Bonsoir les petits loups ! Voici le tout dernier chapitre du calendrier de l'après. Ça a été un plaisir de vous retrouver à chaque chapitre.
Je remercie vivement ceux qui ont pris le temps de laisser des commentaires à chaque chapitre. J'attendais vos réactions avec plaisir et beaucoup d'intérêt.
Merci à Sloe Balm, Julie-deoliveira, Didinou, Angelyoru.
Mais surtout gros big-up à Neliia sans qui tout ça n'aurait pas eu être possible ! GG à nous ! \o\


Celui qui apprit à aimer Noël

Derek se souvenait comme si c'était hier de son Noël passé. Il resterait dans le top 3 de ses meilleurs Noël, car oui, Derek avait une liste de ses meilleurs Noëls. Et celui-ci était définitivement le meilleur. Il avait réussi à remonter le moral au jeune homme et en retour, il avait reçu le meilleur cadeau de Noël qui soit : Stiles lui avait déclaré son amour. Qu'aurait-il pu rêver de mieux ? Ses précédents Noëls, il les avait passé seul, à errer dans le forêt en hurlant sa peine à la Sainte Mère Lune. Alors, forcément, quand il s'était fait le pari d'offrir le meilleur Noël de tous les temps à Stiles, ça n'avait pas été compliqué d'en faire également son meilleur Noël...

Pour le second Noël que Derek et Stiles passaient ensembles, le loup avait de nouveau voulu frapper fort. Ce n'est pas parce qu'ils étaient ensembles que le jeune homme n'en était pas moins malheureux par rapport au décès de sa mère. Derek avait alors prévu grand. Cette année, il réconcilierait pas uniquement Stiles avec Noël mais aussi le shérif. Il allait devoir user de toute sa force de persuasion pour que Noah prenne un jour de congé mais il y parviendrait. Il en était certain. Stiles avec besoin de lui et la réciproque n'en était pas moins vraie. Il avait quand même la boule au ventre quand il se présenta au poste et demanda à l'officier d'accueil de voir Noah.

« - Tu voulais me voir fiston ? »

Le loup se retourna, visiblement surpris. Stressé comme il était, il ne l'avait même pas entendu approcher dans son dos. Bravo le loup aux pouvoirs surnaturels...

« - Heu.. oui je... on peut se voir en privé ? Dans votre bureau ? »

Noah fronça les sourcils mais enjoint son beau-fils à le suivre. Quand ils furent tous les deux installés et en privé, Derek débita tout d'un coup, pour ne pas perdre le peu de courage qu'il avait accumulé :

« - Stiles n'est pas bien en ce moment à cause de toute cette période qui lui rappelle tout ce qu'il a vécu il y a maintenant douze ans. Il est seul et a besoin de soutien. Je sais que c'est mon rôle, en tant que compagnon mais il a besoin de vous. Son père lui manque et il s'en veut. Il pense que son visage lui rappelle trop votre femme et que c'est pour ça que vous ne voulez pas passer Noël avec lui. Stiles a besoin de vous. Il a besoin de son père. »

Pendant quelques instants, Derek crut avoir gain de cause... mais l'odeur de Noah changea subtilement et une colère froide s'empara de lui :

« - Comment oses-tu ? Qu'est-ce que tu sais de la perte d'un être cher ? Sais-tu ce que j'ai vécu il y a douze ans ? J'ai dû me plonger dans le travail pour joindre les deux bouts et pour que Stiles puisse avoir tout ce dont il avait besoin. Pense-tu que je ne souffre pas moi non plus ? Sais-tu... sais-tu la douleur de ce que tu me demandes ? »

Durant toute la tirade, Derek n'avait pas bronché. Il était resté serein, presque détendu. Pourtant, on pouvait sentir toute la tension sous ses muscles. Lorsque Noah eut fini, les yeux pleins de larmes, il se contenta de ces quelques mots :

« - J'ai perdu toute ma famille dans un incendie dont je suis le seul rescapé. Je connais la douleur de la perte d'un être cher, d'une meute. Croyez-moi, si j'avais l'occasion de faire un dernier Noël en présence de ma famille, je n'hésiterais pas. On ne sait pas de quoi demain est fait. »

Derek se contenta de se lever et de partir alors que les joues du shérif rosissaient de honte. Les deux hommes ne se reparlèrent pas et le réveillon arriva. Le loup avait tout préparé pour Stiles. Il avait même mis une troisième assiette.

« - On attend quelqu'un ?

- Peut-être.

- Peut-être ? Qu'est-ce que ça veut dire ? »

Le loup se contenta d'un sourire énigmatique. Il espérait sincèrement que Noah viendrait. Il l'espérait de tout son cœur. Ils venaient de finir l'apéro lorsque Derek entendit distinctement la voiture du shérif s'arrêter devant le loft. Heureusement que Stiles était humain sinon la surprise aurait été gâchée. Lorsqu'on frappa à la porte, Derek demanda à son compagnon d'aller ouvrir. Intrigué, il obéit. La tête que firent le père et le fils quand ils se virent valait tous les Noëls du monde. Stiles se jeta dans les bras de son paternel avant d'éclater en pleurs.

« - Joyeux Noël Stiles. »

Salon du mariage

Derek entra dans le salon de l'appartement qu'ils partageaient depuis quelques semaines maintenant. Il sourit en voyant son amant encore au lit. Il venait de finir sa journée de travail et Stiles était encore allongé. Il aurait vraiment aimé être en vacances lui aussi... Il s'écrasa aux côtés du jeune étudiant, froissant plusieurs pages de révisions, ce qui lui valut une légère tape sur la tête.

