Salut à tous ! :)

Je suis heureuse de vous retrouver pour ce nouveau chapitre !

Quelques mots sur ce chapitre : Avec Mara, on est prêtes à mettre notre main à couper que vous aller adoré ce chapitre ! ;)

Les personnages de la série The 100 ne m'appartiennent pas, seule l'histoire est à moi.

Je remercie tout particulièrement MaraCapucin d'avoir acceptée d'être ma bêta et de relire chaque chapitre de cette fiction pour que la lecture vous soit plus agréable.

Je vous souhaite une bonne lecture et je vous retrouve en bas ! :)


Ne me regarde pas

Partie n° 3 : Première à mourir

The distance and the time between us La distance et le temps entre nous

It'll never change my mind, Ça ne changera jamais mes pensées,

'cause baby I would die for you Parce que chérie je mourrais pour toi

Baby I would die for you, yeah Chérie, je mourrais pour toi, ouais

The Weeknd ft Daft Punk - Die For You

Chapitre 52 : Affranchit

Ils avaient entendu dire qu'elle était née pour régner. Ils ont vu son avenir et ont pris peur. Ils prirent consciences de son potentiel. Ils voulaient la brider. Et tout ce qu'ils trouvèrent c'est l'Obscurité.

Ils avaient entendu dire qu'elle était née pour détruire. Ils n'eurent aucun doute, le mal existait dans ses yeux. Ils furent affolé par sa grandeur et l'ampleur que les ténèbres pourraient un jour avoir sur le monde. Ils aspiraient à la contrôler. Et pour ce faire ils ne pouvaient se fier qu'à la Lumière.


Je me tiens bien droite et observe silencieusement l'entraînement que fait subir Indra à une grande partie de la meute. Ils sont disciplinés et les méthodes certes peu orthodoxes de la cheffe de ma garde commencent à porter leurs fruits. Tous les loups ont l'obligation de suivre cette remise à niveau, y compris les voyageurs. Je dois bien avouer que ces derniers m'impressionnent surtout Thomas qui se bride énormément. Pour les autres, j'ai organisé des sessions pour chaque espèce.

Je suis exténuée mais je ne dois rien laisser paraître. Je suis inquiète pour l'avenir. Je fixe la barrière qui protège Hélis, elle s'affaiblit de jour en jour et l'île arrive à saturation. Il y a trop de monde, beaucoup trop seulement il est absolument hors de question que je laisse des innocents mourir alors les sorties de reconnaissances continuent et toutes les personnes qui ont besoin d'aide peuvent nous rejoindre sans la moindre affiliation.

Nous avons créé un sanctuaire. Nous… tous ensemble. Cette guerre va bien au-delà de ce que nous avons connu, jamais dans l'Histoire autant d'espèces différentes se sont dressées comme un seul Homme pour affronter un ennemi commun.

Il n'y a plus de temps, de ce fait, nous n'avons qu'une seule et unique chance. Il n'y aura pas de retour en arrière. Rien. Il n'y a que l'instant.

Tout ce que j'espère c'est faire les bons choix. Je ne voudrais pas être l'instigatrice de la fin. Parce que dehors, c'est les ténèbres, la mort, le chao, la nuit, l'égarement et bien sur la guerre qui va de pair avec la mort. J'ai conscience que nous ne pourrons pas les repousser indéfiniment et c'est pour cette raison que j'insiste autant pour que tout le monde puisse se protéger en apprenant à se défendre pour ceux qui sont en âge de le faire. Pour les plus jeune, il y a la porte, Melina l'a installée elle-même. Elle nous a assuré que la porte menait jusqu'à un endroit sûr mais qu'elle ne s'ouvrirait qu'une et unique fois pour un aller simple.

- Lexa ?

- Pardon Madi, j'étais perdue dans mes pensées. Un problème ?

- Tu ne t'entraînes pas ?

- Je le fais, avec Indra ou Anya. Je ne veux pas prendre le risque de blesser quelqu'un.

- Tu devrais t'entraîner avec moi, elle sourit. Il m'arrive de te battre dans le futur. Tu dis que je triche, s'amuse-t-elle, mais je crois juste que tu n'aimes pas perdre.

- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée que qui que ce soit me voit perdre en ce moment. Je dois être forte.

Madi fronce les sourcils avant de me fixer d'une étrange manière. Du haut de son corps d'enfant, elle peut être très impressionnante. Je crois que ce qui me trouble le plus c'est sa ressemblance avec moi. Je me demande pour quelle raison elle a pris une apparence qui soit aussi proche de la mienne ou encore pourquoi avoir choisi de rester une enfant.

- Tu nous as appris à te battre, souligne-t-elle, parce que dans le futur tu n'es pas l'alpha, nous le sommes, toi, elle commence à plier ses doigts, Clarke, elle forme un poing, Thomas, elle exerce une pression puissante, moi, elle frappe la paume de sa main libre violemment, ensemble toujours. C'est parce que nous sommes ensemble que nous sommes fort. Les choses vont peut-être changer dans ce… cette nouvelle réalité mais je ne te laisserai pas croire que tu es la seule à devoir être forte, nous sommes là à commencer par Clarke.

- Madi, je ne suis pas la Lexa de ton futur.

- Je l'espère bien, elle sourit, la Lexa que je connais a mis des années à accepter l'aide qu'on lui proposait. Tu n'as pas des années.

- Qu'est-ce… qu'est-ce que tu veux dire ?

- Pour Thomas, elle se tourne vers son frère, c'était différent, lui c'est un loup. Tu as toujours été présente pour lui surtout après le meurtre d'Echo et Bellamy, tu as été un roc pour lui mais Clarke et moi, elle baisse les yeux, tu nous as éloignée. J'ai très peu de souvenir de toi avant mes douze ans, elle me sourit, je sais que tu nous aimais, tu n'étais simplement pas là. C'est quand… je…

Madi ferme les yeux, les battements de son cœur s'accélère et elle empeste la peur. Thomas reprend immédiatement forme humaine. Il se prend une violente collision avec un loup, il l'écarte avec une facilité déconcertante et fonce vers nous. Subitement, il s'arrête net. Je me demande ce qui a pu l'arrêter avant de voir la main de Madi qui lui impose clairement de garder ses distances. Un échange intense et silencieux s'engage entre eux avant qu'il sourit en hochant doucement la tête. Il m'adresse un regard étrange puis se retourne.

- Quand j'ai eu douze ans, je suis arrivée à la maturation de mes pouvoirs. Nous l'ignorons parce que les polymorphes ne courent pas vraiment les rues mais quand les membres de mon espèce arrivent à cet âge, une sorte de marque nous suit partout. J'ai été enlevé alors que nous n'étions pas sur Hélis. Il vous a fallu 192 jours pour me retrouver. Je ne parle jamais de ce qu'on m'a fait subir. Jamais. Mais au milieu de toute cette… violence, je me suis perdue. Je n'ai pas choisi cette apparence. C'est tout ce qui me reste de qui je suis, elle sort une photo d'elle de la poche de sa veste. Parfois, il m'arrive encore d'oublier alors j'ai besoin de ça pour me retrouver. C'est toi qui m'as donné la force de survivre, toi qui m'as appris que la famille est plus forte que tout. Tout Lexa. Ne nous laisse pas sur le côté.

