Attention, cette fiction est le tome 2 de l'histoire « Tes lèvres salées », à lire au préalable donc !

Pour ceux qui ont déjà lu le Tome 1 : me revoici me revoilà ! Petit résumé :

Clarke et Lexa se sont rencontrées en bord de mer pendant leurs vacances d'été. Le coup de foudre. Mais le passer de Lexa lui fait fuir Clarke qui noie son chagrin dans les bras d'un beau brun, Bellamy. Seule et triste, Lexa finit par revenir vers la blonde qui l'accueille à bras ouverts et décide de largue le garçon, qui se révèle être le frère de Lexa… Maintenant tiraillée entre son amour pour Lexa et son secret bien gardé, Clarke rentre chez elle et va bien devoir finir par affronter ses angoisses…

Ce tome 2 commence par un point de vue de Lexa, et j'essaierai d'alterner le plus possible entre les deux points de vues. J'ai déjà écrit quatre chapitres, c'est pour cela que j'ai mis du temps à poster. Je voulais être sûre d'où l'histoire irait avant de publier. Comme ça, vous aurez des chapitres le plus vite possible. Je vais faire de mon mieux pour garder mon rythme de croisière d'un chapitre par semaine.

J'espère que ce début va vous plaire ! Il est là pour placer les actions à venir.

Enjoy !


Point de vue Lexa

A peine arrivée à la maison que je devais déjà penser à mon retour à la fac. Demain avait lieu la pré-rentrée. Mais comme j'avais mon mardi de libre avant ma rentrée du mercredi, je proposai à Clarke de nous voir. Elle me manquait déjà, et surtout, c'était une des dernières occasions de nous voir avant un petit temps. J'allais ensuite devoir reprendre mon entraînement intensif ce qui ne me laisserait pas énormément de temps libre.

Évidemment elle accepta de me voir. Elle proposa un après-midi ciné et dîner au restaurant. J'étais ravie. Nous allions enfin pouvoir nous fréquenter dans un cadre différent et voir si tout cela pouvait marcher. Voir si tout cela n'était pas qu'un délire de vacances. J'espérais fortement que cela soit plus qu'une amourette. Je tenais vraiment à Clarke…

Nous avions décidé de nous retrouver dans sa ville. Et en ce mardi après-midi, j'étais dans le train de banlieue qui m'amenait à la gare où Clarke m'attendait déjà. Au bout de 45 minutes de trajet, mon train arriva à quai. Je n'étais jamais descendue à cet arrêt. Je suivis les panneaux indicatifs pour prendre la bonne sortie, celle où l'on m'attendait. Et ce fut une fois les portiques passés que je vis la bouille de ma blonde, toute impatiente. Un sourire inextricable se plaqua sur mon visage sans que je ne le contrôle. Une fois à sa hauteur je la pris dans mes bras.

- Hey, dit-elle en enfouissant son nez dans mes cheveux.

- Tu vas bien ?, dis-je en me décollant.

- Super, et toi ?

- Mmh, mmh. Tu attends depuis longtemps ?

Nous nous décollâmes et elle m'indiqua de la suivre.

- A peine dix minutes, comme je t'ai dit. Je ne voulais surtout pas être en retard !

- Ahah, j'ai de la chance alors !

Je m'accrochai à son bras avec tendresse. Ni elle ni moi n'avions cherché à embrasser l'autre. Je n'aimais pas faire ce genre de chose en public, et je supposai qu'elle non plus. Ou bien elle avait senti que je n'en avais pas envie.

La séance n'était dans pas très longtemps. Clarke me mena au bus qui nous guida directement devant l'entrée du cinéma. Nous allions voir Seven Sisters. Un film d'action. Nous ne connaissions pas encore vraiment les goûts cinématographiques de l'autre, ainsi nous avions choisi un film qui pouvait nous convenir à toutes les deux.

Deux places achetées, et enfin calées l'une contre l'autre au fond de la salle.

- Y'a du monde !, dis-je.

- Tu voulais la salle pour toi toute seule ?, répondit Clarke amusée.