« - Si je n'ai pas mon examen, ce sera de ta faute Sourwolf. »

Derek ne put s'empêcher de ricaner. Il commença par approcher ses doigts vers la jambe de son amant. Il l'effleura aussi légèrement que possible, faisant dresser les poils sur l'épiderme de Stiles. Après les douces caresses, vinrent les massages plus appuyés. Derek remonta ses doigts sur la cuisse du jeune homme. Il sentit qu'il respirait légèrement plus vite mais Stiles restait concentré sur ses révisions. Derek allait devoir faire plus preuve de plus d'audace s'il voulait obtenir quelque chose de son amant. Il glissa subtilement sa main sous les fesses du jeune homme pour caresser des endroits plus sensibles. Aussitôt, il entendit la respiration de Stiles se hacher et des gémissements ô combien érotiques franchirent ses lèvres. Il n'en fallait pas plus pour exciter l'aîné qui fit valdinguer les feuilles et cahiers éparpillés sur le lit. Grave erreur. Cela fit redescendre complètement l'humeur de l'étudiant qui tempêta :

« - Non mais ça va pas ?! J'avais tout rangé dans un ordre bien particulier et toi tu mets le foutoir. C'est sérieux les exam', si je les ai pas, je ferais rien de ma vie. Alors ouste ! Toi et ta queue, filez hors de ma vue.

- Mais Stiles... C'est le réveillon et après on va chez ton père, il a une ouïe ultra perçante et j'ai pas envie qu'il m'entende...

- On est le 24 ?!

- Assurément.

- Hé bien, l'animal, contente toi de ramasser tout ça déjà. Je verrais ce que je peux faire après. »

Derek savait que Stiles était excité mais qu'il était partagé entre les révisions et la tentation. Choix cornélien n'est-ce-pas ? Et Derek n'avait jamais fait partie des étudiants les plus studieux. Sous le regard mi-amusé, mu-exaspéré de Stiles, il entreprit d'enlever son tee-shirt, prétextant une soudaine chaleur. Il prit tout son temps pour ramasser les feuilles, faisant exprès de montrer diverses parties de son corps en se baissant. Stiles n'avait aucune chance. Derek tenta un autre coup bas :

« - Tu sais qu'au Japon, Noël est une fête pour les amoureux ? Ce serait dommage de ne pas en profiter. »

Seul un lancer de coussin lui répondit. Il se déhanchait de plus en plus, faisant exprès de relancer les feuilles par terre juste dans le but de devoir les ramasser à nouveau et ainsi, exhiber son anatomie aux yeux de Stiles. Ce dernier le dévorait des yeux et n'était plus du tout concentré sur ses révisions. Trop facile. Derek n'avait plus qu'à cueillir le fruit de ses efforts. Il envoya une feuille presque à l'autre bout de l'appartement. Il partit la récupérer et pour revenir, défila comme il l'avait fait le jour de leur rencontre. Le petit plus, c'est que ses vêtements rencontraient le sol plus rapidement que prévu. Lorsqu'il arriva au niveau de Stiles, il n'eut rien à faire alors que celui-ci se jetait sur lui, consumé par le désir.

Lorsqu'ils se séparèrent, encore sous les affres du plaisir, Stiles ne put s'empêcher de commenter :

« - Je crois que je m'habituerais jamais à l'effet de ton corps parfait.

- Je t'ai eu alors que je posais pour un costume, il n'était pas dur de te ravoir en posant sans costume... »

Les deux amants ne purent s'empêcher de ricaner, fatigués mais heureux.

Déménagement

Suite au pétage de plomb en règle de Derek Hale, Stiles avait rapidement emménagé chez son loup. Ce qui faisait que, ce Noël, les deux amants l'organisaient chez eux, au loft. Comme les membres de la meute étaient tous plus ou moins partis loin de Beacon Hills, c'était le bon moyen pour se retrouver. Le rendez-vous avait été pris et la date avait été fixée. Tous les membres, sans exception, se rejoindraient pour quelques jours au loft de Derek et Stiles. L'Alpha avait été si stressé que Stiles avait dû tout prendre en charge. Il se posait des questions sur la meute et son fonctionnement du fait de l'éloignement de ses membres. En était-il toujours l'Alpha ? Étaient-ils toujours une meute ? Survivraient-ils à l'éloignement ? Est-ce qu'ils pensaient à eux de temps en temps ? Étaient-ils plus heureux sans lui ? Loin de lui ? Toutefois, toutes ses craintes s'envolèrent rapidement lorsqu'il entendit Isaac ouvrir la porte. Et bientôt, c'est comme si ses quatre mois n'avaient plus jamais existé. Son bêta se précipita dans ses bras et ils humèrent la flagrance de l'autre pendant de longues minutes sous le regard attendri de Stiles. Bientôt, ce furent au tour d'Erica et Boyd de venir et enfin, d'Alisson et Scott. Les embrassades et les retrouvailles durèrent de longs moments. Toutefois, la meute n'était pas encore au complet :

« - Où est Lydia ? »

Stiles haussa les épaules avant d'attraper son téléphone.

