Salut ! JOYEUX NOËL À TOUS ET A TOUTES ! Bienvenue dans ce quatrième et dernier OS spéciale noël 2018 !

/!\ Comme j'ai attrapé la grippe, je n'ai pas pu finir dans les temps, je vais donc divisé cet OS en plusieurs partie donc je recommence tout : Bienvenu dans cette quatrième et dernière histoire de noël 2018 ! Les parties arriveront le plus vite possible et au pire, je pense que l'histoire s'étendra jusqu'au réveillon de la nouvelle année… évitement, je vais tout faire pour que ça s'étende le moins possible. /!\

J'espère que le Papa Noël sera gentil avec vous.

Et comme l'année précédente, si quelqu'un aperçoit Mr. Jack, appeler moi ! Je suis sérieuse, personne ne déconne pas avec ça ! )

Si j'apprends que quelqu'un la vu sans me le dire, je boycotte NMRP vendredi prochain, vous êtes prévenu ! XD

Oui… c'est la même menace que l'année dernière mais je m'en fiche ! :p

Résumé : Lexa Woods fait partie de l'U.S Air Force, le 21 décembre 2018, elle décide de prendre sa première permission en huit ans de service. Elle assure qu'elle rentrera chez elle, alors que tous ceux qui la connaisse ne savent que trop bien qu'il n'existe plus d'endroit qu'elle puisse appeler « maison ». - Clexa -

Et comme, vous l'aurez compris, je suis à la bour… Mara n'a pas pu corriger quoi que se soit alors je m'excuse pour les fautes d'orthographe, je re-uploderai avec la correction plus tard ! ^^

Chapitre corrigé par MaraCapucin ! Profitez il est génial ^^

Cette mini fiction est aussi l'occasion pour moi de fêter mes trois ans en temps qu'auteur sur Fanfiction. J'avais en effet publier le premier chapitre de Revenir le 26 décembre 2015 ! Donc voilà, trois ans à vivre un rêve, un super partage avec vous et plein de belles histoires (pas forcément celle que j'écris !) Donc, merci à vous d'être là, de lire, de commenter, de follower, de poser des questions qui me mettent parfois bien dans la mouise, les rencontres, les discussions, les débats sur les musiques et pour tout le reste… beaucoup m'ont dit que j'avais progresser avec IHYV et encore plus avec NMRP, c'est entièrement grâce à vous, à vos critiques et à vos encouragements ! Encore une fois, MERCI !

Aucun des personnages de l'univers de The 100, ne m'appartiennent, seule l'histoire est à moi !

Il me reste à vous souhaiter une bonne lecture. Je vous retrouve en bas.


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I caught a glimpse of past and future J'ai entrevu le passé et l'avenir

But I did not understand Mais je n'ai pas compris

Darkness and light, blindness and sight Ténèbres et lumière, cécité et vue

Not everything is so black and white Tout n'est pas si noir et blanc

Separate the truth from lies Séparer la vérité des mensonges

With the stories written between the lines Avec les histoires écrites entre les lignes

Evermore – Between The Lines Cover

Partie n°1 – Premier jour en terrain inconnu

Un regard émeraude d'une intensité rare fixe sans interruption le calendrier et plus précisément la date. Aujourd'hui. C'était bel et bien aujourd'hui, enfin le vendredi 21 décembre 2018… Lexa Woods soupire en se décidant à fermer la dernière fermeture de son paquetage. Elle s'avança pour barrer d'une croix rouge la case correspondant à cette journée. Elle attendait ce jour depuis si longtemps qu'elle ne parvenait pas à être heureuse. À vrai dire, elle était plutôt angoissée.

La jeune femme prit une forte inspiration, enfila sa veste en cuir noir, attrape son casque et balança son sac militaire sur son épaule gauche. Elle fit quelque pas jusqu'à la porte de sa chambre avant de s'arrêter la main sur la poignée. Ses paupières se ferment quelques secondes avant qu'elle ne se retourne. Elle observa la pièce dans laquelle elle vivait depuis ses dix-sept ans avec une certaine nostalgie. C'était peut-être la dernière fois qu'elle y mettait les pieds.

Les deux lits étaient parfaitement fait au carré, des bottes militaires au pied de ceux là. La partie gauche appartient à Anya sa colocataire et amie. Ses murs étaient tapissés de photographies de sa famille, sa table de nuit débordait de lettres et son placard faisait pâlir plus d'un de ses supérieurs tellement il comportait de vêtements civiles. Le côté de Lexa semblait aseptisé. Aucune affaire personnelle, si ce n'est ce calendrier et une seule photographie en noir et blanc pliée en quatre montrant une famille de quatre personnes souriantes.

La jolie brune secoue la tête avant de foncer vers le papier glacé, de le plier avant de le glisser dans la poche arrière de son jean. Elle sortit ensuite de sa chambre avant de trouver une énième raison de rester un peu plus longtemps. Elle traversa les couloirs d'un pas assuré et la tête haute. Elle prit le temps de saluer les quelques nouvelles recrues qu'elle croise avant de faire un détour par le réfectoire.

Les nombreux bavardages créaient un brouhaha qui ressemble au bourdonnement auditif que l'on pouvait parfois percevoir après une explosion. Lexa se faufile jusqu'à la table qu'elle partage avec les amis de sa section. Anya est la première à l'apercevoir. Mais en la voyant, sa mâchoire lui en tombait presque lorsqu'elle remarqua sur le dos de la brune son paquetage. Alors que normalement elle l'aurait accueillit en la chambrant, elle resta muette en se réinstallant sur sa chaise au moment où Lexa déposa son sac à ses pieds en s'asseyant. Gustus racontait encore une fois comment il comptait passer noël cette année quand il remarqua que la plus jeune recrue de leur équipe était arrivée sans que Lockwoods ne dise rien.

