Et voici donc ma première fanfic Harry Potter. Ce sera une fiction longue.
Pour les besoins de l'histoire, j'ai changé la fin : certains personnages ne sont pas morts.
Bien entendu, l'univers Harry Potter appartient à JK Rowling, je ne fais que les emprunter...
J'espère que vous apprécierez, n'hésitez pas à me donner vos avis :)
En ce jour de rentrée, l'ambiance était électrique.
Certes, l'ambiance était toujours plus ou moins particulière les jours de rentrée à Poudlard. Les anciens étaient impatients de retrouver leurs amis, leurs maisons, leurs dortoirs.
Les petits nouveaux étaient exaltés et effrayés par la répartition.
Mais quelque chose était différent cette année.
D'abord, la guerre était finie. Voldemort n'était plus, tué par Harry Potter en personne. Le spectre du mage noir avait enfin quitté les esprits et un vent de gaieté soufflait sur le monde magique.
Le ministère avait passé l'été à faire le ménage dans ses rangs, remplaçant sans hésiter tout ceux qui ne s'étaient pas élevés contre le seigneur des ténèbres. La chasse au Mangemort avait été une activité lucrative pour tous les chasseurs de primes…
Des sympathisants au Seigneur sombre avaient désertés, partant dans la nuit en toute discrétion. Les Aurors n'avaient jamais été aussi occupés ni aussi efficaces que pendant la traque des proches de Voldemort.
Il y avait eu des surprises également.
La réapparition de Dumbledore en était une. Il n'avait pas répondu aux questions concernant sa mort et sa résurrection, se contentant de sourire de façon énigmatique. Mais c'était bien lui, et il avait repris ses fonctions de directeur comme précédemment. au grand soulagement de Minerva McGonagall, bien que celle-ci ne l'aurait pas admis.
Alors qu'Harry aurait pu jurer le voir mourir sous ses yeux, le professeur Rogue était également vivant. Fumseck était venu le sauver in extremis. Il était resté caché à se remettre de ses blessures pendant de longues semaines, avant de réapparaître. Il avait longuement hésité mais sous l'insistance de Dumbledore, il avait repris son poste de Maître des Potions et de Directeur de la maison Serpentard. Il avait été élevé au rang de héros de guerre, surtout grâce à l'insistance de Harry et de Dumbledore.
L'année de la bataille finale avait été annulée. Purement et simplement. Les élèves avaient tous été rappelés, pour étudier dans de meilleures conditions. Une façon de tirer un trait sur l'année difficile qui venait de se terminer. Et un nouveau départ pour tous les futurs diplômés.
Tous avaient répondu à l'appel, et les seuls places laissées vacantes étaient celles de ceux qui avaient donné leur vie pour la liberté ou celles des mangemorts à Azkaban. Les enfants de Mangemorts, obligés de prendre la marque, avaient été jugés comme leurs parents. Certains avaient pu prouver qu'ils n'avaient pas eu le choix, il avaient été graciés. D'autres louaient encore "Le Maître" et restaient fidèles à la haine dans laquelle ils avaient été élevés. Ceux-là avaient rejoints leurs familles à Azkaban.
Déjà dans le Poudlard express, beaucoup se demandaient comment l'année allait se dérouler. Les relations entre les maisons restaient fragiles, et tendues, surtout entre Serpentard et Gryffondor. La grande bataille avait été le moment d'une réconciliation totale et sans hésitation. Tout le monde avait fait front, unis contre Voldemort. Mais une fois la victoire obtenue, des groupes s'étaient reformés et le fragile équilibre s'était rompu.
Les élèves s'étaient répartis d'eux mêmes par maison, et personne ne circulait dans le train. A la place du joyeux désordre insouciant des autres années, le voyage fut bien trop calme. Il leur faudrait du temps avant de comprendre que tout était bel et bien fini, et qu'ils pouvaient reprendre leurs vies comme ils le voulaient. La guerre avait laissé des traces et personne encore ne se rendait compte que tout était bel et bien terminé.
A l'arrivée, la rumeur courrait déjà qu'il se préparait quelque chose. Que Dumbledore avait une annonce qui serait comme un coup de tonnerre. Personne ne pouvait préciser plus, personne ne savait de quoi il s'agissait. Pas même le sauveur du monde sorcier et ses amis.
Harry Potter avait beau être un héros, il n'en restait pas moins un jeune homme particulièrement curieux. Et la rumeur qui circulait l'avait mis de mauvaise humeur. Il n'aimait plus vraiment les surprises après sa scolarité particulièrement chaotique à éviter la mort. Aussi, il aurait apprécié être mis au courant. Il était tout à fait capable de garder un secret… et puis, après tout, il avait sauvé le monde selon la Gazette.
Le pire était qu'il pensait que quelqu'un dans son entourage proche savait. Il avait passé une partie de l'été au Ministère à répondre à leurs questions, et à subir les assauts des journalistes. Et il avait appris une chose au fil des années, c'était que le ministère était au courant de tout ce qui se passait dans le monde sorcier et au-delà. Bien que Dumbledore ait gagné le privilège d'enseigner ce qu'il voulait et à sa façon, il n'en restait pas moins que le Ministère devait être au courant.