« - Elle était sensée arriver un peu plus tard à cause de son avion. Elle doit avoir du retard. »

Au bout d'une heure, toujours pas signe de la belle rousse. Pourtant, il n'y avait pas énormément d'heures d'avions entre New-York et Beacon Hills : seulement trois. Derek demanda à ses bêtas de se calmer -il se chamaillait encore- afin de se concentrer sur le lien qui l'unissait à la banshee. N'étant pas une louve, il était plus dur pour l'Alpha de ressentir profondément ses sentiments. Il avait besoin de calme. Au bout de longs instants, il réussit à remonter le lien qui les unissait. Plusieurs émotions en ressortaient : l'agacement, la colère et la tristesse. Lorsqu'il ouvrit les yeux qu'il avait fermé pour se concentrer, Derek se tourna vers son amant :

« - Regarde les informations sur les vols en partance de New-York. Lydia est en colère mais je ne comprends pas pourquoi. Il y a trop d'infos parasites. »

A ces mots, Derek lança un regard mi-fâché mi-exaspéré à ses bêtas. Aussitôt, ils vinrent se faire pardonner en se frottant à leur Alpha. Au bout de quelques secondes, la voix de Stiles retentit :

« - Aucun avion ne décolle en provenance de New-York, il y a une sorte de blizzard, de vent ou de tempête ou je sais pas quoi. »

C'est alors qu'une idée folle émergea du cerveau de Derek.

« - Stiles, montre moi une carte. Il y a de la forêt entre Beacon Hills et New-York ?

- Heu... tout de suite. Je regarde. Mais pourquoi ? Attends me dis pas que...

- Si. Lydia peut pas venir à Noël ? Alors c'est Noël qui viendra à Lydia. »

Les membres de la meute se regardèrent, effarés. Il y en avait pour au moins cinq heures de voiture et ils venaient juste d'en faire de nombreuses autres pour venir ici. Quand Derek releva les yeux de la carte, son regard pétillait :

« - Il n'y a pratiquement que de la forêt. Qui a envie de courir à la lune à mes côtés ? »

Aussitôt, plusieurs hurlements se firent entendre tandis qu'Alisson et Stiles levaient les yeux au ciel.

« - Et qui c'est qui va conduire des heures et des heures ? C'est bibi. Soit pas jaloux Scotty mais Alli est pour moi ce soir. Allons-y ! En route pour New-York ! »

C'est ainsi qu'ils emballèrent le repas qu'ils avaient prévu, quelques décorations et qu'ils se mirent en route. Les loups s'étaient déjà transformés et les humains se dirigeaient vers la jeep lorsque Derek interpella son amant :

« - Stiles. Je te prête la camaro, prends en soin. »

Le jeune homme récupéra les clés au vol tandis que l'Alpha s'en retournait déjà pour courir dans la forêt. Stiles n'avaient jamais eu autant d'étoiles dans les yeux qu'en cet instant.

« - J'adore ce Noël ! »

Biberon

« - Derek bon sang mais tu vas te calmer oui ?! »

Le loup se retourna, les yeux pleins de larmes.

« - Et ne me fais pas cette tête de chien battu, tu sais que ça ne marche pas avec moi.

- Mais Stiiiiiiiles. »

Un regard ferme de la part de son petit-ami suffit à le faire renoncer. Derek se rapprocha de son amant avant de lui serrer la main. Le loup était terriblement excité. Ça allait être le premier Noël d'Alicia. Enfin, le premier Noël dont elle se rappellera. Parce qu'en vrai, qui se souvient de ses premiers Noëls ? Personne. La petite venait donc d'avoir six ans et demi et Derek avait rempli son caddie d'une montagne de cadeaux. Et voilà maintenant une heure que Stiles essayait de convaincre le loup d'en reposer la moitié si ce n'est plus.

« - Tu vas la rendre complètement pourrie gâtée cette gamine. Je te rappelle que Lydia est sa mère. Elle qui a déjà un caractère... comment dire ? Affirmé, si en plus on en fait une petite fille gâtée, elle nous dominera tous dès l'âge de dix ans. Alors non, Derek, on ne va pas lui acheter cette licorne à bascule qui fait micro et photo sinon je te jure que je vais me rouler par terre dans ce magasin, là maintenant. »

Apparemment, les arguments du jeune homme eurent raison de la frénésie dépensière du loup puisque ce dernier reposa tous les articles qu'il avait disposé dans le caddie.

« - Tu as raison. Ça ne sert à rien de lui offrir une montagne de cadeaux, elle croulera déjà sous les cadeaux avec tous les autres membres de la meute. Il faut que je me démarque. Je suis l'Alpha tout de même. »

Derek ne put s'empêcher de gonfler inconsciemment le buste alors que Stiles levait les yeux au ciel, amusé. Finalement, les jours passèrent et les deux amants ne refirent pas les magasins. Stiles avait acheté du cuir, des perles et des charms -dont un en forme de loup- afin de confectionner lui-même un bracelet mais il n'avait aucune idée de ce que préparait Derek. Le jeune homme lui demanda plusieurs fois quel était son cadeau mais le loup ne voulait rien entendre.

Lorsque le jour de Noël fut venu, Derek était surexcité. Il avait hâte d'en arriver aux cadeaux. Hâte de voir si ça allait fonctionner. La fête se déroulait dans la maison de Lydia et Jackson pour des raisons pratiques : elle était énorme et relativement éloignée de la civilisation. Les loups étant particulièrement bruyants, c'était une bonne manière de se retrouver sans déranger le voisinage. Ils étaient encore à table lorsque Derek demanda :

« - Est-ce qu'Alicia a montré des signes de transformation ? »

Jackson secoua la tête. C'était habituel que les louveteaux ne se transforment pas étant petits mais il était rare que ce ne soit pas déjà fait à cet âge là. Alicia étant le premier croisement connu entre une banshee et un loup, personne ne savait ce qu'elle allait devenir. Lorsque vint l'heure des cadeaux, Derek s'éclipsa sous le regard interrogatif de son amant qui ne reçut qu'un clin d'œil pour toute réponse. Alicia avait fini de déballer ses cadeaux -elle était passablement ravie du bracelet de Stiles- et cherchait maintenant l'Alpha du regard. Celui-ci lui avait promis une très grosse surprise. Ne le trouvant pas, la petite fille se tourna dans tous les sens pour le trouver. Elle repéra un bruit venant de la forêt et tous dirigèrent leur regard vers la grande bête noire que Derek était devenue. Il ramenait derrière lui le cadavre d'un animal que Stiles identifia comme un ragondin.

