Fanfiction Harry Potter: "Un SDF sur le chemin de traverse"
Une bière à la main
Avertissement:
Harry Potter que ce soit l'œuvre, l'univers ou les personnages, ne m'appartient pas. Cet œuvre appartient à JK Rowlings uniquement. Néanmoins, le concept de cette fanfiction m'appartient mais je n'en tire aucun profit ou bénéfice. Merci de vous référenciez à cet avertissement pour ce chapitre et tous ceux qui suivent.
Swiny:
Et un retour avec Ulric et de un! J'ai enfin trouvé un concept pour faire avancer cette histoire. Celui des cartes de sorciers et sorcières célèbres. Et oui! A chaque chapitre, je vais me baser sur une carte tout en suivant l'intrigue général d'Harry potter. J'espère que vous aimerez beaucoup ce concept et que vous serez nombreux à partager quel est votre carte préférée.
Vos idées et vos suggestions pour cette fanfic seront toujours aussi attendus. Donc, comme toujours, on n'hésite pas à se manifester dans les commentaires, sur mon Tumblr ou par MP pour les timides.
Sur ce, bonne lecture!
Carte numéro 99: Daisy Dodderidge :
"1467 - 1555"
"Elle fit construire le pub du chaudron baveur pour servir d'entrée entre le monde moldu et le chemin de Traverse. Les sorciers et sorcières de son époque appréciaient sa générosité et l'atmosphère accueillante du pub."
D'aussi loin qu'Ulric pouvait s'en souvenir, le chaudron baveur avait toujours été un endroit chaleureux et accueillant.
Il faut dire que Daisy Dodderidge avait toujours fait le nécessaire pour donner l'impression aux voyageurs de l'époque que cette vieille gargote était chez eux et pas ailleurs. Il faut dire qu'elle savait si prendre avec les clients. Elle s'assurait toujours qu'un doux feu avalait lentement les bûches d'une cheminée en plein hiver pour produire de la douce chaleur pour ses visiteurs. Elle servait encore et encore des boissons et des plats faits maisons aux affamés et vous en resservait comme le ferait votre grand-mère en constatant votre maigreur invisible. Elle possédait également le don rare d'avoir à la fois une oreille attentive aux problèmes et une patience à toute épreuve pour les chouineurs divers qui pleuraient leur chagrin d'amour perdu autours d'un verre d'alcool.
A quel âge d'or c'était à l'époque ! Il pouvait encore se souvenir de ses nombreuses fois où il s'était assis près d'une fenêtre dans l'espoir vain d'éviter la tavernière qui allait le forcer à rester la nuit. Il se souvenait encore de ces nombreuses disputes moldues/sorcières sur le monde actuel qui maintenaient tous le monde éveillé autours du feu jusqu'aux petits heures du matin.
C'était une glorieuse époque où les moldus et les sorciers s'entendaient encore sur de nombreux sujets. Une époque où les commérages parlaient encore de piraterie en chine et d'artistes éplorés par leur carrière. Une époque où il était si commun de voir un jeune sorcier faire léviter une boisson d'un coin à l'autre du pub pour une jolie fille sans le moindre grain de magie en elle, avec l'espoir d'un simple sourire de sa part en retour du geste plutôt que de la peur si traditionnel des nouveaux venus moldus.
Oui, cet endroit avait toujours été bien plus qu'un lieu sous les mains douces mais fermes de sa première propriétaire. Ça avait été un lieu de rassemblement exceptionnel, le premier de son genre. Et en tant que tel, le moindre grain de poussière, le moindre tabouret, la moindre fissure dans les murs avait une signification bien à elle, une histoire entière même.
Un couple avait brisé le tabouret du fond en essayant vainement de se cacher d'un père agressif. Un petit enfant un peu trop impatient de grandir avait rigolé pendant des heures avec la baguette de son père avant de faire involontairement un trou dans le plafond qui laisserait passer pendant des années les intempéries. Des initiales de nombreux couples avaient été gravées en cachette sous le comptoir en bois afin de sceller une union parfois plus que brève en de multiples façons.
Et regardez ce que cet endroit était devenu à la mort de celle qu'on appelait la générosité incarné de l'époque ?
La magie de ce lieu était devenue presque aigri et un relent amer s'attardait encore sur la langue des rares immortels qui avaient l'immense privilège et plaisirs d'avoir connu ce lieu durant ces jours de gloire. Les débats s'étaient transformés en propagandes ministérielles quelconques ou en commérage futiles qui s'essouffleraient d'eux même après quelques jours ou quelques mots encrés d'un journal aux sources aussi douteuses que la crédibilité de ces articles.
A cause d'un ministre quelconque, plusieurs centaines d'années plus tôt, vous ne verriez plus jamais un moldu circuler ici en quête d'une preuve de l'existence de la magie ou d'une boisson insolite. Désormais, seuls les vieux sorciers puant le tabac, les ivrognes et les rares passants qui restaient dans les chambres à l'étage semblaient être le bienvenu pour ce lieu tombant en décrépitude malgré les meilleurs efforts du propriétaire actuel… Le même propriétaire qui le dévisageait actuellement comme s'il était une vulgaire tache récalcitrante au fond du verre qu'il était occupé de nettoyer avec tant de soin via un vieux morceau de chiffon qui semblait avoir vu des jours meilleurs.
-Un verre de wisky s'il vous plait. Dit-il après plusieurs minutes passer à se préparer psychologiquement à ne pas s'énerver devant la conversation qui allait suivre.
-Hé bien, hé bien, regarder qui voilà… Ce pauvre Ulric, je croyais avoir été clair la dernière fois sur le fait que si tu ne pouvais pas payer, tu ne pouvais pas rester. Fut tout ce que répondit le Barman en lui lançant des regards mauvais alors qu'il mit sensiblement plus d'effort dans le récurage de ses choppes.