- Il n'y a plus de guerre ouverte entre vous deux, s'amusa t-il.

- Elles se fatiguent peut-être enfin elles-mêmes, ria gras Niko.

Lexa sourit en grignotant son petit déjeuner. À dire vrai, elle n'avait pas faim mais il n'était pas prudent de partir le ventre vide. Elle sentait que son estomac était noué et son appréhension ne cessait de prendre plus d'ampleur. Elle ne se souvenait pas avoir un jour été aussi angoissé et pourtant, elle faisait partie U.S Air Force, des très rare recrue à faire partie de la section de recherches, sauvetage au combat, elle avait sans nul doute vécu des situations bien pire que celle-là. La jeune militaire n'écoutait finalement que d'une oreille les conversations matinales et essaye de ne pas faire attention au regard insistant de la blonde en face d'elle.

À huit heure pile, elle se leva comme tous les autres, mais elle ne se dirigea pas vers les salles d'entraînement, ni vers son avion qu'elle chérissait plus que tout mais vers le bureau des permissions. En voyant sa supérieur le Colonel Indra Parish qui l'attendait devant la porte les bras croisés, Lexa esquissa un sourire discret. Elle s'arrêta pour se mettre au garde à vous en prononçant un fort et distinct :

- Colonel.

- Quand on m'a dit que tu avais demandé une permission, je n'ai pas voulu le croire. Il fallait vraiment que je le vois de mes propres yeux.

- Il y a un problème avec ma permission, Madame ?

- Absolument pas. Mais je suis surprise. Depuis que tu t'es engagée, tu n'as jamais pris de permission, même quand tu en avais, tu préférerais rester à la base.

- C'est vrai Madame.

- Dois-je m'inquiéter soldat ? La dernière mission qui a été accordé à ton équipe ne s'est pas bien finie.

- Il n'y a aucun soucis, je vous l'assure.

- Lexa, soupire Indra, je te le demande en tant qu'amie. Je suis peut-être ta supérieur mais tu sais que je tiens a toi. Le fait que tu prennes trois semaines de permissions juste à la fin de ton engagement est réellement une coïncidence ? Tu ne m'as jamais fais part de tes doutes. J'étais persuadée que tu allais rempiler pour cinq ans de plus.

- Je ne sais pas si je vais me réengager, avoua Lexa. J'ai quelqu'un à voir, sourit-elle. Et si cette personne me le demande, je resterai avec elle. Je choisirai la vie civile.

- Tu ne peux pas être sérieuse Woods, explosa la voix d'Anya. Et tu comptais partir sans rien nous dire ?

- Je ne sais pas encore ce que je vais faire, rappela Lexa en douceur.

- Okay, je t'accompagne ! Il est hors de question que je te laisse partir sans rien faire, souligna Anya.

- Lockwoods et Woods loin de ma base durant trois semaines, la paix va enfin régner.

Anya marmonna quelque chose dans sa barbe en poussant sur l'argument qu'il n'y avait rien de drôle. Elle arracha presque le papier qui lui procurait la liberté durant ces trois prochaines semaines des mains de son Colonel alors que Lexa le prit délicatement. La blonde partit directement vers le garage où elle rangeait sa moto sans vérifier que la brune la suivait. Elle aurait peut-être dû, parce qu'elle se serait rendue compte que son amie était restée bloqué une nouvelle fois sur la date du jour.

- Tout va bien Lexa, demanda doucement Indra.

- Oui. Je rentre chez moi.

Cette fois, elle tourna le dos à son Colonel qui resta interdite. Elle était bien placée pour savoir que la jeune fille n'avait pas d'endroit où elle se sentait chez elle. Lexa était devenue orpheline à l'âge de quinze ans et avait été trimballé dans le système de la protection de l'enfance jusqu'à ce qu'elle s'engage à dix-sept ans pour éviter de tomber dans la délinquance qui gangrenait autour d'elle. Indra avait toujours eu beaucoup de respect pour sa force de caractère mais à cet instant, elle se demanda si la jeune femme n'était pas en train de craquer. Elle ne pouvait donc qu'être heureuse de savoir Anya avec elle.

Une fois dans le garage, Lexa s'équipa pour circuler en moto sans le moindre danger. Il ne manquait plus que son casque lorsqu'elle sortit une des lettres de sa poche. L'enveloppe portait le cachet des services sociaux de New-York. C'était la première qu'elle avait reçu début juin alors qu'elle était en mission sur le terrain. Puis elle en avait reçu une seconde en septembre et une dernière ce mois-ci. Dès qu'elle était de nouveau revenue au pays, elle avait tout fait pour obtenir une permission. Et maintenant qu'elle l'avait obtenu, elle allait se rendre à Polis, une petite bourgade près de New York. Rien n'y personne ne pourrait l'en empêcher. C'est vrai qu'elle aurait pu choisir de répondre aux lettres où même d'appeler ce numéro inscrit à la fin, seulement se déplacer lui semblait être la chose à faire.

La route allait être longue, elle allait avoir plus de six heures pour être seule avec ses pensées et pire que tout, son passé. Dès qu'elle se perdait dans ce dernier elle jetait un coup d'œil dans son rétroviseur. Elle y apercevait Anya ce qui avait le don de la rassurer. La blonde était de deux ans son aînée et elle était sans nul doute la grande sœur qu'elle n'avait jamais eu. Dès son premier jour, Anya l'avait prit sous son aile, protéger et aider à s'entraîner plus dur. Leur duo était presque devenu légendaire au sein de la caserne, elles étaient complémentaires et se comprenaient le plus souvent sans prononcer un seul mot. Le fait que leurs noms de famille se ressemblent avait poussé l'équipe à les surnommer « Les frangine W ». Anya faisait partit des rares personnes à véritablement connaître Lexa.

