148Chapitre 20
Bonjour à toutes. Je remercie comme toujours celles qui ont pris le temps de laisser un commentaire LulzimeVelioska, Olicity-love, aphrodite161701, Evy 47, Delicity-Unicorn, olicity 1990 et chouppy.
Olicity-love : je suis contente que cette histoire te plaise toujours. Merci pour ton commentaire. J'espère qu'il en sera de même pour ce dernier chapitre.
Je comprends que Felicity dans le rôle de dominante peut-être déroutant mais au moins elle aura goûté à tous les plaisirs... Je vous laisse à la lecture de ce dernier chapitre. On se retrouve en bas.
Un dernier mot pour Delicity Unicorn, merci pour ton rôle de bêta et pour tout le reste.
Bonne lecture
Oliver et Felicity reprennent leur vie quotidienne à deux. Cette expérience de domination leur a plus à tous les deux mais ils préfèrent de loin se retrouver seuls pour partager leurs fantasmes.
Le rythme au travail est un peu plus calme que ces derniers mois et Oliver propose de faire un repas au manoir et d'inviter ses amis et Théa. Felicity le regarde surprise et sourit tendrement en le prenant dans ses bras. Elle sait qu'il n'a pas reparlé à sa sœur depuis l'incident au vernissage et elle est heureuse qu'il ait enfin le courage de renouer avec elle. Il lui a fallu du temps pour lui parler d'Adam et encore plus pour revoir Théa car il redoutait sa réaction.
Quand Théa arrive au manoir, elle a un air penaud et elle se tend quand son frère l'entraîne à part pour lui parler. Il reste un instant silencieux à chercher ses mots et quand il relève les yeux sur sa sœur, il voit toute son inquiétude, commence à s'excuser pour sa réaction mais sa petite sœur ne le laisse pas finir et le prend dans ses bras. Elle a tellement eu peur qu'il lui en veuille encore. Il la serre contre lui et sent son cœur se serrer à la voir si mal. Il lui explique qu'il a tout raconté à Felicity après ça même si ça été difficile, ça lui a fait du bien. Elle s'excuse à son tour, elle a fait ça pour le secouer mais elle ne voulait pas qu'il se sente aussi mal. Son inquiétude disparaît bien vite, son frère a réussi à parler d'Adam et ça l'a rapproché de sa petite amie. Il lui explique alors que ça lui a demandé du temps mais cet incident lui a permis de se sentir un peu plus en paix avec ce drame. Théa se détache de lui et voit son yeux brillant alors qu'elle ne retient plus ses larmes. Ils finissent par s'enlacer encore une fois chaleureusement, heureux de se retrouver enfin et apaisés.
Laurel et Tommy, eux aussi invités, partagent le reste de la journée qui se passe bien, tous heureux de se retrouver et de voir Oliver qui semble enfin sortir de cet isolement dans lequel il s'est enfermé. Il se permet même de prendre Felicity dans ses bras et de la serrer contre lui pour l'embrasser tendrement devant les autres. Laurel et Tommy échangent un regard soulagé et plein de connivence, ils sont heureux pour leur ami, il a enfin trouvé une femme avec qui il peut partager tous les aspects de sa vie.
Quand le baiser prend fin, Oliver s'aperçoit du silence et des regards braqués sur lui. Il se racle la gorge, mal à l'aise avant de leur demander ce qu'il se passe. Laurel et Tommy se gardent bien de lui faire la moindre remarque, ils ne veulent pas que le moindre mot ne le fasse reculer mais Théa parle pour eux et félicite son frère d'avoir réussit à séduire une femme telle que Felicity.
L'été touche à sa fin et Oliver propose alors à Felicity quelques jours de vacances avant que les températures ne chutent. Elle accepte bien sûr avec joie et ils prennent la mer le lendemain. Il en profite pour lui donner un cours de navigation, lui expliquer les termes techniques et il sourit en la voyant froncer les sourcils pour essayer de suivre. Il passe sa main dans son dos et elle tourne la tête vers lui. En une seconde, sa concentration est soufflée par l'amour qu'elle lit dans les yeux d'Oliver et le désir qui naît quand leurs regards se fondent l'un dans l'autre. Oliver ressent aussi le changement, ses yeux pétillent et son sourire rayonne sur son visage, il l'entraîne rapidement dans la cabine pour commencer à profiter encore plus plaisamment de leurs vacances.
Ils débarquent sur une île quasi déserte, un accueil près de la plage et des maisons spacieuses éparpillées sur l'île et isolées les unes des autres. On les accompagne jusqu'à leur maison et une fois seuls ils font le tour des pièces. Felicity est émerveillée, elle n'a jamais vu ce genre d'endroit, une maison simple mais un luxe au vue de l'environnement et des services qui leur sont proposés. Oliver ne la quitte pas des yeux et elle s'en aperçoit quand elle se tourne vers lui. Elle se rapproche de lui, pose ses mains sur son torse avant de les faire glisser sur ses flancs jusqu'à ses reins. Elle colle son corps contre le sien et sent immédiatement son désir se réveiller pour lui. Elle lève la tête et pose ses lèvres sur les siennes. Ils se comportent comme un couple classique sans jeux et elle a appris à apprécier aussi ces moments, encore plus que le reste.
Quand ils ont fini de s'installer, ils font le tour de l'ile, admirent le paysage et profitent de la mer, ils finissent leur journée au restaurant pour un diner aux chandelles. Oliver lève sa coupe une fois leur diner terminé et l'incite à faire de même.
- « Je voulais qu'on puisse profiter d'un moment rien qu'à nous… loin des autres. Après tout ce qu'il s'est passé, on avait besoin d'un moment loin de nos vies quotidiennes. J'ai failli te perdre… à cause de mon passé, de ma jalousie mais j'ai eu la chance que tu ne m'en tiennes pas rigueur.
- Parce que je t'aime », en lui lançant un regard où brille tout son amour.
- « Et je t'aime aussi. Je ne pensais plus ça possible et tu m'apportes tellement plus. Je veux être à ta hauteur et tout t'offrir ». Leurs mains enlacées, ils se penchent l'un vers l'autre et s'embrassent tendrement.
- « J'ai déjà tout ce dont j'ai besoin en m'offrant à toi ».
Elle lit son amour dans son regard et elle a l'impression de vivre un rêve. Un homme beau et fort, amoureux d'elle et qui lui a apporté ce dont elle avait besoin sans le savoir. Oliver s'approche à nouveau et elle ferme les yeux pour apprécier ses lèvres sur les siennes mais il chuchote et elle sent son souffle s'écraser sur sa peau.
