Suite:

T au cas où


Night Creatures Call
Les Créatures de la nuit appellent

And The Dead Start To Walk In Their Masquerade
Et la Mort commence à joindre leur Mascarade

There's No Escapin' The Jaws Of The Alien This Time
Cette fois aucune fuite des mâchoires de l'Etranger n'est possible

(They're Open Wide)
(Elles sont béantes)

This Is The End Of Your Life
C'est la fin de ta vie


Dans une pénombre partielle, les jambes dissimulées par cette brume bleutée, les membres du bureau californien s'enfoncèrent dans le cimetière après avoir refermé à cinq le portail comme ils avaient pu, derrière eux. Le bruit entendu paraissait s'être éloigné, continuant à rester sur leur garde cependant, du tout rassurés dans ce lieu embrumé. Après avoir dépassé de plusieurs mètres l'entrée, la marche leur semblant durer depuis une heure, n'en finissant pas, l'équipe se retrouva dans un espace du terrain moins confiné où seulement quelques pierres tombales étaient alignées, la brume se désépaississant à cet instant avant de s'évanouir.

Lisbon qui s'était retournée auparavant, constata en se tournant à nouveau que cette brume était toujours présente à quelques distances de là. Sans n'avoir pu distinguer quoi que ce soit, ils avaient contourné à tâtons encore, des stèles laissées bien sûr à l'abandon, de travers, Rigsby, Jane qui s'étaient légèrement cognés contre.

L'équipe avait seulement pu entrevoir un mélange d'herbe qui couvrait apparemment le sol en parcimonie et de terre non chichement. Van Pelt aurait très bien pu dire; On se croirait dans Thriller. L'acquiescement se serait ajouté. Pas chorégraphiés à la Michael Jackson transmuté, le jeu de jambes désarticulé aurait été en parfait accord avec le décor lugubre. L'agent benjamin s'était mis à s'avancer pendant ce court laps de secondes où l'agent senior leur avait fait remarquer, Rigsby, Cho, Jane se retournant, comme si l'intuition de celle-ci l'avait guidé, hypnotisée encore.

Lorsque Grace se retrouva face à à ces pierres tombales, son gracieux visage revêtit une soudaine pâleur, le regard hébété, terrifié. A voix anormalement posée, causée par le choc violent, elle appela ses coéquipiers.

-Venez voir par ici! sourcils froncés en même temps.

Intrigués, inquiets et anxieux, ils se mirent alors à avancer mais un imprévu surgit de terre. Une main non humaine à quatre doigt de couleur gris se resserra autour de la cheville de Van Pelt, criant de peur à ce moment. Tous accoururent, envahis ensuite de terreur quand ils virent la main, arme dégainée avec réactivité, Rigsby tirant dessus le premier. Vu le regard abasourdi de son ami qui le fixait, celui-ci avait compris que son instinct d'agent, de protecteur, d'amoureux, avait eu raison d'être suivi tandis que la main avait disparu sous terre. L'équilibre perdu, Grace tomba sur sol brutalement, l'aidant tous à se relever, en lui demandant si elle allait bien. Haletante, la terreur encore logée au creux de l'estomac, non pas que du sien, une réponse put s'extérioriser.

-Oui. Oui ça va.

-Bon dieu, qu'est ce que c'était que ça?!

Le ton de Cho était teinté de colère, de davantage de révolte malgré le frissonnement glacée qui l'avait parcouru en étant témoin de cette chose sortie d'outre-tombe.

-J'en sais rien. On dirait qu'il y en a partout.

Les yeux de Jane qui n'avaient désempli de frayeur tout comme Lisbon qui ne desserrait pas des dents, seule l'affolement se lisant sur son minois, respirant bruyamment, contenait également de l'appréhension, agacement dû aux nerfs mis à rude épreuve, sentant de plus en plus de pessimisme grandir en lui, le pouls résonnant dans tout son corps comme celui de ses coéquipiers. L'odeur d'une considérable panique générale les embauma.

Quand Van Pelt fut debout de nouveau, le regard des autres membres de l'équipe s'arrêta alors par la suite sur les stèles, le souffle saccadé, la coiffure de Van Pelt légèrement défaite, complètement submergés par la torpeur, une peur bleue abyssale à son paroxysme. Ils n'étaient que des pions manipulés dans un labyrinthe.


4. En terre inconnue

En Mémoire à

Patrick Jane - Teresa Lisbon - Kimball Cho - Wayne Rigsby - Grace Van Pelt.

Novembre 2014

Ces inscriptions tombales respectives dont tous avaient eu droit les paralysèrent par cette vision d'épouvantement, pensant que ça ne pouvait qu'être qu'une hallucination. Le regard de chacun fixait leur condamnation anticipatrice, glacés de terreur.

-C'est pas réel? C'est … Vous y croyez vraiment à tout ça?

Rigsby étira un rictus nerveux en coin de bouche avant de tourner la tête vers ses coéquipiers, dépassé par cette soirée supranaturelle. Il se demanda même si ça n'était pas un gag, certes qui était de très mauvais goût. Cependant, son subconscient à cet instant qui prit de l'ascendant, avait intimement, hélas, la conviction que ce n'était en rien un canular horrifique. Ses amis le regardèrent à ce moment, l'expression sobre, fataliste, résignée par cette situation définitivement non fictive. Leur résilience s'était trissée.