Madi ne me donne pas l'occasion de répondre qu'elle me tourne le dos et s'en va. Je suis complètement abasourdie par ce que je viens d'apprendre. Je ne peux pas croire que j'ai pu délaisser Clarke et Madi alors qu'elles sont ma famille. Je ne… c'est faux.

Je ne comprends pas très bien. Je suis sur le point de faire les mêmes erreurs que mon alter-ego du futur. Je ne peux pas l'accepter. Il est temps que j'agisse.

Je quitte mon point de surveillance. Je ferme les yeux quelques secondes pour la trouver. Evidemment… il y a des moments où Clarke est vraiment prévisible. Je fais en sorte qu'à travers notre lien, elle ressente mon besoin de la voir et je rejoins notre maison vide. C'est étrange ce silence qui règne. Je n'y suis plus habituée, rien que les disputes incessantes d'Anya et Raven constituent une grande part de notre quotidien.

Je monte lentement jusqu'à notre chambre. Je pousse la porte, la laisse ouverte et me laisse tombée sur le lit. Je suis tellement fatiguée. Je suis persuadée que si je fermais les yeux et que je me laissais aller, je pourrais dormir un mois entier.

J'entends la porte claquée. Je me redresse en massant ma nuque. Je n'essaye pas de retenir le bâillement qui m'échappe alors que les escaliers craquent sous le pas pressés de Clarke. Je souris quand elle débarque complètement essoufflée dans la chambre. Ses yeux me passent au crible, elle fronce légèrement les sourcils, s'avance et s'assoie à côté de moi sur le lit.

- Qu'est-ce qui t'arrive Lexa ? Je… c'est tout embrouillé là-dedans, elle frappe doucement mon front de son indexe et son majeur, je n'arrive pas à suivre.

- Approche-toi, je lui demande en déposant délicatement ma main sur sa joue, j'ai envie de t'embrasser.

- Tu m'as fait quitter un inventaire ennuyeux à mourir à l'infirmerie pour m'embrasser, elle rit, c'est intéressant.

Je souris amusée. Je ne connais rien au monde de plus apaisant que Clarke. Je m'approche assez pour lui voler un baiser à peine appuyé, mais qui laisse une empreinte envoutante sur mes lèvres. Son regard bleu azur me scrute alors que je me laisse de nouveau tomber dans le lit en soupirant.

- Lexa, sérieusement, qu'est-ce qui t'arrive ?

- Je suis épuisée, je murmure en fermant les yeux.

- Normal, réplique-t-elle, tu ne dors pas assez. Tu n'es pas rentrée hier soir, encore.

- Je crois que toutes ces responsabilités sont sur le point de me submerger.

- Lexa, elle souffle en s'allongeant à côté de moi, je ne peux pas t'aider si tu ne me parles pas, elle passe ses doigts dans mes cheveux, je croyais que nous avions établit que nous devions éviter d'être distante.

- Je ne suis pas distante, je soupire en passant mes mains sur mon visage. J'ai besoin de toi, je me tourne vers elle pour plonger mes yeux dans les siens, et tu es là.

- Qu'est-ce qui t'inquiète ?

- Échouer.

- Ça n'arrivera pas, décrète-t-elle avec détermination, et s'il y a vraiment un énorme problème, ce ne sera pas toi qui aura échoué mais nous.

- Je ne sais pas pourquoi, je me remets sur le dos pour éviter son regard, j'ai autant de mal avec ce nous. C'est pourtant évident, j'ai besoin de toi et d'Anya. Alors pourquoi je n'arrive pas à… l'assimiler ?

Je sens le matelas légèrement bouger sous le poids de Clarke. Elle se redresse certainement assez pour détailler mon visage. Je n'oserai jamais la regarder après ce que je viens de lui avouer. Je ne sais vraiment pas pour quelles raisons, je m'acharne à les éloigner comme je le fait. J'ai besoin d'elles, surtout de Clarke. Je m'effondrerai s'il devait lui arriver malheur pourtant après ce que vient de m'avouer Madi, je sais que si je ne fais rien, je pourrai continuer de faire n'importe quoi pendant encore 12 ans et c'est inacceptable.

- Nous sommes en guerre Lexa, je grimace, je déteste ce mot, il me rappelle que je n'ai aucun contrôle sur la situation, tu dois accepter que quoi que tu fasses, même si tu es incroyable, elle vient caresser ma joue, et que tu fais tout pour tous nous protéger, chaque membre de ta meute, ta famille et nos invités. Tu ne pourras pas tous les sauver. Il y aura des blessés, et pire, elle s'installe de part et d'autre de mes hanches, il y aura des morts.

- Clarke, je la supplie pour qu'elle arrête.

- Mais ce ne sera pas ta faute, m'assure-t-elle en venant m'embrasser.

Je me perds dans la vague de sensations démesurées que me fait éprouver ce baiser. Mes doigts s'évadent dans ses cheveux, cherchant à la rapprocher. Les mains de Clarke se fondent sur la peau de mon dos et de ma nuque. Mes peurs disparaissent alors que nos lèvres s'éloignent, que nos respirations se mélangent et que nos regards s'aspirent l'un, l'autre.

- Je sais que ce n'est pas facile, m'assure-t-elle, que tu es une alpha, une Woods qui plus est et Heda mais essaye de lâcher du laisse.

- Ouais, je souris malgré moi, ce n'est clairement pas mon truc.

- Clairement, s'amuse Clarke. Tu veux me dire ce qu'il s'est passé, me demande-t-elle en s'asseyant carrément sur moi en tailleur, appuyant ses coudes de part et d'autre de ses genoux, déposant son menton sur ses mains jointes. Tu ne te mets pas dans ce genre d'état pour rien. Parle-moi Lexa.

- Madi est venue me parler, je lui révèle en jouant avec ses cheveux.

- Je suis presque sûre qu'elle vient te parler tous les jours, Madi semble très proche de nous. Parfois, elle vient devant l'infirmerie, attend que j'en sorte pour discuter avec moi. Je me demande pourquoi elle n'entre jamais.

- Les voyageurs sont vraiment abimés, je murmure les yeux dans le vague en repensant aux révélations de Madi.

- Fais-moi plaisir, arrête de te torturer avec des événements qui ne sont pas encore arrivés.

- Tu imagines que nous affrontons les conséquences de nos actes, tous les jours.

- Ce ne sont plus nos actes, le temps est brisé, peut-être pour la première fois de l'existence nous sommes maîtres de notre destin.

- Je doute que ce soit aussi facile Clarke.

- Pourquoi ça ne le serait pas ?

- Il y a des moments où tu es vraiment trop optimisme.

- Les jours ne sont beaux que par la promesse de nos lendemains, souffle-t-elle en venant m'embrasser avec une délicatesse qui électrise tout mon corps.

A la fin du baiser, je l'éloigne juste un peu pour me plonger dans ses yeux. Elle me sourit avec une part d'elle qui me défit de la contredire. Je passe lentement mes doigts sur son bras meurtri. Je joue avec le bandage. Je me sens coupable pour ce qu'il lui est arrivé, à Clarke mais aussi à Raven et Melina.

- C'est toujours douloureux, je constate.

- Seulement parce que j'utilise mon énergie pour autre chose.

- Tu ne veux toujours pas me dire pourquoi ?

- Comment ça, s'offusque-t-elle en riant, je ne veux toujours pas t'en parler ? Tu ne m'as pas demandé une seule fois ce que je faisais avec Raven.

