RARs :

Lily Jem : Je suis ravie que tu aimes Peverell, c'est vraiment un personnage intéressant ^^ et bien plus touché par ses origines qu'il ne le prétend. Quant à Godric, espérons simplement qu'il reprendra ses esprits ! Aha, je ne spoil rien, je t'embrasse fort, une excellente lecture !

Lyrellys : Ow, merci ! Voilà la suite *yeux en forme d'étoiles* Des bisous et une bonne lecture !

Allone Denestriel : Un GRAND merci pour tes compliments ! Moi et l'auteure originale t'en sont vraiment vraiment reconnaissantes ! Aha ! Tu dis que le présent et le passé se rapprochent, mais il y a encore tant de choses à découvrir avant que les deux timelines ne fusionnent ! Dis-toi que dans l'histoire originale, avec 63 chapitres, nous n'en sommes pas encore arrivés là ! Bientôt un de mes chapitres préférés ;) J'espère que tu apprécieras toujours autant ta lecture ! Je t'embrasse :)

Elwenn Snape : Quand est-ce que Godric ne fait pas de boulettes aussi XD J'aimerais savoir d'où il tient ça étant donné ses ancêtres ! Bon allez, je ne te retiens pas plus, des bisous et une bonne lecture ;)

Lisolus : Je tiens compte de ton vote, et un grand merci pour ce compliment ;) Des bisous et une super lecture j'espère ! Twist n'a pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs !

Rome7 : Oww, merci, j'étais un peu angoissée à l'idée qu'il ne soit pas assez clair et que vous vous y perdiez, mais tu me rassures ^^ J'espère ne pas te décevoir cette fois ;) Le résumé ne devrait pas prendre trop de temps étant donné que pour mon récap, j'ai pris des notes de ce qu'il se passe dans chaque chapitre ^^ donc pas d'inquiétude, même si c'est adorable ! Je t'embrasse fort, un très bon chapitre !

lesaccrosdelamarceri : Tu en as du courage ! Si je devais relire toutes les histoires dont je ne me souviens pas … ! Heureusement, j'ai plutôt bonne mémoire pour les fics (seulement pour ça, apparemment :/ XD) Bref bref, je t'embrasse fort, et je te souhaite une agréable lecture !


Résumé DANS-LE-PRÉSENT :D (pour ceux qui comprennent ma référence !) : Harry fait tourner Snape en bourrique, sauve quelques Serpentard (et leurs cheveux), se fait un nouvel ami-ennemi (bonjour Théodore), se fait prendre avec un parchemin plein d'équations compliquées par les mauvaises personnes, met Ombrage dans une colère noire, pour ne pas changer les bonnes choses, et la piège à son propre jeu (méchante méchante plume !). Pendant ce temps-là Hermione et Ron s'inquiètent et font les mauvais choix, Maugrey fouine dans les affaires des autres et les Weasley reçoivent une invitation à entrer dans une Grande Famille (on se demande laquelle ;D). C'est tout ce que vous avez manqué (oublié) dans basilisk-born !


« riddle » signifie « énigme/mystère » en anglais.


a riddle recovered

Lorsque Harry retourna finalement dans son dortoir, la nuit était déjà tombée et le couvre-feu avait sonné depuis si longtemps que même les élèves les plus indisciplinés avaient retrouvé la sécurité de la tour, ce bien avant que Harry n'y revienne lui-même.

Ce dernier fulminait. De retour du bureau du principal, il avait beau s'être résigné à cesser le débat, dès qu'il eut atteint la Salle sur Demande - sortant ainsi du champ de perception de Dumbledore - sa colère revint, plus féroce encore. Ce n'était pas la perspective d'avoir à apprendre l'Occlumancie qui le faisait bouillonner de l'intérieur, mais bien le fait que quelqu'un l'ait dénoncé auprès du directeur.

Quelqu'un l'avait fait. Ce n'était pas une hypothèse, mais bien une certitude.

Si la personne en question n'avait pas parlé, le directeur aurait pu suspecter quelque chose bien sûr - il l'aurait sûrement fait - mais il n'aurait pas eu la moindre preuve quant à la véracité de ses soupçons.

Harry se retrouvait maintenant à devoir endurer des sessions d'Occlumancie avec Snape, de toutes les personnes qu'on aurait pu lui attribuer !

Comme si Harry n'avait pas déjà assez à faire !

Ainsi, Harry s'était rendu dans la Salle sur Demande et s'était entraîné jusqu'à dégouliner et à être au bord de l'évanouissement. Tout cela, pour ensuite revenir dans la Salle Commune et trouver Hermione et Ron installés dans un des canapés.

– Harry ! s'exclama Hermione lorsqu'elle le vit entrer. Où étais-tu ?

La première réaction de Harry fut de hurler qu'elle n'avait pas à le savoir, le tout dans un rictus. Mais il se retint. Bien sûr qu'Hermione n'avait aucun droit de lui poser cette question. Elle était son amie, et non sa mère, mais d'un autre côté, elle était une amie et en tant que telle, elle s'octroyait le droit de lui poser telle question.

– Je suis allé courir, répondit Harry après y avoir réfléchi quelques secondes. J'avais besoin de me vider la tête.

Hermione lui jeta un regard surpris, visiblement abasourdi par sa réponse, pourtant Ron fut celui à dire à voix haute ce qu'elle pensait tout bas.

– Harry, commença-t-il. Tu n'as jamais été courir lorsque tu avais besoin de t'éclaircir les idées.

Harry poussa un soupir, comprenant qu'il n'irait nulle part tant qu'il ne leur aurait pas donné une réponse satisfaisante. Il s'affala sur le canapé à leurs côtés.

– Je n'avais pas mon balais avec moi et il fallait que je sorte, fit-il, l'air épuisé.

– Harry, (Cette fois-ci, Hermione parut hésiter.) que s'est-il passé ? (Elle s'arrêta l'espace d'un instant, avant de reprendre d'une voix plus confiante.) Tu avais une retenue avec Ombrage la nuit dernière, mais que s'est-il passé ensuite ? Je veux dire… elle n'a pas pu te garder jusqu'à maintenant, si ?

Harry ravala tout juste un ricanement.

– Non, dit-il, et sa voix devint glaciale. Le directeur m'a fait convoquer par la suite pour que nous ayons une petite… conversation.

Ses yeux se fixèrent d'abord sur Hermione, puis sur Ron. Ils échangèrent un rapide regard, et c'est là qu'Harry en fut certain. La rage l'ayant animée quelques minutes auparavant revint au galop.

C'était eux !

– Y a-t-il quelque chose dont vous voudriez me parler ? demanda-t-il froidement.

– Je ne vois pas de quoi…

– Ne jouez pas aux innocents avec moi, persifla Harry, et sa colère atteignit des sommets avant qu'il ne parvienne à la ravaler. Quelqu'un (Il passa son regard de Ron à Hermione avant de revenir à ce dernier, reprenant le contrôle de ses humeurs.) est allé voir Dumbledore pour aller lui dire que… qu'il était possible que j'agisse étrangement, que j'aie changé ma façon d'agir envers Malfoy ou Snape et que je me sois amélioré dans une classe que je déteste ou je ne sais quoi encore ! Qu'importe ce qui a été dit, le fait est qu'il en a conclu que j'avais besoin que Snape m'apprenne l'Occlumancie ! Je demande à savoir lequel de vous deux m'a vendu, dites-le-moi !

