Petit mot de l'auteure : Bonne année à tout le monde ! Je vous souhaite que cette année 2020 soit meilleure que 2019.
Je publie ce texte le 31 mais il n'y a aucun rapport avec les fêtes, simplement que j'avais du temps pour écrire aujourd'hui (pour ceux qui suivent "L'endroit", pas de panique je vais reprendre, j'avais juste besoin d'écrire sur autre chose avant de faire la suite). Donc ce texte est un cadeau pour ma chère Plume, qui a posé la 100e review sur ce recueil ! Elle m'a demandé un Drogo x Viserys, et voici le résultat. Bonne lecture !
Ce texte répond aussi au prompt 27 de la collection restreinte (pas de juron dans une fic M (mes critères M sont assez bas donc c'est plutôt du T mais voilà)), constitue en le 5/50 drabble de ma collection, et au ship farfelu (Drogo x Viserys)
Merci à Marina, Angelica, Plume (x17), Lassa et Wizzette pour leurs reviews sur les chapitres précédents !
Il le sert dans ses bras, et Viserys réprime un frisson de dégoût.
Il ne peut toutefois contenir le frisson d'excitation qui parcours son corps en sentant sa main brune se poser sur son membre durci par leur proximité – tout comme il ne peut contenir le frisson de plaisir qui y fait inévitablement suite.
Et entre deux moments de conscience embrumée par le plaisir, Viserys se demande encore une fois comment diable a-t-il pu tomber aussi bas. Lui qui méprisait Daenerys pour son lien avec Drogo... que dire de lui ? Elle, au moins, n'avait pas eu le choix. Elle avait épousé le Khal pour le bien de leur famille, pour retrouver leur trône. Il était de son devoir de s'unir à cet homme. Mais lui...
Lui n'a aucune excuse. Sa relation avec ce barbare ne souffrait d'aucune justification – il n'avait pas d'obligation maritale à partager sa couche, pas de lignée à perpétuer par ce biais.
Et pourtant, nuit après nuit, Viserys rejoint la tente du Khal, et nuit après nuit, les deux hommes s'unissent. Leurs étreintes sont sauvages, brutales, sans aucune once de sentiment, et surtout, silencieuses.
Ils ne parlent jamais lors de leurs moments intimes – qu'auraient-ils dit de toute manière ? Tous deux connaissait l'irrespect que lui portait l'autre, les sobriquets qu'ils se donnaient chacun dans leur langue respective.
Alors les deux hommes s'étreignent sans un mot, communiquant simplement à l'aide de grognements appréciateurs et de gémissements étouffés. Et tout comme ils se sont unis sans parler, ils se séparent sans rien dire – ni promesse, ni déclarations, ni d'au revoir.
Ce soir ne fait pas exception.
Viserys se nettoie méthodiquement, récupère ses affaires disséminées sur le sol de terre battue, et rentre dans sa tente. Sur le chemin, il passe devant celle de Daenerys, qui le regarde avec un mépris qu'elle peine à dissimuler. Il ne peut pas lui en vouloir – il éprouve pour lui-même, pour ses désirs et envies, ce même dégoût. Et même s'il ne comprend pas Drogo, il sait que lui aussi n'est que mépris face à leurs corps entrelacés – comment pourrait-il en être autrement alors qu'il désire l'être pour lequel il a le moins de respect sur cette terre ?
Chaque jour, Viserys se promet qu'il va arrêter de rejoindre le barbare dans sa tente – mais chaque soir, il se voit faire le contraire. Et chaque nuit, il sait au fond de lui qu'il rompra le serment qu'il prononcera sans conviction le lendemain.