- Pourquoi pas ! Comme ça j'aurais pu t'embrasser en toute liberté…

Mon regard se plongea dans le sien. Elle s'approcha doucement de moi mais ne fit que coller son nez contre le mien et recula.

- T'en fait pas, chuchota-t-elle, Quand les lumières seront éteintes…

Elle laissa sa phrase en suspend et je glissai ma main dans la sienne en attendant le moment propice. Les bandes annonces et pubs me parurent interminables. Je sentais ma main s'impatienter dans la sienne jusqu'à en devenir moite. Je n'avais qu'une envie, retrouver ses lèvres.

Et soudain, enfin, la lumière s'éteignit pour laisser place aux logos des productions du film. Aussitôt, je sentis Clarke se tourner vers moi et je fus instantanément attirée par elle. Nos bouches se rencontrèrent sans embûches, elles connaissaient le chemin à parcourir pour se retrouver. Les baisers furent doux et simples. Et lorsque les premiers sons du film retentirent, nous nous décollâmes pour profiter du spectacle. Clarke se pelotonna un peu plus contre moi et nous nous laissâmes aller au film.

Lorsque le générique de fin apparu à l'écran, je me jetai sur Clarke pour l'embrasser encore une fois. Nous avions échangé quelques baisers rapides pendant la séance, mais j'avais envie d'un peu plus avant que les lumières ne se rallument. Elle accepta mon baiser et l'intensifia. Lorsque la salle s'éclaira je pensais qu'elle allait se reculer, mais le baiser était trop bon pour qu'elle le fasse. Et je n'avais pas la force de l'arrêter non plus. Finalement nous dûmes tout de même nous séparer. Nous nous levâmes lentement en constatant qu'il ne restait plus que nous. Cela nous amusa et nous sortîmes en vitesse pour retrouver la surface.

- Il était fou ce film !, m'exclamai-je une fois dehors.

- Oui ! Franchement je ne m'attendais pas à aimer autant !

Nous déambulâmes dans la rues tout en débattant sur l'histoire et ses ressorts dramatiques. J'avais un plaisir fou à échanger avec elle. Je sentais que nous n'avions pas aimé les mêmes choses, et que potentiellement nous n'avions pas les mêmes goûts sur certains sujets. Mais j'avais déjà envie qu'elle me fasse découvrir plein de choses et que je lui en fasse découvrir en retour.

Il était encore un peu tôt pour aller dîner, elle me proposa de nous poser dans un parc qu'elle affectionnait tout particulièrement. Pour le moment ça n'avait été qu'elle qui m'avait fait découvrir des lieux, il allait falloir que je sois à la hauteur lorsque je l'emmènerais dans mes endroits fétiches. Nous nous assîmes sur un banc perdu au milieu de la verdure. J'avais oublié que c'était possible de s'évader en pleine nature même dans une grande ville. C'était agréable. J'étais collée tout contre elle et nous regardions les quelques passant. Nous nous amusions même à les critiquer. Pratique peu recommandable mais très amusante. Et puis au fil des gens, Clarke se mettait à leur inventer une vie, à imiter la voix qu'ils pouvaient avoir et à les faire parler en fonction de leurs actions. Elle me faisait rire aux éclats tellement elle pouvait tomber juste à certains moments. J'avais fini par enrouler mes doigts avec les siens sans m'en rendre compte. Ce petit moment de liberté était parfait. J'avais besoin de cet apaisement avant de reprendre les entraînements.

Lorsqu'il fut enfin temps, nous nous dirigeâmes vers le restaurant. Apparemment elle m'emmenait dans un restau italien plutôt réputé. Il valait mieux arriver avant l'ouverture pour être sûre d'avoir une place. Et en effet, lorsque nous arrivâmes devant l'établissement, une queue de clients se formait déjà dans la ruelle adjacente.

- C'est la première fois que je fais la queue avant l'ouverture, dis-je étonnée.

- J'aime t'apporter des premières fois, répondit Clarke avec un clin d'œil, Tu verras, l'attente en vaut la peine.

