Fanfiction Sherlock: Les lois du multivers
Prologue
Avertissement:
Cet univers et ces personnages ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à leurs auteurs respectifs. Je ne tire absolument aucun bénéfice de cette histoire. Veuillez également vous référencez à cet avertissement pour tous les chapitres qui suivent.
POV Sherlock
La première fois que Sherlock l'avait rencontré, c'était dans son univers d'origine, pas dans son univers à elle.
La plupart des gens n'aurait pas fait cette distinction si particulière et, à une époque qui lui paraissait aujourd'hui bien lointaine, il ne l'aurait pas fait non plus. En fait, il se serait moqué du premier venu qui lui aurait dit ça ou aurait enquêté des heures dessus pour savoir de quoi il en retournait dans un espoir vain de briser son ennui. Sauf si cela avait été John… Mais bien sûr, John avait toujours été une exception à ses yeux et ce petit fait semblait s'étendre à une bonne partie des autres univers apparemment…
A l'époque, il n'avait pas connu son existence. Le détective qu'il était avait enquêté sur de multiples crimes tous plus affreux et glauques les uns que les autres qui en avaient laissé plus d'un perplexe au sein de la police Londonienne. Il se croyait si intelligent et, pour qu'elle vienne, il devait l'être à ses yeux. A moins qu'il ne soit une simple distraction comme tous les autres Sherlock avant lui. Quoi qu'il en soit, c'était probablement cette haute opinion sur lui-même et son intellect qui l'empêcha de voir l'évidence le moment venu. Ça et un semblant d'adversaire placé comme une sorte d'appât parfait juste sous son nez. Un appât qu'il avait mordu comme un imbécile.
Il faut dire que James Moriarty avait été une idée si tentante à croire. Un criminel consultant qui organisait des crimes comme certains feraient leurs vacances, tout en gérant une immense toile criminel qui s'étendait à travers le monde… Pourquoi n'aurait-il pas mordu à l'hameçon ? Le criminel était la distraction parfaite, le genre de distraction qu'il recherchait en permanence dans l'espoir de chasser l'ennui un peu plus longtemps. Le genre de poison qu'un drogué comme lui ne pouvait pas se permettre de refuser.
Et à l'instant où il avait entendu le chauffeur de taxi prononcer son nom peu avant de mourir, le poison avait fait son office et l'idée de quelqu'un tirant les ficelles dans l'ombre avait été plantée dans son esprit. Ce fut probablement à cet instant qu'elle avait dû se moquer de lui. Et pour sa défense, il faut dire qu'elle avait eu droit à un avantage majeur presque injuste : elle le connaissait bien et il ne savait rien d'elle.
Il s'était entièrement focalisé sur cette chimère de chair qu'était Jim avec une passion froide sans même remettre une seule fois en question ce cadeau presque miraculeux. Il aurait dû le faire mais elle avait tellement bien choisi sa marionnette qu'il n'y avait même pas pensé. Et avec le recul, il ne s'était jamais senti aussi stupide de toute son existence, pas même quand Irène Adler avait réussi à le manipuler pour décoder le message de son téléphone !
Il y avait cru jusqu'à la dernière seconde, jusqu'au moment où il avait ouvert la porte qui le menait à ce toit de l'hôpital Barts. Il y avait cru jusqu'à ce qu'il voit le cadavre encore frais de James sur le sol et qu'il la vit écouter « Stay alive » sur le rebord du toit avec un immense sourire narquois.
Elle l'avait magistralement trompé et manipulé dans les fils de sa toile jusqu'à une fin inexorable qui avait pour unique issue sa mort. Et il n'était pas la première version de lui-même à subir ce sort. Des dizaines d'autres Sherlock avaient soufferts en dansant au rythme qu'elle leur avait imposé, y compris le Sherlock de son univers à elle. Un Sherlock bien plus intelligent qu'eux selon ses dires. Honnêtement, le détective ne savait pas trop comment il aurait dû prendre une idée si dérangeante.
Mais cela avait peu d'importance pour elle, son suicide avait eu lieu, ses amis étaient tous morts et elle était partie. Probablement allait-elle conquérir d'autres univers parallèles ou jouer avec d'autres Sherlock. Dans un sens, elle était assez prévisible une fois qu'on la connaissait un peu…
Cependant, elle avait fait une erreur sur ce toit, une erreur qui allait lui coûter cher, une erreur qu'il n'allait jamais lui pardonné. Une erreur qui l'avait conduit pendant presque 10ans à trouver un moyen de la rattraper pour l'arrêter une bonne fois pour toute. Et cette erreur, c'était : personne ne touche à John Watson.

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