Évidemment, aujourd'hui faisait exception à la règles puisque jamais Anya n'avait vu Lexa agir de la sorte depuis qu'elle la connaissait. En huit ans d'engagement, la brune n'avait pas une seule fois parlé de la possibilité de quitter l'armée et maintenant, elle prenait une permission quasiment à la veille de la fin de son second contrat sans savoir si elle allait rempiler. Ce comportement ne ressemblait absolument pas à la Lexa Woods qu'elle connaissait.

Après de longues heures de routes, les deux motos passèrent le panneau pittoresque de la ville de Polis. La forêt semblait s'étendre sur des kilomètres avant qu'elles ne tombent enfin sur des habitations. Toutes des maisons de banlieue riche parfaitement décorées comme dans les téléfilms de Noël pour la fête. Les deux jeunes femmes ralentirent alors qu'elles passèrent devant un hôpital gigantesque. Anya roula des yeux en voyant un tel édifice pour une ville aussi proche de New York. Elle était certaine que des petits villages plus éloignés auraient bien plus besoin du budget qui avait certainement été gâcher pour ce bâtiment. En avançant, Lexa se rendit compte que Polis était bien plus grand que ce qu'elle avait imaginé. Il y avait deux commissariats, cinq écoles tout niveaux confondus, dont un très beau lycée, plusieurs grands bâtiment municipaux, un grand nombre de restaurants, des petits commerces en tout genre et quelques hôtels.

Les deux jeune militaires s'arrêtaient devant l'un d'eux. Anya se rend directement à l'accueil pour essayer d'obtenir deux chambres au début de la pire période qui soit pour débarquer à l'improviste. Lexa resta à l'extérieur pour observer le lycée qui se situait deux rues plus hautes. Les élèves commençaient à sortir en petit groupe. Elle jette un rapide coup d'œil à sa montre en constatant qu'en effet, c'était la fin des cours. Sans dire un mot à son amie, elle s'avança vers l'établissement scolaire, la main plongée dans la poche de son manteau serrant les enveloppes qui y étaient soigneusement pliées. Elle scannait tous les visages qu'elle pouvait en espérant en apercevoir un familier, un qu'elle espère reconnaître malgré le temps qui était passé.

Un sourire triste s'installa sur ses lèvres alors qu'une mélancolie qu'elle n'avait plus ressentie depuis très longtemps s'empara de son cœur. Dix ans… elle n'avait pas eu l'occasion de revoir sa petite sœur depuis dix longues années. Ses mains tremblaient, elle relâcha les enveloppes de peur de les abîmer et serra les poings aussi forts qu'elle le pouvait. Elle ne devait d'aucune manière laisser ses émotions prendre le dessus. Elle inspira profondément avant de reprendre le contrôle. Elle se devait toujours d'avoir le sang froid et surtout de ne plus jamais faire une de ces horribles crises d'angoisses qui la mettait à terre avant qu'elle ne rejoigne l'armée.

Madi était là quelque part au milieu des ces lycéens et elle avait aujourd'hui l'âge de Lexa quand son monde s'était effondré, quand leurs parents étaient morts tous les deux dans cet horrible accident de voiture, quand les services sociaux étaient venus les chercher et qui les avaient toutes les deux séparées. Les deux années qui avait suivi ont été une véritable descente aux enfers pour celle qui est maintenant une pilote de chasseur d'élite capable d'intervenir dans n'importe quelle situation pour sauver le plus de personnes possible, civile ou non, amis ou ennemis, qu'importe. Ce qui l'est, c'est d'essayer d'emmener les blessés avec un cœur qui bat encore à la base. Aussi jeune soit Lexa Woods, elle avait aussi reçu quelques distinctions comme la médaille du courage ou de la folie pure mélangés à une once d'insubordination comme aimait lui rappeler son Colonel.

Son regard continuait de se poser rapidement sur des visages inconnus quand elle ne pu s'empêcher de penser qu'elle perdait son temps. Sérieusement, qu'elle était ses chances de reconnaître sa sœur, la dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était une petite fille de cinq ans avec encore des bonnes joues, un regard triste et une main qui ne voulait pas lâcher la sienne. Comment Lexa pouvait elle concevoir rien qu'une seconde qu'elle saurait reconnaitre une adolescente de quinze ans ? C'était ridicule ! Elle se rendrait simplement à l'adresse qui était indiquée sur les lettres.

La jolie brune aux yeux verts ferma les paupières et inspira une nouvelle fois profondément. Elle revit son dernier souvenir avec Madi. L'assistante social essayait de l'obliger à monter dans une voiture mais elle se débattait comme un petit monstre. Lexa pleurait en silence pour ne pas aggraver la situation. La petite fille la suppliait de venir avec elle mais elle ne pouvait pas. Elle hurlait pour que Lexa l'emmène loin. Elle ne voulait pas être séparer de sa grande sœur alors que l'on venait de lui annoncer qu'elle n'avait plus de parent. C'est alors que ses yeux brun se sont arrêtés sur l'avion orange de leurs père, elle avait détaillé l'engin avant de demander à sa grande sœur de voler avec elle une dernière fois.

Jusque là l'adolescente était parvenue à garder une distance avec la situation. Elle s'était protégée derrière les murs qui encerclaient son cœur pour ne pas la faire souffrir encore plus. Mais que Madi puisse évoquer le fait de voler, brisa le peut de contrôle qu'elle avait su garder. Elle s'avança contre l'avis des deux assistantes sociales et prit sa petite sœur dans ses bras. Elle ne l'emmena pas dans l'avion de leur père, elle savait très bien le piloter, elle avait été devant les commandes de vole bien avant de savoir marcher. Elle se doutait bien qu'elle n'aurait pas le temps de récupérer les clefs, de décoller puis de maintenir un cap pour les éloignées toutes les deux de leurs terrible destin.