Hermione l'avait réprimandé, le traitant de gamin puéril, sous l'air goguenard de Ron. Elle avait bien entendu raison comme toujours : oui il allait finir par savoir ce qu'était cette surprise. Bonne ou mauvaise, il l'entendrait en même temps que ses camarades. Mais il était resté campé sur ses positions, ignorant Ginny qui s'était blottie contre lui.
A peine arrivé, il se retrouva dans une calèche face à Drago Malefoy. Oh bien entendu, il n'avait pas vraiment de choses à reprocher au Serpentard. Il avait même plaidé en sa faveur pour qu'il puisse reprendre sa vie, en faisant de meilleurs choix.
Leurs relations étaient passées d'orageuses à glaciales. Le blond se montrait neutre, répondait à ses questions, mais restait soigneusement à distance. Plus aucunes insultes ne fusaient entre eux.
Parfois Harry regrettait leurs disputes et bagarres épiques. Parce que depuis son procès, il revoyait sans cesse le regard hanté de son camarade. Ils ne seraient probablement jamais amis, mais il ne pouvait pas se réjouir de voir quelqu'un souffrir de cette façon, fut-il Drago Malefoy. La guerre lui avait laissé de profonds traumatismes, et il savait qu'à cause des choix de son père, il avait tout perdu.
Lucius était à Azkaban. Narcissa avait été graciée, sur insistance de Harry lui-même, après qu'elle l'eut aidé face à Voldemort. Mais leurs biens avaient été confisqués pour servir de dédommagement aux familles des victimes des Mangemorts. Leur nom de famille même était marqué du sceau de l'infamie, bien que leur grâce ait été rendue publique.
Soupirant, Harry fit un léger signe de tête à son vis à vis.
- Malefoy.
Le blond lui répondit de la même manière.
- Potter.
Et il tourna la tête vers l'extérieur, pour éviter à toute tentative de discussion.
Harry n'eut plus vraiment le temps de penser à la guerre ou à l'hypothétique surprise préparée par Dumbledore en personne. Les choses s'enchaînèrent et avant qu'il ne s'en rende compte, ils étaient tous attablés à leurs tables dans la Grande Salle et la cérémonie de répartition venait de commencer.
Tout semblait normal. Mais l'oeil exercé d'Harry nota la nervosité de ses camarades, qui attendaient la fameuse annonce, et le sourire en coin de leur Directeur qui n'annonçait généralement rien de bon.
Contrairement aux autres années, la table des Serpentard était inhabituellement calme. Harry avait noté beaucoup de regards noirs des autres élèves envers les vert et argent. Serpentard avait toujours été associée au mage noir, et beaucoup de ceux qui étaient assis à la table avaient de la famille en prison ou en fuite.
Le Prince des Serpentard, habituellement au milieu des autres, s'était exilé à un bout de table et restait à l'écart, silencieux.
Quand enfin le dernier élève de première année alla rejoindre la table des Serdaigle sous des applaudissements mesurés de la part de sa nouvelle maison, Dumbledore se leva en souriant.
Il n'eut pas besoin de réclamer le silence pour que tous soient attentifs, tournés vers lui, attendant son discours.
- Mes chers élèves. Je suis heureux de vous retrouver ici. Cette année est un peu particulière étant donné que la guerre a bouleversé la scolarité d'un grand nombre d'entre vous. Vos professeurs sont ici pour vous aider et vous accompagner afin que chacun réussisse au mieux de ses compétences.
Les jours sombres sont bien heureusement derrière nous, et nous ne pouvons que nous réjouir de l'avenir qui s'ouvre à nous.
Il laissa un long silence, promenant son regard sur les élèves. Il sourit d'un air satisfait en notant que tous étaient suspendus à ses lèvres, attendant la suite.
- Je suis sûr que beaucoup d'entre vous ont entendu une rumeur circuler. Je ne peux que vous dire que la rumeur est vraie. Oui, cette année sera unique. Avant de vous en dire plus, je tiens à vous prévenir que toute personne à qui il viendrait à l'idée de contester une décision du Ministère lui-même sera sévèrement puni. Les épreuves que nous avons tous traversé ne sont pas une excuse pour retomber dans de mauvaises habitudes.
Il se tut à nouveau, prit un verre et but à longues gorgées tandis que le silence régnait toujours dans la Grande Salle. Minerva McGonagall, qui connaissait les méthodes de son collègue et ami sourit d'un air sarcastique. Le professeur Rogue était crispé, ses yeux lançant des éclairs, les rentrées n'avaient jamais été son fort…
Il s'éclaircit la voix en souriant d'un air malicieux puis s'apprêta à lâcher la bombe que tout le monde attendait.
- Pour la première fois de son histoire, Poudlard va accueillir une élève un peu particulière pour l'année. Cette élève ne sera pas répartie dans une des maisons.
Un léger murmure parcourut les tablées.
- Cette élève ne suivra pas les cours de la même façon que vous. Elle suivra un cursus particulier mais pourra bien évidemment profiter de tout l'enseignement dispensé ici.
Nouveau murmure, un peu plus prononcé. Tous semblaient perplexes, Rogue s'était renfrogné davantage tandis que Dumbledore ne cachait même plus son sourire joyeux.
- La présence de cette élève devra rester secrète. Personne, pas même vos parents, ne devra être informé de sa présence. La personne qui trahira le secret que je vous impose sera immédiatement renvoyée sans aucune exception.
Le Directeur marqua une nouvelle pause pour accentuer son effet dramatique. Tous étaient captivés...