Titre : Circonvolution
Auteur : Sigognac
Genre : Humour + Poésie ?

Rating : K

Résumé : Pourquoi s'exprimer en rimes quand on peut le faire en prose ? Sam et Natasha se posent la question, Bucky et Steve beaucoup moins.

Disclaimer : Les personnages et l'univers de Captain America et des Avengers appartiennent à Marvel.

Note : Alors, quand j'ai écrit le chapitre 1, je n'imaginais pas qu'il y aurait un chapitre 2 mais cette centième nuit du Fof était imprévisible ! Et donc, le thème de ce deuxième texte est… « univers parallèle ». J'ai (très) librement utilisé ce thème ! Et contrainte supplémentaire, il fallait faire une fin alternative du texte précédent. Là, j'ai pas vraiment compris, je crois. J'ai plus fait une suite qu'une fin alternative…

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Circonvolution (2)

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Tu es à mes yeux la lumière de mes nuits,

J'ai pour dessein de faire chavirer ta vie,

Mon cœur battant me murmure ton prénom,

Que je répète au lit avec dévotion.

Ô amour suprême que je croyais perdu !

D'un bunker russe finalement revenu !

Par ton muscle d'airain, je veux être enlacé

Et tes lèvres charnues, sur les miennes, se poser.

Hélas ! Bucky ! Si longtemps séparés !

Enfin, nos âmes vont retrouver la paix !

Et si, par malheur, encor tu m'oublies,

Je te retrouverai au péril de ma vie.

Notre amour, à jamais, nous gardera unis

Comme une banane à son ouistiti !

– Un ouistiti, Steve, tu es sûr ? »

Steve s'arrêta en pleine déclamation et interrogea Natasha du regard. Il profita de son interruption pour se relever car ça faisait un moment qu'il avait le genou à terre et que ça commençait à lui faire mal.

« Pas vraiment, admit-il. Mais c'est pas évident les rimes animalières en -i. J'ai le wapiti, sinon.

– Et pourquoi forcément un animal ?

– Les comparaisons animalières sont très présentes dans les poèmes d'amour.

– Et pourquoi forcément un poème d'amour ? Vous vous connaissez depuis que vous avez huit ans ! Il suffit d'aller lui rouler un patin ! Il ne demande que ça ! Ca fait presque un siècle qu'il t'attend !

– Justement, rétorqua doctement Steve, il faut faire les choses bien. De mon temps, on s'écrivait des poèmes.

– De ton temps, on mettait aussi les homosexuels en prison… Toutes les traditions ne sont pas bonnes à garder…

– Tu n'es pas en train de battre en retraite, j'espère ? Tu as promis de m'aider !

– C'est-à-dire que quand tu m'as dit que tu t'étais enfin décidé à te déclarer à Bucky, j'imaginais quelque chose d'un peu plus simple. »

Et de moins cucul, ajouta-t-elle pour elle-même.

« Bon, alors, récapitula Steve, le quartier où Bucky vit est un peu malfamé. Et comme il n'a pas de balcon, je vais être obligé de déclamer depuis l'escalier de service. Je me suis renseigné : on est en plein sur le territoire d'un gang. Je risque de perturber un brin leur trafic de drogue. En toute logique, les dealers vont donc essayer de m'agresser. Et je ne pourrais pas me battre avec le genou à terre. En plus, je vais y aller sans mon uniforme et mon bouclier parce qu'en tenue, ça ferait un peu trop, non ?

– Tu crois ? répondit ironiquement Natasha.

– Je vais donc avoir besoin que tu me couvres une bonne dizaine de minutes. Si passé ce délai, il reste des malfaiteurs sur leurs deux jambes, on s'en occupera avec Bucky.

– Comment ça ? Une bonne dizaine de minutes ? Ton poème ne va pas durer si longtemps, si ?

– J'en ai prévu plusieurs ! Tu verras, il y a une anacoluthe de toute beauté dans le suivant !

– Une ana… quoi ? C'est un truc sexuel ?

– Non ! bien sûr que non ! C'est une figure de style ! Qui irait parler de sexe dans une déclaration d'amour ? »

Natasha haussa les épaules : vu que Steve attendait de s'envoyer en l'air avec Bucky depuis les années 30, elle n'aurait pas jugé ça prématuré.

Et à ce moment, on frappa à la fenêtre.

Enfin, elle crut qu'on frappait à la fenêtre. Steve habitait au soixante-treizième étage de la Tour Stark alors elle faisait nécessairement erreur.

N'est-ce pas ?

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Fin

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