À la fin de son monologue, la froideur de son courroux se fit entendre au ton de sa voix.

Ron le dévisagea.

Hermione prit un air coupable.

– Harry, commença-t-elle finalement, hésitante.

– Non ! l'interrompit-il, glacial. Non, Hermione ! Je me fiche de savoir ce que vous avez bien pu lui dire, tout ce qui m'importe, c'est que vous l'ayez fait !

– Mais, Harry ! Tu dois bien avouer que tu agis bizarrement ! Tu…

– Si c'est ce que vous pensez, alors pourquoi ne pas être venu me voir directement ? lui demanda Harry lorsque la rage qu'il ressentait le quitta. Bien sûr, ces deux-là n'étaient que des enfants, et les enfants faisaient des erreurs, mais cela n'excusait pas leur faute. Pourquoi avez-vous accouru auprès de Dumbledore plutôt que de venir me parler ?

– Parce que tu ne nous aurais rien dit ! l'interrompit Ron. Le visage de ce dernier commençait à prendre une teinte rougeâtre et il perdait définitivement son calme. Tu ne nous dis jamais le plus important ! Tu ne fais que te renfermer et ne pas piper mot ! Comme l'année dernière lors du Tournoi ! Comme en deuxième année avec le fourchelang ! Comme…

– Je. Ne. Me. Renferme. Pas ! cracha Harry, le doux sifflement de la langue des serpents caressant ses mots, rajoutant à l'anglais le ton musical de sa langue d'origine. J'ai été élevé par des moldus, Ron ! Je ne pouvais pas savoir que le fourchelang avait quoi que ce soit de spécial ! Et je ne me suis certainement pas renfermé lors du Tournoi ! C'est toi qui as refusé de m'adresser la parole parce que tu croyais que j'étais entré dans ce stupide tournoi de ma propre initiative ! Aucun de vous deux ne m'a jamais posé directement de questions ! Vous attendez tout simplement que je vienne vers vous pour tout vous déballer et si je ne le fais pas, vous allez directement voir le premier professeur qui vous tombe sous la main !

– Tu te trompes ! affirma Hermione, les yeux ronds. Tu refuses toujours d'écouter ! Comme quand Sirius t'a envoyé l'Éclair de Feu !

– As-tu une seule fois pris le temps de m'expliquer pourquoi tu pensais que l'Éclair était dangereux, Hermione ? lui demanda-t-il calmement. M'as-tu expliqué tes raisons avant de partir chercher le professeur McGonnagall ?

Hermione ouvrit la bouche pour le contredire, mais tout ce qu'elle parvint à faire fut d'imiter un poisson rouge.

– Alors ?

Harry s'était penché en avant et la regardait de ses yeux sages, froids et épuisés.

Elle cligna des yeux avant de sortir :

– Mais l'Éclair aurait pu être dangereux !

– Oui, fit Harry. Mais tu aurais pu me dire pourquoi avant d'aller trouver un professeur. Tu aurais pu m'en parler, comme vous auriez pu le faire avant d'aller voir Dumbledore cette fois-ci !

– Mais tu n'agissais pas de manière normale ! Même avec Malfoy ! Et tu ne nous parles plus comme tu en avais l'habitude ! lui reprocha Ron.

– C'est peut-être le cas, répondit Harry. Cela n'empêche que vous auriez pu me faire part de votre inquiétude et me demander ce qu'il n'allait pas !

– Je t'ai demandé s'il y avait un problème et tu m'as dit que tout allait bien ! rétorqua Hermione.

– Exactement, tu m'as demandé s'il y avait un problème ! Ne t'est-il jamais venu à l'esprit que c'était peut-être la mauvaise question à poser ? As-tu une seule seconde pensé à simplement me demander pourquoi j'étais différent ? Je ne peux pas lire dans tes pensées ! Comment pourrais-je, par tous les feux, savoir ce qui vous inquiète !

La mâchoire d'Hermione se referma.

Elle le dévisageait avec des yeux écarquillés et incrédules.

– Mais… mais enfin…, bredouilla Ron.

– Non, Ron ! lâcha Harry amèrement. Imagine pendant une petite minute comment tu te sentirais si une nuit, tu avais un cauchemar, et au lieu de laisser passer l'affaire, j'allais trouver ta mère et je la réveillais pour tout lui raconter ? Dis-moi, est-ce que ça te plairait ?

– Bien sûr que non !

– Bien, toutes mes félicitations ! C'est exactement ce que tu m'as fait ! Tu as peut-être été voir un professeur et non ma mère, mais le principe reste le même. Tu. M'as. Dénoncé. Au. Directeur ! Alors, excuse-moi si durant les prochains jours, je n'ai guère envie de te parler ! J'ai besoin de calme.

Harry se releva et quitta la pièce, laissant derrière lui deux adolescents dévorés par la culpabilité.

Harry avait conscience qu'ils n'étaient évidemment que des enfants en comparaison, et de ce fait, qu'ils étaient sujets aux erreurs de jugement qu'ils n'auraient pas faites si ça n'avait pas été le cas. Mais ça ne pardonnait pas tout. Harry n'irait pas doucement avec eux simplement parce qu'ils n'avaient toujours pas compris que le monde était cruel. Certaines choses devaient être intégrées dès le plus jeune âge - et l'une de celles-ci était de ne pas aller faire des manigances dans le dos de quelqu'un, surtout s'il s'agissait d'un ami. S'inquiéter n'était pas un mal en soi, mais la solution était toujours d'aller voir la personne en question en premier, et non une figure d'autorité.

Peut-être apprendraient-ils avec le temps.

.

Un samedi s'entamait et Augusta Longbottom était assise au Chaudron Baveur, attendant après le seul homme qu'elle ait jamais admiré.

– Bonjour, Augusta.

Cette dernière se retourna avec fluidité - d'un mouvement en complète opposition avec son âge - et sortit sa baguette plus vite que la plupart des gens auraient pu l'anticiper.

Malheureusement pour elle, son interlocuteur n'était pas de ceux-là, et sa baguette vola dès qu'elle l'eut levée.

Elle dévisagea l'homme avec surprise, encore sur la défensive, même sans sa baguette. L'homme lui sourit simplement et fit le tour de la table pour s'installer sur la chaise opposée. Sa baguette fut posée sur la table et roula jusqu'à elle.

– "Qui… ?" commença-t-elle, avant de s'interrompre en plein milieu de sa phrase. Elle savait qui. Ces émeraudes mortelles étaient uniques en leur genre. "Professeur," le salua-t-elle, toujours abasourdie de constater que le jeune homme en face d'elle pourrait être le même que celui lui ayant appris les Runes Anciennes lorsqu'elle étudiait encore à Poudlard. Mais il lui avait prouvé qu'il la connaissait bien en répondant à sa lettre d'un savoir que seul son professeur pouvait détenir. Un savoir qu'il n'aurait jamais partagé avec quiconque, pas même avec ses fils ou ses petits-fils.

– Augusta Selwyn, sourit le jeune homme, une étincelle de reconnaissance dans les yeux. Londubat aujourd'hui, n'est-il pas ?

Elle hocha la tête, son état de choc encore bien présent.

– Comment pouvez-vous… avoir l'air si jeune ? lui demanda-t-elle, les yeux écarquillés. Pour toute réponse, il lui offrit d'abord un sourire amical qu'elle connaissait bien - dont elle se souvenait même après un siècle complet.