Elle avait déposé Madi délicatement devant les commandes dans l'avion en bois qu'ils avaient construit en famille. Elle avait prit quelques secondes avant de bondir et de s'installer derrière sa petite sœur. Elle fit semblant d'actionner les commandes et la plus jeune commentait tout ce qu'elle faisait ou devait faire comme un véritable copilote. Madi avait une imagination débordante et pendant un instant, Lexa réussi à oublier qu'elle venait de tout perdre, elle se surprit même à sourire alors qu'elle sentait presque le vent sur son visage. Elle braqua le gouvernail sur la gauche au moment sa sœur lui assura qu'un missile fonçait sur elles.

« Esquive, esquive, tournois, là fais un virage serré et tire ! »

Lexa l'entendait encore. Elle se mit à sourire. Elle ne l'avouera jamais, maintenant qu'elle pouvait voler, quand elle le voulait dans un des meilleur avions qui soit mais ses plus beaux pilotages s'étaient passés dans cette carcasse en bois. A partir du moment où Madi lui criait dans les oreilles ce qu'elle devait faire, le monde autour d'elle s'effaçait complètement. C'était au final encore mieux que voler. Elle ne s'était jamais sentie aussi libre que lors de ces moments de complicité. Elle se demandait si sa petite sœur avait gardé sa passion pour l'aviation, elle en doutait après dix ans, elle avait certainement oublié.

Un cri la sortit de ses pensées. Elle découvrit avec effroi un groupe de cinq adolescents foncer à vélo à toute vitesse sur un jeune homme, il le frôlait ce qui fit reculer le blondinet jusqu'à ce que ses pieds glissent sur le trottoir et qu'il tombe. Lexa se précipita en hurlant pour essayer d'interpeller le groupe d'inconscients. L'un d'eux, certainement le leader se retourna en lui signalant d'aller se faire foutre et en souhaitant un joyeux noël à Aiden. La jolie brune dû se retenir de les poursuivre, elle réussira certainement à les rattraper et à les obliger à s'excuser mais un gémissement de douleur la stoppa net. Elle jeta un regard rapide au sol et remarqua aussitôt la posture du blond, il maintenait son bras contre lui. Elle jura entre ses dents en se promettant de ne pas oublier le visage de ces petites ordures.

Elle s'accroupit devant le garçon et scanna rapidement son corps. Il ne semblait pas avoir d'autre endroit douloureux. Il n'y avait à première vu pas de sang. Elle fronça les sourcils en remarquant déjà le coude du jeune homme gonflé. Elle soupira. Il y avait peu de chance pour que ce soit une poche de sang qui se soit accumulée derrière l'olécrane et pourtant ça y ressemblait fortement. Il fixa le visage du jeune garçon qui avait les larmes aux yeux. Elle était impressionné par sa force, à sa place elle serait certainement entrain de hurler pour que tous puisse connaître sa douleur.

- Hey gamin. Aiden c'est bien ça ?

Il acquiesça doucement alors que les larmes s'accumulaient encore plus dans ses yeux. Elle approcha doucement sa main pour tâter son bras pour s'assurer que le gonflement ne s'étendait pas. Aiden fut surpris par les gestes quasi professionnelle de cette inconnue. Il savait qu'elle n'était pas médecin à Arkadia, il connaissait tout le personnel sur le bout des doigts, à moins bien sûr qu'elle soit nouvelle et que personne n'ai parlé de son arriver, bien que sa mère cherchait activement un médecin urgentiste depuis plus de quatre mois.

- Tu as des problèmes de coagulation, demanda Lexa inquiète en sentant un autre épanchement de sang dans son avant bras.

- Oui mais j'ai pris mes médicaments, je n'oublie jamais.

- Hum… je vois, je vais tout de même appeler les urgences pour que tu vois un médecin, il faudra certainement que tu fasses une radio.

- C'est cassé ? Demanda Aiden livide.

- Je ne pense pas non mais sans radio, c'est difficile à dire. Je pense que tu as du sang dans la paroi du liquide synovial, ce n'est pas grave mais c'est douloureux. Si je ne me trompe pas, tu vas être immobilisé quelques jours mais ce n'est rien de grave, sourit Lexa pour le rassurer.

La jolie brune se redressa en gardant un œil sur le blondinet. Elle saisit son téléphone pour composer le numéro des urgences. Elle décrivit rapidement les symptômes d'Aiden, elle indiqua le lieu et insista pour obtenir une ambulance en rappelant qu'avec ses problèmes de coagulation la situation pourrait empirer sans prévenir. Elle manqua de s'énerver quand elle reçu un refus, les civiles sont parfois vraiment inconscients.

- Dites leurs que je m'appelle Griffin, suggère le jeune homme.

Lexa fronça les sourcils, elle connaissait ce nom de famille. Elle fixa alors le jeune garçon d'une tout autre manière, se pourrait-il que… elle secoua la tête pour se reprendre : chaque chose en son temps, il fallait d'abord agir avec ce qu'elle avait sous les yeux, compartimenter.

- Il me demande d'insister sur le fait qu'il s'appelle Aiden Griffin.

- Nous envoyons une ambulance immédiatement.

Non mais c'était quoi ce retournement de situation ? En même temps, elle n'allait pas s'en plaindre, loin de là, mais c'était tout de même très étrange. Après quelques autres renseignements un peu trop poussés pour un jeune homme qui avait seulement trébuché à la sortie des cours, Lexa fut autorisé à raccrocher. Sa langue claqua contre son palet alors qu'elle fixait son smartphone, cette situation était très étrange. Mais c'est sans un mot qu'elle s'installa sur le bord du trottoir près du jeune garçon.