Derek amena sa trouvaille au centre du jardin, sous les yeux horrifiés de Lydia. Puis, il patienta fièrement à côté de sa proie, la queue droite et le museau levée. Il hurla à la lune sa joie et rapidement, ses bêtas lui répondirent. Puis sans que personne ne s'y attende, Alicia s'approcha du cadavre de l'animal et des poils firent leurs apparitions sur son visage et son bras. Ses yeux étaient jaunes et des griffes avaient pris la place de ses ongles. L'Alpha fit flasher ses yeux de rouge avant d'hurler de nouveau à la lune. Contre toute attente, Alicia se joint à lui. Et son cri, d'une puissance phénoménale, perça les tympans de toutes les personnes réunies.

« - Hé bien ça c'est le digne cri d'une banshee-louve. »

Derek quant à lui, s'était retransformé et riait aux éclats, Alicia sur les genoux.

Fantasme

Voilà maintenant plusieurs mois que Stiles taquinait Derek sur sa jalousie maladive. Toutefois, ce dernier n'y pouvait rien : cela remontait à la perte de sa famille. Maintenant qu'il avait trouvé le compagnon idéal, il avait tellement peur de le perdre qu'il ne supportait pas le moindre mouvement, la moindre remarque envers quelqu'un d'autre. Ce n'était pas un manque de confiance envers son partenaire, loin de là, mais envers lui-même. Derek le répétait souvent : il aimait Stiles. D'une force qui dépassait l'entendement et qui donnait parfois le vertige au jeune homme. Derek avait même souvent tendance à en faire trop, Stiles lui avait déjà reproché. Le loup pouvait acheter des quantités de cadeaux pour aucune raison et noyer le jeune homme sous les compliments, les caresses, les fleurs sans aucune raison apparente. Derek avait le sentiment qu'il devait en faire toujours plus. Surtout depuis qu'il avait reproché à Stiles ses remarques sur Chris Hemsworth. Pourtant, le jeune homme lui avait déjà dit qu'il n'avait pas à s'en faire. Derek avait essayé de se calmer mais il allait avoir besoin de temps. Après tout, Stiles et lui avaient toute la vie devant eux n'est-ce-pas ?

Le vingt-quatre décembre, les deux amants avaient décidé de fêter Noël au loft du loup -seulement tous les deux- avant de rejoindre la meute chez Noah le lendemain midi. Derek avait essayé de ne pas trop en faire. Mais après tout, rien n'était trop beau pour Stiles n'est-ce-pas ? Il avait décoré chaque mur de guirlandes, de boules ou de suspensions et avait installé beaucoup de guirlandes lumineuses. Il trouvait que cela rendait l'endroit plus cosy avec une atmosphère plus intime. Pour son homme, il voulait que tout soit parfait. N'étant pas le meilleur des cuisiniers, il avait commandé chez le traiteur le plus renommé de la région et les plats attendaient patiemment leur heure dans le réfrigérateur.

Stiles arriva en début de soirée, habillé avec un jean, une chemise et une veste de costume. Selon Derek, il était magnifique et ce dernier n'arrêta pas de le lui répéter. En plus, Derek entendait que le cœur de Stiles ratait un battement à chaque fois qu'il le lui disait. C'était tellement sexy... Le loup ne put même pas attendre la fin de l'apéritif avant de sauter sur son amant. Et tant pis pour les plis sur la chemise. Stiles était beau, tant habillé que dans sa nudité. Une fois leur appétit rassasié, ils passèrent à table. Ils dévorèrent évidemment les plats à peine réchauffés et finir le dessert sur le canapé, collés serrés. Ils étaient dans une douce torpeur quand Derek se leva subitement :

« - On a pas offert les cadeaux ! Je reviens ! »

A ces mots, il entendit le cœur de Stiles battre significativement plus fort. Il alla dans sa chambre. Il ne sait pas si c'était une bonne idée mais Derek en avait besoin. Il enfila le costume de Thor qu'il avait acheté avant de prendre une boîte savamment emballée et de retourner dans le salon. Lorsque Stiles le vit, ses yeux s'écarquillèrent de surprise et il ouvrit la bouche, estomaqué :

« - Der' ?

- Joyeux Noël Stiles. Moi, fils d'Odin, je t'offre ce présent. »

Le jeune homme ne pouvait s'empêcher de pouffer devant la perruque blonde qu'avait enfilé Derek. Il arracha plus qu'il n'enleva le papier cadeau et retint son souffle en ouvrant la boîte. Une simple clé était dans la boîte. Stiles faisait passer son regard entre la clé et le loup.

« - C'est la clé du loft, je veux que tu viennes vivre ici Stiles. Au diable la majorité. Je veux t'avoir près de moi à chaque instant de ma vie. »

Derek réceptionna souplement son amant qui venait de se jeter dans ses bras. Il s'embrassèrent passionnément.

« - Je suppose que ça veut dire oui ?

- Évidemment gros bêta... Alors... Hmm.. Thor hein ?

- Heu.. oui je me suis dit que heu.. enfin c'était une bonne idée par rapport à.. enfin tu vois.

- Derek, Chris Hemsworth est un rêve que je n'ai pas envie d'atteindre. Tu es mon présent et mon avenir. Il n'a jamais compté d'accord ?