- « Je veux que tu m'attendes nue, à quatre pattes sur le lit, les yeux bandés », alors que le bout de ses doigts caressent sa gorge et font naitre les premiers frissons de cette nuit.
Felicity laisse échapper un soupire en sentant son ventre se contracter de désir et sa féminité réagir alors que sa voix de dominant résonne en elle. Son cœur bat rapidement et elle sent ses jambes faibles. Elle se recule sans le regarder et Oliver voit son sourire. Elle apprécie déjà le jeu qu'il lui a préparé. Elle se lève et prend la direction de leur maison pour obéir à son ordre. Il la regarde s'éloigner et planifie le reste de leur nuit, n'en ayant jamais assez de la posséder.
Quand Felicity arrive dans leur chambre, elle trouve sur le bord du lit un foulard noir. Elle l'attrape, le caresse de son pouce et se mordille la lèvre d'anticipation à tout ce qu'il va lui faire. Elle repose le morceau de tissu et se déshabille pour faire ce qu'il attend d'elle. Elle monte sur le lit, pose le foulard sur ses yeux et le noue derrière sa tête avant de se mettre en position pour attendre Oliver. Les minutes passent, son souffle s'est calmé mais son excitation couve. Elle entend enfin le bruit des pas qui approchent et son corps se tend.
Oliver reste immobile un instant sur le seuil de la chambre et profite du spectacle que sa soumise lui offre. Il observe son corps, elle a adopté la position qu'il lui a demandé et s'est bandé les yeux. Il sait que dans cette situation, son excitation est accrue. Et plus l'attente est longue, plus son trouble augmente.
- « Maître ?
- Utilise mon prénom», d'une voix calme où elle pense décelée une pointe d'amusement.
- « Oliver », d'une voix hésitante.
Il sent une chaleur inonder son torse. Il ne veut plus imposer cette distance entre eux quand ils partagent ces moments maintenant qu'ils se sont avoués leurs sentiments et qu'ils se retrouvent seulement tous les deux. Il n'a plus besoin de maintenir cette distance qu'il imposait jusqu'à maintenant pour ne pas s'attacher et ne pas souffrir. Il aime l'entendre murmurer son prénom d'une voix tremblante et admirer sa soumission comme toujours. Il peut lui offrir ce qu'elle attend, une douce douleur mais ne pas se priver d'une proximité plus intime qui ne met pas à mal sa domination qui s'exerce grâce à quelques gestes et une attitude qu'il utilise.
Felicity se contracte de plaisir, elle n'a pas pu se retenir de parler sans autorisation mais Oliver à l'air de ne pas vouloir se montrer sévère ce soir. Elle l'entend respirer profondément mais son appréhension est plus importante sans pouvoir être sûre de ce qu'il fait. Elle est rassurée par sa voix et le ton employé fait vriller le désir dans ses reins. Elle l'entend approcher et le bruit d'un vêtement qu'on enlève avant de sentir le matelas s'enfoncer près d'elle. Toute sa concentration est focalisée sur les bruits et les mouvements qu'elle ressent.
Oliver s'assoit et se délecte des frissons qu'il voit courir le long du corps de Felicity. Ses tétons se dressent et elle entrouvre les lèvres pour mieux respirer alors que sa respiration s'emballe un peu. Elle sent Oliver poser le bout de ses doigts entre ses omoplates et les faire courir jusqu'à ses reins. Son corps se cambre par réflexe pour s'offrir aux bons soins de son maître, ressentant le besoin d'être rempli, mais elle reçoit une fessée et gémit de surprise.
- « Ne bouge pas », lui ordonne-t-il d'un ton amusé. Elle reprend la position qu'il attend d'elle, elle sent qu'il se lève et l'entend se déshabiller. « Tu es tellement impatiente… »
Oliver fait le tour du lit en prenant son temps et en retirant ses vêtements les uns après les autres, en les pliant pour les poser sur le fauteuil dans la chambre. Il arrive encore à se retenir quand il est enfin nu mais son excitation est bien présente. Il peut exercer sa domination naturellement sur elle et ce soir il ne veut pas lui faire mal, même si Felicity apprécie ce genre de jeux, ils peuvent prendre du plaisir autrement maintenant tous les deux. Il glisse sa main à son bas ventre et se caresse en l'observant toujours. Elle est à lui et il veut sentir sa chaleur.
- « Qu'est-ce que tu veux Felicity ?
- Te donner du plaisir... »
Il soupire de satisfaction et se rapproche d'elle pour lui caresser la joue. Elle est parfaite et il est satisfait de voir les frissons parcourir son corps. Le moindre soupir ou gémissement qu'elle pousse est sensuel et son souffle court est un vrai régal. Il monte sur le lit derrière elle, l'attrape par les hanches et la pénètre en grognant de plaisir. Il l'entend gémir alors qu'elle s'ouvre pour lui et qu'elle l'accueille avec envie.
Felicity retient ses réactions pour ne pas décevoir Oliver, elle ne peut que gémir de plaisir à le sentir se frayer un chemin en elle. Ses mains se mettent à la caresser et elle supplie le ciel pour que ce qu'elle ressente dure le plus longtemps possible. Elle aime se soumettre à cet homme qui sait toujours lui donner du plaisir. Elle l'entend grogner plus fort alors qu'il se met à aller et venir en elle, se déhanchant à un rythme bien trop lent à son gout ce qui la fait geindre et la laisse insatisfaite.
Oliver déguste chaque gémissement, chaque contraction, chaque frisson qu'il sent parcourir la peau de sa soumise mais il lui manque quelque chose. Il a besoin maintenant de son regard et de la voir se noyer dans le plaisir. Il se retire et l'entend se plaindre alors qu'elle a du mal à supporter sa frustration maintenant, il sourit, satisfait de l'état dans lequel elle se trouve, et la retourne sur le dos. Elle se laisse faire mais il la sent se tendre, ne sachant pas ce qui va lui arriver. Il lui écarte les cuisses et retrouve sa chaleur avec délice.
- « J'ai envie de voir le plaisir dans tes yeux », en lui retirant le foulard qui lui cache son regard.