-Parce que je sens que la réponse ne me plairait pas.

- Tu as sûrement raison, elle me caresse la joue, mais tu ne parviendrais pas à m'en empêcher, il y a tellement d'amour dans ses yeux, je suis déterminée, conclut-elle en caressant mes lèvres des siennes.

- Promets-moi, je lui demande encore tout contre ses lèvres, que ce n'est pas dangereux.

- Ce n'est pas dangereux, elle sourit.

- C'est pas vrai, je la repousse en grognant alors qu'elle éclate de rire, tu pourrais y mettre un peu de conviction ! Laisse-moi te dire que même un enfant de trois ans, ne te croirait pas !

Clarke rit de plus en plus, je roule des yeux en pinçant doucement l'arrête de mon nez. Je retiens difficilement un sourire. Je ne devrais pas être attendrie aussi facilement, ni dérouté et encore moins autant l'aimer. Pourtant plus le temps passe et plus les sentiments que j'éprouve pour elle s'intensifient. Je suis morte de trouille à l'idée qu'il puisse lui arriver malheur mais encore plus en m'imaginant lui faire du mal à nouveau, en la délaissant ou la brisant.

J'accepte qu'elle soit ma plus grande faiblesse mais je ne serai jamais la sienne. Clarke mérite mieux.

- D'ailleurs, puisque l'on parle de plan secret, reprend-elle un sourire toujours présent sur ses lèvres, tu as remarqué que Melina s'était absentée plusieurs fois, pas plus de quelques heures mais tout de même c'est étrange, non ?

- Aussi incroyable que cela puisse paraître, Melina est certainement la personne en qui j'ai le plus confiance après toi, Anya, ma garde rapprochée et Raven. Je suis certaine que si elle fait ses allers-retours ce n'est pas pour rien.

- Et derrière la porte, tu crois qu'il y a quoi ? Pourquoi ne pouvons-nous l'ouvrir qu'une seule fois ? Et pourquoi la traverser est-elle définitive ? Le portail de Raven ne suffisait vraiment pas ?

- Okay, je souffle en me redressant, cette porte semble énormément te perturber.

- C'est à cause de quelque chose qu'a dit Jaliah.

- Jaliah ? Je répète incertaine.

- Ouais, tu sais elle nous a expliqué qu'elle a un accès illimité aux souvenirs de Melina, qu'elle sait tout d'elle, jusqu'à ses plus terribles secrets. Pourtant quand Melina lui a demandé de faire apparaître la porte avec elle… Jaliah n'a pas su où elle menait. Alors oui, je trouve que c'est perturbant surtout si nous devons y envoyer Thomas et Madi. Tu imagines, ses yeux se remplissent de larmes, s'ils passent cette porte, nous ne les reverrons plus, elle détourne les yeux, plus jamais.

- Clarke, je souffle en saisissant doucement son visage entre mes mains.

- Je sais, elle élude, c'est stupide.

- Bien sûr que non. Seulement, je reprends en caressant lentement ses lèvres de mon pouce, je crains que si nous prenons la décision de leurs faire passer la porte, il sera déjà trop tard pour nous.

- Tu y penses parfois, elle prononce difficilement, n'est-ce pas ?

- Que la bataille qui nous attend sera la dernière, je demande la gorge nouée, oui, presque tous les jours si je dois être honnête.

- Je ne partirai pas avec eux.

- Je sais.

- Tu en es certaine parce qu'il est inimaginable que je te laisse seule même si je suis terrifiée à l'idée qu'il n'y ait personne pour s'occuper d'eux derrière cette porte, ce n'est rien comparée à la peur de t'imaginer combattre seule.

- Clarke, je l'arrête, je sais.

Un silence étrange se propage entre nous. Les larmes de Clarke dégringolent et je n'ose pas les effacer parce que je sais qu'elles sont importantes. Je me contente d'être présente pour elle comme elle l'est si souvent pour moi. J'ai parfois la sensation qu'elle me soutient beaucoup plus que ce que je peux le faire pour elle. Je n'ai pas l'habitude que quelqu'un puisse prendre soin de moi, sans aucune arrière-pensée ou obligation.

Anya a été la première personne à se soucier de moi. Elle m'a sauvé la vie, de toute les façons possible et imaginable. Elle m'a aidé à me reconstruire, à accepter mes faiblesses mais aussi mes forces. Etrangement, c'était plus facile de m'abandonner à ce lien fraternel qui est née entre nous que d'accepter que de me livrer corps et âme à Clarke. C'est parce qu'Anya est un loup, qui plus est, elle a déjà senti son humanité lui échapper. Elle sait ce qu'implique de vivre avec deux entités dans son corps, de devoir jouer la balance entre les deux pour ne pas perdre la tête.

Quand Clarke me parle de ses ténèbres, parfois je reconnais mon propre combat pourtant, elle ne doit pas céder aux instincts primaires de son Obscurité. Clarke ne fait qu'un avec ce qu'elle est. Elle ne se demande jamais comment garder son humanité intacte parce que quoi qu'elle fasse, elle ne sera jamais prise au piège dans la peau d'un autre, si elle succombe. Elle se perdra peut-être en cours de route mais elle ne sera jamais complètement effacée.

C'est ce qui me fait le plus peur quand je suis avec elle, disparaître.

- Regarde-moi Clarke, je demande doucement et j'attends qu'elle s'exécute. Je ne te demanderai jamais de partir.

- C'est ce que tu dis maintenant mais…

- … je ne veux pas te quitter des yeux ma belle.

- Et qu'est-ce que nous ferons si nous les faisons passer la porte et que nous survivons ?

- Honnêtement, je n'en sais rien.

- Il faut que Melina nous dise où mène cette porte.

- Non, il ne faut pas.

- Lexa !

- Je suis très sérieuse. Imagine que l'ennemie nous utilise pour les retrouver.

- Mais…

- Tout va bien se passer Clarke, je lui assure en l'embrassant.

- Tu me demandes de croire en un avenir qui te semble inaccessible.

C'est vrai. J'ai besoin que Clarke continue d'espérer parce que toute mes convictions s'effondrent une à une. Il ne me reste plus grand-chose, hormis elle, nous et notre famille.

- Je me repose entièrement sur toi.

- Tu lui ressembles de plus en plus, souffle-t-elle.

- Je ne comprends pas.

- A ta sœur, elle passa sa main dans mes cheveux, tu ressembles de plus en plus à Anya.

- Je prends ce constat comme un compliment, je souris.

- Il s'agit bien d'un compliment, sourit-elle en m'embrassant à nouveau. J'ai toujours été admirative de votre complicité et de cette influence qu'elle peut avoir sur toi, sans ne jamais prendre le dessus et ce respect qui émane entre vous. Vous regardez prendre les choses en mains toutes les deux c'est incroyable. Vous avez vraiment quelque chose d'exceptionnelle.

- Tu es exceptionnelle, je lui assure en la dévorant des yeux.

- Je crois que tu es aveuglée par tes sentiments mon amour. Je suis tellement banale en comparaison à toi, Anya et Rae. Par moment, je me demande ce que je viens faire entre vous.

- Je t'interdis de dire, pire de penser que tu es banale, je grogne en le sentant s'éveiller.