- Ouais heu.. je vais aller me rhabiller okay ? »

Derek embrassa Stiles avant de se rhabiller. Il n'avait jamais été si heureux. Tout du moins c'est ce qu'il croyait. Quand il retourna dans le salon, Stiles avait mis un genou à terre et tendait une boîte avec une bague à l'intérieur.

« - Derek Hale, voulez-vous me faire l'honneur de devenir mon époux ? »

Films de Noël

« - Promets-moi de pas refaire le coup du film de Noël ! »

Derek ne put s'empêcher de rire. C'est vrai qu'il y avait été un peu fort mais après tout, il avait gagné la bataille n'est-ce-pas ? Bon ça lui avait demandé énormément d'efforts et la neige était vraiment très très froide et pas très agréable mais ça en valait la peine.

« - Je te préviens Derek, si tu me gâche ma fête de Noël avec un de tes coups débiles, je te promets que tu le regretteras jusqu'à la fin de ta vie. Est-ce clair ?

- Oui mon capitaine. »

Stiles leva les yeux au ciel avant de maugréer dans son coin. Trop facile. Le loup s'avança avant d'embrasser le pli formé entre les sourcils de son amant.

« - Si tu fronces trop les sourcils, tu vas avoir une ride. »

Le jeune homme balaya la phrase d'un geste comme si elle n'avait strictement aucune importance. Derek avait les yeux qui pétillaient. Il avait vraiment vraiment envie de faire sortir Stiles de ses gonds. Ce dernier lui lança un regard noir :

« - Je sais pas ce que tu as prévu dans ta petite tête de loup poilu mais je te préviens, la vengeance de Stiles Stilinski sera terrible. Méfies-toi. Tu ne pourras pas dire que je ne t'ai pas prévenu ! Bref, sinon j'ai envoyé les invitations et tout le monde a répondu présent du coup, on fêtera Noël au loft cette année pour avoir plus de place. Je verrais bien un ring ou des tatamis dans ce coin vu comment vous aimez vous battre... okay okay je plaisante Der' ! Ils arriveront pour vingt heures mais Lydia a toujours de l'avance donc tout doit être prêt pour dix-neuf heures. Je finis ma journée plus tôt que toi donc je fignolerais les détails. Ça te va ? »

Derek acquiesça. Il n'avait jamais été très doué pour organiser les repas de famille ou de meute, alors que Stiles s'en occupe l'arrangeait bien. Le réveillon se déroulait le samedi et on était mardi lorsque la sonnette du loft retentit. Le loup fronça les sourcils. Il était rare qu'on sonne à sa porte, d'habitude, les loups se contentaient de rentrer sans demander son avis. Un livreur avec une énorme caisse en bois lui demanda de signer en bas de sa feuille et le planta là. Il souleva la caisse pour la mettre dans le salon et se préparait à l'ouvrir quand Stiles arriva à toute allure :

« - Bas les pattes Sourwolf ! C'est ma surprise de Noël pour toi, il est hors de question que tu y touches avant samedi. »

Et ce fut fini. Derek réceptionna encore deux colis durant la semaine qui suivit, sans avoir le droit de les ouvrir. Tout ce qu'il pouvait dire, c'est qu'il était clairement intrigué. Puis le soir de Noël arriva. Derek rentrait du travail, un peu fatigué mais heureux de la soirée en perspective. Il entendait du bruit dans l'appartement et sentait l'odeur de sa meute : ils avaient dû venir plus tôt que prévu. Puis, son instinct lui souffla que Stiles n'y était pas pour rien. Il marcha plus rapidement et ouvrit la porte à la volée. Aussitôt, il fut assaillie par une bouffée de chaleur et s'étouffa à cause de la poussière. De la poussière ? Derek regarda par terre : du sable recouvrait la totalité du sol. Lorsqu'il leva les yeux sur sa meute, il remarqua qu'ils étaient tous en maillot de bain ou tenue légère et qu'ils se prélassaient dans des hamacs, sur le sable ou à l'ombre des palmiers. Des palmiers ?!

« - Ferme la porte Sourwolf, tu laisses rentrer l'hiver ! »

Lorsque le loup rencontra le regard de son amant, il put y lire la satisfaction d'avoir gagné et une question muette : Tu as déjà fait l'amour dans le sable ?

Anniversaire

Depuis le temps qu'ils étaient mariés, Derek et Stiles avaient eu le temps de vivre tous les Noëls possibles et inimaginables : festif, alcoolisé, amoureux, familial, raté, gourmand... C'est pourquoi, cette année, ils avaient décidé de fêter Noël ailleurs. Ils avaient bien réfléchi et avaient décidé de passer Noël dans un autre pays. Et pourquoi pas au chaud et au soleil ? Les deux époux avaient du mal à concevoir cette fête autrement que sous la neige ou la pluie et voulait donc faire l'expérience du soleil brûlant leur peau tandis qu'ils dégustaient leur bûche. Ils avaient donc choisi une île éloigné où ils faisaient plus de vingt-cinq degrés. La destination avait été prise : la Réunion. Il fallait des heures et des heures d'avion pour y parvenir -chose que Stiles appréhendait beaucoup- puisqu'elle se situait dans l'Océan Indien. Ils ne partaient pas longtemps, Derek n'ayant que peu de jours de congés possibles mais ils comptaient en profiter un maximum.

