NdA : Salut ! Et oui, encore moi… Je sais ce que vous allez dire, mais elle entame ENCORE un fiction ? Mais et les autres ? No panic, je n'abandonne pas mes fics, c'est juste que les cours ont repris et que c'est plus dur d'écrire des fics à chapitre que des OS. Et je vais vous dire un truc, celle-ci était sensée être un OS, oui oui. Mais après 50 pages et près de 20000 mots je me suis dit que… ben j'allais la couper en 5 PARTIES, elle est finie pour info et sera normalement updatée tous les jours, chapitres plus ou moins long, autours de 4500 mots.
Discleamer : Ah avant que j'oublie, on me souffle discrètement dans l'oreillette que les perso de JK Rowling ne m'appartiennent pas. Hein ? Mais pourquoi ? Ouin ! Mon petit Sevy chéri ! Bref…
Résumé : Il était une fois, dans le monde des démons, un petit démon dénommé Harry. Depuis quelques temps, les démons reviennent en larmes du monde des humain. La raison ? Un homme leur résiste ! Mais qui est cet homme qui ne se laisse tenter par aucun petit démon qui ne souhaite que faire son travail ? Il devient vite un défi à relever et le petit démon Harry saute sur l'occasion. 'Severus Rogue, c'est décidé, tu seras à moi !'
Signé Pakalos
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Il était une fois un petit démon dénommé Harry
Il était une fois un petit démon dénommé Harry. La majorité de l'année, il vivait avec tous ses frères et sœurs dans le monde des démons, les Enfers, à torturer les humains qui y avaient atterrit. Parfois, leur père à tous, Satan, les autorisait à se rendre dans le monde des humains avec pour mission de pervertir hommes et femmes. Chaque petit démon attendait avec impatience ce moment, tant ils aimaient se livrer à leur activité favorite. Certes, torturer les humains dans les Enfers était distrayant, mais devenait vite lassant…
Aussi, Harry, qui était resté de long mois en Enfers, avait hâte de sortir et de visiter le monde des humains. Il trouvait ces derniers assez intrigants, quoique assez faibles et idiots. Et puis même s'il aimait bien sa maison et ses nombreux frères et sœurs, il avait parfois envie de prendre l'air, et le monde des humains lui semblait l'endroit idéal pour s'amuser et se détendre.
Alors qu'il était tranquillement en train de torturer une jeune femme, il vit une de ses sœurs se précipiter dans sa chambre en éclatant en sanglots. Harry se tourna vers un de ses frères qui, après un regard triste et préoccupé, suivit sa sœur pour tenter de la réconforter. Harry le suivit du regard un moment puis soupira. Abandonnant sa victime du jour, il se partit se prendre un cocktail des Enfers.
Tous les petits démons savaient hélas, ce qu'il se passait… En effet, depuis quelques temps, un humain osait résister à chaque assaut des démons quand ceux-ci se rendaient sur terre. Et, au bout d'un certain temps, tous revenaient déprimés ou en proie à une crise de larmes, profondément blessés dans leur ego de démon tentateur.
Au tout départ, cet homme avait fortement intrigué les petits démons et était alors devenu un défi à relever. Mais aucun n'avait encore réussit, ce qui était un record dans toute l'histoire démoniaque. La population des petits démons avait alors été agitée par un sentiment qu'il ne connaissaient pas : la peur. Qui était cet homme qui résistait à tant et tant de démons ? Même les meilleurs avaient échoué, et lorsqu'on les questionnait, ils refusaient de répondre.
Tout ce que l'on savait de lui était qu'il était un homme cynique et amer, qui ne manquait jamais une occasion de rabaisser la personne en face de lui. On disait aussi qu'il toisait ses interlocuteurs avec mépris, leur parlant d'un ton glacial et hautain. Quant à son apparence, il avait de longs cheveux couleur nuit qui lui arrivaient aux épaules, une peau pâle comme la lune et des yeux d'un noir profond, mais son corps, les petits démons n'en savaient rien, puisqu'aucun n'avait réussi l'exploit de le séduire et que l'homme portait de longues robes boutonnées jusqu'au col plus une cape noire lui donnant l'allure d'une chauve-souris.
Bref, tout en lui incitait Harry à relever le défi.
'C'est décidé', pensa Harry en terminant son cocktail, 'Severus Rogue tu seras à moi !'
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Dans la salle du trône, le démon suprême, soit Satan, soupira une énième fois, s'affalant sur son trône, la tête entre les mains, son image de monarque en prenant un sacré coup. Son intendant venait de lui rapporter une nouvelle fois l'échec d'un de ses enfant.
Le démon suprême poussa un grognement sourd et frappa du poing son accoudoir. Severus Rogue ! Comment ce simple mortel osait les défier, eux, les démons ? Etait-il si insensible à leur charme démoniaque ? Même la fille favorite de Satan était revenue le visage défait, la tête basse, soufflant d'une voix douloureuse qu'elle abandonnait sa mission. Satan n'avait pas eu le coeur de la punir et aurait pu aller tuer cet ignoble humain de ses propres mains si son intendant ne lui avait pas rappelé les lois ancestrales.