- Lexa, elle souffle, ce sont des faits, je suis en face d'Heda, de la plus puissante alpha de tout les temps et de la dernière sorcière de sang encore en vie qui a un père immortel alors que moi, je ne suis rien de plus qu'un petit semi-démon quasi insignifiant.

- Clarke, j'aboie en sentant mes yeux couler pour devenir les siens.

- Je suis désolée, elle sourit, je ne voulais pas t'énerver mais c'est la vérité.

Elle vient m'embrasser la joue, son attention pourrait m'apaiser mais je me suis rarement sentie aussi furax. Je ne supporte pas l'idée qu'elle puisse se rabaisser de la sorte. Je la regarde s'éloigner en silence, contenant aussi bien que possible cette rage qui bouillonne. Elle vient me voler un baiser avant de m'indiquer qu'elle retourne à l'infirmerie. Je l'observe se diriger vers la porte. Je refuse de la laisser partir alors qu'elle est capable de se croire banale. Clarke est bien des choses mais certainement pas insignifiante. Je bondis, me précipite et claque la porte avant qu'elle ne puisse la franchir.

Je l'oblige à se retourner en la plaquant peut-être un peu trop violemment contre la planche en bois. Je crois que c'est involontaire, mais ses iris azur deviennent un peu plus fluo. Alors que mon loup grandit de plus en plus, s'abattant contre les parois de mon corps pour en sortir. Je sens aussi les ténèbres s'exfiltrer de celui de Clarke. Mes doigts se resserrent un peu plus sur ses épaules et je la défie silencieusement de s'abandonner de nouveau à de tels propos.

Je sens la douleur dans son bras blessée s'intensifier alors je relâche un peu la pression. Elle me défie du regard comme si elle savait ce que j'attendais d'elle mais qu'elle refusait de le faire. Mon irritabilité ne cesse de s'intensifier alors qu'elle continue de me défier. C'est une vraie tête de mule, j'en ai fait les frais plus d'une fois mais cette fois, je ne cèderai pas. Je ne peux pas accepter qu'elle se dénigre de la sorte. C'est inacceptable !

- Il faut vraiment que j'y retourne Lexa, m'annonce-t-elle alors que je sens encore ses ténèbres grandir. J'ai adoré faire une pause pour venir t'embrasser mais ils ont besoin de moi à l'infirmerie.

- Non.

- Je ne te demandais pas l'autorisation, s'énerve-t-elle en me repoussant, m'obligeant à reculer de deux pas.

- Clarke, je la menace alors qu'il gagne encore du terrain.

- Je ne suis pas un de tes stupide loup alors quand je décide de partir, je pars.

Un grognement qui n'a plus rien d'humain franchit mes lèvres. Clarke cherche à me pousser à bout. Je ne sais pas pourquoi mais je n'aime pas cette situation. Si je ne l'aimais pas à ce point, je pourrais lui arracher la tête, là, maintenant, tout de suite. De quel droit se permet-elle de parler des miens de la sorte ? Comment ose-t-elle me défier comme elle le fait ?

- Tu cherches à me rendre furieuse, c'est un constat, pas une question.

- Je veux juste partir.

- Parce que tu sais pertinemment que ce que tu viens de dire m'a rendu folle de rage.

- Je suis désolée mais tu dois avouer que certain de tes petits loups n'ont pas toutes les lumières au plafond.

- Je ne parle pas de ça, je hurle en abattant mon poing sur la porte à quelques centimètres de sa tête.

Clarke écarquille les yeux au possible. L'Obscurité perd du terrain alors qu'il gangrène encore un peu plus de place. Je n'aime pas le savoir aussi proche alors que Clarke est à sa portée. Pourtant, rien ne semble pouvoir le retenir. Je crois qu'essayer est une perte de temps. Clarke est à nous. Elle est notre égale. Elle ne nous ait pas inférieur.

- Banale et insignifiante, je grince des dents, révoltée. Comment oses-tu parler de la femme que j'aime dans ces termes ? C'est inacceptable !

Un duel intense de regard s'initie. Un silence à couper l'air au couteau s'impose.

Je suis fatiguée, tellement fatiguée de devoir lui résister alors qu'elle est tout. J'ai peur, tous les jours, pour notre avenir, à cause de cette guerre mais rien ne me fait plus peur de l'optique de pouvoir la perdre. Madi a raison, nous sommes l'alpha de cette meute, ensemble.

Je ne veux plus perdre une seule seconde. Clarke est forte, c'est évident parce que c'est elle qui m'a rendu aussi solide. C'est parce qu'elle m'a inspiré que j'ai trouvé la voie pour devenir Heda. Notre empreinte paraît en tout point invraisemblable mais pour rien au monde je n'y renoncerais.

Clarke est tout, mon tout.

- Je ne suis pas comme toi.

Les mots de Clarke brisent le silence. Je la détaille avec encore plus d'intensité. Je souris, les larmes aux yeux. J'éloigne mon poing, révélant les dégâts provoqués par mon excès de fureur. J'hésite quelques secondes puis vient caresser sa joue, d'un geste tremblant. Je l'aime tellement que même si je cherchais toute ma vie durant, il n'y a aucun mot pour décrire cet amour infini et unique que je ressens.

- Si tu étais comme moi, je t'aurais détruit.

- Tu nous as presque détruite, me rappelle-t-elle perfidement.

- Parce que je t'aime trop, pas parce que je cherche à te contrôler.

- Je dois y aller Lexa, prononce-t-elle de nouveau en détournant les yeux.

- Non.

- Lexa, elle soupire, nous avons toutes les deux des obligations et je n'ai pas besoin de ton autorisation pour partir.

- Regarde-moi, je lui demande en accentuant la pression de mes doigts sur sa joue. Regarde-moi Clarke, elle s'exécute sans grande conviction. Ne pars pas, s'il te plaît, je viens l'embrasser doucement, délicatement, avec amour, reste.

- Lexa, elle me repousse légèrement, arrête.

- J'ai bien plus besoin de toi que ce que je le montre. Reste, je lui demande à nouveau, l'implorant, reste.

Clarke secoue la tête de droite à gauche, sans me quitter des yeux. Je sens qu'elle se bat encore contre moi. Mais je refuse de la laisser partir. Je veux qu'elle reste. Plus important, j'ai besoin qu'elle ne parte pas.

Je fais glisser ma main loin de sa joue et la lui tend avec un sourire faible et quelque peu incertain. Je ne sais pas si elle en a conscience mais à cet instant mon cœur est entièrement à sa merci. Ses iris s'animent de nouveau faisant renaître les ténèbres. Je ne les vois pas mais je devine sans mal les amas d'Obscurité s'accumuler dans ses mains. Je sens la douleur irradier son bras. Je grimace en la sentant se répercuter sous ma peau mais je n'abandonne pas pour autant.

Elle continue de me défier du regard sans accepter de prendre ma main dans la sienne. Je ne veux pas la forcer mais si elle part, je pourrai me briser en mille morceaux. Mais contre toute attente, Clarke se jette sur moi, m'enlaçant de ses bras et m'embrassant avec un empressement que je ne lui connaissais pas. Ses mains se faufilent sur mon dos, chiffonnant mes vêtements alors que je crois deviner bien plus de dix doigts se promener autour de ma colonne vertébrale.