Elle réfléchissait à toute vitesse alors que son nom de famille continuait de raisonner dans sa tête. Serait-il possible qu'il la connaisse ? Lexa fixa le profile d'Aiden. Connaissait-il cette mystérieuse Clarke Griffin qui lui avait envoyé ces trois lettres par le biais des services sociaux ? Elle détailla encore plus le jeune homme comme si elle allait finir par obtenir les réponses qu'elle attendait simplement en le regardant. Elle s'apprêtait vraiment à lui poser une question quand il la surprit en posant la sienne en premier :

- Vous êtes médecin ?

- En quelque sorte, répondit Lexa.

- Vous travaillez à Arkadia ?

- Non, je suis…

- Woods, explosa subitement Anya en trouvant enfin sa coéquipière, à quoi tu joues ? Ne disparaît plus jamais de la sorte sinon je me verrai dans l'obligation de nous menotter ensemble !

- Tu n'en fais pas un peu trop, s'amusa Lexa, juste un peu, ajouta t-elle en montrant un espace restreint entre son pouce et son indexe.

- Si un jour je disparais pendant que tu fais des pieds et des mains pour obtenir deux chambres d'hôtel, nous verrons bien si tu fais la maline !

- Je suis désolée Anya mais je suis tombée sur ce jeune homme qui avait besoin de mon aide.

- C'est pas vrai Woods, soupira la blonde, tu es en vacances depuis à peine quelques heures et tu trouves déjà un moyen de penser boulot. Tu es fa-ti-gan-te ! Tu me fatigues, vraiment ! Salut gamin, dit-elle subitement avec un signe de la main, rassure-moi, ce n'est pas elle qui mit ton coude dans cet état juste pour se trouver quelque chose à faire ?

Aiden écarquilla les yeux devant le comportement de cette seconde inconnue. Ce comportement… il se sentit sourire avant d'éclater de rire ce qui surprit les deux sœur de cœur. Anya fixa Lexa en demandant un peu vexée :

- J'ai dis quelque chose de drôle sans m'en rendre compte ?

- Pas que je saches, assure Lexa.

- Désolé, sourit toujours Aiden, elle ressemble énormément à la meilleure amie de ma sœur. J'espère sincèrement que vous ne rencontrez jamais Rae. Je sens que si ça arrivait, vous feriez de nos vies un enfer, s'amusa t-il.

- Que dieu nous garde d'un tel duo, souligna la brune avec un clin d'œil pour la blonde.

- La ferme Woods ! Si tu m'y obliges, je vais appeler Parish et lui dire que nous avons une situation d'urgence, et en moins de deux je te ramène à la maison, menaça Anya.

- Tu as réussis à nous avoir deux chambres, changea adroitement de sujet Lexa.

- Non, bougonna la blonde, je vais encore devoir te supporter !

- Me supporter… j'étais plutôt sûre que c'était moi qui te supportais.

- T'es vraiment une emmerdeuse !

- Vous êtes sœurs, demanda subitement Aiden, vous vous disputez comme des sœurs, assura t-il.

- Ouais, cette emmerdeuse est ma sœur, confirma Anya, au-delà des liens du sang, sourit-elle en tendant son poing vers Lexa.

- Au-delà des liens du sang, confirma la brune en venant taper le poing de la blond du siens.

La jeune militaire se redressa subitement ce qui surprit les deux autres, elle détourna le regard vers la gauche et sourit en voyant bel et bien les gyrophares de l'ambulance. Anya leva les yeux au ciel même quand elle était en permission, Lexa était si attentive que s'en était effrayant. Elle avait toujours été impressionnée par la concentration de Woods qui semblait résister à n'importe quelle épreuve. En huit ans, elle ne l'avait jamais vu prendre une mauvaise décision, elle avait fait des choix stupides ou beaucoup trop dangereux mais toujours incroyablement réfléchis pour le bien du plus grand nombre. Anya ne lui avouera jamais, parce qu'il fallait bien l'avouer elle avait son orgueil, mais Lexa était la meilleur pilote qu'elle connaisse, meilleure qu'elle-même.

La voiture s'arrêta devant le blesser. Lexa remarqua aussitôt qu'Aiden déglutit difficilement et qui pâlissait à vu d'œil. Ce n'était pas un comportement normal. Elle s'inquiétait immédiatement pour lui elle avait peut-être manqué quelque chose. Elle s'accroupit devant lui en lui demandant :

- Tout va bien gamin ?

- J'ai une peur irrationnelle des ambulances, si ma sœur n'était pas rentrée à la maison plus tôt, je lui aurai demandé de m'accompagner.

Lexa se retourna vers sa sœur de cœur qui sourit instantanément. Elle connaissait la brune par cœur. Elle secoua la tête pour essayer de chasser son sourire et croisa les bras avec un air sévère :

- Tu n'as pas intérêt à me laisser seule toute la soirée, appelle-moi quand le gamin sera arrivé.

- Merci Anya.

- Vous n'êtes pas obligée de m'accompagner, paniqua Aiden.

- T'en fais pas c'est mon boulot d'accompagner les blessées jusqu'à l'hôpital.

- Vous êtes, il déglutit, aussi ambulancière ?

- Une ambulancière, se moqua ouvertement Anya, excellent, je vais la garder celle-là ! Ambulancière, répéta t-elle en riant. Non mais c'est excellent, je vais en parler avec Niko et Gustus de suite ! Une chance pour toi que tu sois tombée sur cette ambulancière gamin !

- Ça suffit Anya, menace Lexa en serrant les dents.

- Vous n'êtes pas ambulancière, fini par comprendre Aiden gêné d'avoir embarrassé celle qui l'avait aider.

- Je suis militaire, finit par lui confier Lexa, je fais partie de l'U.S Air Force, de la section recherche, sauvetage au combat donc si tu veux, je suis une ambulancière à ceci près que je ne conduis pas un de ces véhicules ridicules.

- Qui conduit un véhicule ridicule, s'indigna Octavia Blake en arrivant à la fin de l'explication de Lexa.