Felicity cligne des yeux et découvre le visage d'Oliver, son regard chargé d'excitation baigné par la lumière tamisée. Elle sent ses mains se serrer autour de ses poignets alors qu'il les place au-dessus de sa tête et qu'il se baisse pour plonger et ravir sa bouche pour un baiser profond. Il se couche sur son corps, le recouvre entièrement avant de se redresser pour accélérer ses déhanchés et de retrouver son regard pour jouir profondément en elle en l'entraînant jusqu'à la jouissance. Il reste en elle pour profiter de sa chaleur et il attend qu'elle ouvre à nouveau les yeux. Il dépose une série de baisers légers sur son visage alors qu'ils retrouvent leur respiration peu à peu pour finir par s'endormir enlacés.
Ils passent la nuit dans les bras l'un de l'autre comme toutes les nuits depuis un mois. Leur séparation les a encore plus rapprochés et Oliver ne considère plus sa vie sans Felicity et elle non plus. Il ouvre les yeux en sentant son regard sur lui. Elle fait glisser ses doigts dans ses cheveux en se blottissant dans sa chaleur. Elle repense à tout ce qu'il lui a fait découvrir et se pose encore beaucoup de question sur son côté dominatrice qui semblait si loin de son caractère.
- « Je peux te poser une question ? » Il hoche la tête et elle sourit gênée se sachant pas comment aborder la question.
- « N'ai pas peur vas-y », d'une voix douce.
- « Pourquoi… tu aimes dominer ? » Oliver fronce les sourcils et se tourne entièrement vers elle pour l'observer.
- « Je pensais que tu avais compris en prenant cette place.
- Oui je comprends le pouvoir qu'on ressent, la dépendance de l'autre mais j'imagine qu'au début il y a dû avoir un déclencheur… j'ai l'impression qu'il y en a eu un pour moi.
- Et quel est-il ?
- Une façon de pouvoir contrôler ma nouvelle vie… et cette expérience s'est présentée au moment où on s'éloignait… », en ayant du mal à repenser à cette période et à tout ce qui a suivi.
- « J'ai toujours mis ce penchant sur la peur de perdre ceux à qui je tenais… j'ai eu l'impression de jouer dans mes premières expériences et ce sentiment s'est approfondi quand j'ai perdu ceux que j'aimais… »
Oliver a toujours eu une tendance à dominer ses ébats mais il s'est rendu compte que ce qu'il a traversé, ses expériences ont modelé ses besoins. Quand il s'est retrouvé orphelin, son envie de domination s'est accentuée et son plaisir ne s'est exprimé que dans cette condition. Un besoin de dominer et de garder éloigné de lui les sentiments qui pouvaient se mêler à son plaisir. Beaucoup de choses ont changé avec Felicity. Il a ressenti à nouveau des sentiments amoureux, avant elle, il aurait été incapable de faire l'amour à une femme et de ne pas la considérer comme sa soumise. Elle lui a apporté tellement qu'il pense qu'il peut être capable de faire encore plus pour elle.
Leur semaine de vacances arrive déjà à sa fin et Oliver et Felicity s'embrassent lentement au milieu de la chambre en prenant le temps de savourer ce baiser pour l'instant encore tendre. Il y met fin pour découvrir son cou puis son épaule, ses mains glissent le long de ses bras avant d'atteindre sa taille. Son cœur bat fort, il a pensé à une surprise pour Felicity mais il ne sait pas encore s'il en sera capable. Il prend la décision qui l'inquiète en une seconde, il retire son pantalon, s'agenouille devant elle en enlevant sa chemise et en tentant de contrôler son souffle qui s'emballe et ses pensées qui s'entrechoquent.
Oliver maintenant en boxer et à genoux ne bouge plus. Felicity est face à lui et semble figée, se demandant peut-être ce qu'elle doit faire. Il ne veut pas lui faire peur mais lui prouver ce qu'il est prêt à faire pour elle, ce qu'il veut faire pour elle. Ça lui demande un effort pour se tenir à genoux et s'en remettre à quelqu'un. Il a du mal à se faire à cette position mais il veut essayer pour elle et lui permettre d'exercer cette domination qu'elle semble apprécier.
Felicity reste muette de stupeur, elle ne s'attendait pas à ce qu'Oliver se comporte en soumis. Elle se baisse, s'agenouille face à lui et prend son visage entre ses mains, caresse ses joues mais il garde le regard baissé. Les caresses sur son visage le réconfortent et il ressent déjà un certain plaisir à sentir ses gestes doux. Il tient son rôle et ne veut pas lui manquer de respect.
- « Oliver… qu'est-ce que tu fais ? », en murmurant d'une voix surprise.
- « Je me soumets et obéis à vos désirs maîtresse ». La voix d'Oliver est profonde et chuchotée.
- « Oliver » murmure-t-elle contre son visage. « Tu n'as pas à faire ça… à faire quelque chose qui n'est pas naturel pour toi… te forcer », en caressant sa joue.
- « Je choisis de vous obéir maîtresse », d'une voix profonde et vibrante.
- Oliver… », elle déplace sa bouche à son oreille, « je t'aime tellement », dans un souffle tremblant.
Elle sent le souffle d'Oliver frémir et descend une main à son torse pour sentir les battements de son cœur. Ils sont forts et rapides et elle en a la gorge serrée de le voir aller jusque-là pour elle.
C'est la première fois qu'Oliver prononce ce mot en se soumettant. Il serre les dents, il a du mal à accepter pleinement cette idée, son instinct se rebellant au fond de lui. Il respire profondément pour se calmer et reprendre le contrôle de ses pensées. Il doit se concentrer sur Felicity, sur ses gestes et ses mots.
Elle déglutit et sent l'appréhension la gagner. Elle va devoir jouer son rôle et tenir sa place mais elle ne sait pas si elle en sera capable face à lui. C'était une chose avec Barry, avec Oliver, elle a des sentiments, tout son être exprime sa domination et elle ne sait pas si elle va savoir gérer la situation. Elle décide d'y aller par étape et de se laisser guider par la situation et Oliver l'aidera si elle en a besoin.
- « C'est très excitant dans ta bouche cette façon de m'appeler. Encore », en soupirant de plaisir, sa voix tremblant légèrement.
- « Maîtresse », prononce Oliver d'une voix un peu plus calme.
- « Mais je pense que j'aimerai encore plus que tu utilises mon prénom. »
Une main de Felicity est toujours posée dans son cou alors que son pouce caresse sa mâchoire et l'autre quitte son pectoral pour caresser son ventre et atteindre son entrejambe. Oliver gémit et bouge à peine alors que ses doigts découvrent son étui qui le contraint. Il sait contenir ses envies et quand elle découvre son début d'érection, le cuir entravant l'épanouissement de son désir, il voit un sourire se dessiner sur les lèvres de Felicity avant de fermer les yeux pour contenir la douleur qu'il sent irradier à cause de son excitation.