A 19h les portes s'ouvrirent et nous fûmes installées dans un petit coin tranquil. Mais bien vite le niveau sonore augmenta et nous dûmes hausser le ton pour nous entendre. Enfin, cela n'était pas si dérangeant. Clarke me recommanda des plats, nous passâmes commande, et la nourriture ne tarda pas à venir. Je pris un malin plaisir à piocher plusieurs fois dans son assiette sous son regard désapprobateur et amusé.

Pendant le dîner nous parlions, comme nous l'avions déjà fait auparavant. Et pourtant j'avais l'impression que Clarke était différente. Parfois ses yeux me fuyaient, alors qu'à notre première rencontre elle n'avait pas pu détacher son regard du mien. Je m'en souvenais car c'était une des choses qui m'avait fait craquer. Son regard insistent empreint d'un certain désir. Je le retrouvais aujourd'hui, mais par moment il s'effaçait pour aller fixer un point derrière moi. Comme si maintenant elle avait une certaine gêne ou honte à me regarder. Je ne comprenais pas d'où pouvait provenir ce changement, et je n'osais pas le lui demander. Nous étions encore à un stade de notre relation où nous nous découvrions l'une l'autre, je ne pensais pas être prêtre pour aborder ce genre de sujet profond. Surtout que j'étais moi-même d'une certaine timidité selon les circonstances et que je pouvais la comprendre, d'une certaine façon, lorsqu'elle détournait le regard. On verrait bien si cela durrait ou pas.

A la fin du repas, Clarke insista pour payer la note. Je lui fis promettre de l'inviter la prochaine fois et elle en fut ravis. Il faisait nuit lorsque nous nous retrouvâmes dans la rue.

- Tu dois rentrer à quelle heure ?, me demanda-t-elle.

- Il ne va pas falloir que je tarde, dis-je en regardant ma montre, Je me lève assez tôt demain.

- Oui, je comprends…

- N'ai pas l'air déçu, Clarke. Je ne m'enfuie pas. On se reverra.

- Oui je sais… Enfin j'espère, mais tu vas me manquer c'est tout. Et puis c'est passé un peu trop vite à mon goût…

- Moi aussi nos longs moments de vacances passés l'une contre l'autre me manque tu sais… Mais c'est un souvenir qui m'aide à tenir. Je m'en nourris et je me dis que ça vaut la peine d'attendre !

- J'aime ton positivisme ! Je t'accompagne à la gare ! Tu sais à quelle heure tu as un train ?

Je sortis mon smartphone pour regarder les horaires.

- Il y en a un à 45, répondis-je le nez sur mon écran.

- On peut y aller à pied alors, on a un peu de temps.

- Super !

Je rangeai mon téléphone dans ma poche et m'agrippai à son bras pour me laisser guider.

- Dis Lexa, intervint Clarke après un moment de silence paisible.

- Oui ?

- Je pourrais t'embrasser à la gare, avant que tu montes dans ton train ? Je sais que tu n'aimes pas trop te montrer en public mais…

- Je veux bien faire une exception pour toi !

- C'est vrai ? Merci ! Je te protégerai si des messieurs malveillants viennent nous embêter après !

- Tu vas avoir du mal à me protéger dans mon train ahah. Mais tu sais, ce n'est pas pour ça que je n'aime pas trop les effusions publiques.

- Pas pour ça ?

- Je veux dire, je n'ai pas peur de t'embrasser parce qu'on est deux filles. Je suppose qu'avec un garçon j'aurais la même réaction. Je n'ai pas peur de me faire agresser ou quoi que ce soit, enfin pas plus peur que la normal quoi. C'est juste que ma famille est comme ça. Mon père n'a jamais été très démonstratif avec ma mère. Mon frère est comme ça aussi. Et j'ai hérité de ça. Je suis réservée, ça me met un peu mal à l'aise de faire ce genre de choses ailleurs que dans l'intimité.

- Oui je comprends… J'avoue que moi c'est plutôt par peur des homophobes que ça me gêne un peu. Sinon je n'ai pas ce problème de timidité dont tu parles. Mais du coup, je ne veux pas te forcer.