Je n'ose pas encore la toucher, profitant du baiser. Je suis terrifiée qu'au dernier moment, Clarke me repousse pour s'enfuir. Contre toute attente, elle renverse la situation en échangeant nos positions, me plaquant contre la porte. Je grogne, détachant mes lèvres des siennes alors qu'elles commencent à parsemer ma mâchoire de baisers envoûtants avant de s'aventurer jusqu'à mon cou, laissant ses dents parcourir ma carotide, l'embrassant là où il reste une minuscule cicatrice de ma première interaction avec Lyssa. Je peine à retenir son influence alors qu'il ne supporte pas de se faire dominer de la sorte. Il veut inverser la tendance, pas moi.

- Lexa, elle souffle en venant retrouver mes lèvres, dis-moi que c'est ce que tu veux parce que si ce n'est pas le cas, je dois partir, maintenant.

- Je te veux, j'avoue en embrassant son front. Je te veux tout entière.

- Cette fois, je ne te laisserai pas te défiler, m'avertit-elle.

- Je n'en ai pas l'intention.

- C'est ce que tu as dit la dernière fois et nous en sommes toujours au même point.

- Nous avons été attaqué psychiquement, je lui rappelle. Raven a bien failli mourir et…

- Et, elle me sourit en me dévorant de son regard qui n'a plus rien d'humain.

- … j'ai eu d'autre préoccupations, je tente.

- Trouve mieux !

- Tu ne veux pas te taire et m'embrasser ?

- Je pourrai faire ça ou…

- C'est pas possible, je la coupe, tu es infernale, je conclus en m'emparant de ses lèvres.

Clarke m'éloigne violemment sans bouger un seul cil, utilisant clairement ses ténèbres contre moi. Mon loup qui commençait à s'apaiser, surgit violemment. Je plaque ma tête contre la porte en fermant les yeux pour le repousser aussi loin que possible. Un soupire de frustration m'échappe.

- Clarke, je prononce aussi calmement que possible, relâche-moi.

En réalisant qu'elle ne m'écoute pas, j'ouvre les paupières et découvre qu'elle se tient bien droite devant moi, les bras croisés. Elle me détaille avec une telle intensité qu'un frisson d'anticipation électrise tout mon corps. Un désir tel que je n'en ai jamais connu s'empare de tout mon être. Mon cœur change de cadence quand un incendie décime mes entrailles, réveillant des instincts primitifs.

Clarke se mordille doucement la lèvre inférieure en s'approchant. Elle glisse ses mains sous mes vêtements, caressant mon abdomen. Ses yeux s'accrochent aux miens, faisant remonter un peu plus mon haut, le passant par-dessus ma poitrine. Je sens mes bras s'articuler sans le moindre contrôle suivant les gestes de Clarke me laissant bouche bée devant autant d'audace. Elle laisse tomber mes vêtements à nos pieds dans un bruit sourd.

- Que les choses soient claires, souffle-t-elle à quelque centimètre de mes lèvres, je me fiche qu'une météorite puisse s'abatte sur cette île, tu restes ici avec moi.

J'acquiesce à court de mot. C'est affolant, je n'aurai jamais cru que Clarke avait une telle détermination. Ses doigts frôlent mes côtes quand elle vient m'embrasser. Je quitte ses lèvres lorsque son pouce glisse sur la cicatrice laissé par mon père le jour où il a essayé de me tuer. J'aimerai l'en empêcher, l'obliger à poser ses mains autre part. Je ne supporte pas l'idée d'être touchée à cet endroit, c'est un terrible rappel de ma faiblesse. Seulement, je ne peux toujours pas bouger alors je lui demande, non la supplie même en prononçant faiblement son prénom d'arrêter.

Son regard me détaille, elle penche la tête sur le côté semblant comprendre ma demande éloignant son pouce de cette horrible cicatrice puis ses lèvres s'activent embrassant toutes la peau qui soit à leur portée. Je soupire de contentement mais aussi de frustration, voulant moi aussi entrer dans la danse. J'ignorai que les ténèbres de Clarke pouvaient me plier à sa volonté aussi facilement, c'est déstabilisant. Les baisers de Clarke s'évadent au niveau de ma poitrine alors que ses mains cherchent à me débarrasser de mon pantalon court-circuitant toutes pensées cohérentes de mon esprit.

- Clarke, je grogne, libère-moi maintenant.

- Non, je la sens sourire alors que ses lèvres s'arrêtent entre mes deux seins.

- Clarke, je tente à nouveau alors qu'elle parvient à faire tomber mon pantalon sur mes chevilles.

- Il y a quelque chose qu'il faut que vous devez comprendre, susurre-t-elle en me faisant lever les pieds pour me débarrasser entièrement du vêtement, toi et ton foutu loup maniaque du contrôle. Je t'appartiens peut-être Lexa, sa main remonte, me faisant frissonner, retrouvant ma cicatrice, mais la réciproque est vraie.

J'aimerai pouvoir serrer les poings alors qu'elle continue de caresser l'énorme cicatrice. Je ferme les paupières en voyant son visage descendre. Je perds ma capacité à prendre une simple inspiration quand ses doigts sont remplacés par ses lèvres. Je jure que si j'avais encore la capacité de me mouvoir, je l'éloignerai certainement violemment. Au lieu de pouvoir accomplir cet acte qui aurait été purement instinctif et quelque peu irréfléchi, je sens des larmes s'accumuler sous mes cils.

- Arrête, je peine à prononcer ce simple mot.

Je peine à trouver la bonne émotion alors que je me perds dans les sensations exaltantes que me fait vivre Clarke et qu'en même temps, je sens de nouveau la main de mon père me transpercer la peau, briser mes os, lacérer mes muscles et se saisir de mon cœur. Je suis terrifiée. Je le sens immerger sans le moindre contrôle. Je tremble, la tension qu'il m'impose est insupportable. J'ai mal. Je ne lui ai jamais résisté comme aujourd'hui.

- Clarke, je hurle désespérée.

- Tout ce que tu es, elle reprend en s'éloignant enfin, est à moi, elle me défie du regard, même cette gamine effrayée par son père. Tu me laisses à peine entrevoir, elle se redresse, celle que tu es vraiment, elle embrasse de nouveau la cicatrice au niveau de ma carotide, ça c'est inacceptable, elle conclut en me lançant un regard noir.

- Libère-moi, j'ordonne, maintenant.

- Tu comptes partir ? Elle me demande avec un calme qui me déstabilise encore plus.

Je ne veux pas partir mais il le faut avant que l'animal en vienne à vouloir lui arracher la tête. Il est hors de question qu'il lui fasse du mal. Je comprends mieux pourquoi Anya réprimait à ce point son loup. La pression qu'il exerce en ce moment… c'est quasi insupportable. Ce n'est plus une question de contrôle. Il ne veut pas la posséder mais soumettre Clarke. Je ne peux pas le laisser faire. Parce que je ne la laisserai jamais devenir sa chose.

Je ne le laisserai pas devenir le même monstre que mon père.

Un monstre… qui ignorait sa compagne, ses enfants, qui aimait la guerre et qui imaginait des trahisons et complots venant même de ceux qui aurait dû lui être le plus proche. Il ne nous connaissait pas. Il ne nous a jamais donné l'occasion d'apprendre à nous connaître. Je suis en train de faire les mêmes erreurs que lui.

Clarke a raison, comme Madi un peu plus tôt. Si je ne peux pas être moi-même avec ma famille, ceux qui compte vraiment avec qui je le pourrais. Je ravale cette colère sourde, enferme cet animal sauvage et vil dans un coin de ma tête. Il n'a pas à s'imposer entre Clarke et moi.