Il est surpris par son comportement, il ne pensait pas qu'il adopterait l'état de soumission aussi facilement et qu'il utiliserait aussi naturellement les règles. Et surtout qu'il y prendrait autant de plaisir. Il ne s'est encore pratiquement rien passé mais il sent déjà son désir bien présent. Il découvre le plaisir de ce côté-ci et comme il l'a expliqué à Felicity, l'attente augmente l'excitation et le désir de combler son dominant devient son seul but.
- « Oh tu t'es préparé pour moi ? J'apprécie énormément cet effort ».
Elle abandonne son érection, remonte sa main et caresse ses lèvres entrouvertes de son pouce alors que son autre main caresse son épaule et se place sur son bras. Elle laisse glisser son pouce sur ses lèvres et apprécie leur douceur en imaginant le plaisir qu'elles vont lui apporter.
Le voir ainsi offert face à elle donne à Felicity l'envie de le cajoler, de se montrer tendre, de lui montrer le plaisir qu'il lui apporte et d'être à la hauteur de ce qu'il lui offre.
Elle s'éloigne et retire ses chaussures pour enfiler la paire de talon qu'Oliver aime tant avant de se placer à nouveau devant lui pour qu'il puisse admirer ses pieds. Elle voit un frisson parcourir son corps et son ventre se contracte de plaisir. Elle n'avait jamais rêvé de le voir se comporter en soumis, il lui avait bien dit qu'il ne tenait que le rôle de dominant et pourtant il se trouvait à genoux à attendre ses ordres. Comme elle a pu le faire pour lui. Les souvenirs de ses initiations lui reviennent en mémoire et la scène dont elle a envie se dessine dans son esprit.
- « Dis-le », murmure-t-elle en ayant encore un peu de mal à contrôler sa voix.
- « Je suis là pour me soumettre et t'obéir ».
Felicity sent son ventre se contracter, elle tourne autour d'Oliver et prend le temps de l'observer. C'est un homme fort à la stature impressionnante et au corps musclé. Même à genoux, en position de repos, il est incroyable.
- « Qu'est-ce que tu vas faire pour me faire plaisir ?
- Tout ce que tu m'ordonneras ».
Elle est dans son dos et pose sa main sur le haut de son corps et la fait glisser sur son épaule droite alors qu'elle se déplace sur sa gauche. Sa main caresse ses cheveux et dans le mouvement elle attire sa tête vers elle jusqu'à ce qu'il pose sa tempe sur sa cuisse. Elle continue de faire passer sa main sur sa tête et savoure le souffle d'Oliver qui s'écrase sur sa peau.
- « Je dois te rappeler les règles ou ce que j'attends de toi ?
- Non… je serai obéissant », ajoute-t-il en s'appliquant dans son rôle.
- « Sinon tu seras puni… », et elle le sent frémir sous sa main.
- « Je ne te décevrai pas ». Felicity enlève sa main et se déplace pour lui faire face à nouveau. Elle respire profondément pour calmer son souffle.
- « Déshabille-moi »
Oliver tique un peu à l'ordre mais se lève et obéit sans attendre. Il peut jouer un rôle, réciter des phrases apprises mais obéir à un ordre direct lui demande un peu plus d'effort. Jusqu'à maintenant ce n'était que des mots mais à présent il doit réellement agir. Il s'avance et déboutonne le chemisier, il ne touche pas sa peau et tente de se concentrer sur ses gestes. Le corps de celle qu'il aime, et à qui il se soumet, se dévoile et il admire sa peau qu'il n'a pas le droit de toucher. Pas encore. Il se place dans son dos et dégrafe sa jupe qu'il fait glisser pour lui retirer. Il défait son soutien-gorge et se place à nouveau devant elle pour lui enlever avant de se baisser. Une fois à genoux, il lève les mains effleure sa peau et crochète son sous-vêtement et le fait glisser le long de ses jambes. Il laisse courir le bout de ses doigts sur sa peau et son érection se fait plus importante. Il respire profondément, garde son calme et se fait violence pour ne pas lever la tête et l'admirer. Il finit en lui retirant ses chaussures et elle s'éloigne.
Felicity s'assoit au bout du lit et l'observe toujours. Il est tellement magnifique ainsi à attendre ses ordres mais elle sent qu'il n'est pas encore à l'aise de se comporter de cette façon et elle le rassure.
- « Tu es parfait ainsi Oliver. Tu te débrouilles très bien. On va commencer par quelque chose de simple... Approche ». Oliver se met à quatre pattes en forçant son corps et son esprit à obéir et se rapproche d'elle. « Ton seul désir est de me donner du plaisir alors on va commencer par ça », en posant sa main sur le sommet de son crâne et le dirigeant entre ses cuisses.
Oliver se laisse guider et va tout faire pour répondre à ses attentes. Il embrasse la peau chaude et sensible à l'intérieur de ses cuisses en posant ses mains sur ses genoux pour les écarter. Il la sent trembler et remonte lentement jusqu'à atteindre son intimité. Il dépose un baiser au-dessus de ses lèvres avant de plonger sa langue entre elles. Il sent le corps de Felicity se tendre et apprécie la tension qui s'accroît. Une idée surgit dans son esprit, il cherche la même chose qu'à chaque fois, ce n'est pas si différent, il veut lui donner du plaisir et ses réticences cèdent peu à peu.
Felicity a toujours la main posée sur la tête d'Oliver mais elle ne le contraint pas. Elle comprend qu'il a besoin d'un moment pour s'habituer et elle est rassurée quand elle voit ses épaules se détendre. Elle sent alors sa bouche plus gourmande et elle gémit à le sentir plus à l'aise.
Oliver embrasse son clitoris avant de le lécher du bout de la langue. Il lui a déjà donné du plaisir de cette façon mais cette fois, il doit prendre son temps et faire son maximum pour rendre sa maîtresse fière de lui. Il glisse ensuite sa langue en elle, il pose sa main sur son bas ventre et caresse son clitoris de son pouce. Il l'entend gémir un peu plus fort alors qu'elle écarte encore plus les cuisses, réclamant encore et toujours plus, et c'est ce qu'il lui donne. Il redresse la tête pour la regarder et la découvre couchée, les mains enserrant les draps pour se retenir alors que son corps se contorsionne lentement sous ses caresses. Son érection est maintenant douloureuse mais il ne peut rien y faire sans l'accord de sa maîtresse, à part la faire jouir et espérer une récompense pour cela. Il glisse deux doigts en elle sans difficultés qu'il fait aller et venir et sa bouche retrouve son clitoris. Il embrasse ce petit bout de chair, le lape avant de le prendre entre ses lèvres et de le suçoter.