Le jour de leur départ, le vingt-trois décembre, ils déposèrent les cadeaux pour la meute sous le sapin de Noah et Mélissa. Ces deux là s'étaient trouvés il y a quelques années déjà et filait un parfait amour. De vrais tourtereaux comme s'amusait à les appeler Stiles. Ils étaient dans l'aéroport lorsque Derek se demanda s'ils avaient bien choisi la bonne destination et le bon moyen de transport. Stiles, malgré les années, restait quelqu'un de très vif qui devait beaucoup bouger et beaucoup parler. Autant dire que l'aéroport et ces interminables files d'attente n'étaient pas le meilleur endroit pour permettre à Stiles de s'exprimer. Derek s'imaginait déjà dans l'avion : pas moyen de sortir, une crise d'angoisse... Une goutte de sueur roula dans sa nuque. Il avait emmené quelques jeux et casse-têtes dans son sac pour passer le temps mais ils devaient passer une journée complète dans l'avion. Derek espérait que Stiles soit fatigué, comme ça il dormirait beaucoup. Il regarda son mari, celui-ci trépignait sur place en attendant de pouvoir embarquer. Ce dernier remarqua le coup d'œil de Derek :

« - On va attendre encore longtemps ? C'est long. J'en ai marre. Cet endroit est glauque et il n'y a rien à faire. »

Derek ne put s'empêcher de sourire, attendri.

« - Qu'est-ce qui te fait rire ?

- Rien. Je me rappelle juste à quel point je t'aime. »

A ces mots, les joues de Stiles rosirent subtilement. Malgré les années et le nombre de fois où Derek avait pu lui prononcer ses mots, il réagissait toujours de la même manière. Et cela emplissait le cœur de Derek de joie. Après de longues minutes, ils purent enfin embarquer. Il fallut encore une bonne heure avant le décollage. Contrairement à ce qu'il aurait pensé, Stiles adora la sensation. Derek beaucoup moins. Une aussi grande et grosse boîte de métal n'était pas faîte pour voler. M'enfin, il renvoya cette impression au fond de son esprit.

Il fallut treize heures de vol avant que Stiles ne craque. Ce qui était déjà un exploit en soi. Derek avait tout essayé : les blagues, les jeux internet, les massages, les mots fléchés, les devinettes, le sommeil... Il ne savait plus quoi faire. Stiles trépignait de plus en plus sur son siège. Derek décida de prendre les choses en main. Véritablement en main. Il emmena son mari dans les toilettes, ferma à clé et décida de s'occuper de calmer Stiles pour au moins les deux prochaines heures. Durant le reste du trajet, Stiles était plus détendu et bizarrement, avait souvent besoin d'aller aux toilettes...

Ce Noël fut vraiment particulier. Ils ne connaissaient que la sensation de froid mais également celle du bon feu de cheminée qui réchauffe, des tasses de chocolat chaud fumantes... Là, c'était plutôt smoothie et crème solaire. Ce n'était pas désagréable. C'était juste différent. Les deux époux s'accordèrent pour dire que ça avait été un sublime voyage, qu'ils reviendraient probablement mais pas pendant la période des fêtes. Il n'y avait pas cette impression de magie qui pouvait se dérouler lorsqu'on découvrait, en se levant, le manteau blanc de la neige recouvrir la ville.

Lorsqu'ils furent revenus, Stiles clama haut et fort :

« - C'était un très bon voyage mais ce que j'ai préféré, c'est le trajet en avion. »

A ces mots, Derek ne put s'empêcher de rougir.

Transports en commun

Cela faisait quatre mois que Derek et Stiles se retrouvaient chaque matin dans le métro. Quatre mois qu'ils attendaient impatiemment la venue de l'autre. Quatre mois qu'ils attendaient de pouvoir profiter de ces onze minutes intenses de bonheur. Mais aujourd'hui était un jour particulier. C'était le réveillon de Noël. La veille, Derek s'était torturé l'esprit pendant de longues heures. Devait-il ou non acheter un cadeau pour Stiles ? Était-ce trop tôt ? Stiles ressentait-il la même chose pour lui ? Ses émotions étaient-elles aussi fortes et intenses ? Il avait vraiment envie de plus avec le jeune homme du métro, toutefois, il n'osait pas. Cette peur de tout perdre était plus forte que tout. Si jamais il lui avouait ce qu'il ressentait et que Stiles n'était pas intéressé... Il perdrait alors ces onze minutes de bonheur. Et c'était tout ce qui faisait tenir Derek en ce moment.

Dans sa routine métro, boulot, dodo avec un métier qui ne lui convenait pas, dans une ville qu'il n'aimait pas, ces onze minutes suffisaient à illuminer ses journées et son humeur. Voilà pourquoi il ne faisait rien pour approfondir la relation. Comme disait le proverbe, on sait ce que l'on perd mais on ne sait pas ce que l'on gagne. Et Derek avait peur de perdre Stiles et ses onze minutes. Quand vint le jour du réveillon arriver, il prit un petit paquet qu'il avait acheté la veille avant de le fourrer dans son sac. Il verrait bien le moment venu.

Comme à son habitude, il s'installa près des portes et guetta l'arrêt où il verrait enfin Stiles. Celui-ci arriva en retard, comme toujours, courut à en perdre haleine et Derek lui ouvrit les portes au dernier instant. Le jeune homme sauta plus qu'il ne monta dans la rame avant de s'écraser contre le torse de Derek. Ce dernier ne l'avouerait jamais mais il appréciait vraiment lorsqu'il pouvait sentir le corps de Stiles contre lui, même si ce n'était que pour quelques secondes. Aujourd'hui ne fit pas exception.

Durant ses onze minutes, Derek hésita longuement. Devait-il, oui ou non, offrir son cadeau à Stiles ? Sa main gauche, posée sur son sac, le démangeait mais son cœur était serré. Derek ne supporterait pas de tout perdre mais il voulait vraiment voir la tête de Stiles quand il ouvrirait son cadeau. Pendant ses onze minutes, Derek était en proie à un dilemme qu'il n'arriva pas à résoudre. Au bout de dix minutes, il ouvrit négligemment son sac afin d'en retirer le paquet mais il était trop tard, l'arrêt de Stiles arrivait déjà à toute allure. Il se contenta alors de regarder intensément les magnifiques yeux miel de l'étudiant :

« - Joyeux Noël Stiles.