-Ouais.

Il baissa la tête, prenant à nouveau conscience de ces faits bien vrais, refixant les stèles, un léger humour noir ajouté.

-Au moins, nos noms, notre date de naissance ont été bien gravés.

Cho, Jane, Van Pelt et Lisbon se jetèrent un œil tour à tour, un peu déconcertés, plus qu'ils ne l'étaient déjà. La tête de Rigsby relevée ensuite, celle-ci s'orienta alors en direction de ses amis, l'expression confuse.

-Euh!? On sait que c'est nous. Si on devait nous …

Un raclement de gorge par gêne de sa part n'allait pas effaçait sa maladresse verbale qui avait eu le don néanmoins de ne plus faire penser même temporairement à leur future demeure souterraine.

Le mentaliste tapota à cette seconde l'épaule de l'agent, lui disant simplement au nom des autres qu'ils avaient compris et le signe de ce geste amical qui sous-entendait qu'il fallait mieux se taire quand même, hochant la tête en signe quant à lui de compréhension. Malgré que l'équipe étaient en train de vivre des heures abominablement dramatiques, cette note légère de nature lourdaude avait rendu cette minute rassérénant.

Subitement, une pluie se présenta, quelques gouttes tombant avant de s'accentuer un peu plus, faisant ressortir rapidement cette odeur de terre mouillée si habituelle. Au fur et à mesure que la pluie s' intensifia, juste le milieu, les membres du C.B.I constatèrent quelques secondes plus tard que leurs habits avaient pris une teinte verte ainsi que leur visage. Lisbon leur avait fait remarqué, tous se détaillant à l'instant où un éclair éclata en les prenant de surprise, sursautant. Tandis qu'ils regardaient le ciel qui avait viré à un mélange de vert impérial, bouteille, un second éclair provoqua un soubresaut, celui-ci allant ensuite transpercer telle une flèche le feuillage d'un arbre qui se tenait à l'extérieur du cimetière, situé à quelques mètres du lieu.

Lorsque leur regard craintif à divers niveaux se déconnecta peu après l'action violente qui avait fait trembler le sol humide ainsi qu'eux, le bruit comparable à une explosion, la stupeur frappa, cherchant, les corps se tournant par la suite. Van pelt avait disparu. L'angoisse du groupe s'éleva monstrueusement, espérant qu'elle n'avait pas été aspirée par la créature qui logeait au sous-sol dans ces ténèbres putrides. Bon dieu! Où était-elle passée sans qu'ils ne puissent le sentir, le remarquer? Et ce qui n'arrangeait encore rien était cette pluie qui commençait à dominer le ciel par sa teinte qui se modifia rapidement en un vert très lumineux, presque aveuglant avant de se modérer légèrement. La situation était de plus en plus préoccupante.

-Où est Grace?

Rigsby fut alarmé par sa disparition subite, tous cherchant du regard, affolés, criant son nom; Van Pelt, Grace! Leur attention particulière se baissa ensuite en direction du sol qui ne présentait aucune irrégularité comme un trou béant. Celui-ci était parfaitement plat. Tandis que l'équipe se décida quelques secondes après à s'enfoncer un peu plus dans le cimetière pour rechercher Van Pelt, leur ouïe perçurent légèrement auparavant des grognements, semblant provenir près de l'entrée. Ils se retournèrent, devinant instantanément que les zombies avaient réussi à pénétrer, le portail n'étant plus protégé par le cadenas dézingué.

-On devrait courir.

-Oui. Mais sans hurler.

-Je suis d'accord.

La suggestion émise par Jane, à suivre impérativement, avait été votée à l'unanimité, sans réfléchir, allant de soi, le second conseil avisé par Lisbon faisant acquiescer d'une manière audible, à l'unisson, Rigsby et Cho. Alors sans élan, les trois membres du C.B.I se mirent à courir, éclairés par ce ciel luisant et à perdre haleine. Les gémissements paraissaient se rapprocher au fur et à mesure de leur course, complètement mort de trouille. Affronter le danger faisait partie de leur lot quotidien mais ce cas-là les dépassait totalement, conscients que leur faire face aurait été d'une débilité monumentale. Leur tirer dessus, mouais, ayant déjà eu recours à cette action.

Cependant, retenter le tir groupé sur certainement une armée de morts-vivants, comment se défendre par la suite si besoin était? Autant jeter leur arme de service dans leur course effrénée.

Plus ils couraient, plus ils eurent la sensation qu'ils n'allaient nulle part, le chemin semblant se rallonger vers une pénombre très partielle. Afin de s'assurer de se suivre, chacun appeler le nom de l'autre, répondant présent, continuant de fuir avant de s'arrêter brusquement quelques mètres plus loin. Un grognement plus féroce leur barra alors leur course, haletants, le regard empli d'une effroyable appréhension.

La chose ne resta pas longtemps dans son anonymat, se montrant sous son immonde jour. Chemise grisâtre, sale, yeux noirs, des larmes de sang coulant sur un visage évidemment émacié, joues saillantes, creuses, bouche à moitié arrachée, rendant visible une partie de la dentition, celle-ci très jaunie, peau du cou grignotée.