- Non, non, tu ne me forces à rien. J'ai très envie de t'embrasser… Tu l'as senti au cinéma, non ?

Je sentis mes joues rougir, alors que nous marchions toujours vers la gare.

- Oui, c'est vrai… Ça m'a donné très envie de toi, mais bon…

- Je ne vais pas dire le contraire…

Il y eut un petit silence gêné.

- De toute façon, maintenant que ma mère te connaît, tu pourras venir dormir chez moi si c'est possible !

- J'ai hâte, répondis-je avec déjà une grande impatience.

Finalement la gare se dessina à l'horizon. Nous gravîmes quelques marches, passâmes les portiques, regardâmes les panneaux d'affichage et nous dirigeâmes vers le bon quai. C'était une grande gare, nous étions dans un hall avec plusieurs quais, ainsi nous pûmes nous mettre dans un petit coin discret. Le train n'était pas encore à quai et nous en profitâmes pour nous prendre dans les bras l'une l'autre. C'était agréable de sentir son étreinte et sa chaleur. L'odeur de sa peau et de ses cheveux…

- Le train arrive, chuchota Clarke dans mon cou.

- Mmmh… Il ne part que dans dix minutes… Reste encore un peu…

Elle eut un petit rire doux et resserra son emprise sur moi. De là où j'étais je voyais la pendule. Cinq minutes avant l'heure je fus bien forcée de me détacher d'elle. Et avant d'être trop loin je déposai ma bouche contre la sienne. Je savais que ça lui ferait plaisir que j'entreprenne le baiser. Il ne fut pas très poussé, je n'étais pas encore assez à l'aise, mais il fut tout de même agréable et dura un bon moment. Si bien que je dus courir jusqu'à mon train sous le regard amusé de Clarke pour ne pas le rater. Juste avant de la quitter j'avais eu très envie de lui dire que je l'aimais, mais je n'en avais pas eu le courage ni la force. J'avais encore trop peur de sa réaction. Peut-être était-il encore trop tôt pour ce genre de chose.

Sur le trajet du retour, tout en regardant le paysages sombre défiler, je repensais à la journée et aux futures qui suivraient. J'avais déjà envie de retourner dans ses bras…

Point de Vue Clarke.

Je laissai Lexa s'éloigner en courant, amusée par la situation. Puis lorsque le train parti, la réalité me frappa de plein fouet. J'avais passé une bonne partie de la soirée à penser à ce que je lui cachais. J'avais l'impression d'être horrible. Je tombais de plus en plus amoureuse, et je voyais bien qu'elle s'accrochait de plus en plus à moi. Et j'avais toujours l'image de son frère en tête… Demain je voyais Raven et Octavia, j'espérais qu'elles m'aideraient à y voir plus clair… Parce que cette situation ne pouvait plus durer pour moi.

Je branchai mes écouteurs à mon téléphone et me les vissai sur les oreilles avant de prendre le chemin du retour. J'aurais pu y aller en transports en commun, mais je préférais marcher pour m'aérer l'esprit. Au fil de mon parcours j'arrivai finalement à mettre le désordre de ma tête de côté pour apprécier le souvenir de la journée que je venais de passer. J'aurais aimé pouvoir profiter plus de Lexa, l'embrasser plus, la serrer fort contre moi. Et puis, perdue dans les méandres de mes pensées je n'avais pas assez profité de l'instant présent. J'allais maintenant devoir attendre un certain moment avant de la revoir... Je me sentais idiote. Mais bon, j'avais tout de même un peu de matière pour m'aider à patienter jusqu'à notre prochain rendez-vous. Nous étions en couple, nous pouvions dire que c'était officiel maintenant, alors je n'avais pas de quoi m'inquiéter. Mais si je continuai à être distante comme cela j'allais finir par la faire fuir... Je pressai le pas pour chasser tout cela de mon esprit et je gravis bien vite les escaliers de mon immeuble pour rentrer à la maison. Ma mère lisait dans le canapé du salon.

- Tu rentres tôt, dit-elle en levant les yeux de son bouquin.

- Oui, Lexa ne devait pas rentrer trop tard.

