Disclaimer : Les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer. La vengeance de Rosalie également. Je n'ai fait qu'approfondir et détailler, en imaginant ce qui avait pu se passer et en inventant des noms pour les amis de Royce King. J'ai également imaginé leurs pensées et leurs réactions.
Cette fic est dédiée à EmilieKalin dans le cadre de nos vœux pour la nouvelle année. J'espère qu'elle sera à hauteur de tes attentes.
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En 1933, Rochester dans l'état de New-York était malgré la crise économique une ville florissante, notamment grâce à l'industrie du vêtement, dont elle était un centre important.
Au printemps de cette année-là cependant, elle connut une série de meurtres mystérieux et tous assez horribles dont on parla d'autant plus que les victimes appartenaient aux familles les plus riches et les plus en vue de la cité.
La dernière victime en effet n'était autre que Royce King junior, fils unique de Royce King senior, lequel était propriétaire de presque toutes les banques de la ville.
Les King constituaient le gotha de la belle société de Rochester et l'assassinat de l'héritier du nom et de la fortune familiale fit très grand bruit. Il ne put cependant jamais être élucidé et alimenta inutilement les conversations durant plusieurs années. Royce King senior se refusa toujours par la suite à reparler de cette affaire ou à faire le moindre commentaire sur le sujet.
Naturellement, tout le monde avait sa propre hypothèse sur le drame, l'imagination des gens ayant toujours tendance à s'enfler démesurément dans ce genre d'histoire, mais la version la plus courante était celle d'une sombre histoire de jalousie.
En effet, avant la mort du jeune King il y avait eu quatre autres meurtres et une disparition toujours inexpliquée, et toutes les victimes avaient un lien avec lui.
Toute l'affaire s'était déroulée en trois semaines à peu près, un laps de temps incroyablement court. A la fin du mois d'avril, par une nuit très froide, la fiancée de Royce, Rosalie Hale, avait disparu.
La malheureuse jeune fille, dont la beauté était devenue célèbre dans toute la ville, avait passé la soirée chez des amis, non loin de son domicile. Hélas, jamais elle ne devait rentrer chez elle : elle disparut lors du court trajet qui la séparait de la demeure de ses parents.
Le lendemain, en arpentant les rues qu'elle avait dû parcourir à la recherche d'indices, la police découvrit, auprès d'un réverbère brisé par des vandales, quelques traces de sang contre un mur, puis sous la neige qui était tombée cette nuit-là. Ils découvrirent également quelques épingles à chapeau portant encore des cheveux blonds –apparemment, ces épingles avaient été violemment arrachées- et même quelques boutons de nacre, que la mère de la malheureuse victime avait identifiés comme provenant de la veste de sa fille.
Jusqu'à présent, aucune des recherches qui avaient été menées n'avaient rien donné et l'on commençait à penser que Rosalie avait été agressée et assassinée par quelque voyou, puis que ce dernier avait fait disparaître son corps.
Quatre jours plus tard commençait une étrange série de meurtres dont aucun ne put être élucidé. Toutes les victimes étaient des amis de Royce King junior, qui fut assassiné lui aussi à la suite de quatre autres jeunes gens.
Tout ce dont on pouvait être sûr, c'était que le ou les meurtriers possédaient une force terrible… si terrible qu'elle en paraissait surhumaine.
Le premier fut John Sutner, le Georgien, dont on retrouva le corps non loin de la voie ferrée qui reliait Rochester à Atlanta.
Naturellement, à Rochester Royce King junior fut interrogé, pour la seconde fois en une semaine : John Sutner était son ami et avait résidé chez lui le temps de son séjour en ville. Les enquêteurs regrettaient vivement, vraiment, de venir encore ennuyer Monsieur King après le drame épouvantable qu'il venait de vivre et alors qu'il était sans nouvelle de sa fiancée disparue. L'enquêteur qui se rendit pour la seconde fois au domicile des King présenta à nouveau ses condoléances, puis toutes ses excuses pour ce nouveau dérangement. Il comprenait que le jeune Royce devait déjà être très éprouvé mais il ne pouvait faire autrement que de venir poser quelques questions.
Royce junior accusa le coup, en effet. Pour autant il ne put rien dire : son ami John avait en effet passé quelques temps à Rochester. Il devait assister à son mariage mais vu les circonstances et comme il semblait que l'affaire ne doive pas être élucidée de suite, il avait pris congé, ne pouvant rien faire pour aider et conscient, en vrai gentleman, qu'en de telles circonstances sa présence risquait de devenir gênante.
- Avez-vous des ennemis, Monsieur King ? demanda le policier. Après la disparition de votre fiancée à quelques jours de votre mariage, la mort de votre ami pourrait indiquer que quelqu'un vous en veut.
Certes, Royce avait le visage défait et la sueur lui mouilla soudain les tempes, sa main tremblait légèrement tandis qu'il allumait une cigarette d'un geste fébrile, mais cela n'avait rien d'étonnant au vu des circonstances. Pauvre jeune homme, qui aurait dû célébrer ses noces deux jours plus tard !
- Des ennemis ? Pas que je sache. Mais mon père est très riche et notre famille très en vue, j'étais fiancé à une fille merveilleuse, la plus belle de tout Rochester, alors vous savez ce que c'est… peut-être de la jalousie… je ne vois pas qui, mais allez savoir…
Royce avait peur, manifestement. Sans doute pensait-il que l'on pouvait s'en prendre à lui aussi, ou à d'autres de ses proches. Ce qui malheureusement n'était pas exclu.
Naturellement, personne ne savait quelles étaient ses raisons exactes d'avoir peur. Mais on comprenait aisément qu'il soit bouleversé après deux drames aussi terribles et en même temps aussi rapprochés.
Suivirent Grégory Harldinson, Charles Thomwhitters, Spencer Foulkinhawk et enfin Royce King junior lui-même. Les circonstances et cause des décès variaient du tout au tout mais il était impossible qu'il n'y ait pas un lien entre toutes ces morts si rapprochées, violentes et mystérieuses (pour ne pas dire totalement inexplicables), de gens qui se fréquentaient par ailleurs.
Faute de piste toutefois, l'affaire fut classée deux ans plus tard et demeura un mystère.
Ensuite, la légende s'en empara.