- Joyeux Noël Derek. »

Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'un paquet attendait également son heure dans le sac à dos de Stiles.

Hallucinations

Derek ne pouvait pas dire qu'il avait passé de très bons Noël dans sa vie. Après l'incendie et la perte tragique de sa famille, il ne l'avait plus jamais fêter. Il est vrai que les foyers n'étaient pas l'endroit le plus festif... Surtout quand vous étiez accompagnés par du personnel maussade et énervé de ne pas passer les fêtes chez eux. Les années après le foyer, Derek passait tout son temps sur les ruines du manoir Hale, entouré des vestiges de son passé. Ces Noël-là non plus n'avaient pas été les meilleurs de sa vie. C'est pourquoi, quand Stiles, avec qui il sortait depuis dix-huit mois maintenant, lui proposa de passer Noël chez son père, il ne savait pas quoi répondre. Noël ? Pour quoi faire ? Mais il y avait une telle attente et une telle envie dans les yeux de son petit-ami qu'il se dit qu'il ne pouvait pas refuser.

Derek essaya de se remémorer les fêtes qu'il avait pu passer avant l'incendie. Il essaya de se remémorer les bons instants, la joie, la nourriture, la famille... Mais le feu vint tout embraser à nouveau et il se précipita aux toilettes pour vomir le peu de nourriture qu'il avait réussi à ingurgiter ce jour-là. Il allait devoir faire des efforts. Pour Stiles. Derek savait qu'il ne méritait pas un quart du centième de l'amour que lui donnait le jeune humain. Il se devait de faire des efforts. Pour lui. C'est pourquoi il contacta Lydia. Il avait besoin d'aide. Il aimait passer du temps avec la jeune femme. Elle était assez intelligente pour comprendre quand il fallait arrêter de parler et de poser des questions. Et pour ça, Derek l'appréciait plus que de raison. Le loup lui demanda ce qui convenait de faire pour Noël. Il ne savait plus. Ne voulait plus savoir ? Derek avait peur. Peur d'être dans un rêve. Peur de tout perdre. Encore une fois. Il écouta soigneusement les conseils de Lydia. Tout d'abord, il devait acheter des cadeaux. Un par invité. Ensuite, il devait s'occuper de lui. Savoir bien s'habiller était primordial. La jeune femme lui assura qu'il n'avait pas besoin d'apporter à manger, les Stilinski s'occupant du repas.

Le jour venu, Derek avait acheté des fleurs en plus, pour faire bonne impression. Ce n'était pas la première fois qu'il rencontrait le père de Stiles mais il savait qu'il devait faire des efforts. Il était persuadé que Noah pensait que son fils méritait mieux. Et il avait sans doute raison. Il frappa à la porte, le cœur battant. C'est le shérif qui lui ouvrit la porte, tout sourire. Il accepta les fleurs avec chaleur et invita le loup à rentrer. Il chercha aussitôt son amant du regard : ce dernier était dans la cuisine et il avait de la farine dans les cheveux et de l'appareil à gâteau sur la joue. Derek ne put s'empêcher de sourire, attendri. Au bout d'un long moment, Stiles remarqua sa présence.

« - Tu es magnifique Derek. J'aime beaucoup. »

Le loup ne put s'empêcher de rosir à ce compliment.

« - Toi aussi. La farine te va bien au teint je trouve. »

A ces mots, Stiles ne put s'empêcher de geindre comme quoi il était maladroit mais que Derek ne faisait que de se moquer de lui. Le cœur du loup se remplit de bonheur et de joie. Mon dieu, ce qu'il aimait cet humain. Il espérait de tout cœur que ce n'était pas un rêve sorti tout droit de son imagination délirante.

Bal du lycée

« - Tu sais j'ai encore l'impression de rêver parfois. »

Le loup ne put s'empêcher de pouffer.

« - Tu sais il va falloir t'y faire, ça fait six mois qu'on sort ensemble maintenant.

- Non mais je crois que tu rends pas compte. Derek Hale m'a demandé à aller au bal avec lui. DEREK HALE mec. Est-ce que tu y crois ? J'ai l'impression d'être dans un conte de fée. Mais où est la bonne fée marraine sérieux ? Faut que je la remercie pour ce miracle.

- Je crois que je me rends compte oui parce que...

- Mais non tu sais pas. Le loup super sexy, mystérieux, super bien foutu, Alpha de la meute m'a demandé d'aller au bal !

- Oui c'est ce que j'ai fait à ce qu'il paraît. Mais tu sais t'es pas mal non plus pour un humain. »

Le loup esquiva un coussin en riant. Cela faisait maintenant un quart d'heure qu'il écoutait Stiles parler du bal de lycée. Bien sûr qu'il y croyait, il y était. C'était même lui qui avait fait la demande alors bon... Ça avait une soirée magique que les deux tourtereaux n'oublieront pas de sitôt. Mais voilà que le jeune homme était pétri d'une angoisse complètement irrationnelle :

« - Mais Der', je crois que tu te rends pas compte. Cette soirée elle a été magique, royale, parfaite. Parfaite. P-a-r-f-a-i-t-e. Comment veux-tu qu'on fasse mieux maintenant ?

- On a pas besoin de faire mieux Stiles, c'est Noël, pas un bal. »

Le jeune homme babilla encore en disant que de toute façon le loup ne pouvait pas comprendre, qu'il n'avait aucune considération pour ses sentiments et qu'il ne devait pas négliger les souvenirs. Derek avait arrêté d'écouter et de se battre. Il laissait le combat des moulins à Don Quichotte. Très peu pour lui. Finalement, il en eut marre et décida de clore le débat.