- Salut mini-Black, sourit timidement Aiden.

- Tu n'as pas le droit de m'appeler « mini-Blake », mini-Griffin, se renfrogna la brune. Je te signale que j'étais à l'autre bout de la ville quand j'ai entendu qu'il t'était arrivé malheur, j'aurai pu t'ignorer et te laisser seul sur ce trottoir ou pire, elle pointe un indexe menaçant vers lui, entre les mains de Pike.

Aiden perdit de nouveau toute ses couleurs ce qui inquiéta fortement Lexa. Le comportement de cette « mini-Blake », n'était pas du tout professionnel. Anya sentit que sa sœur était prête à partir au quart de tour, elle s'approcha donc et lui saisit le bras.

- Je pense que le gamin est entre de bonnes mains.

- Évidemment qu'il l'est, sourit la nouvelle venue en passant sa main dans les cheveux fin d'Aiden.

- O', s'offusque t-il en repoussant sa main, ne fais pas ça !

- Ta sœur n'est pas là, s'étonna t-elle.

- Elle finissait plus tôt, répondit-il en baissant les yeux. Je lui ai envoyé un sms, elle va me rejoindre à l'hôpital.

- Je suis surchargée aujourd'hui… je ne vais pas pouvoir rester avec toi dans la salle d'attente.

- Il n'y a pas de soucis pour ça, assura Anya, mini-Woods, elle tapota la tête de sa sœur de cœur, va l'accompagner.

- Comment tu m'as appelé ?

- J'aime bien « mini-Woods », ça te va bien.

- Mais je suis la seule Woods.

- J'en ai rien à faire, s'amusa Anya, mini Woods, la blonde lui fit un clin d'œil et s'éclipsa avant de subir les foudres de Lexa.

- Ne m'appelle plus jamais comme ça Lockwoods, où je préviens Parish pour ta contrebande de sucreries !

- Tu profites tout autant que moi de cette contrebande, mini-Woods !

- Je vais la tuer, murmura Lexa, je vais vraiment la tuer.

- Et bien, souffla dans son dos l'ambulancière.

- Je sais, assura Aiden, on dirait Rae.

- Ouais… c'est flippant. Elles ne devront jamais se rencontrer.

Lexa se retourna surprise par la remarque de la brune. C'était tout de même étrange que ces deux là en viennent à la même conclusion sur un rencontre supposée entre sa sœur de cœur et cette mystérieuse Rae. Elle ne posa pourtant pas plus de question et monta dans l'ambulance près d'Aiden qui se rongeait déjà l'ongle du pouce. Elle l'observa en silence. Il devait y avoir une histoire derrière cette peur, elle aurait aimé la connaître mais c'était outrepassé ses droit. Elle n'était rien de plus qu'une inconnue qui lui était venu en aide.

La distance entre le lycée et l'hôpital semblait à Lexa plus long que lorsqu'elle avait fait le trajet en moto un peu plus tôt. C'est après coup qu'elle se rendit compte que l'ambulancière roulait volontairement lentement. Les iris émeraudes se posèrent sur le profil du jeune homme qui semblait de plus en plus angoissé. C'est alors qu'elle comprit, ce n'était définitivement pas le transport qui l'angoissait mais le lieu auquel on le conduisait. L'hôpital. Voilà de quoi il avait véritablement peur.

- Tu as envie de parler de quelque chose ? Que fait ta sœur pour te rassurer dans ce genre de moment ?

- Elle invente des histoires, murmure t-il si bas que Lexa a du mal à l'entendre.

- Oh… je ne pense pas pouvoir t'être d'une grande aide sur ce point. J'ai une imagination lamentable.

- Qu'est-ce que ça fait de voler ?

- C'est le sentiment le plus fabuleux qui soit quand je pilote, je me sens libre.

- Vous n'avez pas peur ?

- Peur ? Répéta Lexa étonnée.

- Bha oui… je suppose que vous devez aller dans des endroits plutôt dangereux, non ?

- Certains des lieux les plus dangereux du monde en effet.

- Et vous n'avez pas peur, demanda t-il à nouveau.

- De voler, la jolie brune fit une courte pause avant de sourire, jamais. Je me sens même parfois plus en sécurité là-haut que les deux pieds bien ancrés sur terre.

- Et si on vous tire dessus ?

- Facile, j'esquive, je place ma main devant ses yeux et la tourne sur le dos de ma main vers lui en faisant un bruit, tournois, je retourne ma main dans l'autre sens, je fais un virage serré, ma main reviens vers moi, et tire !

- C'est si facile que ça, s'étonne Aiden.

- Bien sûr que non. En fait, c'est surtout une question de rapidité, c'est les premières secondes du combat qui comptent le plus. La plupart du temps, les combats dans les airs ne durent pas plus d'une minute. Mais ne t'en fais pas, je me fais rarement attaquer, sourit Lexa, je suis là pour aider.

- Et s'ils attaquent quand même ?

- Je suppose que de piloter un des avions les plus rapide au monde doit m'aider à être un peu plus sereine.

- Donc vous n'avez pas peur ?

Cette fois Lexa détailla un peu plus le blondinet. C'était la troisième fois qui lui posait cette même question. Elle détecta une fragilité dans cette demande. Elle passa sa langue sur ses lèvres, elle devait bien choisir ses mots. La peur… c'était quelque chose qu'elle connaissait bien, peut-être même bien plus qu'elle ne pourrait jamais l'avouer mais ce n'était pas cette peur qui était importante.

- J'ai peur. C'est humain d'avoir peur mais ce n'est pas là-haut que ça arrive, c'est quand je redescends qu'elle me surprend. L'adrénaline me quitte et je me rends compte que rien n'a changé, je suis toujours… moi. Seule. Personne ne peut contrôler ses peurs mais nous pouvons choisir de les affronter : un pas après l'autre.