Tout ce qui compte, c'est que je l'aime.

Rien d'autre.

- Non, je murmure si bas que je peine à entendre ma propre voix, je ne vais pas partir.

- Tu en es certaine, je décèle une certaine fragilité dans sa voix. Parce que je ne suis pas certaine de pouvoir supporter que tu me rejettes encore une fois. C'est… douloureux.

- Ma vie t'appartient.

Je sais qu'elle cherche une trace de fourberie ou de mensonge mais quand elle n'en trouve aucune, elle se jette sur mes lèvres en répétant entre deux baisers qu'elle m'aime. Alors que ses mains encadrent mon visage, je retrouve lentement la mobilité de mon corps. Je crois déceler des ombres autour de nous qui ne rejoignent pas le corps de Clarke mais je ne m'en soucis guère. Je glisse mes doigts sous ses fesses, la soulève jusqu'à ce que ses jambes encadrent mes hanches. Je quitte ses lèvres pour m'égarer à mon tour sur son cou et la naissance de ses épaules.

Clarke penche la tête en arrière alors j'embrasse délicatement son menton en avançant vers le lit. Je la dépose lentement sur le matelas. Je passe ma main dans ses cheveux sans la quitter des yeux et sans aucun geste brusque, je commence à mon tour à l'effeuiller, caressant et embrassant sa peau au passage. Je n'ai jamais été aussi tendre lors d'un ébat. Je me sens un peu stupide d'avoir pu croire pouvoir perdre le contrôle. Il aurait dû me paraître évident que je n'allais pas traiter Clarke comme une simple aventure ou une de ses envies bestiales et dominante qui peut parfois habiter mon loup.

Quand il n'y a plus que deux bouts de tissus qui recouvre nos corps, Clarke inverse la tendance en se mettant au-dessus. Je me laisse bercer par son rire cristallin. Je la dévore des yeux. Quand ses iris s'arrêtent sur moi, elle semble surprise de l'attention que je lui porte et avec une douceur et un amour qui frôle la perfection absolue elle vient embrasser mes lèvres.

- Je t'aime, susurre-t-elle au milieu du baiser, évite de me faire douter de moi à nouveau.

- Promis.

- Tu m'as presque brisé le cœur.

- Idem.

- Lexa, elle soupire.

- J'ai bien failli me briser le cœur, c'est vrai. C'était stupide. Je suis désolée.

Clarke se redresse et me pousse à en faire de même. Elle tend sa main entre nous et je devine qu'elle souhaite que j'applique ma paume contre la sienne. Je la regarde avec curiosité avant de m'exécuter.

- Tu sais que si je le voulais, je pourrai t'obliger à tenir cette promesse.

- Tu me propose un pacte avec le diable, je demande malicieuse.

- Mon cœur contre ton âme, elle souffle.

- Tout ceci me parait plutôt honnête ou est l'entourloupe, démon ?

- C'est bien ce qui est génial, elle sourit, seul le démon connaît tous les termes du contrat.

- Hum, je fais semblant de réfléchir, où est-ce que je signe ?

- Tu es complètement folle, m'attaque-t-elle en me frappant le bras. Que je ne te reprenne plus jamais à vouloir signer un pacte avec un démon !

- Semi-démon, je ris.

- C'est encore pire Lexa !

- Je suis sérieuse Clarke, je prononce quelque peu incertaine en relevant ses cheveux pour embrasser la marque de l'infini sur sa nuque, si tu as besoin que je fasse quelque chose pour te prouver mon affiliation, je le ferai. Il n'y a rien au monde qui m'effraie plus que l'idée de te perdre. Je ne connais pas les démons, je parsème son épaule de baisers, je ne sais pas s'il y a quelque chose qui convient de faire, pour toi comme démon parce que c'est ce que tu es.

- Je ne te souillerai jamais toi et la meute avec l'Obscurité.

- L'Obscurité n'est pas le mal absolu, tu me le prouves tous les jours depuis que je te connais, Raven a un père qui est littéralement un dieu voué à l'Obscurité et ce n'est pas un monstre, Echo nous prouve tous les jours que cette noirceur n'est pas une fatalité et c'est sans parler de Melina… sérieusement, cette fille est tellement, je plisse incertaine du qualitatif adéquat, gentille que c'est insensé qu'elle ait pu survivre tout ce temps.

- Je ne te souillerai pas, tranche-t-elle avec détermination.

- Okay, j'énonce prudemment, je suis désolée.

- Juste, elle baisse les yeux, ne me brise pas le cœur Lexa Woods sinon les ténèbres et l'Obscurité seront le cadet de tes soucis, parole de semi-démon.

- Deal, je souris en caressant le bas du ventre de Clarke.

- Je viens de te dire de ne jamais faire de, elle écarquille les yeux alors que je glisse mes doigts sous l'élastique de son boxer, Lexa !

- Oui, je demande innocemment.

- Oh et puis merde, Clarke se jette sur mes lèvres.

Je n'y tiens plus. Je veux la faire mienne au plus vite. Plus les choses s'accélèrent plus les ténèbres de cette couleur azur s'échappent du corps de Clarke. Mes caresses s'intensifient, deviennent plus intimes faisant naître la fluorescence de ses iris et des gémissements qui me rendent folle, accentuant encore mon désir pour elle. Mes lèvres suivent une route toute tracé vers le bas, laissant mes mains s'occuper de ses seins. Je souris avant d'embrasser doucement son clitoris, un cri lui échappe. Je me redresse très légèrement pour croiser son regard, m'assurant que je ne vais pas trop vite. Je n'oublie pas que c'est sa première fois.

Je me mordille la lèvre alors qu'une pression inédite, presque intenable s'empare de mon entrejambe. Je comprends que le désir de Clarke s'empare de mon propre corps, incendiant tout sur son passage. Je prends le temps d'embrasser de nouveau avec une infime délicatesse son intimité avant d'initier des assauts plus audacieux, la faisant gémir et supplier, faisant parfois immerger mon loup.

Je reviens embrasser les lèvres de Clarke en lui susurrant qu'elle est mienne en laissant mes doigts caresser rapidement son intimité arrachant un gémissement à la blonde qui me rapproche un peu plus d'elle si c'est possible. J'accentue le baiser en insérant ma langue dans la bouche de Clarke en même temps que mon indexe dans son vagin commençant un lent et délicieux ballet de va-et-vient. Nos respirations s'accélèrent en même temps que mes coups de poignet et que le balancement des hanches de mon envoûtante blonde. J'ai la sensation que mon cœur va imploser.

- Lexa, soupire-t-elle entre gémissement et inspiration incertaine.

- Je t'aime tellement, je murmure.

J'éloigne mes lèvres des siennes les laissant parcourir chaque recoin de son visage avant de m'attaquer à tout le haut de son corps tout en continuant de la pénétrer. Je m'arrête un instant sur ses seins, les mordillant, jouant avec comme une enfant. Il est encore là, de plus en plus présent m'effaçant presque mais je ne lui cèderai pas. Clarke est à moi. Ce moment m'appartient.