Le col de la chemise était bien sûr tâché de sang qui s'était écoulé sur l'épaule, le long de la manche droite ainsi que quelques grosses giclées éparpillées au niveau du torse. D'un sourire carnassier, le regard démonique, le zombie leva à cet instant le bras, Cho, Jane, Lisbon et Rigsby remarquant que l'annulaire droit manquait. L'odeur putrescente qui s'émanait du revenant en état de décomposition, son physique d'horreur les auraient presque fait vomir, le trouillomètre à zéro.

La chose décharnée était encore capable d'articuler ses membres, si bien que sa main se positionna à son rythme d'une manière horizontale, pointant avec un peu de mollesse, le mentaliste. Pétrifié non par cette désignation mais par ce qui se trouvait face à eux, son regard s'agita. Et d'une voix désincarnée, enrouée, il cita le nom de leur créateur, l'attitude comminatoire.

-John Le Rouge.

Il était affirmativement l'instigateur de cet abominable foutoir. Toujours pointé, le zombie prononça ensuite un autre nom avec mal, ce qui les firent tous trembler intérieurement et davantage le plus concerné.

-Pa tri ck Jane. Et vo us.

Le revenant pointa peu après les amis du consultant, un geste qui parut les condamner à une certaine fatalité. Malgré leur état de paralysie, d'une façon imprévisible, impulsive, comme guidés par la manœuvre à suivre, l'esprit de Rigsby se ranima soudainement, repris par ses réflexes d'agent, qui lui permis alors de défourailler son arme, visant avec précision le front du mort-vivant vers lequel le coup de feu se dirigea, la douille allant transpercer le crâne. Le zombie fut éliminé dans la seconde, basculant en arrière comme un poids léger, raide, irrémédiablement cette fois. Le canon fumant, Cho, Lisbon et Jane se tournèrent en direction de leur coéquipier, sauveur, leur expression médusée. Il avait dégainé en éprouvant de la hargne, sans doute dû, encore plus, par l'évaporation de Van Pelt, catastrophé par ce qui avait pu lui arriver.

Une satisfaction, du soulagement avaient poussé cette tension nerveuse à redescendre légèrement, conservant une sobriété faciale, durcie. Le triomphalisme aurait été déplacé, d'autant que l'humeur était indisposée face au zombie tué qui en fit apparaître deux autres, les grognements pouvant à ce moment être captés d'une manière très proche derrière eux. Éliminez-en un, faites-en apparaître des nouveaux.

Les quatre membres se tournèrent de nouveau, du tout glorieux, plus effrayés que jamais, explosant le trouillomètre. Ils se retrouvèrent encerclés de zombies, se demandant si ils pouvaient leur échapper à cet instant, se voyant alors périr sous les crocs cannibales. Cela résultait de leur esprit déboussolé par cette peur bleue abyssale dans laquelle on aurait pu les noyer. Cependant, leur instinct de survie, leur force morale repris le dessus, les agents dégainant ensemble leur arme avant de cibler du mieux qu'ils pouvaient, la tête. Impossible pour Jane de s'éloigner pour s'abriter, devant pour une fois se tenir à leur côté.

Et ils visèrent comme les pros de la gâchette que chacun était, faisant un carton plein, malheureusement trop nombreux pour parvenir à tous les abattre. La décision qui fut reprise fut de se remettre à courir, apparemment, pour le moment, pas de zombie devant eux, les trois vaincus. La voie étant libre et n'ayant aucun autre chemin à emprunter, ils foncèrent. Néanmoins, tenter de s'extraire du danger n'était pas acquis. Même si le mentaliste s'était tenu en sécurité près de ses amis, l'un des revenants d'outre mort, le corps divisé, ne restant plus que le tronc, par ses ongles plus que crochus, avait réussi à le faire trébucher par terre en s'accrochant au bas de son pantalon. Le temps était devenu son rival, ne lui offrant l'opportunité de le chasser à coup de pied.

Le bas avait été lacéré par les griffes, Jane essayant de ramper sur le sol. Alors que Lisbon, Cho, Rigsby avaient débuté leur course, s'apercevant rapidement que le consultant ne les suivait plus, leurs pas se stoppèrent, se retournant, faisant de suite demi-tour pour venir en aide à leur ami où sa veste avait été pris en otage par deux autres zombies. Tandis qu'il se débattait avec vivacité, ne désirant être zombifié, ses loyaux collègues firent preuve d'une réactivité éclaire à son égard, sa patronne, Wayne le tirant par les bras pendant que Kimball tirait sur les assaillants principaux. Lorsque Jane fut libéré, se relevant en vitesse, les membres du bureau californien, le soutenant, se mirent à filer immédiatement, droit devant, disparaissant de la médiocre vision de leur attaquants, dans une partie obscure du cimetière qui n'était pas éclairée par le vert du ciel, allant se cacher derrière des arbres comme la première fois, n'ayant rien d'autre sous le coude.

Dans cette avant course ratée, le mentaliste y avait laissé sa veste. Il aurait pu faire de l'humour à ce sujet, disant par exemple; Elle doit être en lambeau à cette minute, ayant sûrement servi de repas à ces morfales sans goût ou plutôt à la saveur de tissu en laine. Ma pauvre veste! Lisbon assise à côté de lui aurait esquissé un minime sourire ainsi que Jane, tous deux adossés au tronc, réellement, soufflant durant ce court répit, répondant; Mieux vaut que ce soit la veste qui ait trinqué que vous. Bien fait pour eux car je suis certaine que ça leur a été fatalement indigeste. Ils en auraient rit nerveusement, Cho et Rigsby y souriant, qui se tenaient à nouveau proches de leur arbre.