Felicity sent le plaisir augmenter au fond de son ventre, il ne lui a jamais donné autant de plaisir et elle ne veut pas que ça s'arrête. Elle glisse à nouveau une main dans ses cheveux et le maintien fermement contre elle. Elle gémit plus fort en sentant son orgasme commencer à déferler et agrippe ses cheveux. Son cœur cogne dans sa poitrine, elle ne parvient plus à respirer correctement et son corps se tend de plus en plus. Le plaisir l'enveloppe entièrement et arrive par vague alors qu'Oliver continue consciencieusement son œuvre et qu'elle est parcourue de spasmes. Elle se cambre et crie pour libérer son plaisir qui détend toutes les fibres de son corps. Elle finit par se laisser retomber à bout de souffle, se sentant vidée, assommée par ce plaisir intense.
Oliver reprend sa place, à genoux devant le lit et attend le prochain ordre. Felicity met un moment à se redresser et il attend en essayant de contrôler son excitation. Il a de plus en plus mal et ce n'est pas la douleur qui l'excite mais d'imaginer le plaisir que peut prendre Felicity à le voir dans cet état. Il est prêt à tout pour elle et même s'il n'était pas sûr d'arriver à se soumettre entièrement, la voir au-dessus de lui, l'entendre lui donner des ordres et sentir ses gestes directifs, lui font oublier ses doutes et il se soumet presque avec plaisir maintenant.
Felicity se redresse et pose son regard sur son soumis. Il doit avoir mal d'être toujours contraint et après le plaisir qu'il vient de lui donner, il a droit à une récompense. Elle lui ordonne de retirer son boxer puis de s'allonger sur le lit. Elle sourit à le voir obéir sans discuter et se lève pour le laisser s'installer. Elle observe son corps musclé, son membre contraint qui se dresse à peine. Elle pose la paume de sa main sur son torse et le caresse tendrement en prenant son temps, le souffle d'Oliver s'emballe et il gémit faiblement.
- « Tu as mal ?
- Oui », d'une voix tendue.
- Ça te plait ? » Elle le sent hésiter et insiste. « La vérité Oliver.
- Non ». Elle le libère sans attendre et cette fois il gémit de soulagement. La douleur disparait presque entièrement et son corps se détend un peu.
- « Je ne veux pas t'imposer des choses qui ne te plaisent pas, je ne veux pas te faire souffrir… te voir adopter un comportement soumis me satisfait déjà pleinement. » Elle se mordille la lèvre, hésite un instant avant de continuer « J'aimerais beaucoup t'attacher… Est-ce que tu apprécierais de te retrouver entravé, livré ainsi sans défense pour mon plaisir Oliver ?
- Oui », en soupirant pour calmer le feu dans ses reins. Il peut faire l'effort de se soumettre mais il ne ressent aucun plaisir à souffrir et il est heureux de voir qu'elle le comprend.
Felicity se lève et Oliver la suit des yeux, elle se dirige vers la commode et il entend le bruit du tiroir et voit les liens en cuir quand elle se retourne. Son cœur fait une embardée et il sert les mâchoires pour se contenir. Il n'a jamais été attaché et il sent une pointe d'appréhension au fond du ventre. Elle se rapproche et son regard se focalise sur les liens qu'elle a en main.
- « C'est la première fois ? », il hoche la tête, incapable de parler, la bouche sèche d'appréhension. « Utilise des mots », d'une voix douce où transparait un ton autoritaire. Elle se rend compte qu'il a du mal à apprécier son ton mais s'il se soumet, il doit obéir.
- « Oui Felicity.
- Je ne te punirai pas pour que tu obéisses mais ce n'est pas pour ça que je ne t'inculquerai pas le respect que tu me dois. », en caressant son torse.
Oliver relève les yeux, surpris par le ton et les mots de Felicity, il lit dans son regard tout son sérieux et il sent un frisson remonter le long de son échine. Il est soufflé par la domination naturelle qu'elle exerce maintenant. Il a eu raison de lui présenter Barry et de s'être offert à elle cette nuit.
Elle lui ordonne de lever les mains au-dessus de la tête, elle referme un bracelet autour de son poignet, passe le lien derrière le barreau du lit et attache le second poignet. Oliver tire sur ses attaches et se sent sans défense alors que son ventre se contracte un peu plus et que sa respiration se raccourcit. Son appréhension est toujours présente mais mélangée à une nouvelle excitation. Il se rend compte qu'il a fermé les yeux quand Felicity pose une main sur sa joue et qu'elle lui demande de les ouvrir. Il obéit et la voit penchée au-dessus de lui, elle continue de caresser sa joue alors que son autre main repose sur son torse. Sa respiration est toujours rapide et elle chuchote pour qu'il se calme. Son excitation n'a toujours pas été libérée et il souffre. Elle se baisse et l'embrasse en prenant tout son temps, approfondissant le baiser pour le posséder. Les mains de Felicity caressent son torse et il gémit en sentant ses ongles griffer ses reins. Leur baiser se prolonge et il la sent bouger, elle se place au-dessus de lui et se frotte contre son sexe turgescent alors qu'elle embrasse son torse et qu'elle mord son pectoral pour laisser une légère marque. Oliver gémit fortement, elle n'utilise aucun jouet pour le punir mais la tension qu'elle lui fait endurer est inhumaine. Il veut la supplier mais elle ne lui en laisse pas le temps. Il sent ses doigts se refermer sur sa verge et entamer un mouvement trop lent pour libérer son orgasme et qui le fait frémir.
Felicity l'observe et note toutes ses expressions, les bruits qu'il émet et tente de doser ses gestes pour lui apporter du plaisir dans une situation de soumission qu'il découvre. Elle sait qu'elle a beaucoup de chance et qu'il l'aime profondément pour s'être mis à genoux devant elle et lui laisser les rênes de leurs ébats. Oliver a toujours dominé, il n'a jamais partagé sa vie avec une femme et elle ne veut pas le faire fuir en étant trop exigeante pour la première fois… mais elle ne peut pas non plus être trop gentille et ne pas lui faire ressentir les frissons qu'il a su faire naitre chez elle en la dominant parfaitement.