Clarke saisit difficilement mes joues, m'obligeant à revenir vers elle, quémandant un baiser, puis un autre alors que je sens qu'elle est sur le point d'être délivrée. J'initie des cercles autour de son clitoris en continuant les pénétrations devenues difficile alors que ses parois se resserrent. Clarke hurle mon nom alors que mes lèvres se perdent dans son cou, s'égarant au milieu de sa magnifique chevelure blonde. Alors que l'orgasme foudroie Clarke, je le ressens aussi certainement que s'il était mien alors pour contenir toute cette complexité d'émotion et lui surtout lui, ma mâchoire se referme un peu trop violemment au niveau de son omoplate, faisant couler le sang.

Nos respirations mettent un temps fou à se réguler à nouveau. Je nous allonge sur le côté, garde Clarke dans mes bras, caressant doucement ses cheveux alors que ses yeux continuent de me dévorer. J'embrasse doucement, timidement, son épaule en murmurant :

- Je suis désolée.

- Ce n'est rien, m'assure-t-elle en venant m'embrasser à son tour.

- Je crois que ça va laisser une marque, je constate en caressant son épaule. C'est tout ce que je voulais éviter, je poursuis habité par un fort sentiment de culpabilité. Désolée.

- Arrête de t'excuser, c'est rien du tout.

Elle se redresse légèrement pour venir me voler un baiser d'une douceur infinie avant de poser son front sur le mien et de fermer les yeux. Ses doigts glissent sur ma peau nue en dessinant des motifs d'une étrange complexité soufflant un de ses plus beau :

- Je t'aime.

En entendant ces mots à cet instant, prononcés de cette manière fait naître des larmes de joies qui s'écoulent sur mes joues sans que je ne cherche à les retenir.

- Viens là, je lui demande en ouvrant mes bras pour qu'elle s'y glisse.

Clarke sourit avant de s'exécuter, posant sa tête sur mon épaule. Ses doigts s'évadent sur mon ventre et les miens dans ses cheveux, mes lèvres embrassant par moment le haut de son crâne. Par moment, je sens quelques manifestations de ténèbres se faufiler entre nous. Je souris. Je suis heureuse.

- Il faut que je soigne ton épaule, je murmure après un certain temps.

- Tu ne veux pas oublier la morsure plus de cinq minutes, soupire-t-elle.

- Je ne peux pas.

- Très bien, elle s'allonge sur le dos, non sans une grimace qui ne m'échappe pas, s'extirpant des mes bras, il y a une trousse de premiers secours dans la salle de bain.

- Je m'en occupe, je lui assure en embrassant son front.

Je me dirige rapidement vers la salle d'eau et récupère la trousse rouge remplie de bandages, désinfectant et autres matériels médicale indispensable. J'ignorais que nous disposions du nécessaire de premiers secours à porter de mains. Je suis heureuse que Clarke ait pu y penser et à bien y réfléchir, ce n'est pas étonnant. J'enfile rapidement un tee-shirt pour recouvrir mon corps nu. Je sais que je suis absente depuis trop longtemps et je sens que certains membres de ma meute commencent à me chercher. Je veux être prête à partir en cas de nécessité.

Je retrouve le lit et découvre que Clarke à enfiler ses sous-vêtements en laissant la bretelle de son soutien-gorge tomber sur son épaule droite. Elle continue de me dévorer des yeux. Je souris alors qu'elle s'approche pour m'embrasser sur les lèvres. Quand elle s'éloigne, ses cils sont restés clos, elle secoue doucement la tête avant de prendre ses cheveux pour les maintenir du côté gauche de sa nuque et se tourne pour me présenter sa blessure.

Je n'arrive pas à croire que je l'ai mordu. C'est risible ! Je n'ai pas besoin de la marquer. Je sais pertinemment qu'elle m'appartient. Foutu instinct bestial !

J'imbibe une compresse de désinfectant, embrasse le haut de son épaule avant d'appliquer délicatement la lotion sur sa plaie. Elle tressaute légèrement quand je passe sur une partie de sa peau qui a déjà légèrement bleuit. Je ne peux m'empêcher de murmurer de nouvelles excuses. Clarke reste étrangement silencieux. Je prends un bout de tissu stérilisé que je dépose doucement sur sa peau avant de l'entourer de sparadrap. Quand j'ai fini, elle se retourne pour contrôler mon travail et sourit toujours dans ce mutisme étrangement déstabilisant.

- Tout va bien Clarke ? Je demande tout de même inquiète.

- Tu sais, moi aussi je m'inquiète pour toi.

- Je n'en doute pas une seule seconde. Tu peux m'en parler si quelque chose t'inquiète.

- C'est sûrement stupide, élude-t-elle en se retournant.

- Clarke, je l'appelle en remettant sa bretelle sur le pansement, si ça t'inquiète, ce n'est pas stupide.

- C'est à cause d'un rêve que je fais, le même genre qui m'accompagnait avant que je te rencontre. Ils ont commencé quand tu étais distante alors j'ai pensé que c'était juste, elle exécute un geste évasif de la main, rien. Mais ils ne s'arrêtent pas… ils ont même plutôt tendance à s'intensifier.

- Tu voudrais en parler avec un autre démon ?

- Certainement pas !

- Avec Raven peut-être, elle a l'habitude de ce genre de chose. Je veux dire… interpréter les rêves. Ou Monty, je ne sais pas trop comment fonctionne tous ses trucs de shaman mais je sais que s'il peut t'aider, il le fera.

- Il n'y a pas besoin d'interprétation, je comprends parfaitement ce que je vois.

- Très bien, dans ce cas, qu'est-ce que tu vois ?

Un long soupire échappe à Clarke avant qu'elle ne se décide à se retourner complètement. Elle prend doucement mes mains entre les siennes sans oser me regarder. Elle relève légèrement la tête mais pas assez pour que mon regard puisse retrouver le siens. Je crois voir ses iris d'un bleu si envoûtant s'arrêter sur mes cheveux quand elle demande :

- A quel point ils sont longs ? Je ne t'ai jamais vu sans ta coiffure, toutes ces tresses.

- Je ne sais pas trop. Je n'y fais plus vraiment attention. Je ne les ai pas coupés depuis que j'ai perdu cette bataille contre les dragons après mon ascension d'alpha, sauf pour l'entretien que je confie à Anya. J'ai voulu, je laisse mes doigts glisser dans mes cheveux, les couper après que j'ai perdu mon territoire mais la meute en a décidé autrement.

- Je peux, elle saisit une des tresses de ma coiffure, les défaire et voir par moi-même ?

- Hum, j'acquiesce, si tu veux.

- Pourquoi ceux d'Anya sont courts ? Me demande-t-elle en commençant à défectionner ma coiffure.

- Parce que c'est une chieuse de première, je propose.

- Sérieusement Lexa, pourquoi ?

- Je ne sais pas, je réponds honnêtement. Je ne lui ai jamais posé la question. Je l'ai rarement vu les porter plus long que jusqu'au milieu du biceps.

- C'est quelque chose de très important, les cheveux pour les alphas ?

- En effet.

- Si tu devais les couper, qu'est-ce que tu ressentirais ?

- Un profond sentiment d'échec et d'impuissance, je suppose. Pourquoi tu me poses toutes ces questions ?

- Dans mon rêve, je vois des cheveux, tes cheveux dégringoler vers le sol, s'y accumuler ou s'envoler, elle lisse mes longues mèches brunes enfin libérées, oui, ils deviennent beaucoup plus courts, constat-elle, ils s'arrêtent un peu près ici, elle vient poser sa main un peu au-dessus de mon nombril, pourtant tu souris. Je crois que tu me souris.