L'immortel allait répondre et commencer ce qui ressemble à une conversation tout aussi captivante qu'irritante quand une vieille femme s'approcha de lui et déposa quelques gallions sur le comptoir en annonçant au tavernier :
-C'est bon Tom, je vais payer pour lui.
Tom les dévisagèrent tous deux pendant quelques secondes avant de sortir un verre et une bouteille de wisky et de s'acquitter le plus rapidement possible de son devoir de barman pour être plus rapidement débarrassé d'eux.
-Je n'avais pas vraiment besoin de ta charité Doris. Dit-il à la vieille sorcière aux cheveux blancs qui restaient accoudés au comptoir alors qu'il s'assit sur le banc juste en face de celui-ci pour pouvoir se reposer un peu et continuer de converser avec elle.
-Bien sûr que non, c'est pourquoi tu fais encore la manche sur le chemin de traverse à la recherche de quelques pièces pour espérer ne pas mourir de faim ou de froid… Dans l'hypothèse où tu penserai encore à ta santé à ce stade. Fut tout ce qu'elle répondit en lui tendant son verre alors qu'elle se commandait elle-même une choppe d'une boisson fruité quelconque.
-J'y pense tellement que malgré toute mes tentatives de l'aggraver, je reste aussi frais et magnifiquement conservé que le jour de ce maudit accident qui me force à assister au triste spectacle qu'est devenu notre société. Dit-il en prenant une gorgée de sa boisson.
Il détestait vraiment le goût et ne put s'empêcher de grimacer alors que sa pauvre gorge irrité souffrait soudainement le martyr.
-Une société que tu observes sans arrêt depuis le bas d'un trottoir miteux. Je n'appellerai pas ça un point de vue très objectif.
-Cela reste néanmoins mon point de vue. Et juste pour ça, dans cette société de mouton sans cervelle, j'estime qu'il vaut déjà plus que la plupart. Dit-il en se forçant à reprendre une gorgée supplémentaire.
-Au passage, le mouton sans cervelle voudrait savoir pourquoi tu es venu d'acheter un verre de wisky. Parce que tu ne me feras pas croire que c'était juste pour le goût alors qu'on sait tous les deux à quel point tu le détestes.
-Mais Emeric l'adorait lui. Répliqua Ulric en essayant de sourire plutôt que de recracher la boisson.
Comment diable faisait les gens pour boire une telle immondice alcoolisé ? Même après 255ans depuis son premier essai de la boisson, Ulric la détestait toujours avec une passion toujours plus grandissante.
-Et tu détestais Emeric à partir du moment où il a piqué la baguette d'un propriétaire quelconque au sud de l'Angleterre. C'est toi qui me l'as dit pour me remonter le moral lors de ma troisième année à Poudlard quand j'avais rompu avec Grégory Owen. Et comme tu peux le voir, j'ai toujours mon excellente mémoire même 40 ans plus tard.
-Et s'en est effrayant. Comment diable as-tu atterri à Poufsouffle au lieu de Serdaigle encore ?
Bien sûr, Ulric savait pourquoi la vieille dame qu'il connaissait depuis qu'elle avait l'âge tendre de 11ans avait fini par porter des robes de Poudlard jaune plutôt que bleu. Doris Crockford avait toujours eu un don immense pour s'attirer les sympathie des gens sans essayer. Ulric Le Follingue mettait cela sur son sourire facile et le fait qu'elle prenait toujours le temps pour écouter d'autres personnes plus mal au point qu'elle. Cela et le fait qu'elle avait tendance à voir le bien chez les gens, même quand il n'y avait pas un os de bonté en eux.
-Ulric, pourquoi ce verre de wisky ? Insista ladite sorcière
-Très bien, si tu veux savoir, un ami à moi va se marier.
-Puis-je savoir son nom ?
-Gawain Robard.
-Qui ?
-L'auror qui m'éjecte de mes trottoirs miteux presque tous les jours depuis bientôt 5 ans.
-Ah lui !
-Oui, « lui », je l'ai donc croisé ce matin quand il… Commença Ulric avant de se faire grossièrement interrompre par un cri de Tom depuis le comptoir.
-Mon dieu mais oui… C'est Harry Potter !
Immédiatement, un silence de mort s'abattit au sein du chaudron baveur alors que tous le monde, y compris sa vieille amie Doris, se retournaient pour mieux observer le pauvre garçon qui semblait ne savoir que faire de toute l'attention qu'il recevait.
Il allait faire un commentaire sur le malaise du garçon qui semblait bien trop mince et petit pour son âge mais lorsqu'il voulut se tourner vers son amie pour reprendre la conversation, celle-ci était déjà partie serrer la main du garçon avec un enthousiasme à peine feint.
-Doris Crockford monsieur Potter, je n'arrive pas à croire que je vous rencontre enfin. Se présenta-t-elle au jeune homme.
« Et moi, je n'arrive pas à croire que même elle ne voit pas qu'il porte un haut bien trop grand et large d'épaule pour lui. » Pensa amèrement Ulric en reconnaissant clairement des signes de maltraitance évidents.
Curieusement, monsieur Potter lui rappelait vaguement le chaudron baveur. Quelque chose d'enrobé de gloire et d'histoire qui, avec les années, sans que les gens y prennent vraiment garde, perdait lentement tous l'éclat qu'il aurait dû encore avoir. Mais encore une fois, le monde des sorciers était tellement aveugle en temps normal alors une seule question s'imposait naturellement dans l'esprit d'Ulric : Combien de temps avant que ce cher monsieur Potter ne se rende compte d'à quel point ce monde est devenu cassé ?

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