Le professeur hésita l'espace d'un instant avant de soupirer finalement.

– La réponse n'est pas aussi simple que j'aimerais qu'elle le soit, dit-il. Disons donc qu'il s'agit d'un secret de famille.

Augusta cligna des paupières.

– Un secret de famille, répéta-t-elle et l'homme en face d'elle lui sourit.

– Si nous avions un endroit un peu plus privé pour en discuter, je pourrais certainement t'en dire davantage, répondit-il.

Alors, Augusta Longbottom fit ce que tout bon Gryffondor aurait fait. Elle le leva, sortit sa baguette et suivit l'homme.

Ils quittèrent le Chaudron Baveur et lorsqu'il tendit son bras vers elle, elle y passa sa main. La seconde d'après, elle put sentir la pression typique d'un Transplanage, et lorsqu'elle gagna à nouveau ses sens, ils se trouvaient dans une sombre pièce dépourvue de fenêtres. Au mur demeurait un blason : un serpent d'argent, s'enroulant autour d'un lys blanc sur un encrage vert pâle.

Elle se tourna vers son professeur, un sourcil haussé, jetant un regard perçant vers les armoiries au mur. Elle l'entendit alors rire.

– Le blason familial, répondit-il. J'ai bien peur de ne pas pouvoir te dire à laquelle il appartient.

– Vous ne pouvez pas… ?

– Il s'agit des armoiries d'une Grande Famille, dit-il. Je compte bien reprendre ma place au Magenmagot.

Elle frissonna.

– Vous reprenez la politique ?

Son sourire n'eut rien de rassurant. Augusta examina l'homme en face d'elle tandis qu'il faisait de même.

– Peut-être, répondit-il, et elle sut que la véritable réponse était « oui ».

Pour Augusta, un seul chemin s'offrait à elle à présent.

– Que dois-je faire pour en être, quelles que soient vos manigances, professeur Malfoire ?

Il lui jeta un regard.

– D'où te viennent ces idées, Augusta ? dit-il.

Elle sourit, puis haussa les épaules.

– Je me rappelle bien votre réputation alors que je n'étais qu'une enfant, dit-il. Vous étiez impitoyable. Craint et admiré. J'ai toujours voulu vous ressembler. Pensez-vous que je laisserais passer si aisément l'opportunité de pouvoir travailler main dans la main avec celui que j'idolâtrais autrefois ?

Sa réponse fut un rire surpris.

– Ne vous riez pas de moi, professeur, fit Augusta. Je le pense sincèrement.

– J'en suis bien conscient, sourit-il. Je ne m'y attendais tout simplement pas.

– J'étais loin d'être la seule à vous admirer, se défendit Augusta. Charlus Potter était tout aussi épris de vous que je l'étais. Vous étiez son héros, le seul incapable de faire le moindre faux pas à ses yeux. Croyez-moi, si Albus Dumbledore et vous étiez nés à la même époque, Albus ne serait jamais devenu ce qu'il est aujourd'hui. À coup sûr, il n'aurait pu gagné l'influence qu'il détient si vous aviez était présent lorsque la chance a commencé à lui sourire.

Le professeur continua de sourire.

– Je suis loin d'être un héros, Augusta, sourit-il. Je n'aurais jamais combattu Grindelwald comme il l'a fait.

Augusta rit moqueusement.

– Osez me dire que vous n'avez pas fait tout votre possible pour vous opposer à lui lorsqu'il était encore un danger pour l'humanité.

Le professeur ouvrit la bouche, mais Augusta ne le laissa pas prendre la parole et reprit :

– Je ne sais où vous vous cachiez. Je ne sais ce que vous y avez fait, mais ce dont je suis certaine, c'est que vous avez fait tout votre possible pour protéger les innocents.

– Cela ne compte pas réellement, dit-il et Augusta renifla.

– Continuez donc à vous dire cela.

Un silence.

Puis elle poussa un soupir et secoua la tête.

– Pouvez-vous m'expliquer pour quelle raison vous ressemblez à un enfant alors que je vous sais plus âgé que moi ?

Le professeur haussa les épaules.

– Je suis né Fir Bolg, dit-il. Fils d'un Originel. Je ne vieillis pas comme... la plupart des sorciers.

– Né Fir Bolg ?

Le mot lui était étranger.

– Le petit-fils d'un Basilic, répondit-il en la regardant de son regard mortel. Je ne suis pas humain.

Augusta cligna des yeux, surprise - du moins, une part d'elle l'était, une autre avait compris depuis bien longtemps qu'il ne pouvait pas être un sorcier comme les autres. Il avait toujours été bien trop à part pour cela.

– Et pourtant vous appartenez à une Grande Famille.

Le professeur haussa les épaules.

– J'en ai été le fondateur, répondit-il et il lui sourit. Elle le dévisagea à nouveau, décidant finalement qu'il ne servait à rien d'être davantage surprise par ce qu'il pourrait lui révéler à l'avenir…

– Que préparez-vous ?

Le professeur courba sa nuque vers elle.

– Prête à détruire le monde tel que tu le connais aujourd'hui ? lui demanda-t-il. Prête à détruire la source du pouvoir du plus grand et du plus redouté sorcier connu en ce temps ? Prête à réagencer notre monde en quelque chose dont on ne peut encore que rêver ?

– Vous ne pouvez prévoir cela, professeur. Cela ne vous ressemble pas, répliqua Augusta. Elle reçut pour toute réponse un sourire en coin qui l'aurait fait fuir à toute jambe s'il avait réellement était dirigé contre elle.

– Je n'ai jamais dit que j'allais m'y tenir, dit le professeur.

– Dans ce cas, qu'en est-il ?

Il haussa les épaules.

– Quelqu'un s'est joué de moi, répondit-il et Augusta frissonna d'horreur. Es-tu de mon côté ?

Une vengeance.

Il cherchait à se venger.

Il n'y avait à terme qu'une seule bonne réponse à cette question.

– De quoi avez-vous besoin ? dit-elle.

.

Alastor Maugrey était de très mauvaise humeur.

Sa cible avait disparu. Disparu. Comme si elle n'avait jamais été présente en premier lieu. Comme si elle s'était évaporée de Poudlard.

Si seulement il pouvait prouver que c'était bien le cas. Si seulement il pouvait prouver qu'il avait quitté Poudlard et transplané ailleurs. Maugrey détiendrait alors toutes les preuves dont il avait tant besoin. Mais à son profond regret, il avait rejoint Poudlard trop tardivement pour voir sa… victime partir.

Ainsi, au lieu de filer sa cible, il donnait des coups de pied dans les cailloux du parc, jurant.

Si seulement il pouvait prouver qu'il avait quitté l'enceinte et non qu'il se cachait dans un endroit inconnu de sa personne!

Une nouvelle fois, il donna un énième coup de pied et le caillou disparu dans le bois de la Forêt Interdite.

– Stupide gosse insomniaque, marmonna Maugrey. Imbécile de Serpent sous ses robes de Griffon !

Un petit chat noir leva les yeux et scruta de ses froides pupilles grises l'Auror jurant. Il se délectait des derniers rayons du soleil d'automne lorsqu'un caillou était venu le frapper et l'avait réveillé.

– Sale gamin !

