recherche.

Dean fit une légère moue mais hocha la tête, et Castiel posa ses couverts en regardant fixement les deux adolescents.

- Vous ne souhaitez pas aller voir la police, alors ?

- Nop, dit Dean, au même instant où Sam secouait négativement la tête.

Il y avait autant de regret que de soulagement dans leur attitude à ce moment-ci, et Castiel sentit son cœur se serrer, encore une fois, à l'idée de ce qu'ils devaient éprouver. Bon sang. La simple idée de ne pas voir ses parents pendant plus de quelques mois lui était insupportable, alors savoir que son seul parent en vie partait volontairement loin d'eux, avec l'optique de ne pas revenir ? Cela devait être déchirant.

- D'accord, fit Castiel en déglutissant difficilement, voyant avec peine Dean donner un coup d'épaule à Sam tout en sachant parfaitement que c'était un geste de réconfort. Que comptez-vous faire, désormais ? Demanda-t-il ensuite. Sam, tu sais que tu peux rester ici si tu le préfères.

Pendant un instant, le plus jeune sembla hésiter, puis secoua la tête négativement.

- Non. Je ne veux pas vous encombrer, vous en faites déjà beaucoup pour moi. Vu que le loyer de la maison est payé pour les trois mois prochains, je comptais rester là-bas et –

- Tu ne vas pas rester là-bas seul, le coupa Dean, et Sam fronça les sourcils.

- Pourquoi pas ? Papa était soit pas là, soit en train de dormir parce qu'il était trop bourré, protesta Sam, la voix amère.

Dean tressaillit, et secoua la tête.

- Quand même. Je ne veux pas te savoir seul dans cette baraque qui déraille.

Castiel se mordit la lèvre nerveusement, les écoutant se disputer – enfin, pas réellement – sur la capacité de Sam à vivre tout seul alors qu'il n'avait que douze ans. Puis, finalement, une idée s'installa dans l'esprit du plus vieux, et après l'avoir soupesée longuement, il en vint à penser que peut-être, c'était la meilleure solution.

- Dean.

Immédiatement, les deux frères se turent, se tournant vers lui, et Dean haussa un sourcil arqué. Castiel déglutit doucement, avant de secouer la tête et de se lancer.

- Et si tu retournais avec Sam ? Si John n'est plus là, rien ne t'interdit de rejoindre ton frère, fit-il en indiquant du menton Sam. Comme cela, vous pourrez rester tous les deux, et tu pourras veiller sur lui. Tu m'as dit que votre loyer n'était pas excessif, alors vu que tu travailles à temps plein, désormais, tu pourras te permettre de le payer – et si jamais vous avez besoin d'aide pour acheter quoi que ce soit, je pourrais vous aider.

Pendant une seconde, Dean parut vouloir protester, mais l'homme aux cheveux noirs put presque voir son cerveau fonctionner à cent à l'heure. Son amant se mordilla légèrement la lèvre, paraissant regarder les pour et les contre, avant de soupirer légèrement.

- C'est sans doute la meilleure solution, dit-il, la voix légèrement rauque, en regardant son frère.

Ce dernier sembla assez enthousiaste à cette idée, et hocha vivement la tête, avant de froncer les sourcils.

- Mais… et vous ? Demanda-t-il, regardant Dean et Castiel.

Ces derniers échangèrent un regard, perplexes, avant de se retourner vers Sam.

- Comment ça, nous ? Fit finalement le comptable, parlant pour eux deux.

Une légère rougeur apparut sur les joues de Sam, et il se mit à bégayer.

- Et bien, je – enfin, vous – genre, vous habitez ensemble, non ? Et là – si tu viens, Dean, alors vous allez être séparés, et – fin –

Dean eut un léger rire, coupant son petit frère dans sa gêne, et Castiel eut l'impression que si le plus jeune aurait pu s'enfoncer dix pieds sous terre, il l'aurait fait sans la moindre hésitation. Mais Dean attrapa son regard, et presque instantanément, toutes les pensées de Castiel furent envahies de Dean. Ils restèrent un instant sans rien dire, perdu dans le regard de l'autre, avant que le châtain secoue la tête, se retournant vers son frère.

- Ne t'occupe pas de nous. Ça va aller.

- Mais…

- Sam.