- « Plus vite », en se cambrant pour s'enfoncer dans la paume de Felicity.
- « Tu me donnes des ordres ? », lui demande-t-elle d'une voix joueuse alors qu'un sourire en coin apparait sur ses lèvres.
- « Non… Je t'en prie…
- Soit un peu plus respectueux Oliver », en prenant son menton d'une main forte et lui relève la tête pour le regarder dans les yeux.
Oliver qui perd déjà la tête à cause de l'attente que lui impose Felicity se trouve sans mot au regard qu'elle lui lance. Son regard n'est pas contrarié mais inflexible. Elle tient son rôle parfaitement et il sent son ventre se contracter en sentant son désir de vouloir la contenter à tout prix.
- « …j'ai besoin… », murmure-t-il d'une voix hachée par le désir.
- « De ce que je déciderai de te donner », tranche-t-elle.
Oliver reconnait les phrases qu'il a déjà utilisées quand il joue avec elle et un sourire s'étale sur son visage. Elle l'imite pour lui imposer son propre désir et il gémit de se sentir impuissant entre ses mains, livré à son bon vouloir. Felicity a arrêté ses mouvements et il la sent s'abaisser sur son membre qui se retrouve enfin englouti dans sa chaleur resserrée. En une fraction de seconde, il sent ses muscles se resserrer autour de lui alors qu'elle l'embrasse et dirige leur baiser.
Oliver donne un coup de rein pour rencontrer son intimité avec plus de force mais elle pose une main sur son torse avant de prendre son menton de l'autre et claque sa langue contre son palais.
- « Non cette fois c'est moi qui décide… de tout. Du rythme de nos déhanchés… », en s'abaissant une nouvelle fois sur son membre, « …de leur profondeur… », en se redressant « et de leur puissance » en se laissant tomber avec plus de force et en gémissant alors qu'elle sent un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale.
Oliver lève les yeux pour la voir exercer sa domination sur lui. Il sent ses gestes sûrs, observe son corps qui le surplombe et le maintien en partie alors que ses mains sont entravées. Il est privé de tout ce qui lui donne du plaisir d'habitude et Felicity sait parfaitement lui faire apprécier cette nouvelle position. Il sent son corps se tendre d'excitation à la voix sérieuse et dure, qui le subjugue et il se soumet au baiser qu'elle lui donne.
Il gémit encore une fois en rejetant la tête en arrière, casse le baiser et Felicity se redresse pour entamer une série de va et vient qui accélère. Elle surplombe le corps d'Oliver. C'est la première fois qu'elle peut profiter de ce spectacle. Son corps musclé retenu, ses yeux dont le regard se perd dans le plaisir, son torse soumis à sa respiration rapide et ses gémissements qui résonnent et qui déforme son visage. Sa bouche ouverte alors que sa tête est rejetée en arrière. Et c'est elle qui lui donne ce plaisir. Oliver jouit et elle se laisse entrainer à sa suite alors que son corps se contracte autour de lui.
Felicity se laisse retomber sur le corps chaudet détendu de son amant en essayant de reprendre son souffle. Elle a pris plus de plaisir dans ce jeu qu'avec Barry, si elle veut réellement jouer, il n'y a qu'avec Oliver qu'elle peut s'épanouir totalement. Elle relève la tête pour vérifier son expression et se laisse aller à l'observer. Il est entièrement abandonné, le souffle calme et il ouvre les yeux en la sentant bouger.
- « Ça va ? », lui demande-t-elle légèrement inquiète.
- « Oui, c'était… surprenant… et révélateur ». Elle ne bouge pas et caresse sa joue puis se redresse pour libérer ses poignets. « Et toi ? Ça t'a plu ? », lui demande-t-il alors qu'elle le surplombe toujours.
- « Encore plus que ça… », en retrouvant son regard, « merci » en se baissant pour déposer un baiser sur ses lèvres.
- « Je crois que je pourrais y prendre gout… », propose-t-il et il voit un sourire s'épanouir alors que son regard se fait plus profond. Elle lui donne un nouveau baiser plus lent et sensuel.
Oliver referme ses bras sur elle et pivote pour qu'ils se retrouvent allongés face à face. Felicity dépose de petits baisers dans son cou, caresse son torse tendrement et se resserre contre lui. Elle n'a jamais été aussi heureuse et comblée.
Felicity est assise sur le canapé du salon, dans ce manoir immense et vide. Ça fait un peu plus de deux mois qu'ils sont revenus de vacances, encore plus proches que lorsqu'ils sont partis. Elle a eu un peu de mal à se replonger dans le travail et elle en connait maintenant la raison. Elle a mis ça sur le compte de la fatigue, Oliver s'en est inquiété mais elle l'a rassuré, juste un peu de fatigue après cette période chargé au travail et leurs nuits presque toutes exclusivement dédiées à prendre du plaisir. Mais maintenant elle doit se rendre à l'évidence, ce n'est pas de la fatigue et ça lui fait peur.
Oliver est au restaurant avec Théa. Ils devaient se retrouver tous les trois mais elle se sentait trop mal pour avoir le courage de sortir. Oliver lui a proposé de rester avec elle mais elle a refusé, il doit passer du temps avec sa sœur, elle avait besoin d'un moment seule et maintenant elle angoisse en pensant à son retour, à ce qu'elle va devoir lui annoncer et s'inquiète de sa réaction. Elle lève la tête pour vérifier l'heure, il est près de onze heures du soir, il ne devrait plus tarder maintenant. Ça fait plus d'une heure qu'elle n'a pas bougée, elle voulait réfléchir à la façon de lui annoncer, ce qu'elle devrait dire pour ne pas l'effrayer, ou le mettre en colère. Elle fronce les sourcils en pensant qu'il pourrait être en colère. Son inquiétude augmente encore, elle n'arrive pas à réfléchir sur la façon à réagir quand il apprendra la nouvelle, et elle ne sait même pas ce qu'elle pense de cette nouvelle. Elle s'est immédiatement inquiétée de sa réaction et de ce qu'il ressentirait.
- « Felicity ? Qu'est-ce que tu fais là ? Tu devrais être au lit… » Elle sursaute en entendant sa voix, elle ne l'a pas entendu arriver perdue dans ses questionnements. « Ça va ? », lui demande-t-il inquiet.
Oliver s'assoit près d'elle et passe un bras sur ses épaules, elle n'attend pas pour se blottir contre lui et le prendre dans ses bras, libérant son souffle et l'angoisse qui repose sur sa poitrine.