Et sur ces mots, l'Auror tourna les talons et décida d'user de ce temps libre pour accomplir d'autres tâches.

Le félin se leva et le suivit jusqu'à ce qu'il quitte le domaine et transplane. Puis le chat fit demi-tour dans un grondement excédé et retourna à Poudlard.

Stupide ex-Auror paranoïaque !

.

Il était tard ce samedi-là lorsque Arthur Weasley et ses deux fils arrivèrent dans la même pièce que celle dans laquelle Augusta avait transplané au matin.

Arthur jeta un regard nerveux autour de lui. Elle était vide - du moins, elle le fut, jusqu'à ce qu'une porte dérobée s'ouvre et laisse un autre homme entrer.

L'instant suivant, Arthur se corrigea lui-même.

Pas un homme. Un garçon.

Un garçon, non plus âgé que son plus jeune fils.

– Soyez les bienvenus, mes enfants, les salua-t-il.

Arthur ne cacha pas sa surprise, puis préférant prévenir que guérir, il s'inclina. Ses fils suivirent le mouvement.

– Seigneur, le saluèrent-ils en retour.

Ils obtinrent un sourire doux.

– Je n'attends pas à tant de formalités dans un cadre si informel, dit-il. Vous pouvez m'appeler Salvazsahar, ou bien Sal si la prononciation vous pose quelques problèmes.

– Salvazsahar nous convient, messire, répondit Arthur, se détendant. Il n'avait pas bien retenu les coutumes des Sang-Pur - c'était là une des raisons qui avait fait chuter sa Maison au rang de Traître-à-leur-Sang. Je vous en prie, vous pouvez m'appeler Arthur. (Il fit un geste en direction de ses fils.) Voici mon héritier, William, que l'on surnomme Bill et mon cadet, Charles, nommé Charlie.

L'autre hocha la tête, puis pointa les quelques sièges dans un coin de la pièce.

– Asseyons-nous pour commencer.

Arthur, Bill et Charlie suivirent ses instructions.

Ce fut Bill qui prit le premier la parole.

– Dites-moi, messire, que voulez-vous de nous ?

Arthur parut agacé par son aîné. La question avait beau être légitime, il existait de meilleures façons de la tourner.

Néanmoins, au lieu de se sentir insulté, le garçon en face d'eux se mit à rire.

– Je n'ai pas choisi de vous faire parvenir mon message dans le but d'obtenir quelque chose de votre part, Héritier Weasley, rétorqua-t-il. Je vous ai choisis, car vous êtes de la famille et parce que vous avez le droit de choisir si vous souhaitez vous associer aux personnes partageant votre sang.

– Vous devez être bien ambitieux pour tenter de recréer une Grande Famille. Les personnes de votre rang déterminent normalement en amont exactement ceux qu'ils veulent voir l'intégrer et ceux dont ils ne veulent pas entendre parler. De puissants alliés ou des personnes leur faisant acquérir un avantage sont donc les premières visées, continua Bill froidement. Ainsi, veuillez m'excuser si j'ai bien du mal à vous croire.

Il reçut un autre rire en retour.

– J'enverrais cette invitation à toutes les familles des descendants directs. Je n'aurais pris la peine de m'intéresser aux Weasley, étant des cousins germains aux miens, si ça n'avait pas été pour Molly Weasley, née Prewett. En tant que dernière héritière des Prewett, j'ai alors décidé d'inviter les Weasley bien qu'ils ne me soient pas aussi proches que ceux que je convie également, répondit l'enfant. Bien sûr, à cause de cela, je me suis vu obligé d'étendre mon invitation à une autre Maison, pour qu'ils ne se sentent point meurtris.

– Je vous demande pardon ? fit Charlie, surpris. Qu'est-ce que l'invitation de notre famille a à voir avec cette autre Maison ?

Salvazsahar haussa les épaules.

– Elle est cousine aux Weasley et à cette Grande Famille, répondit-il nonchalamment. Et ils me sont proches également. Ainsi, vous pourriez dire que j'entretiens avec eux une relation aussi étroite que celle qui me lie aux Weasley. Si je vous invite, il me faut alors les convoquer également. Cela m'importe peu. Je n'apprécie pas spécialement le Lord actuel de la branche anglaise de la Maison dont je vous parle, néanmoins, elle pourrait m'être utile.

– Ainsi, vous avez bien fait votre choix selon ce que l'on pouvait vous apporter, fit Bill, glacial et Arthur eut bien envie de remettre son garçon à sa place pour son impolitesse.

Salvazsahar haussa les épaules.

– Il est dans ma nature de considérer l'utilité des personnes avec lesquelles je m'associe, dit-il, peu impressionné. Pour être tout à fait franc, la valeur de votre famille se résume en : un briseur de sorts, un dompteur de dragons, un employé ministériel, en plus de trois enfants pleins de promesses, deux génies de la plaisanterie et un investigateur entraîné. Voilà le poids de votre valeur. Il s'agit de quelque chose qui m'intéresse. Rien de plus, rien de moins.

Les trois Weasley le dévisagèrent, abasourdis.

– Si nous décidions de rejoindre votre Famille, que nous demanderiez-vous d'accomplir ? demanda finalement Arthur, délaissant les coutumes. Ses fils les avaient ignorées dès le début et leur potentiel Seigneur ne paraissait pas s'en être préoccupé.

Le garçon haussa les épaules.

– Vous continuerez à faire ce que vous faites aujourd'hui, dit-il. Évidemment, il y aura des choses que je vous interdirais, d'autres que je vous conseillerais, mais dans l'essentiel, je ne cherche pas à changer cette Maison.

Les yeux de Charlie se plissèrent.

– Quelles seraient les règles auxquelles nous devrions nous tenir ? demanda-t-il.

Salvazsahar arqua un sourcil.

– L'unité au sein de la Grande Famille en public. Vous pouvez vous haïr comme il vous plaît de le faire en privé, mais tant que vous apparaissez publiquement, la Famille se serre les coudes.

Une demande raisonnable, songea Arthur.

– Je m'attends également à ce que vous vous soumettiez tous à un examen de santé. Vous serez testé pour toutes potions et sortilèges.

Il n'avait rien à dire là-dessus, même si cela serait certainement embarrassant.

– Chacun devra également apprendre à occluder. Cela vous sera utile pour résister à la possession, aux charmes de contrainte ou aux Imperium. Ceci n'est pas négociable.

Cette fois-ci, ce fut au tour de Bill d'acquiescer. Les gobelins avaient eux aussi l'habitude d'insister sur ces critères d'innocuité. Ils serviraient bien à la sécurité de sa famille.

– Et, finalement, la Famille vient en première. Je me moque de ce en quoi vous croyez. Je me moque de savoir si vous appartenez à la Lumière ou aux Ténèbres. Mais je me soucie d'apprendre que vous suivez un homme tels des chiens errants, incapable de penser par vous-même. Si vous rejoignez ma Famille, votre loyauté sera orientée vers celle-ci. Vous pouvez en admirer d'autres - des personnes telles qu'Albus Dumbledore ou même Fudge, qui que ce soit - mais vous ne les suivrez pas aveuglément. La Famille prédomine. Travaillez à leur côté, admirez-les ou que sais-je encore, mais vous devrez toujours penser en amont à l'impact de vos actions sur le nom de notre Famille.