La voix de Dean se fit plus ferme, et son petit frère le regarda un moment, les yeux plissés, avant de finalement hocher la tête.

- D'accord, dit-il avec réluctance. Si vous le dites.

Castiel et Dean hochèrent la tête, et Sam laissa passer le sujet.

Le repas se termina sur une note plus joyeuse, chacun étant foutrement soulagé d'avoir trouvé une solution au problème de John – mais surtout d'avoir celui-ci définitivement hors de l'image ; ou du moins, ils espéraient que cela soit le cas.

Les minutes défilèrent, et Sam finit couché dans le matelas du salon, alors que Dean et Castiel allaient lentement au lit, tout en échangeant de paresseux baisers. Tendrement, l'homme aux cheveux noirs passa une main dans les cheveux de son amant, les caressant délicatement, et Dean ferma les yeux. S'il était un chat, il ronronnerait de tout son possible tellement les doigts de Castiel étaient doux et tendre contre son crâne. Instinctivement, il courba la nuque lorsque ceux-ci descendirent un peu plus, et rapidement, le plus jeune se retrouva dans un état de somnolence, à simplement ressentir les caresses prodiguées par le comptable.

- Tu vas me manquer, murmura soudainement Castiel, et Dean ouvrit des yeux légèrement vitreux par la fatigue.

- Hum ? Demanda-t-il, faisant un léger effort pour reconnecter son cerveau.

- Tu vas me manquer, répéta le plus vieux, et un léger sourire triste leva le coin des lèvres du châtain.

- Tu vas me manquer également. Ça va faire bizarre de ne plus être avec toi tout le temps.

Castiel hocha la tête, ses doigts redescendant sur la mâchoire du plus jeune. Celui-ci sembla mal à l'aise un instant, mais devant le regard interrogateur de son amant, il bougea légèrement, avant de lâcher, du bout des lèvres :

- Tu ne m'en veux pas ?

- Pourquoi t'en voudrais-je ? Demanda le comptable, confus.

- De faire passer Sam avant nous. De retourner avec lui parce que John vient de partir. De ne pas rester avec toi.

Un sourire attendri se dessina sur les lèvres de Castiel, et il approcha un peu plus sa tête de celle de Dean, venant déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Ce ne fut rien d'approfondi, simplement le contact de leurs bouches, mais cela suffit à faire voler des papillons dans l'estomac du plus vieux, comme à chaque fois qu'il embrassait Dean. Il se recula avec un léger bruit mouillé, sa main ne quittant pas la joue du plus jeune alors que son pouce faisait des petits ronds dessus.

- Est-ce que tu m'aimes ?

- Ben oui, répondit Dean en clignant des yeux, comme si c'était une évidence, et le cœur de Castiel fit un petit bon dans sa poitrine.

- Alors tout me va, fit Castiel. Je ne te demanderai pas de nous faire passer avant ton frère. Si au final, tu veux toujours de nous, alors cela me va. Tu peux toujours passer à l'appartement quand tu veux, on pourra toujours se voir le soir.

Une idée traversa l'esprit de Dean, et il eut un léger rire.

- En fait, cela sera comme si on reprenait les choses dans l'ordre ?

- Exactement, sourit Castiel.

Dean rit doucement, avant de venir se coller contre Castiel, déposant un baiser contre son épaule, avant d'y déposer sa tête. Le plus vieux bougea légèrement son bras, afin d'éviter d'être dans une mauvaise position qui lui apporterait des courbatures le lendemain matin, et il ferma les yeux tranquillement, bercé par les battements du cœur de Dean.

- Je t'aime, murmura ce dernier contre sa peau.

- Je t'aime aussi, répondit Castiel, déposant ses lèvres contre les cheveux de Dean.

Ils pouvaient le faire. Cela serait difficile, le comptable présumait qu'il aurait du mal à retrouver son appartement vide, à ne plus avoir toutes les affaires de Dean en permanence déposées un peu partout chez lui, mais ils pouvaient le faire.

- Bonne nuit, Dean.

- Nuit, Cas.

Après tout, ils n'en n'étaient qu'au début de leur histoire.


Tadaaaaa !

C'est donc fini pour Voyages en train ! La semaine, on se retrouve (si vous voulez, hein :3) pour Ils savent, un Wincest, un peu dark, en trois chapitres !