- Tiens, puisque tu me parles de tes fréquentations..., Elle ferma son livre pour me regarder, J'aimerais inviter Marcus à dîner à la maison, tu voudrais bien te joindre à nous ?

- Bien sûr ! J'ai très envie d'apprendre à le connaître !

- Tu es la meilleure fille du monde, je suis fière de ton éducation !

- Ahah, ne te jette pas trop de fleurs non plus ! Allez, je te laisse lire, je vais dans ma chambre.

Elle me sourit et me regarda partir.

Je m'affalai sur mon lit après m'être déshabillée et brossée les dents. Mon plafond me rassurait. Mon portable vibra me tirant de ma contemplation.

« J'ai passée une super journée, merci. Je vais pouvoir attaquer demain le cœur léger ! »

C'était Lexa. Je souris sans le vouloir et lui répondis que j'avais adoré aussi notre journée et que j'avais hâte de la revoir. Elle dut aller dormir et la conversation s'arrêta. Étant sur mon téléphone j'en profitai pour demander à mes deux amies à quelle heure nous nous retrouverions le lendemain. Nous irions chez Octavia vers 11h30. C'était la seule d'entre nous qui avait son propre appartement. Elle vivait avec Lincoln qui travaillait, ainsi ils pouvaient se permettre de payer un loyer. Octavia aidait avec un petit job étudiant dans un fast food du coin. Lincoln avait reprit le travail, nous aurions donc l'appartement pour nous. Nous avions prévu de cuisiner, cela faisait un moment que nous ne l'avions plus fait. Puis nous improviserions pour le reste de l'après-midi.

Je finis par me coucher tôt pour éviter de trop réfléchir et pour faire arriver plus vite le lendemain.

A 11h15 j'étais à ma station de bus et j'attendais Raven qui devait m'y rejoindre. Je la vis arriver au loin, elle me fit de grands signes de mains qui me firent rire. Lorsqu'elle fut à ma hauteur elle me sauta dans les bras.

- Tu m'avais manqué !, dit-elle spontanément.

- T'as bronzé ! Comment c'est encore possible…

- Ahah, pardon de rendre jalouse ta petite peau de blanche !

- J'ai bronzé en plus moi aussi…

- On va dire que oui, je ne voudrais pas te vexer...

Je lui donnai un coup dans l'épaule en riant.

Le bus nous amena à bon port, et bientôt nous sonnions chez Octavia qui nous ouvrit.

Direction la cuisine, nous nous mîmes directement au travail une fois que mes deux amies se furent sautées au cou et embrassées.

- Booooooon alooooooors Claaaaarke, intervint Raven qui épluchait des tomates, Tu nous racontes cet été mouvementé que tu as passé ?

- Ahah, tu pers pas de temps !

- Tu rigoles, j'attends ça depuis des jours, j'en peux plus moi !

- Moi je saiiiiis toouuuut, la nargua Octiava en brandissant la cuillère en bois qu'elle avait à la main.

- Nianiania, pardon d'avoir pris des vacances dans un beau pays chaud hein !

Octavia lui tira la langue pour toute réponse et elles se reconcentrèrent sur moi. Je commençai à tout leur raconter. Depuis le début . De la seconde où j'avais aperçu Lexa et de l'effet qu'elle m'avait fait, jusqu'à notre dîner de la veille. En passant évidemment par Bellamy. Mon histoire fut si longue que nous commencions déjà à manger.

- Et du coup, demanda Raven, Ce Bellamy, tu ne lui parles plus du tout ?

- Non, il ne vaut mieux pas, dis-je, Enfin, il m'a dit de prendre soin de sa sœur, pas d'essayer de le consoler. Et je me vois mal revenir lui parler vu ce que je lui ai fait…

- C'est pas faux… Et je suppose que tu appréhendes le jour où Lexa te présentera à sa famille.

- Ça me terrifie ! On va devoir, lui et moi, faire comme si de rien n'était, jouer l'indifférence, ça va être horrible…

- Jouer l'indifférence ?, s'étonna Octavia, Parce qu'il te plaît encore ?