Arthur acquiesça pensivement. La vie ne serait plus pareille. Jusque-là, il avait toujours respecté Dumbledore, mais s'il considérait véritablement suivre cette Grande Famille, alors il se devrait de le considérer avec des yeux critiques.

– Qu'en est-il de Vous-Savez-Qui ? demanda Charlie. Serez-vous aussi indulgent si nous décidions de le rejoindre ?

Cette fois, le chef de la Famille hésita avant de pousser un soupir.

– Je n'appartiens pas à la Lumière, dit-il doucement. Cette Grande Famille n'en sera pas non plus. Et s'il avait s'agit de n'importe quel autre Seigneur des Ténèbres - Grindelwald, Morrigan, qui que ce soit d'autre - je me ficherai bien de la portée de votre admiration, du moins, à un certain degré. Je n'apprécierais pas le fait que vous le suiviez et que vous assassiniez sous son ordre, mais mon problème ne serait en rien votre appartenance aux Ténèbres, mais plutôt le fait que vous ne fassiez pas les bons choix. La vie est précieuse. Tant que vous ne mettez pas de vies en danger, vous pouvez bien faire ce qu'il vous plaît. Mais pas avec Tom Riddle. Cela m'importe que vous le suiviez. Si c'est le cas et que vous refusiez d'abandonner une telle alliance, je ne pourrais vous accepter dans ma Famille. Le rejoindre peut avoir été une erreur de votre part, mais si vous ne la corrigiez pas, mon cercle vous restera fermé, souvenez-vous-en.

Charlie lui jeta un regard perplexe.

– Attendez ! Vous êtes en train de dire que nous aurions pu être des partisans de Grindelwald, pour tout ce que cela vous importe, et que vous vous ficheriez bien si nous tuions pour lui, mais que nous ne pouvons pas suivre Voldemort, même si vous ne participons pas à ses raids ? Ça n'a pas de sens !

Il obtint un grondement sourd.

– C'en a, fit le garçon… Lord. Puisqu'il s'agit de Tom Marvolo Riddle et qu'il s'agit d'un menteur en herbe, se servant de tout le monde à son propre avantage et ne permettant à personne de rester neutre. Vous êtes soit avec lui, soit contre lui, et je ne parle même pas de tout ce qu'il a pu faire subir à cette Famille.

– Ce qui a pu lui faire subir ? répéta Bill, consterné. De quoi parlez-vous ?

Un nouveau grognement.

– Ainsi que je le vois, il est à l'origine du meurtre de plusieurs membres de cette Famille. Même si vous n'acceptez pas ma proposition, je compterai toujours les Prewett comme membre à part entière, et je n'accepte pas que mes alliés s'en prennent à des membres de ma Famille.

Arthur en eut les larmes aux yeux. Il avait bien conscience que la douleur tiraillait toujours Molly à l'idée de la mort de ses deux frères, et le fait que les Prewett soient appuyés par cette Grande Famille anonyme, et ne servant pas seulement d'appui, mais leur prêtant une raison concrète de se lier contre Voldemort, c'était davantage que ce qu'ils auraient pu demander.

– Si je comprends correctement, vous accepterez l'adhésion de mages noirs s'ils acceptent de suivre vos règles ? posa Charlie.

Des émeraudes meurtrières glissèrent d'un air grave sur eux.

– J'y compte bien.

– Vous y comptez bien ? reprit Bill doucement. Cela signifie donc que certaines de vos propositions s'adressent déjà à des familles de la sorte ?

– … c'est cela.

Arthur, Bill et Charlie échangèrent un regard.

– Pouvons-nous espérer savoir de qui il s'agit ?

Le garçon soupira.

– Cette Grande Famille s'est évanouie lorsque ses trois héritiers ont changé de noms pour échapper à la justice, finit-il par dire. L'une d'entre elles a gardé celui qu'elle s'était choisi, les deux autres se sont unis à deux Maisons dont les héritiers n'étaient autres que des héritières.

– Nous parlons donc de la réunion de ces trois familles ? fit Arthur d'une voix posée.

– Cinq, le corrigea Salvazsahar. La famille principale s'est de nouveau divisée lorsque deux de ses fils se sont mariés aux héritières de deux Maisons mineures.

– De quelles familles conversons-nous donc ?

Il reçut un sourire contrit.

– Une famille de mages noirs, deux Maisons neutres et deux autres de mages blancs. Ces dernières ne sont autres que les Prewett et les Londubat. Et bien sûr, il y a également cas de cette Maison que je dois contacté suite à la proposition que je vous fais. Celle-ci appartient aux Ténèbres.

Bill fronça les sourcils.

– Je doute que vous arriviez à les faire tous adhérer. Généralement les Ténèbres et la Lumière ne se mélangent pas, et ceux qui restent neutres le sont pour une raison…

Salvazsahar haussa les épaules.

– L'idée est de refuser ma proposition simplement parce que j'invite également des mages noirs et neutres à faire partie de ma Famille ? leur demanda-t-il.

L'esprit d'Arthur bouillonnait. C'était finalement LA question qui importait. Celle qu'ils avaient tant attendue depuis leur arrivée.

Ils n'obtiendraient pas davantage de réponses pour aujourd'hui, Arthur en avait bien conscience. Salvazsahar leur avait dit ce qu'il voulait bien leur dire, et ce dont il pouvait bien leur faire part. À présent, il ne restait à Arthur plus qu'à accepter ou à refuser l'offre.

Il ne doutait pas que l'introduction des Londubat révélait en fait leur acceptation. On ne pouvait dévoiler le nom d'une maison si elle n'avait pas encore décidé où s'en tenir.

Ainsi, Arthur avait connaissance d'une seule chose : deux familles noires et deux autres neutres pouvaient encore se joindre aux rangs. Deux familles de mages noirs. Pourrait-il accepter de telles personnes parmi ses proches ?

Pourtant, Arthur et sa famille pourraient enfin appartenir à un tout, pourraient être protégés de ceux qui les regardaient de haut. Il y avait encore une chance pour qu'il ait à travailler avec des gens comme les Malfoy, les Crabbe, les Goyle ou encore les McNair, néanmoins, il n'y avait aucune chance pour que ceux-là restent Mangemorts s'ils en étaient après tout…

Le seul problème était d'avoir éventuellement à travailler avec d'anciens Mangemorts. Albus Dumbledore en serait furieux.

Cette pensée lui fit perdre le fil de sa réflexion et il grimaça. Était-ce ce qu'il était devenu ces dernières années ? Un laquais de Dumbledore, ne se préoccupant que de se plier au bon vouloir du vieil homme ?

Albus Dumbledore avait la bonne idée, il était vrai.

Oui, le suivre avait été la bonne chose à faire pour se battre contre Voldemort et ses Mangemorts.

Mais Dumbledore n'était pas responsable de sa famille, ainsi que le lui avait fait remarquer Bill lorsque la lettre était arrivée. Il revenait à Arthur seul de faire ce choix. Arthur, et ses deux héritiers.

Arthur jeta un regard à ses fils. Ils avaient tous deux l'air graves et déterminés. Il pouvait voir sur leur visage que leur réflexion sur la chose était achevée. Il les regarda d'un air interrogateur.

Bill hocha doucement la tête, et une seconde plus tard, Charlie fit de même.

Et Dumbledore ?

Il n'était pas son gardien.