- Tu crois que c'est un présage pour nous avertir que nous allons perdre ?

- Je crois que c'est tout le contraire, elle murmure en détaillant mes cheveux. Tu devrais les couper Lexa.

-Je ne peux pas faire ça, je refuse.

-Alors demande à Anya pourquoi elle les garde court, parce que tu semblais vraiment heureuse comme si on t'enlevait un énorme poids des épaules.

- Je le ferais si ça peut te rassurer mais…

- … je me sentirais rassurée, me coupe-t-elle.

- D'accord, j'accepte immédiatement, je le ferai.

- Merci, elle souffle, tu veux que je te les rattache ?

- Je peux le faire si tu veux retourner à l'infirmerie.

- Je préfère rester, m'assure-t-elle en s'activant. J'ai aussi rêvé d'une petite fille qui te ressemblait énormément. Je crois que c'était Lily, ses yeux étaient verts mais grisé sur le côté, n'est-ce pas ?

J'en reste bouche bée. Je n'arrive pas à croire que nous en venons à parler de ma petite sœur. C'est infime, mais depuis quelque temps je ne me sens plus autant coupable et je n'ai plus aucun ressentiment envers Echo. Je crois même que je ne cherche plus à me venger du harem, de Nia. C'est très étrange…

Je crois que ce sentiment s'est consolidé quand Melina a joué du piano, lors de ce petit déjeuner que j'ai imposé.

Je pense même que c'est la véritable raison de cette colère sourde qui m'habite depuis quelque temps. Je sais que éloigner Clarke n'a rien arrangé pourtant, m'apercevoir que je n'éprouvais plus de ressentiment pour la mort de Lily m'a rendu folle de rage.

J'ai la sensation de ne pas avoir le droit au bonheur alors qu'elle n'est plus de ce monde, de toutes les personnes que j'aurai dû protéger elle est celle que je ne pouvais pas concevoir perdre. Et pourtant…

- Tu ne me parles jamais d'elle, reprend Clarke, tu t'en rends compte ? Jamais de ta mère non plus et depuis que Lincoln est parti avec Octavia, tu ne prononces plus son nom. Et, sa main se faufile sous mon tee-shirt jusqu'à ce que ses doigts retrouvent la cicatrice laissé par mon père, encore moins de ce qui t'es arrivée ce jour-là. C'est pourtant ce qui t'a façonné : ta famille.

- Ce n'est pas parce qu'ils sont mon sang qu'ils sont ma famille, je réponds durement.

- Lexa…

- Anya est ma famille. Tu es ma famille. Une bande de fantômes ou de monstres qui portent le même nom que moi ne le sont pas, je poursuis en agrippant fermement sa main pour qu'elle arrête de s'étendre sur cette partie de mon corps que je répugne, il faut vraiment que tu arrêtes de faire ça.

Quelque chose d'étrange se produit dans les yeux de Clarke à ma demande. Un sourire triste étire ses lèvres avant qu'un rire sans émotion lui échappe et qu'elle ne détourne les yeux. Elle n'essaye pas de me faire lâcher prise.

- Tu ne peux pas toujours tout contrôler Lexa.

Sur ses mots, elle se lève brusquement enfile ses vêtements et avant même que je ne puisse penser à l'arrêter ouvre la porte. Je suis surprise en découvrant Anya devant notre porte, le poing en l'air prêt à frapper. Elle fronce les sourcils en détaillant Clarke, je me lève précipitamment en rougissant.

- Qu'est-ce que tu fais là An' ?

- Raven va bien ? Demande Clarke, j'ai senti une énorme déflagration de magie ?

- Tout va bien, répond-elle incertaine. J'ai légèrement l'impression de déranger, grimace-t-elle. Je peux, elle montre les escaliers de façon évasive, repasser.

- Un problème avec la barrière ?

- Non. Tout va bien, vraiment. Rae a beaucoup de vision depuis qu'elle s'est réveillée des trois M mais à part ça rien à signaler. Sauf peut-être une conversation bizarre que j'ai surpris entre Melina et Jaliah. Sauf que je ne suis pas là pour parler, nous n'avions pas un entraînement Lexa ?

- L'entrainement, je me souviens subitement, j'avais complètement oublié.

- Tu m'étonnes, répond Anya en se raclant la gorge. Je vais… attendre en bas.

- Je t'accompagne, l'arrête Clarke, je retourne à l'infirmerie.

- Attends Clarke !

Elle se retourne comme au ralentit alors qu'Anya ne demande pas son reste en continuant son avancé vers les escaliers. C'est tellement gênant comme situation !

Je secoue la tête pour me recentrer sur ce qui a vraiment de l'importance : Clarke.

- J'ai peur, j'avoue à demi-mot.

Clarke fronce les sourcils et se rapproche de moi. Je comprends qu'elle me demande silencieusement d'être plus explicite. J'hésite encore un peu.

- J'ai passé ma vie à avoir peur depuis ce jour-là, je reprends en passant nerveusement mes doigts sur mes côtes, il n'y a qu'une seule personne qui me connaisse vraiment et je passe chaque seconde à être terrifiée qu'elle s'en aille. Je… être moi-même, je ne sais pas faire parce que je suis paralysée à la simple idée qu'un jour quelqu'un puisse utiliser mon passé, ma plus grande faiblesse contre moi. Je… je vais faire des efforts. Je te le promets mais ce n'est pas facile. Je sais que tu ne me feras jamais de mal mais je me protège contre le monde entier depuis si longtemps que je ne sais pas faire autrement. La vérité, c'est que parfois tu me comprends si bien sans que j'ai besoin de dire ou faire quoi que ce soit que je… ça m'effraie vraiment. C'est comme si j'étais de nouveau cette gamine de 14 ans à qui son père essaye d'arracher le cœur. Je suis terrorisée. Et je ne peux pas être dirigé par mes angoisses alors que tout le monde compte sur moi.

- Tout le monde a peur Lexa.

- Tout le monde n'a pas tout une communauté qui compte sur lui.

- Tu n'es pas seule, m'assure-t-elle en prenant mes mains. Quand vas-tu le comprendre ? Tu n'es pas seule. Je suis là, je fais front avec toi, aujourd'hui et jusqu'à la fin.

Je ne suis pas seule.

Je crois que c'est la première fois que ces mots ont une telle résonance pour moi.

Très bien, je veux bien l'accepter.

Je ne suis pas seule et parce que je ne le suis pas, nous allons gagner cette guerre.

En famille.


Voilà pour ce nouveau chapitre. J'espère qu'il vous a inspiré et qu'il vous a plu ! J'ai hâte de savoir ce que vous avez pensé de ce chapitre. Bon… Clexa avec un grand C ! Lexa avait beaucoup à régler avec Clarke et la plupart de leurs problèmes ce sont résolus avec ce chapitre. La tension est montée et est restée jusqu'à la fin. Est-ce que vous pensez que cette tête de mule d'alpha va enfin accepter l'aide de Clarke ? Des idées sur la signification des rêves de cette dernière ? Ou de ce que peut cacher les nombreuses visions de Raven ?

Je suis évidemment ouverte à toutes les critiques, qu'elles soient positives ou négatives, à condition que le commentaire soit constructif.

En espérant vous retrouvez pour le prochain chapitre !

GeekGirlG