Hélas, le rire remplaça une grimace d'un homme qui avait été blessé à travers sa chaussette. Bas déchiré, relevé par son propriétaire, celui-ci constata que des crocs sanguinaires avaient été plantés. La chaussette marron fut baissée jusqu'à la cheville, diagnostiquant bien une vilaine morsure de couleur rouge et violette. Ça ne laissait présager vraiment rien de bon.


They're Out To Get You, There's Demons Closing In On Every Side
Ils sont dehors pour vous avoir, les Démons t'encerclent
They Will Possess You Unless You Change The Number On Your Dial
Ils te possèderont à moins que tu changes le nombre sur ton cadran ( ?)
Now Is The Time For You And I To Cuddle Close Together
C'est maintenant pour toi et moi le moment de se serrer l'un contre l'autre
All Thru The Night I'll Save You From The Terror On The Screen,
En pleine nuit je te sauverai de la Terreur sur l'écran
I'll Make You See
Je te montrerai


5. Bienvenue ici.

Lisbon à ce moment baissa le regard sur cette plaie hideuse qui s'était étendue à une vitesse plus rapide que la normale, inspirant lentement avant de relâcher une expiration identique, consternée par la vue de sa blessure. Sa bouche s'était légèrement mise à trembloter, yeux emplis par une importante inquiétude très palpable, relevant ensuite la tête, l'attention de Rigsby et Cho attirée sur cette scène troublante.

-Jane. murmurant son nom.

Le mentaliste tourna la tête vers sa partenaire, amie, faisant alors preuve de fatalisme, d'humour un peu noir, de nouveau utilisé.

-Entre nous, je n'aurais pas pensé être touché. Pas que je me considère comme quelqu'un immunisé contre le mauvais sort. N'est-ce pas?

Lisbon acquiesça, ne pouvant malheureusement pas le contredire, peinée, son consultant poursuivant, le regard incliné vers le bas.

-Eh bien mon vœu a été exaucé finalement. Pas comme je l'aurais souhaité….

-Qu'est-ce que vous voulez dire?

Sourcils froncés, air interrogatif, se ressaisissant faiblement à travers la question posée, un rictus bref s'ébaucha sur les lèvres du mentaliste, résigné à être condamné.

-Vivre représentait une valeur nulle après la mort de ma femme et ma fille. Alors ce qui aurait pu m'arriver, quelle importance. J'ai souhaité ne plus souffrir et disparaître. Parce que …. Je me disais, à quoi bon? haussant les épaules en même temps.

Puis son regard s'orienta en direction de Lisbon avant de se diriger vers Cho et Rigsby, revenant par la suite à l'agent chef.

-Voilà.

-Jane. On ne va pas vous laisser comme ça.

Il sourit de nouveau, nerveusement, conscient de la gravité de son sort.

-Vous êtes optimiste. Entre nous encore, vous savez tout comme moi, du moins si on s'en fait une idée approximative, que l'infection du virus avec un peu de chance se déclarera au bout de peut-être une heure. Et au pire, trente, quarante-cinq minutes.

Lisbon le regardait avec désolation, refusant toutefois ce fatalisme tandis que les deux agents qui avaient réalisé que Jane avait été blessé, contaminé, tête appuyée contre leur tronc, se crièrent mentalement; MERDE! C'est pas vrai! Consternés, contrariés également ainsi qu'en colère.

-Vous devriez vous en aller pendant que le champ est libre.

-Non.

-Lisbon. Vous savez que j'aime avoir raison. Et là j'ai encore raison. Partez. Il n'y a rien à sauver et vous le savez.

Sous l'expression dépitée de sa patronne, il voulut se montrer un tantinet moins péssimiste et du tout égoïste.

Ah! Le péssimisme était l'invité vedette cette nuit.

-Et même. Comment? Regardez où on est. Il faudrait aussi songer à Van Pelt. Voir où elle peut se trouver.

-J'y pense également, Jane.

Elle regarda ensuite Cho et Rigsby, rejetant l'idée d'un drame supplémentaire, sa pensée qui accompagnait celle de Wayne. La vie d'eux tous lui importait. Alors il était hors de question de baisser les bras.

Ses yeux se croisèrent peu après avec les deux agents, communiquant leur intention, déterminés à ne pas s'avouer vaincus. Pourquoi abandonner et deux des leurs? Les trois représentants de la loi se relevèrent alors, Kimball, Rigsby se dirigeant résolument vers le mentaliste, aidés de leur supérieure pour le remettre sur ses deux pieds, sans les repousser. Il ne désirait pas les décevoir malgré les avoir mis en garde de sa transmutation inévitable.

-Vous croyez vraiment que ça sert à m'emmener avec vous? Pour une fois que vous avez l'occasion de vous débarrasser de moi. Ca serait dommage.

L'humour était sa force bien sûr! Autant l'utiliser tant qu'il en avait la possibilité avant de grogner. Et pour y répondre, Cho détenait toujours cette occasion, sollicitant l'art et la manière de l'exprimer mais pas que, déteignant sur ses coéquipiers.