« - Stiles, Noël et le bal du lycée sont deux événements que tu ne peux pas comparer. Mais si tu y tiens, sache que Noël sera définitivement meilleur que le bal. »

A ces mots, le jeune homme se concentra sur son petit-ami, tout à coup attentif.

« - Évidemment, réfléchis. Le bal du lycée, c'était notre première soirée. Elle a été magique et on est pas prêt de l'oublier.

- Jamais !

- Jamais. Mais maintenant, il y a quelque chose qu'on connaît l'un sur l'autre qui rendra toutes les soirées et fêtes bien meilleures. Réfléchis. »

Le jeune homme se concentra et Derek put presque lire dans ses yeux les pensées qui défilaient dans son esprit à toute vitesse. Finalement, Stiles abdiqua avant de demander :

« - Je ne vois pas. Qu'est-ce que c'est ? »

Derek ne put s'empêcher de sourire férocement avant de décréter, le plus sérieusement du monde :

« - Maintenant, je connais le goût de ta queue. »

A ces mots, Stiles ne put s'empêcher de rougir jusqu'à la racine des cheveux.

Patins à glace

« - Je suis vraiment désolé Derek. »

Le basketteur sourit, compréhensif.

« - Ce n'est pas grave, je comprends. Je ferais la même chose si j'étais à ta place. »

Stiles l'embrassa. Cela faisait plusieurs mois qu'ils étaient ensembles mais leur job respectif et les paparazzis les empêchaient parfois d'avoir des moments rien que pour eux. Le sport à haut niveau était exigent. Et il l'était même pendant les périodes de fêtes. C'est pourquoi le jeune homme s'excusait : il avait une compétition nationale le jour du réveillon. Non mais sérieusement, qui avait eu une idée pareille ? Les organisateurs n'avaient pas de vie ou quoi ? Du coup, Derek et Stiles n'avaient même pas profiter de quelques jours ensemble avant la compétition, le patineur devant s'entraîner. Il passait donc la plupart de son temps sur ses patins. Mais Derek comprenait. Il était aussi un sportif professionnel après tout. C'est pourquoi il encourageait même son petit-ami. Évidemment, il ne pouvait s'empêcher d'être déçu : ils avaient prévu de passer le réveillon dans sa famille avant de rejoindre celle du patineur le lendemain. Lui qui avait si souvent parler de Stiles à ses sœurs, elles allaient être déçues de ne pas le rencontrer.

Derek était sur la route pour rejoindre Beacon Hills, le cœur lourd. Bien qu'il avait dit à Stiles que ce n'était pas grave, il n'en ressentait pas moins de la tristesse et la colère. C'est vrai que cela ne faisait pas très longtemps qu'il sortait avec le jeune patineur mais ça avait été comme une évidence. C'était comme s'ils se connaissaient depuis l'enfance. Derek ne voulait plus rien faire sans lui. Il aurait aimé être toujours à ses côtés.

Il arriva dans la ville au volant de sa camaro et rejoignit le manoir familial à toute allure. Lorsqu'il pénétra dans la demeure, ses sœurs se jetèrent sur lui, ravies de le voir. Il ne put s'empêcher de faire tomber les quelques paquets qu'il avait amené avec lui. Il embrassa ses sœurs, répondit patiemment à leurs questions avant de retrouver ses parents. Ils étaient tous les deux assis dans le canapé de la véranda, regardant le jardin. Ce que Derek aimait, c'était de voir à quel point l'amour ne les avait jamais quittés. Ses parents se regardaient comme si c'était leur premier rendez-vous. A cette pensée, le cœur du basketteur se serra. Il n'aurait pas l'occasion de vivre ça aujourd'hui. Mais, après tout, qu'est-ce qui l'en empêchait ?

« - Derek ! Ça fait longtemps mon chéri.

- Maman. Je suis désolé. Joyeux Noël. Je t'aime. »

Et sur ces paroles, Derek fit demi-tour, rejoignit sa camaro avant de filer à toute allure sur les routes nationales. Aaron regarda sa femme d'un air étonné :

« - Mais... qu'est-ce qui lui arrive ?

- L'amour mon chéri. L'amour. Bien, et si on se mettait à table ? »

Il fallut trois bonnes heures à Derek pour parvenir au lieu de la compétition. La chance était avec lui puisque son compagnon passait en dernier. Il était en haut des gradins lorsque Stiles s'élança sur la glace. A cette vue, le cœur du basketteur se serra. Il ne se lasserait jamais de ce spectacle. Stiles était d'une beauté et d'une grâce à couper le souffle. Derek était comme dans un autre univers quand il le regardait. Il pouvait passer des journées entières à le regarder. Et il l'avait fait. Stiles finissait tout juste sa chorégraphie lorsque Derek se leva et se précipita dans les escaliers pour le rejoindre. Le patineur le remarqua et une moue étonna traversa son visage avant d'être balayé par un grand sourire. Stiles sortait tout juste de la patinoire lorsque Derek finit de descendre les escaliers. Il prit le patineur dans les bras avant de le couvrir de baisers passionnés.

« - Derek ? Mais.. et ta famille ? Et Noël ? »

Aussitôt, les journalistes présents se rapprochèrent d'eux et les flash des appareils photos crépitèrent. Mais Derek ne les voyait même pas.

« - Tu es ma famille Stiles. Tout ce dont j'ai besoin est là, juste sous mes yeux. Et ça suffit à mon bonheur. Je t'aime Stiles. Joyeux Noël. »


Allez, une dernière ?