– Non, répondit finalement Arthur. Il nous importe peu à quelle section les Maisons de cette Grande Famille appartiennent.

Une fois de plus, Arthur inspira profondément. Puis il sauta pieds joints, espérant que Salvazsahar le rattraperait avant que la mort vienne le chercher, mais tout n'était que métaphore, évidemment…

.

– Ohé, Tom !

Tom, l'aubergiste bien sûr, pas le Seigneur des Ténèbres - ce premier n'aurait pas tué à la simple mention de son nom - releva les yeux des verres qu'il astiquait.

– Xeno, salua-t-il l'homme.

– Je t'ai apporté la nouvelle édition de mon journal, fit Xeno et Tom s'empara d'une bourse qu'il gardait derrière le comptoir et la tendit à Xeno. L'argent en question venait de la vente de la dernière édition. C'était Tom qui s'occupait de les liquider avant de partager l'argent qu'il gagnait avec l'homme lorsque celui-ci venait déposer sa nouvelle édition.

– Twist a encore écrit quelque chose ? demanda Tom, intéressé.

Xeno acquiesça simplement.

– Absolument, dit-il. Après tout, je lui ai tout de même demandé de devenir chroniqueur pour mon journal.

– J'aurai besoin de plus d'exemplaires aujourd'hui, déclara Tom. Ils sont tous partis quelques heures après ton dépôt la fois dernière.

Xenophilius Lovegood, éditeur au Chicaneur, lui jeta un regard interdit. Puis, il acquiesça doucement.

– Si c'est ce que tu souhaites, dit-il. J'ai toujours pensé que les Licornes à deux nez intéresseraient davantage de personnes un jour ou l'autre…

Sagement, Tom ne releva pas.

– Combien dois-je en tirer ?

Tom examina ses options, puis haussa les épaules, fin prêt à prendre le risque.

– Triple ton tirage, répondit-il. C'était osé, mais ce n'était qu'un risque mineur avec Twist.

Xeno le dévisagea étrangement avant d'acquiescer.

Dès que Xeno fut parti, Tom risqua un regard sur la chronique de Twist.

Aïe.

Ça se vendrait bien, il n'y avait pas de doute

.

La semaine qui suivit fut tendue pour le Trio D'Or. Harry avait tenu parole et n'avait plus parlé à Ron et Hermione, et au lieu de s'asseoir avec eux dans la Grande Salle, il avait pris pour habitude de passer du temps avec Neville.

Le garçon, parfaitement calme, n'en avait pas fait mention les trois premiers jours, seulement, le quatrième après déjeuner, il craqua finalement.

– Harry ? demanda-t-il, hésitant. Que s'est-il passé entre toi, Ron et Hermione ?

Harry haussa les épaules.

– Ils ont décidé d'aller voir Dumbledore plutôt que de me consulter directement, répondit Harry d'un air désintéressé. Je ne leur adresserai pas la parole tant qu'ils n'auront pas compris ce qu'ils ont fait de mal.

Neville cligna des yeux.

– Oh, fit-il, patientant quelques secondes, avant d'insister : Pourquoi pensaient-ils qu'ils doivent aller voir Dumbledore ? Je veux dire, qu'as-tu fait pour qu'ils le pensent ?

Harry haussa à nouveau les épaules.

– Ils croient que j'agis différemment de l'année dernière, répondit-il franchement.

Neville fronça les sourcils.

– Eh bien, tu agis différemment, c'est vrai, dit-il nerveusement. Tu ne te mets plus Snape et Malfoy à dos, tu sais brasser des potions et tu es amical envers les Serpentard.

Harry arqua un sourcil.

– Toi aussi tu vas courir voir Dumbledore pour ça ? demanda-t-il au garçon timide.

Neville renifla.

– Non, dit-il. Mais j'aimerais savoir ce qui a pu te faire tant changer. (Ses yeux s'agrandirent soudain et il ajouta dans la précipitation :) Seulement si tu le veux bien, évidemment !

Harry esquissa un sourire.

– J'ai appris certaines choses dont je n'avais pas connaissance, répondit-il doucement. Mon héritage, mon statut dans le monde magique. Je ne peux pas me permettre de continuer d'agir comme je l'ai fait jusqu'à maintenant, sachant cela. Ça ne m'apporterait rien de bon, surtout lorsque je serais introduit au Magenmagot.

– Tu prévoies d'y prendre part à plein temps ? demanda Neville, intéressé. Je pensais que tu garderais ton mandataire. Enfin, c'est ce que la plupart d'entre nous, qui sommes encore à l'école, font.

Harry haussa les épaules.

– Je n'ai aucune idée de qui peut bien être le détenteur du mandat à ce jour, soupira-t-il. On ne m'a jamais rien dit à propos des sièges que je détiens au Magenmagot jusqu'à maintenant. S'il ne m'a pas approché lorsque je suis revenu dans le monde magique, je doute qu'il puisse s'appeler mon mandataire, tu ne crois pas ? Cela fait des années que nous aurions dû nous rencontrer, mais au lieu de ça, il a continué de voter en mon nom sans même prendre connaissance de ce que je voulais.

À ce propos, Neville ne pouvait émettre d'objections.

– Donc tu comptes bien y prendre part à temps plein, conclut-il.

Harry haussa les épaules.

– Nous verrons bien, dit-il. Il y a encore quelques variables que je dois envisager avant de prendre ma décision.

Neville le dévisagea.

– Tu risques de perdre énormément de poids politique si tu ne te rends à la première session du Magenmagot au trimestre prochain, tu en as conscience ? dit-il en scrutant son ami. Harry haussa un sourcil.

– Je sais, répondit-il à sa question. Mais en vérité, je ne sais toujours pas comment m'y prendre. Après tout, officiellement parlant, je ne suis toujours pas censé être au courant de mon héritage.

– Comment dans ce cas… ?

Il reçut un sourire en coin.

– Ma famille a un secret, répondit Harry, souriant toujours. Un secret que même Dumbledore ne soupçonne pas.

– En quoi cela a-t-il à voir avec le fait que tu l'aies appris… ?

– C'est simple. Le secret en question concerne les Gobelins. Et ils tiennent toujours parole.

Neville frissonna en entendant cela. Harry avait raison, bien sûr. Un Gobelin tenait toujours parole, mais ils étaient également de petites créatures trompeuses qui faisaient toujours tout pour gagner l'avantage d'une situation. Le fait que le secret de la famille de Harry ait été confié aux Gobelins ne pouvait signifier qu'une chose : c'était par leur biais qu'il avait tout appris, si c'était bien ce qu'on leur avait demandé de faire. La question ne se posait plus vraiment.

– Les Gobelins t'ont tout révélé, conclut Neville, frissonnant toujours. Harry haussa les épaules.

– Quelque chose de la sorte, répondit-il au garçon timide. Suite à cela, Neville décida de ne pas le presser davantage. Il savait parfaitement qu'il n'avait aucun droit d'aller fouiner dans les affaires d'une autre famille que la sienne, après tout.

– Qu'est-ce que tu prévois de faire aujourd'hui ? demanda-t-il à la place.

Harry sourit.

Ce fut à ce moment que le courrier arriva, et avec lui, la nouvelle édition du Chicaneur.

Poudlard ne bénéficierait pas d'un moment de calme aujourd'hui.

.

Le Chaudron Baveur était plein à craquer. Les gens se marchaient sur les pieds, chacun discutant avec son voisin à voix basse, les yeux ronds.