-Fermez, ferme-là, Jane!

-Ok! J'ai rien dit.

Soutenu par ses indéfectibles amis, bras passés sur les épaules de Kimball et Wayne, après celle de Lisbon, relayée, leurs pas se mirent à nouveau à les guider droit devant, s'éloignant de quelques mètres des arbres. Malheureusement, leur destin se scella à l'instant où ils s'étaient réfugiés à cet endroit.

Le même genre de créature, cinq, six en tout, qui avait emprisonné la cheville de Van Pelt, sautèrent sur les précieux éléments du C.B.I, ne leur offrant aucune chance d'en réchapper, bien trop redoutable, puissant pour les neutraliser, ne leur permettant aucune liberté de gestes pour pouvoir se défendre, infligés de morsures, griffures profondes sur le corps. Les habits n'avaient plus de tenue tout ce qu'il y avait de correcte.

Le karma les avait rendu solidaire du mentaliste, victimes à leur tour. John Le Rouge allait pouvoir en retirer toute gloire, réjouit que son machiavélique dessein ait pu enfin s'accomplir et se délecter de son acte victorieux. Cela signait la fin et le commencement. Et Grace ? …

Les six créatures aux yeux vibrants de rouge, mutés en démon à moitié squelette, légèrement poilus, cerveau partiellement aéré de deux parmi eux, se tenaient à présent en cercle autour des non rescapés, les fixant durant quelques minimes minutes avant de les emporter, le cœur des membres arraché, tenu en main. La horde précédente de zombies avait disparu des environs, le vent glacé sifflant, laissant des traces vertes au passage.

Sous ce ciel toujours verdâtre lumineux, les corps furent ensuite emmenés vers leur pierre tombale, les déposant, tête positionnée contre leur stèle. John Le Rouge était bien lucifer au sens propre, dont sa préméditation méphistophélique avait abouti au succès. Ritualis Satanica, Modus Operandi !

Leur cœur fut après enterré dans la terre, à côté de leur dépouille et ceci, creusant à l'aide de leurs longs doigts, ongles griffus, avant que Cho, Lisbon, Rigsby ne soient avalés sous, excepté Jane qui se réveilla, mort. Le virus l'avait infecté en moins de vingt minutes, s'accélérant qu'à la normale. Son corps se redressa brutalement, le regard d'un azur translucide, teint diaphane, faisant ressortir de soudaines veines très laides sur son visage. Sa transmutation avait été fulgurante. Ses babines étaient devenues sèches, craquelées,leur épaisseur amincie. Zombie Jane était né.

Les créatures s'enfuièrent par la suite non pas lorsque la transformation prit fin mais à l'apparition de leur créateur, celui-ci habillé d'un manteau noir à capuche, dissimulant sa figure. Il s'approcha de lui, s'accroupit puis se mit à ricaner d'une manière sardonique avant de s'exprimer de sa voix douce.

-Qu'est-ce que ça fait d'en être réduit à cette condition de vie? Vous êtes heureux, Patrick? Oui. C'est ce que vous avez toujours souhaité depuis que je vous ai fait regretter votre calomnie. Et j'ai tenu ma promesse. Exaucer votre vœu, tuer vos souvenirs, votre existence présente. Le pied.

En le fixant, sa mémoire fit défiler son plus récent, merveilleux souvenir, remontant à une semaine.

Adepte de magie noire satanique, il avait acquis un grimoire en 1988, par une connaissance connue, Bret Stiles, pratiquant assidu à divers occasions, alors qu'il travaillait à la ferme pour Visualize, à Elliston en Californie, où il avait dessiné pour la première fois sa signature sanglante de futur meurtrier en série. Sa nature de tueur était également née. Une sorte d'héritage transmis à un être qui avait été perçu comme étant en dehors de la norme humanisée. Evidemment que le gourou le connaissait.

Ce qui lui avait été légué précieusement, sachant à qui, avait été mis de côté en lieu sûr, peu attiré à cette période, succombant plutôt à son instinct d'exécuteur en s'y intéressant sérieusement. La mal ne peut le taire. Ce n'est qu'en 1998, l'année qui annonçait le début de sa carrière meurtrière, quand il tua sa première victime, que John Le Rouge ressentit l'envie de consulter le grimoire.

Un rituel de protection avait retenu son attention, curieux de l'expérimenter sans tellement y croire sauf lors de l'apprentissage où il fut en transe au cours de l'incantation récitée. Lorsque qu'il exécuta sa deuxième victime, il eut la confirmation que ce premier essai de magie avait marché. Ne jamais se faire prendre. Malgré qu'il avait tout étudié scrupuleusement la façon dont son mode opératoire serait, les mots magiques avaient créé un genre d'assurance tout risque. Depuis, il ne pouvait plus s'en passer.

Est-ce que Bret Stiles s'était douté de ce que le jeune homme jadis, deviendrait? Certainement. Cependant, sans doute qu'il pensait, en donnant ce grimoire, que ça l'occuperait à titre de loisir, ténébreux soit-il, alimentant certes, la perversion du criminel. Que ça serait suffisant pour le détourner de son vice. Qui sait? ….. Le mystère de ce don resterait entier.