- « Je dois te parler », dit-elle le visage contre son torse. Elle sent la main d'Oliver se poser sur sa tête et lui caresser les cheveux. Il est inquiet maintenant, Felicity ne va pas bien depuis plusieurs jours et ce soir, son comportement et ses paroles lui font peur.
- « Dis-moi ».
Elle se détache de lui, le regarde dans les yeux. Elle a les sourcils froncés, son regard est agité et elle sert les lèvres. Elle sait que lorsqu'elle aura parlé tout changera mais elle doit lui dire… et peut-être que ça se passera bien.
- « Je suis enceinte », avoue-t-elle dans un souffle.
Pendant quelques secondes elle est rassurée de ne pas l'entendre crier ou s'énerver mais son manque de réaction finit par l'inquiéter et quand son corps se tend, qu'il se lève et qu'il s'éloigne, elle sent son ventre se tordre. Il reste dos à elle et ne bouge pas.
Oliver n'est pas sûr d'avoir réellement compris ce qu'elle vient de lui dire. Il regarde ses yeux bleus qui ne lâchent pas son regard, son front est maintenant plissé. Il retient son souffle inconsciemment et quand il a besoin de respirer, il se lève et s'éloigne. Il fait quelques pas comme un automate et son esprit lui répète les mots qu'il vient d'entendre et il a toujours autant de mal à comprendre qu'ils sont réels. Il a envie de lui demander si elle l'a fait exprès, comment elle a pu lui faire ça, sous l'effet de la peur qui grandit en lui.
Felicity n'a pas bougé même si elle sent sa gorge serrée à l'étouffer. Elle a peur de lui avoir fait du mal avec cette annonce. Le souvenir d'Adam est encore très présent et le fait souffrir et elle ravive ses pires craintes. Il va avoir besoin de temps, elle le sait, mais ce n'est pas pour ça que le voir s'éloigner d'elle après lui avoir annoncé qu'elle était enceinte ne la blesse pas. Elle se lève sans bruit et se rapproche pour poser une main dans son dos. Elle le sent se tendre et elle sent sa gorge se serrer un peu plus, elle tente d'ignorer la douleur qui lui déchire le cœur. Elle fait un pas de plus pour lui faire face mais il garde le visage baissé, elle a besoin de voir ses yeux, lire en eux ce qu'il ressent s'il ne peut pas parler.
- « Regarde-moi… », alors qu'il fait un pas en arrière… « s'il te plaît », murmure-t-elle, les larmes retenues faisant trembler sa voix.
Elle le voit se débattre, il souffre et c'est à cause d'elle. Quand enfin il lève la tête, elle est effrayée par la colère noire qui les habite et elle ne parvient pas à retenir une larme qu'elle sent couler le long de sa joue. Oliver baisse la tête en voyant le regard peiné de Felicity. Il voudrait lui offrir tout ce qu'elle veut mais ça il ne peut pas. Il se rend compte finalement qu'il s'est menti ces derniers mois, il pensait qu'il pouvait vivre une vie normale mais ce n'est pas pour lui. Heureusement que Felicity s'en aperçoit avant de passer trop de temps près de lui. La peur et la tristesse se fondent et se mélangent pour le perdre un peu plus.
- « Tu ne veux pas ? », lui demande-t-elle la gorge serrée alors qu'elle lutte pour respirer. Oliver prend une inspiration pour détendre sa gorge et pouvoir parler. La peur qu'il entend dans sa voix dissout sa colère.
- « Je ne peux pas », en relevant un regard défait vers elle. Felicity est terrassé par la douleur qu'elle lit dans ses yeux mais rassurée par ses mots. Il n'est pas contre cette idée mais il pense qu'il n'en est pas capable.
- « Pourquoi ?
- Tu sais très bien pourquoi », répond-il, véhément en cachant difficilement sa colère attisée par la douleur.
- « Adam…
- Je ne peux pas revivre ça…, tout perdre sans raison…
- Oliver ça n'arrivera pas. Je serai toujours là et on prendra soin de ce bébé. On ne peut pas tout prévoir mais on fera comme tout le monde… on fera de notre mieux… et on n'est pas seuls.
- J'ai l'impression par moment d'être maudit… de perdre les gens que j'aime...
- Comment tu peux croire ça Oliver ? », en s'approchant de lui doucement pour ne pas lui faire peur. Elle pose ses mains sur ses joues et les caresse tendrement. « Tu as des amis sincères, John et Nora te sont fidèles et Théa est revenue ». Il baisse la tête et des larmes remplissent ses yeux que Felicity essuie.
- « J'ai eu peur en tombant amoureux de toi… je n'avais jamais ressenti ce genre de sentiment et ça m'a été difficile de les comprendre et de les accepter… car je prenais le risque de souffrir. Et prendre encore plus de risque…
- Pourtant c'est ce que font tous les gens, tous les jours… ils prennent le risque de tomber amoureux, de se livrer entièrement à un inconnu pour être heureux. Et quand ça ne se passe pas bien… ils perdent ce qu'il pensait avoir et ils peuvent choisir… j'ai eu peur pendant longtemps moi aussi mais je pense qu'ensemble… on sera assez forts. » Oliver lève la tête et la regarde avec tristesse. Il croit qu'il n'est pas fait pour elle et pourtant il lui a tant apporté. Felicity caresse sa tête et le regarde avec tendresse. « J'ai trouvé mon bonheur qui est de faire le tien. Je suis désolée que cette situation arrive si rapidement… il nous aurait fallu peut-être un peu plus de temps mais je sais que cet enfant a été conçu pour une bonne raison. Il est là pour te montrer que tu peux avoir ce bonheur que tu redoutes tant. Tu seras… tu es un père formidable Oliver ».
Il veut protester mais elle pose son pouce sur ses lèvres et il reste silencieux. Il enroule ses mains autour de ses poignets et baisse la tête pour poser son front contre le sien. Il a besoin de son réconfort et il laisse ses paroles faire leur œuvre.
Oliver arrive en courant dans le couloir, John sur les talons. Il avait dit à Felicity de ne pas forcer et elle en avait encore fait qu'à sa tête. Il y a des fessées qui se perdent pense-t-il fugacement. Il entend les cris de Felicity et ouvre la porte qui la cache encore à son regard avec tension. Elle est allongée, les yeux fermés et cri de douleur alors que le médecin et la sage-femme s'occupent d'elle. Ses cris n'ont rien à voir avec ceux qu'il lui provoque, il n'y a que la douleur et il en reste statufié.