- Ah non, non, je voulais dire, on va devoir fait comme si on se voyait pour la première fois. Je n'ai jamais eu à faire ça, mais je suppose que c'est dur. Comme faire semblant de découvrir un secret qu'on savait déjà en réalité.

- Ouais ouais je vois, dit Raven, En effet ça risque de ne pas être très évident… Et tu le vis comment tout ça ?

- Franchement ? J'ai l'impression d'être un monstre…

Je leur expliquai tout ce que j'avais sur le cœur . Elles essayaient de me conseiller du mieux qu'elles le pouvaient, mais je restai assez têtue et sur mes positions . J'avais du mal à ne pas m'apitoyer sur mon sort. A croire que cela me faisait plaisir…

Lorsque nous arrivâmes au dessert et que nous parlions toujours de moi, je changeai le sujet et pressai Raven pour qu'elle nous parle de ses vacances. Octavia et moi avions vu juste, elle avait rencontré en Grèce un beau brun avec qui elle avait passé des soirées torrides. Malheureusement leur histoire n'irait pas plus loin car il ne comptait pas quitter la Grèce. Mais Raven ne semblait pas s'en plaindre, la seule expérience lui avait suffit.

- Vous avez de la chance, dit Octavia.

- De la chance ?, répondîmes Raven et moi à l'unisson.

- Ouais, vous vivez des expériences.

- Qu'est-ce que tu racontes, tu es folles de Lincoln !

- Oui, bien sûr ! Je l'aime, mais j'ai presque connu que lui, et parfois je me dis que je rate un peu ma jeunesse et que je ne m'amuse pas assez.

- Tu sais, dis-je, J'aurais préféré ne pas m'amuser avec Bellamy si c'est pour ce résultat…

- Et puis on n'a pas forcément besoin de coucher avec plein de partenaires différents pour avoir une jeunesse heureuse. Si tu es heureuse avec lui, que tu aimes évoluer à ces côtés, tu n'as pas besoin de culpabiliser, mmh ?

- Vous n'avez pas tort… Mais c'est pas facile de se défaire des idées et clichés. Vous voyez, dans les séries tout le monde couche à droite à gauche, alors…

- Je comprends, dit Raven, Ça met une certaine pression en fait…

- C'est ça. Enfin, je ne me plains pas non plus !

- Manquerait plus que ça ! Toi en couple, maintenant Clarke, il va falloir que je trouve quelqu'un !

La réponse de notre amie nous fit rire. La discussion continua sur ce thème pendant que nous débarrassions la table et remplissions le lave-vaisselle.

Octavia évoqua l'anniversaire de Lincoln qui aurait bientôt lieu. Il avait prévu de faire une soirée chez eux et à priori nous serions invités Raven et moi, mais aussi d'autres de nos amis communs. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas fait de soirée avec tout le monde, ça pourrait être sympas. J'avais déjà envie d'y être !

En fin de soirée je rentrai chez moi l'esprit léger. Revoir mes amies m'avait fait un bien fou. Elles m'avaient bien évidemment toutes les deux conseillé de dire la vérité à Lexa au plus vite, mais elles comprenaient aussi pourquoi j'avais peur de le faire. Et même si la situation n'avait pas avancée, je me sentais rassurée de savoir qu'elles me comprenaient et qu'elles me soutiendraient quelques soient mes choix.

Je n'allais pas voir Lexa avant un petit temps, cela me permettrait peut-être d'arrêter enfin de me prendre la tête. Même si elle allait me manquer… Mais mes cours ne reprenaient pas tout de suite, j'avais le temps de m'occuper l'esprit. J'avais déjà prévu quelques sorties à vélo, quelques restaurants et cinés tardifs avec ma mère, et autres rendez-vous avec mes potes.


Chapitre suivant jeudi prochain ! (ou le week-end au plus tard).

N'hésitez pas à mes faire vos retours sur ce début, à me dire vos attentes, vos envies. Les trois prochains chapitres sont écrits mais la suite est toujours en cours, alors sait-on jamais ;)

Passez une bonne semaine et à jeudi !