Sept jours avant que le C.B.I ne soit appelé sur les lieux du parc, John Le Rouge était tombé sur un rituel qui avait rendu son esprit obsédé par. Bien évidemment, afin que son plan fonctionne, il devait sacrifier une personne, ne faisant pas parti du rituel. Juste une horrible ruse qui servirait d'appât. Il avait donc téléphoné à une amie à lui, en ayant plein, des hommes comme des femmes, racontant qu'il devait se rendre à une soirée, mais accompagné, ne se voyant y aller seul. Elle avait bien sûr accepté.

-Je t'enverrai une tenue chic sous 48 heures. C'est d'accord?

-Oui.

La jeune femme parut ravie, ne suspectant rien et il n'était pas homme à qui on posait des questions ou refusait quoi que ce soit.

Quand elle la reçut, le soir-même, John Le Rouge lui téléphona, lui demandant si cela lui plaisait, répondant par un oui expansif avant de lui donner l'adresse du rendez-vous. Il lui expliqua que la soirée se trouvait à vingt minutes du parc et habitant à trente-huit minutes environ de là, il partirait ainsi immédiatement. Vu l'influence qu'il exerçait sur ses disciples, le lavage de cerveau avait permis une manipulation sans qu'aucun ne pose de problème. Efficace! Premier élément en place.

Pour ce qui concernait la meute de zombies, il s'était rendu dans un laboratoire secret qui pratiquait des expériences sur des humains à qui on avait injecté un virus, le solanum, létal à 100% pour le processus de zombification. Des rumeurs avaient circulé suite à une fuite d'information, non confirmé, le tueur en série se renseignant auprès d'informateurs bien placés. Obtenant les coordonnées, il s'y était rendu et voir si c'était vrai, entrant par effraction habilement, neutralisant l'alarme au passage. Il trouva assez rapidement où ces cobayes zombifiés avaient été conservés, parvenant ensuite à y pénétrer grâce à une carte magnétique pirate universelle que lui avait bricolé l'une de ses connaissances à lui, un expert, génie dans ce domaine, passablement recommandable pour sa grande malhonnêteté.

Une fois insérée, la porte ouverte sans difficulté, il les avaient libéré après leur avoir injecté un puissant tranquillisant, sollicitant bien sûr quelques personnes venues avec, qui ne le trahiraient pas, afin de l'aider, leur faisant alors signe dans le couloir. Les zombies furent transportés ensuite dans un spacieux camion de chargement, enfermés plus tard dans un hangar. La suite, on la connait. Déposés dans le parc au moment le plus opportun. La veille, John Le Rouge se prépara au rituel, en soirée.

Quelques meubles dans le salon avaient été déplacés ainsi qu'un grand tapis pour pouvoir dessiner le pentagramme satanique, réalisé peu après, disposant deux bougies noires, deux rouges et une blanche dans le cercle. Les noires pour la vengeance, les rouges pour neutraliser les ennemis et la blanche pour le développement psychique ainsi que dissiper les influences négatives.

Profondément concentré, bientôt en transe, suant, l'incantation fut récitée à genoux, torse nu, pantalon marron uniquement gardé. La robe noire de coutume lui était dispensable excepté une petite cloche sur laquelle il frappa neuf coups en début de ce rituel comme à la fin, accompagné d'un breuvage rouge, du vin qui fut bu pour clore le rituel.

-Achlys – Déesse de l'obscurité et des ténèbres qui a précédé le chaos originel, Ahpuck, Dieu-Démon de la mort, je vous invoque dans le monde des mortels, vous invitant en ces lieux. Accordez-moi le pouvoir de faire descendre des enfers l'essence funeste afin qu'elle s'abatte sur cette prochaine nuit où mes ennemis franchiront le lieu élu. Qu'il devienne leur dernière demeure par la force de nouveaux visiteurs. Infusez ce breuvage de votre pouvoir et permettez-moi de réaliser le maléfice. Shemhamforash (ainsi c'est fait!)

La magie opéra surnaturellement tant la puissance du rite fut décuplée due aux sombres ondes vibratoires de John Le Rouge qui avaient envahis la pièce, sa prière parvenant jusqu'au pandémonium où ils résidaient. Les bougies s'éteignirent après les neuf autres coups portés à la cloche et avoir terminé le vin. Ce fut le signe d'une communication clairement établie dont la requête diabolique avait été entendue et accordé dans l'imminence. C'était fait, le confirmant.

Face à Jane, sa bouche s'étira malignement, comblé de son méfait malfaisant. Mais rien n'est jamais acquis définitivement. Une petite secousse subite le fit se relever, celle-ci augmentant jusqu'à le faire tomber. Le sol grondait furieusement comparable à un tremblement de terre de niveau 7 avant que celui-ci ne se divise sous ses yeux exorbités, cachés par l'ombre de la capuche. Une lumière bleue et verte, la même que dans le ciel, jaillit, dans laquelle Jane tomba.

Il ne fallut qu'une minute pour que des revenants d'une espèce différente soient expulsés du trou. Lisbon, Cho, Rigsby et Jane un peu plus tard, en forme, souriant, volait au-dessus sur son balai magique. Ils s'étaient mutés en des créatures originales.