Tom se tenait derrière son comptoir, observant la masse, surveillant.

Ils conversaient tous avec passion de l'article dans le journal.

Non pas un article de la Gazette, mais un article du Chicaneur.

Depuis que Xenophilius Lovegood était venu déposer sa fournée d'exemplaires, le Chaudron Baveur avait été empli de personne discutant du nouvel article écrit par les soins d'Oliver Twist.

Le mot qui revenait le plus souvent ?

Riddle.

Tom l'entendait à tort et à travers.

Riddle ici, riddle là-bas.

On débattait bien de l'article de Twist.

– Tu penses vraiment que Twist à raison et que le Ministère cherche simplement à diffamer le Survivant ?

– Sûr. C'est le Ministère. S'ils ne veulent pas entendre quelque chose, ils s'assurent que la personne la revendiquant soit disgraciée. C'est la même chose que la dernière fois. Je parie qu'il y avait quelqu'un qui leur disait ce que faisaient les Mangemorts. Et est-ce qu'ils ont fait quoi que ce soit ? Non, ils ont mis la tête dans le sol en espérant que le problème disparaisse de lui-même !

– Et Riddle…

La discussion était interminable. Parfois même, on se lançait des commentaires d'un bout à l'autre de l'auberge. D'autres fois, on prenait garde à murmurer à l'oreille de son voisin.

Tom renifla, amusé, en entendant certains de leurs commentaires.

Il finit par secouer la tête et reprit l'article. C'était un vrai travail d'artiste.

Et pour cela au moins, il valait bien au moins une seconde lecture…

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THERE'S A RIDDLE IN THE WORLD - On l'a nommé Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Pas-Le-Nom

Faits et Légendes sur le retour (éventuel) de Vous-Savez-Qui

Poudlard ouvre à nouveau ses portes, et avec elle, la rumeur typique bruissant dans les couloirs : « Retenue, M. Potter, pour tous les mensonges que vous osez propager sur Vous-Savez-Qui ! ». Je m'interroge simplement sur la nature des mensonges en question. Selon les personnes présentes lors de l'attribution de la punition au très fameux Garçon-Qui-A-Survécu, il n'aurait rien dit à propos du retour du plus terrible Seigneur des Ténèbres depuis Grindelwald.

« Il était chez ses moldus », ai-je entendu une cinquième année clamer après les cours. « Il n'a jamais fait mention de Tu-Sais-Qui, que ce soit cet été ou en classe. »

Pourtant, il a tout de même obtenu une retenue sur la diffusion des mensonges à propos de Vous-Savez-Qui par le nouveau professeur de défense contre les forces du mal, Dolores J. Ombrage, sous-secrétaire d'État du ministère Cornelius Fudge en personne. Et je me suis demandé : « Pour quelle raison ? »

La seule explication qui me semble cohérente est la suivante : le Ministère semble bien décidé à briser notre bien aimé héros. Si on y regarde de plus près, ils se sont employés à dénigrer un mineur tout l'été durant - mineur qui, à ce moment précis, vivait avec ses proches moldus - l'empêchant ainsi de réfuter leurs affirmations. Puis, son procès s'est tenu - procès qui fait honte à toutes nos lois - et à présent, cela.

Pourquoi une telle chose arrive-t-elle ? Le Ministère redouterait-il qu'il soit plus proche de la vérité qu'ils ne le pensent ? Ou avons-nous affaire à une Secrétaire d'État agissant de sa propre initiative ?

Je ne connais pas la réponse, et je m'en moque bien. Ce qui m'intéresse sont les faits. Des preuves concrètes de la vérité qui nous permettront de comprendre ce qu'il se passe réellement.

Repartons donc à la dure réalité. Peut-être ainsi comprendrons-nous à qui faire confiance et à qui nous devrions adresser une sourde oreille.

Rappelez vous de ce que j'ai déjà mentionné auparavant : pourquoi se servir de Peter Pettigrow pour se défendre lorsqu'on a un Sirius Black en cavale sous la main, et sachant que tout le monde est au courant du décès de ce premier ?

Puis, il y a d'autres points que je n'avais pas relevés jusqu'ici : qu'est-il arrivé à Cédric Diggory. Nous savons qu'il nous a quittés, mais cela s'est-il passé dans le labyrinthe ? Si c'est bien le cas, pourquoi est-ce Harry Potter qui l'a ramené ? Était-il sur place lors de sa mort ? Et si c'est effectivement ce qu'il s'est passé, pourquoi Cedric a péri et non Potter ? Regardons les choses en face : Diggory était un septième année et l'un des plus brillants esprits de sa génération. Potter a beau être célèbre, à cette époque, il était bien plus intéressé par le Quidditch que par son apprentissage. Pourquoi donc est-ce Diggory qui est mort ? A-t-il sauvé Potter, et s'est fait tué, ce faisant ? Et si c'est bien le cas : où se trouvent les marques de son héroïsme ? Rien dans ce labyrinthe n'aurait pu lui offrir une belle mort. Le seul sort que je connais qui ne laisse pas de traces est le Sortilège de la Mort.

Là se trouve le cœur du problème. Rien dans ce labyrinthe n'aurait dû être en mesure d'utiliser le Sortilège de la Mort. D'où vient-il, donc ? De Potter ? J'ai du mal à croire qu'un garçon de quatorze ans soit capable d'exécuter un tel sort. Ma raison de ne pas y croire est simple : dans Théorie Magique d'Aldwin Hoppenbaecker, il est dit « Un sorcier doit avoir mûri deux fois avant de pouvoir se servir de sortilèges noirs comme celui de la Mort à la perfection. Avant cela, il aurait beaucoup de peine à lancer un Doloris ou un Imperium, et serait dans l'incapacité de jeter un Avada Kedavra. » En général, un sorcier mûrit entre quinze et dix-huit ans. Harry Potter n'entrait même pas dans cette tranche d'âge, ce qui le prive du dernier. Qui donc en est à l'origine ?

Sirius Black ? Mais pour quelle raison Potter chercherait-il à le défendre alors ?

Qui se trouvait sur les lieux ?

Le seul de ma connaissance jetant des Avada à tort et à travers sans le moindre souci ces dernières décades n'est autre que Vous-Savez-Qui. Et s'il ne s'agit pas du Mage Noir, cela doit être une personne aussi abominable que le Seigneur des Ténèbres en personne. Sachant cela, j'aimerais savoir pour quelle raison le Ministère n'a pas ouvert d'enquête ? N'est-ce pas que justice pour les parents de Cédric Diggory de savoir qui a tué leur fils ?

Pourquoi ne font-ils rien pour tenter d'attraper le meurtrier, s'il ne s'agit pas de lui ? Est-ce par crainte que Potter détienne une part de vérité et que Vous-Savez-Qui soit vraiment de retour parmi nous ?

En fin de compte, j'ai moi-même décidé de regarder cette affaire de Mage Noir d'un peu plus près. Analysons les faits : qui est-il, qu'a-t-il commis et existe-t-il un moyen pour lui de revenir parmi les vivants.

Ces questions, aussi banales qu'elles puissent paraître ont fait remonté d'intéressants résultats.

Nous parlons de « Vous-Savez-Qui » en nous référant au seul Mage Noir ayant fait plier une bonne moitié de la Grande-Bretagne il y a quelques années, celui qui se fait prénommer Lord V*.