- Les hôpitaux n'apportent que des mauvaises nouvelles, murmura Aiden en jouant avec les manches de son manteau.

- Tu dis ça à cause de tes problèmes de coagulation ? Parce que ça ne t'empêchera pas de vivre, tu dois juste faire plus attention.

- Je le sais c'est ce que ma mère et ma grande sœur n'arrête pas de me répéter. Mais… elles ne peuvent pas comprendre, elles y vont tous les jours, c'est leur travail d'aimer l'hôpital.

- Je ne pense pas qu'elles aiment l'hôpital.

- Vous aimez bien votre avion vous.

- Ce n'est pas du tout pareil, j'aimais les avions avant même de savoir marcher ?

- Ce n'est pas possible, s'amusa t-il.

- Je t'assure que si, mon père était pilote pas le même genre que moi, il était comme l'aviateur dans le Petit Prince, un pilote postal. Son avion était dans notre garage. A chaque fois que ma mère partait, il m'emmenait voguer au milieu des nuages.

- Était, souligna t-il tristement, mon père aussi est mort…

- Aiden, intervient un peu brusquement la brune au volant, tu sais à quoi nous pensions avec Bellamy ?

- A comment éloigner mes sœurs des fourneaux pour noël ?

- Exactement, il faut que tu les éloignes de la maison assez longtemps pour que Bell et moi nous occupions de tout.

Le changement de sujet était radicale mais Octavia n'avait trouvé que cette solution. L'inconnue à l'arrière était très à l'écoute et avait prodigué de bon conseil au frère de son amie. Cependant elle ne pouvait pas savoir que le sujet Jack Griffin était encore à manier avec des pincettes et un touché de velours pour le jeune homme, même après trois ans.

- Et qui s'occupe d'éloigner Rae, voulut savoir le blond, si je dois encore manger ses œufs de fourmis je ne vais pas le supporter !

- Les œufs de fourmis de Rae sont les meilleurs que je n'ai jamais mangé alors personne ne l'éloigne de la cuisine. Et de toute façon, personne ne t'oblige à en prendre.

- Euh… nous sommes en train de parler de Raven Davina Lindsey Sierra Reyes, je te rappelle. Si je refuse de manger une de ces choses gorgées de sucre, de chocolat, de riz soufflé et de chamallow, elle va me le faire manger de force.

- Tu as oublié le beurre et les carambars, petit futé !

Mon dieu ! Mais c'est quoi cette recette ? Rien que d'essayer d'assembler tous ces ingrédients ensemble, je pourrai prendre cinq kilos.

- Ma nouvelle amie est d'accord avec moi !

- Quoi, s'insurge Octavia, non, hors de question, dit-elle en fixant la brune dans le rétroviseur, interdiction de juger sans avoir goûter.

- Je préfère éviter, assura Lexa.

- Tu vois O', elle est d'accord avec moi.

- Mouais… c'est bon, nous sommes arrivés, sourit-elle en se garant, regarde qui est là, dit-elle en faisant un signe de la tête vers l'entrée des urgences.

Lexa suivit du regard la direction indiquée et découvrit une magnifique jeune femme blonde en blouse grise avec un stéthoscope autour du cou. Elle tenait en main un gobelet et dans l'autre son portable. Son pouce glissait rapidement sur l'écran, elle semblait lire quelque chose en diagonale et jetait des regards rapides autour d'elle. Lexa descendit de la voiture suivit d'Aiden qui se précipita vers celle que je suppose être un médecin. Elle ne put s'empêcher de grimacer en voyant les lacet du jeune homme défait. Et s'il tombait et aggravait la situation ? Ça serait terrible !

Elle secoua la tête en se souvenant qu'en vérité, ce sur-accident ne devrait pas avoir d'impact sur elle. Elle s'était encore attachée émotionnellement parlant. Mais elle n'avait pas pu s'en empêcher, il était attachant ce gosse.

- Vous pouvez appeler votre amie, si vous voulez, lui signala l'ambulancière, Aiden est entre de bonnes mains, c'est sa sœur. Elle a dû décaler ses rendez-vous en sachant qu'il arrivait.

- Très bien.

Lexa s'éloigna en composant le numéro de téléphone d'Anya. Elle jeta un dernier coup d'œil vers le frère et la sœur. Aiden s'était réfugié dans les bras de la blonde. C'est vrai que maintenant qu'elle les observait bien, ils se ressemblaient. Elle s'éloigna en gardant cette image d'amour fraternel gravé en elle. Elle commença à marcher sur le bord de la route en laissant à nouveau ses pensées divaguer sur Madi.

Finalement, elle n'aurait peut-être pas l'occasion de la voir aujourd'hui… non, ça n'arriverait pas aujourd'hui, Anya n'allait pas la lâcher d'une semelle le reste de la soirée. Lexa leva les yeux au ciel en se disant qu'elle allait encore l'obliger à traîner dans les bars et qu'elle devrait encore la porter jusqu'à son lit. C'était une très mauvaise habitude, surtout que la brune était toujours perdante puisqu'elle ne touchait pas à l'alcool. Elle se retrouvait souvent à chaperonner toute son unité alors qu'elle était la plus jeune.

Lexa avait vu juste, à peine avait-elle eut le temps de poser un pied dans leurs chambre d'hôtel et de mettre son téléphone en charge que sa sœur lui attrapa le bras pour la tirer de force jusqu'à un bar dansant qu'elle avait repéré un peu plus tôt. La brune soupira quand Anya se faufila comme une anguille jusqu'au bar pour passer sa première commande de la soirée. Chaperonner... non ce n'était pas une blague, elle allait vraiment devoir chaperonner sa grand sœur.