Leur chef avait été réincarnée en un esprit non hostile ni maléfique, auréolé d'une lumière étoilée, habillée d'une splendide robe bleue nuit en voile, longue ainsi que les manches, cheveux bruns au vent. Cho avait été transformé en maître vampire, tout beau, vêtu d'une cape noire, doublée de velours rouge, cheveux plaqués en arrière. Rigsby en clown zombifié, n'y échappant pas, revêtant un costume blanc cassé, manches bouffantes, pompons rouges alignés sur le devant, bandage sur la tête, sang séché au coin de la bouche qui avait dégouliné.

Quant à Jane, il était devenu une sorcière, habillé d'une robe noire en dentelle, chapeau pointu bien sûr, agrémenté d'un voile, ricanant, enveloppé de brume, jetant des éclairs. Cette pluie verte qui était tombée sur eux les avait en quelque sorte protégés. Grâce à elle, la transformation avait dévié, les transmutant en des personnages uniques.

John Le Rouge les regardait voler dans le ciel, hypnotisé à son tour, hébété par la manière qu'avait pris cette tournure à laquelle il ne s'attendait pas. Puis, toujours là-haut, une ébauche commença à prendre forme, se précisant de plus en plus. Cape en velours vert bouteille, une espèce de sablier en verre où des émanations encore de couleur vert se dégageait, tenu entre de fines mains, cheveux roux devenant nets. La douceur, grâce, sourire se soulignant. L'auteur de ce détournement était Van Pelt.

Ce qui avait causé sa disparition fut la créature non pas qui avait tenté de l'attirer sous terre avec mais celle qui avait participé à l'attaque de ses amis, faisant partie de la même famille. Son coeur avait été arraché également après l'avoir embrassé, aspirant ainsi toute son oxygène comme avec Lisbon. Une manière d'opérer, réservée exclusivement aux femmes et qui devaient être à leur goût sans doute. Van Pelt avait été ensuite traînée par les pieds jusqu'à sa tombe comme prévu mais la pluie verte s'était à cet instant intensifiée, faisant disparaître le corps. Sa réincarnation avait aussi était immédiate, la transformant en une gentille sorcière wiccane.

Elle avait fusionné avec cette lumière verte qui s'était mélangée aux gouttes, venant d'où on ne sait où. Comme si dans leur malheur, on avait veillé à ce que leur fin tragique ne soit que le commencement d'une seconde existence matérialisée avec fantaisie et peut-être se venger par la même occasion.

Jane avec son balai s'approcha ensuite, à son tour de John Le Rouge, en descendit, s'accroupit également avant de répondre à ses précédentes paroles sur un ton identique.

-Cette condition-là me plaît bien et je suis plutôt content, oui. Et vous? Non. Et vous savez aussi pourquoi? Parce qu'enfin je suis face à vous, conscient à nouveau pour vous dire que je n'envie pas du tout votre place.

Malgré son cerveau atrophié d'i peine une minute en tant que ex-mort-vivant, tel qu'une personne plongée dans le coma, celui-ci avait enregistré, sauvegardé ce que John Le Rouge lui avait dit. Cette prouesse était certainement dû à des restes qui n'avaient été pas totalement amputés par sa brève zombification.

Il se releva, le fixa une dernière fois, John Le Rouge ne bougeant pas, décontenancé par ce retournement de manivelle. Le triple retour avait œuvré sans le rituel de protection qu'il avait omis de compléter, se croyant invincible. Grave faute! Jane se remit en scelle, volant tandis que Rigsby atterrissait, plus que menaçant. Les tombes des autres morts du cimetières sortirent alors de terre, s'avançant quelques secondes après, avec mal, désarticulés aussi, en direction de leur non créateur, celui-ci immobilisé par la peur.

Ils l'encerclèrent seulement sous l'ordre de l'agent qui entra peu après dans le cercle, s'approcha à son tour, se tenant debout face à lui. Puis d'une réactivité phénoménale, il se jeta dessus, l'attaquant, en remplaçant le sang séché au coin de sa bouche en un frais, Cho invité ensuite à en boire. Quel festin des rois se fut!

Le cimetière redevint calme quelques minutes plus tard, comme si rien ne s'était produit, les morts retournant dans leur résidence sommaire. Le ciel s'était réapproprié sa couverture de nuit, Jane, Lisbon, Cho, Rigsby avaient quitté cet endroit ainsi que Van Pelt.

East Portal Park, Sacramento - 4h 30 du matin.

La danse du thriller fut reproduit au milieu du parc en cette heure très matinale, invitant quant à eux les morts du cimetière. Aller se rendormir? L'équipe du C.B.I dans leur nouvelle peau avaient refait demi-tour pour toquer à leur stèle afin de leur proposer de se divertir, dégourdir un peu leurs membres décharnés. Et quoi de mieux que de danser. Ils avaient accepter. Ce n'était pas tous les jours que les morts pouvaient se distraire.

Et durant la danse, Rigsby prit la main de Van Pelt, l'enlaça après l'avoir fait virevolter au-dessus de lui avant que la belle ne grimace lorsque le visage de Wayne le clown voulut se rapprocher du sien. Ses facultés n'avaient pas été diminuées.

-Wayne. Tu devrais t'essuyer la bouche. Tu as plein de sang autour. Regarde Cho.

Leur ami fut désigné, cité en exemple, son coéquipier se défendant.

-C'est plus simple quand on plante ses dents dans le cou. Ca tâche moins forcément.

-T'as pas d'excuse de toute façon. Tu manges comme un porc. Tu t'es empiffré de plus belle pour te venger.

