A/N : Ceci est un OS écrit dans le cadre des Nuits du Fof, où nous avons une heure pour écrire à partir d'un mot, ici « câlin ». Il s'agit d'une introduction plus que d'un chapitre à part entière qui se passe durant la S3.

Une partie des head-canon concernant Lupin ne viennent pas que de ma cervelle, mais aussi de celle d'Ahélya (qui pour le moment a un cross-over entre Lupin et Sherlock, et oui, dans l'idéal tout ça finira par se recouper), notamment en ce qui concerne le fait que Lupin soit genderfluid. Du coup, au niveau de la lecture, j'utilise le neutre quand on n'a pas d'identité genrée, et je passe au féminin et au masculin selon la situation.

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Celui qui regarde

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Nathan fut réveillé par des éclats de voix qui venaient de son salon. Il cligna des yeux, s'étira, regarda l'heure – geste assez vain quand on a comme visiteur quatre voleurs professionnels avec des carrières internationales – et décida d'aller voir ce qu'il se passait. Il enfila une chemise, passa une main dans ses cheveux et descendit l'escalier en colimaçon pour trouver l'équipe au complet devant les écrans, plongé dans une discussion intense.

« Je dis simplement, affirmait Sophie avec beaucoup de conviction, qu'iel donne les meilleurs câlins que j'ai jamais eu. »

Le cerveau de Nathan s'arrêta devant cette phrase que le sommeil rendait aussi compréhensible que la pierre de Rosette. Sur un fauteuil, Eliot la regardait avec mauvaise humeur, Hardisson semblait partagé, et Parker très intéressée.

« Mais est-ce qu'iel les aime ?, demandait-elle. »

Nathan fronça les sourcil et éleva la voix pour se faire entendre par dessus les protestations dubatives d'Eliot et Hardisson :

« De qui parlez-vous ? »

Sophie se tourna vers lui avec un grand sourire et désigna la chaîne d'information qui passait sur les écrans :

« Lupin a fait encore parler d'iel ! »

Nathan ne sut pas retenir sa grimace à l'évocation du nom, ce qui provoqua un grand sourire de Sophie – celui qui signifiait qu'apparemment, il avait encore des réflexes qui lui restaient d'être du bon côté de la barrière – et tapota sur le canapé à côté d'elle. Il préféra fuir et se faire un café.

« Et les… câlins ?, demanda-t-il sans être encore certain d'avoir bien compris. »

Sophie haussa élégamment une épaule.

« Oh, une simple observation… Tu sais, iel et moi, on se ressemble et parfois on se retrouvait pour parler quand… »

Elle s'arrêta brusquement, puis repris plus factuellement :

« J'affirmais juste qu'iel donne de très bons câlins puisque Eliot maintient que c'est un mélange entre une brute et un surhomme et…

-Je n'ai jamais dit ça !, coupa l'intéressé.

-J'interprète, répliqua-t-elle avec un sourire. »

Nathan se tourna vers Parker :

« Et cela t'intéresse parce que… »

Cela lui valut un énorme sourire :

« Iel m'a offert un cadeau ! »

Silence.

« Un cadeau, répéta Hardisson en faisant traîner les syllabes. »

Parker hocha la tête avec un regard brillant qui signifiait quelque chose à voir avec un vol, ou peut-être de l'argent.

« Je ne l'ai jamais vraiment remercié, compléta-t-elle. Et maintenant, j'ai une idée de comment ! »

Nathan finit par céder aux regards insistants de Sophie et s'assit à côté d'elle. Sur l'écran, l'inspecteur Ganimard venait de finir de descendre de l'avion et essayait d'éviter les questions des journalistes.

« Je dois comprendre vous l'avez tous rencontré ?, demanda-t-il finalement. »

Eliot grogna quelque chose qui ressemblait à une confirmation. Sophie eut un geste de la main qui signifiait l'évidence. Parker et Hardisson hochèrent la tête, Parker avec beaucoup plus d'enthousiasme que le hackeur. Elle se leva avec énergie :

« Il va falloir des pop-corn, parce que je veux savoir ! »