Plus de deux heures s'étaient écoulées et la jolie brune aux yeux verts commençait à avoir du mal à retenir ses bâillements. Anya s'était rapidement intégrée dans un groupe d'amis et les anéantissait aux fléchettes. Il faut dire aussi que de jouer à ce jeu avec une fille qui a une formation de sniper, ce n'est pas la meilleure idée qui soit même si elle a quelques verres dans le nez. Lexa l'observait depuis le bar, assis sur un tabouret en sirotant de temps en temps dans son thé glacé.

Alors que personne ne faisait attention à elle, Lexa glissa sa main dans la poche de son manteau. Elle en sortit les trois lettres et les observa avec une certaine nostalgie. Elle attrapa ensuite la photographie plié en quatre dans la poche de son jean et la laissa à côté. Elle observa ces quatre éléments les uns à côté des autres avec un espoir fou, celui qu'il puisse lui rester encore quelque chose qui puisse ressembler à une famille. Il y avait encore Madi et elle la cherchait, elle voulait la rencontrer et apprendre à la connaître, après dix ans sa petite sœur faisait un pas vers elle.

Lexa ne savait si elle était prête pour cette épreuve, elle était terrifiée. Mais comme elle l'avait expliqué à un jeune garçon pas plus tôt que cet après-midi : ce n'est pas grave d'avoir peur, le principal c'est de continuer d'avancer, un pas après l'autre. Elle devait simplement appliquer son propre conseil. Du moins, elle le ferait dès qu'Anya sera décidée à partir de ce foutu bar !

Lexa observa avec plus d'insistance sa sœur de cœur espérant lui faire comprendre qu'il était temps de plier bagage. Mais Anya restait impassible à toutes ces tentatives. La jolie brune soupira avant de ranger ses affaires, de se redresser et de rejoindre la blonde. En la voyant arriver, Anya manqua pour la première fois depuis le début de la partie son tir.

- Enfin, explosa un petit brun.

- Calme toi Jasper, sourit un asiatique.

- Mais j'ai presque cru que cette fille était un robot ! Personne n'est aussi fort !

- Je refuse de partir, attaqua immédiatement Anya, pas temps que je gagne !

- Très bien, sourit Lexa, il ne me reste plus qu'à te battre. Qui me laisse sa place ?

- Absolument hors de question, s'oppose immédiatement la blonde, vous ne voulez pas d'elle dans cette partie ! Elle est pire que moi en plus, elle n'a pas bu !

- Je veux bien, intervient une jeune femme aux cheveux brun bouclé en tendant ses fléchettes à Lexa, j'ai commencé seulement parce qu'ils ont insistés pour que nous soyons une équipe paire.

- Mais noooon, soupire avec désespoir Anya, il ne fallait pas faire ça ! Ce n'est pas cool Maya, bougonna t-elle.

- Tu peux déjà leurs dire au revoir, s'amuse Lexa en lançant son premier projectile en regardant à peine la cible.

- Et voilà, siffle la blonde, ça commence… je te déteste.

Lexa fini la partie en quelques coups avant de se tourner vers Anya avec un sourire triomphant. La blonde laissa tomber ses fléchettes sur la table avec un regard noir. Les autres observaient la jolie brune aux yeux émeraudes, la mâchoire tombante. Ils n'avaient jamais vu quelqu'un réussir un sans faute de la sorte.

- Tu es le diable, grogne Anya.

- Je suis ta sœur.

L'échange électrique de regards mit mal à l'aise ceux qui les entourait.
Jasper se racla la gorge, Monty ne savait plus sur quel pied danser et Maya essayait de trouver une échappatoire à ce spectacle des plus étrange.

- Très bien, explosa la blonde, rentrons !

Le sourire victorieux sur les lèvres de Lexa fit presque craquer Anya. Elle aurait pu lui coller son poing dans la figure. Du moins elle aurait tenté sa chance, si elle n'avait pas pris ces quelques verres. S'en prendre à Woods dans cet état était tout simplement suicidaire. Elle claqua sa langue contre son palet en se rappelant de se venger de sa cadette plus tard, lorsqu'elle serait en possession de tous ses moyens.

C'est donc grognon que la blonde attrapa sa veste et sortit du bar sans se retourner. Lexa soupira en remarquant qu'encore une fois son aînée était partie sans payer. C'était vraiment une habitude déplorable. Elle laissa donc quelques billets sur le comptoir avant de s'enrouler dans son écharpe. Elle ouvrit la porte alors que l'une de ses manches de manteau traînait encore au sol.

En relevant les yeux et remarqua un petit groupe d'amis qui voulait entrer. Elle finit d'enfiler plus rapidement son manteau avant de tenir la porte pour les laisser passer. Des sourires poli apparurent pour la remercier pour le geste et son regard se scotcha sur une chevelure blonde proche de la perfection. Sans le contrôler, elle suivi l'avancée de la femme aux cheveux dorés.
Elle portait un manteau bleu avec des petits pointe de gris, un pantalon noir et des bottines grises à talons.

Lexa secoue la tête pour se reprendre. Ce n'est pas le moment pour se laisser distraire. Si elle voulait avoir une chance de rencontre Madi au plus tôt, il fallait qu'elle dorme pour se rendre à l'adresse qui était indiquée sur l'une des lettres. D'autant qu'elle devrait se lever à une heure indécente si elle voulait espérer échapper à la surveillance d'Anya.


Voilà ! La première partie de cette mini fiction Spécial Noël est finie. J'espère qu'elle vous a plû ! Dites-moi ce que vous en avez pensé ! Avez-vous des théories ? Des spéculations sur la suite ?

Normalement la seconde partie devrait arriver dans la journée (peut-être début d'après-midi), pour la troisième partie je pense qu'au pire, ça sera publié demain mais pour le reste, je ne fais pas de prévision ! ;)

Je vous laisse, et vous dis à (très) bientôt pour la suite ! :)

GeekGirlG.