Lord V*. Nous en conviendrons : il aurait dû être facile de dénicher des informations à propos d'un Lord au sang pur tel que lui. Après tout, nous croulons sous les ouvrages de référence en généalogie et d'Histoire des grands Seigneurs du monde magique et leurs pouvoirs - les noms de famille y sont toujours consignés ; aussi simples à trouver qu'amusants à lire.

En fin de compte, mes recherches ne se passèrent pas comme je les avais envisagées. Je n'ai tout simplement pas trouver le moindre renseignement fiable à son propos. La question que je me suis posée à ce stade fut : « Pourquoi ? » ! J'ai longuement creusé la question jusqu'à ce que, finalement, je trouve la réponse que je cherchais. Je n'avais rien trouvé - et ce fut un choc pour moi, mais je dois bien avouer que comme nombreux de mes compatriotes - je NE SAIS PAS QUI il est vraiment !

Évidemment, j'ai conscience de ce qu'il a fait et comment il est perçu par la communauté sorcière, mais ce savoir seul ne me dis rien sur la personne qu'il est réellement. Cela m'indique seulement de quoi il est capable.

Néanmoins, il existe un moyen de rectifier ce manque. J'ai donc repris depuis le début. Tout le monde sait que le nom de Vous-Savez-Qui est Lord V*. Il n'y a pas tant de Seigneurs que cela en ce royaume, donc il m'a suffi d'aller regarder à la page de l'aristocratie sorcière dans mon manuel d'Histoire. Imaginez-vous ma surprise lorsque je n'ai pas trouvé la moindre trace d'un certain Lord V* ?!

Il n'y a d'ailleurs jamais eu de famille V*. Premier fait : il faut en prendre conscience, l'homme responsable de la dernière guerre et ayant été stoppé par Harry Potter n'était autre qu'un menteur de première. Je ne peux concevoir comment tout Sang-Pur qui se respecte peut être partisan de quelqu'un se cachant derrière un faux nom - qui signifie Vol de la Mort en français qui plus est. Bel et bien un lâche. Ma mère est une respectable Sang-Pur d'origine française, et elle m'a affirmé préférer mourir plutôt que d'être nommé V* - la mort n'est rien pour un bon Sang-Pur ! Elle affirme qu'il est contre les principes des Sang-Pur de craindre quelque chose d'aussi naturel et connecté à la Magie que la mort. En ce qui se concerne, je lui fais confiance. Mais si cela est vrai, ne ferait-ce pas de Vous-Savez-Qui un Sang-de-Bourbe mal éduqué ? Et je parle de « Sang-de-Bourbe », car c'est ainsi que les puristes appellent ceux qui ne suivent pas les traditions sorcières.

Malheureusement, tout cela n'est que supposition et rien ne dit que ma mère a raison…

Alors je suis de nouveau reparti de zéro. Peu d'informations circulent à propos de Vous-Savez-Qui. C'est un Seigneur des Ténèbres, il est cruel, il ment à propos de son nom et peut-être même à propos de son statut, et il est l'héritier de Serpentard.

Ce dernier point est murmuré dans toutes les oreilles. Il ne s'agit que d'une rumeur, mais j'ai quand même décidé de tenter ma chance. Je me suis rendu chez les Gobelins pour en savoir plus. Normalement, ils ne dévoilent pas de renseignements de nature si délicate, mais il existe un moyen de détourner ça : si vous le leur demandez, ils sont forcés de vous remettre le Grimoire de la Généalogie Sorcière. Il s'agit de la dernière édition de l'ouvrage original et il ne met pas en lumière tous les héritiers. Certains d'entre eux ont disparu des archives en changeant de nom, ainsi, ils n'y seront pas listés. Les Gobelins eux-mêmes possèdent une autre copie dans laquelle ces informations-là sont dévoilées, mais je m'égare…

J'ai donc recherché la lignée de Serpentard. Ladite famille disparut en l'an 1651 lorsqu'une des filles de la lignée en question a tué l'ensemble des héritiers ainsi que Lord Serpentard en personne. Le seul membre de la famille connu est le fils de la fille en question, un Gaunt. La dernière personne étant allée à Gringotts pour être ajoutée à l'arbre familial se prénomme Tom Marvolo Riddle, fils de Merope Gaunt, dans les années quarante ou cinquante. Il s'agissait d'un Sang-Mêlé, un orphelin élevé par des Moldus ayant fréquenté la maison de Serpentard à Poudlard. Il aurait disparu quelque temps avant la montée en puissance de Vous-Savez-Qui.

Reprenons donc tous nos éléments : Lord V* est un menteur. Il a menti à propos de son nom, et V* n'est pas un vrai nom de famille. Il pourrait avoir menti quant à son statut. Puis, il y a eu ce Tom Riddle, le dernier descendant des Gaunt et peut-être même, de Serpentard. Les Gobelins lui ont refusé la réclamation du titre de Lord Serpentard et il n'a jamais cherché à acquérir la souveraineté sur la Maison des Gaunt. Tom Riddle n'a pas eu d'enfant, donc Lord V* ne peut être son fils. Il n'y a aucun autre descendant vivant de la lignée de Serpentard. Comment se fait-il donc que ce menteur de Lord V* puisse clamer être un Serpentard au Sang-Pur ?!

Deux chemins auraient pu mener à la situation présente : le premier, Lord V* est effectivement un lâche qui a tué Tom Riddle, dernier des Gaunt et éventuellement des Serpentard et s'est emparé de son héritage. Le second : Lord V* est Tom Riddle et ment sur son statut de Sang-Pur. Dans un cas comme dans l'autre, comment un Sang-Pur qui se respecte pourrait-il suivre quelqu'un de pareil ?! La réponse est : il ne pourrait pas.

Les choses sont ainsi : même si Vous-Savez-Qui est bien de retour comme l'a déclaré Albus Dumbledore, il sera dans l'incapacité de gagner suffisamment de partisans pour devenir une menace.

Après tout, je crois en la société dans laquelle j'ai été élevé, et dans celle-ci, aucun Sang-Pur ne rejoindrait un Sang-Mêlé ayant rejeté le nom des Gaunt au profit d'un nom secondaire - bien que plus connu - tel que Serpentard dont la Maison eu possession d'un titre de noblesse bien après celle des Gaunt.

Après avoir fait un tri dans toutes les informations que j'ai déterrées, j'ai finalement compris qu'il n'y avait pas moyen de décider qui était vraiment Vous-Savez-Qui. Cela ne me laisse donc qu'une solution : je ne l'appellerai à partir de maintenant plus Vous-Savez-Qui simplement, car je ne sais moi-même pas qui.

Il sera donc « Riddle » pour moi. Il est après tout possible qu'il s'agisse de son vrai nom, et même si ce n'est pas le cas, il reste un grand mystère duquel je n'ai pas la réponse. Je ne sais pas qui il est et je ne sais pas s'il est en vie à ce jour, alors pourquoi m'embêterais-je à le nommer d'un pseudonyme qui ne signifie strictement rien ? Même s'il est en vie, il ne peut nous en vouloir de l'appeler Riddle, telle l'énigme qu'il est, lorsqu'il ne fait rien pour nous rectifier…

Puis, apposer une malédiction sur ce nom serait une manœuvre bien difficile sachant la banalité du mot en question…

Oliver Twist