L'ouïe de Draculcho avait capté la réflexion, son sens s'étant redoublé. Occasion trop bonne pour ne pas répliquer.

-Ouais et ben après ce qui nous a fait. Il a bien mérité.

Et le ton se modifia radicalement, changeant de sujet, plus ou moins lié.

-Au fait! Tu l'as trouvé bon?!

-Moyen!

-Moi aussi!

-Wayne.

Grace détourna à ce moment son attention en vitesse, porta un linge humide à ses lèvres, apparu par sa magie, nettoya le sang puis le regarda tendrement, lui reprenant la main. Croyant qu'elle allait l'embrasser, il n'en fut rien. L'ex-agent benjamin, nouvellement sorcière wiccane, le fit tourner autour d'elle avant de renchaîner sur la chorégraphie, lui souriant, légèrement avec espièglerie.

Le groupe fit une heure plus tard un détour par le C.B.I après être parti du parc, s'installant autour du grand bureau dans l'espace de travail, situé près de l'écran plasma, non en présence des morts qui étaient là retournés se reposer après cette danse accaparante.

Des cartes avaient été distribuées, décidant de faire une partie de poker, ayant le temps avant le levé du jour. Sorcière Jane plaça au centre ce qui restait de John Le Rouge, son manteau noir à capuche, son bras droit, sa main gauche et trois doigts. Les gains à remportés en guise de trophée.

Dos appuyée sur le dossier de la chaise, le mentaliste soupira de bonheur tout en tenant ses cartes, son balai rangé à côté, flottant à bas du sol tandis que Lisbon lui lançait un œil méfiant.

-Vous n'avez pas intérêt à tricher.

-Comme si c'était mon habitude.

-Ouais.

-Ne vous en faites pas patron. Si jamais il triche, je le transformerai en farfadet.

Le principal visé éclata de rire, demandant ensuite qui commençait, affichant un air neutre. On avait accordé à Van Pelt les pleins pouvoirs. Tous lui en étaient reconnaissants. Et hors de question pour Jane d'échanger sa peau contre celle d'un farfadet. Lui tricher? Jamais Mais bluffer restait permis, faisant partie de la ruse du jeu.

Quelques heures après, les caméras du parc qui se situaient à l'endroit où la danse de la victoire avait été réalisée, avait été filmée, les bandes avaient été visionnée en début d'après-midi après que le corps démembré de John Le Rouge ait été découvert par un promeneur qui baladait son chien vers midi, prévenant la police. Il avait rendu à l'extérieur du cimetière son petit déjeuner, faisant sûrement l'impasse sur le déjeuner. Sur l'une des bandes, on pouvait voir un petit groupe de gens qui semblaient s'être déguisés, la thèse de revenants écartée, car impossible.

Cependant, quand l'image commença à sauter et comme parasitée, créant des lignes déformées, tremblant, les policiers trouvèrent bizarre que la qualité devienne tout d'un coup mauvaise, pensant que c'était fait exprès afin qu'on ne puisse pas reconnaître les éventuels suspects. Puis leur regard resta figé sur l'écran du moniteur, ahuri, presque tétanisés quand ils assistèrent à l'envol des membres du C.B.I non reconnus avant que la bande s'auto-détruise sans plus aucune preuve de leur présence.

48 heures plus tard, ils avaient été déclarés officiellement portés-disparus.

Quelque part dans le ciel ...

-Je suis sûre que vous avez réussi à tricher.

-Mais non, je vous assure. Qu'est-ce que vous voulez! Je suis bon à ce jeu.

-Ouais.

-Oh! Lisbon. Voyons! Profitez plutôt du paysage. Regardez comme c'est beau!

-Ouais.

Il accéléra subitement la vitesse du balai, son amie se raccrochant à la taille pour ne pas perdre l'équilibre, émettant un petit cri, les membres de John Le Rouge accrochés par une ficelle, à l'extrémité du manche qui tintaient comme de la chair morte.

-J'adore cette balade.


Darkness Falls Across The Land
L'Ombre tombe aux alentours

The Midnite Hour Is Close At Hand
Minuit est proche

Creatures Crawl In Search Of Blood
Les Créatures rampent à la recherche du sang

To Terrorize Y'awl's Neighbourhood
Pour terroriser le Voisinage

And Whosoever Shall Be Found
Et tout le monde sera découvert,

Without The Soul For Getting Down
Sans Âme pour se cacher

Must Stand And Face The Hounds Of Hell
Tu dois rester et faire face aux chiens de l'Enfer

And Rot Inside A Corpse's Shell
Et la putréfaction comme à l'intérieur d'un cadavre,

The Foulest Stench Is In The Air
La puanteur fétide flotte dans l'air

The Funk Of Forty Thousand Years
La peur des Quarante Mille Ans

And Grizzy Ghouls From Every Tomb
Et les goules de chaque tombe

Are Closing In To Seal Your Doom
Se referme pour sceller ton funeste Sort

And Though You Fight To Stay Alive
Malgré ta lutte pour rester en vie

Your Body Starts To Shiver
Ton corps commence à frissonner

For No Mere Mortal Can Resist
Aucun simple Mortel ne peut résister

The Evil Of The Thriller
Au Mal du Thriller

Ahahahahahahahaha


Fin