Felicity ouvre les yeux pour essayer de reprendre le contrôle et ne pas se laisser envahir par la douleur qu'elle ressent. Elle a besoin d'Oliver et elle l'aperçoit figé à l'entrée de la pièce.
- « Oliver », l'appelle-t-elle dans un cri déchirant. Sa voix le secoue et il semble reprendre vie. Il s'approche d'elle rapidement et elle s'agrippe à lui de toutes ses forces. « Oliver », d'une voix implorante alors que des larmes perlent de ses yeux.
Il voudrait pouvoir mettre fin à ses souffrances mais il est impuissant. Il ne peut que la soutenir et partager ce moment avec elle.
- « Tu t'en sors très bien chérie. C'est bientôt fini », en caressant sa tête alors qu'elle lui broie la main à laquelle elle se raccroche.
Elle sent une nouvelle contraction envahir son corps de douleur, elle gémit et tente de se focaliser sur les mots qu'Oliver murmure à son oreille mais la souffrance l'assourdit. Elle veut que tout ça se termine, ne plus ressentir son corps, elle pousse de toutes ses forces et la douleur s'atténue brutalement. Son corps sans énergie retombe sur le matelas et les lèvres d'Oliver se déposent un peu partout sur son visage alors que ça voix murmure toujours.
- « Il va bien ? », demande-t-elle d'une voix éraillée et fatiguée.
Oliver n'est plus à ses côtés et pendant quelques secondes, elle sent un froid l'envelopper avant qu'il ne soit de nouveau près d'elle, tenant dans ses bras leur enfant. Il se baisse et elle entrevoit pour la première fois son visage encore fripé, ses yeux à peine ouverts. Tout ça en valait la peine.
- « Il est magnifique », murmure Oliver fièrement.
Elle pose sa tête sur son torse pour faire face à leur enfant et pose sa main sur sa petite tête. Elle ressent tellement de sentiments différents qu'elle ne saurait pas dire lequel domine le tout. Le soulagement peut-être à voir Oliver si heureux et fier.
Oliver passe la journée à contempler son fils et Felicity qui en fait tout autant. Il tend le doigt et caresse sa petite main alors qu'il la soulève avant de l'abaisser. Il profite de ce moment mais les souvenirs d'Adam l'assaillent sans fin et il cache du mieux qu'il peut l'angoisse qui a élu domicile dans son torse. Felicity pose sa main sur son avant-bras et il repousse ses peurs. Il la regarde et lui sourit, Oliver sent ses petits doigts tenter de se refermer sur lui et il sent son cœur se serrer dans sa poitrine.
- « Tu es sûre d'avoir pensé à tout ? » Felicity ne répond pas à Oliver et lève les yeux au ciel alors que Théa sourit largement. « Je suis désolé, je sais que tu n'oublies jamais rien mais…
- Mais il veut être sûr que je ne vienne pas vous déranger alors que vous profitez de votre premier weekend en amoureux » l'interrompt Théa en riant.
- « Exactement », répond Oliver son rire se joignant à celui de sa sœur.
- « Non je n'ai rien oublié » avant de déposer un baiser sur le front de leur bébé.
Aiden est un enfant calme et sociable, ne pleure pas en étant dans les bras d'autres personnes que leur parents, surement dû en partie au fait que Théa s'en occupe beaucoup. Oliver le prend à son tour dans ses bras, plonge sa tête dans son cou et respire son odeur de bébé qu'il a encore un peu, avant de l'embrasser et de le tendre à sa sœur. Il a hésité pendant longtemps à laisser leur enfant à Théa mais Felicity a réussi à lui faire entendre raison. Il est inquiet mais ils ont besoin de se retrouver.
Théa les observe, depuis qu'elle a retrouvé son frère, ils sont encore plus proches et elle est heureuse de le voir devenir presque gaga devant ce bébé qui comble encore plus sa vie. Felicity lui a donné la possibilité de revivre et la chance d'être heureux.
Il accompagne Théa jusqu'à sa voiture pour l'aider à porter les affaires dont elle aura besoin, elle rit aux dernières recommandations que lui donne Oliver d'un ton légèrement angoissé et le serre dans ses bras en lui murmurant de profiter de son weekend. Elle sait tout ce que son frère a dû traverser et le rassure en lui disant qu'elle ne quittera pas son neveu des yeux et qu'il doit aussi apprendre à se détendre en lui souriant tendrement. Elle le sert un nouvelle fois dans ses bras en sentant son inquiétude. Puis il retrouve Felicity sur le pas de la porte pour regarder s'éloigner la voiture. Elle se penche vers lui en se mettant sur la pointe des pieds pour lui parler à l'oreille.
- « Nous voilà seuls monsieur », avant de se reculer et d'entrer dans le manoir.
Son ventre se contracte et son corps est parcouru d'un frisson. Cette femme lui a apporté tout ce qui lui manquait et l'a sauvé. Elle mérite qu'il fasse tout ce qu'il peut pour la rendre heureuse… et il va s'y employer dans l'instant…
Voilà pour ce dernier chapitre, j'espère que ce happy-end aura été à la hauteur de vos attentes et que mon olicity, bien que particulier, vous aura plus.
Je remercie les lectrices fidèles et qui ont reviewé à tous les chapitres. Vous m'avez soutenu en prenant ces quelques minutes en plus à chaque fois et je vous remercie du fond du cœur. Vous représentez 1% des lectrices sur cette histoire, vous êtes rares... presque autant que les licornes ;)
Je remercie également les lectrices de passage, celle qui ont reviewé de temps en temps ou pas du tout. Si vous êtes revenus au fil des chapitres j'ai au moins la satisfaction que mon histoire vous aura intéressé un minimum pour prendre le temps de me lire.
Merci également pour les mises en favori et en follow.
C'était la première fois que je me lançais dans ce genre d'histoire aussi poussée pour moi et je remercie grandement Delicity-Unicorn qui a su me rassurer tout au long de l'écriture de cette fiction. J'aime tester des styles d'écriture, des formats et des univers différents mais j'ai beaucoup douté ici. Alors merci ma jumelle de m'avoir rassurée et soutenue, de m'avoir motivé, d'avoir été là quand j'en avais besoin. J'espère que nos délires continueront encore longtemps... Merci pour tout. Je t'embrasse fort.
Je publie la semaine prochaine un tout autre type d'Olicity et j'espère vous retrouver si cette nouvelle aventure vous tente. Je vous embrasse.