Satan savait qu'il n'avait plus le choix et allait devoir faire appel à son fils cadet, un des plus jeunes démons. Celui-ci était à se damner. Il avait des cheveux ébènes en bataille qui lui donnaient un air « craquant » et un peu effronté, des yeux émeraudes magnifiques et une bouche aux lèvres rouges et pleines des plus tentatrices. Son corps était souple et fin, finement musclé quoique légèrement petit, mais cela n'enlevait rien à son charme et sa beauté sauvage. Bref, Harry irradiait de luxure. Si avec ça, Severus Rogue ne succombait pas à la tentation, et bien… il n'avait plus qu'à envoyer un CV pour être canonisé.
Fier de son raisonnement, Satan se redressa et somma son intendant de mander son jeune fils, il avait une mission à lui confier.
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Harry jeta sans aucun état d'âme son « jouet » dans la Fosse. Celui-ci avait succombé bien trop rapidement, ça avait été d'un ennui… En même temps, les morts étant morts, ils n'avaient plus rien à perdre, tandis que les vivants résistaient un peu plus, quoique fort peu longtemps.
Harry repensa alors à cet homme dont le nom ne se murmurait plus qu'avec crainte : Severus Rogue. Cet homme intriquait réellement notre jeune démon, pourquoi résistait-il toujours ? Ne trouvait-il aucun des démons et démonnes qui était venus, à son goût ?
Harry se posta devant un miroir et s'examina. Sa peau hâlée était parfaite et sans défauts, ses grands yeux verts captaient tous les regards, ses cheveux noirs ébouriffés donnaient envie de passer la main dedans pour tester leur douceur, et sa bouche, terriblement tentante. Harry était tout simplement beau, sexy et craquant à la fois. Ça n'était certainement pas une réflexion narcissique, mais un simple constat.
Sous sa forme démoniaque, Harry avait deux petites cornes rouges qui pointaient à travers ses nombreux épis, elles n'étaient pas encore très grandes vu qu'il était encore jeune. Au bas du dos, juste au dessus de ses fesses, se trouvait une longue et fine queue noire qui se terminait en triangle. Le jeune démon était aussi doté de deux ailes nébuleuses, la membrane fine était légèrement marbrée de rouge. Oh, bien sûr, lorsqu'il allait dans les monde des humains, il les cachait, puisqu'il n'avait pas a droit de les montrer aux vivants, telles étaient les lois ancestrales.
Tandis qu'il continuait son examen minutieux, un son de cor retentit au loin. Et si lui l'entendait, alors c'était lui qui était convoqué au palais royal. Harry étendit ses ailes et s'élança. Quelque soit la raison de sa convocation, il en profiterait pour convaincre son père de lui accorder quelques semaines de vacances dans le monde des humains.
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- Père, dit Harry en s'inclinant respectueusement, un genou au sol. Vous m'avait demandé ?
- Oui fils, répondit Satan de sa vois grave et profonde. J'imagine que tu n'es pas sans savoir la rumeur sur cet… homme, ce Severus Rogue.
Harry tressaillit et releva la tête, ses yeux pétillant d'intérêt non contenu. Il acquiesça :
- En effet père, j'en ai entendu parlé.
- Bien, alors ce que je vais te dire ne sera pas une surprise pour toi. Comme tu le sais, cet homme se moque de nous continuellement et il est grand temps que nous le remettions à sa place de simple mortel. C'est pourquoi je vais te donner cette mission : pervertit ce Rogue et abandonne-le quand tu auras suffisamment joué avec. S'il succombe, alors ce sera parfait, et lois ancestrales ou pas, je m'occuperais de son cas en Enfer !
Satan observa le visage de son fils et vit, satisfait, que celui-ci rayonnait d'envie et de défi.
- J'accepte, dit alors Harry avec un sourire démoniaque.
- Très bien. Je te donne un mois, tu pars dès maintenant. Si d'ici là, tu n'as pas réussit, rentre à la maison, je chargerais un de tes frères et sœurs de prendre la suite.
- Je réussirais, père.
Satan eut un rictus amusé. Non pas qu'il ait réellement eut l'intention d'envoyer un autre de ses enfant si Harry échouait, mais celui-ci était était si têtu et buté, qu'il ne pouvait s'empêcher de le taquiner.
- Alors je te fais confiance fils. Maintenant va. Ah et, continua-t-il alors que le jeune démon reculait, bonne chance… Harry.
La poitrine du jeune démon se gonfla d'orgueil et, après un dernier salut, il s'envola pour le monde des humains.
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Cela faisait maintenant presque deux semaines que Harry était arrivé à Poudlard, l'école pour sorciers et sorcières où enseignait Severus Rogue. Il s'était habilement fait passé pour un élève du nom d'Harry Potter. Le directeur, un vieux fou avec une longue barbe blanche qui parlait à un oiseau, lui avait mit un chapeau miteux sur la tête et celui-ci avait crié « Griffondor ! ». Ridicule. Dès le lendemain, Harry avait été placé dans le dortoir des Griffondors et avait fait connaissance avec ses nouveaux colocataires. Il s'était rapidement approché d'un jeune homme roux, Ron, qu'il trouvait particulièrement drôle lorsqu'il se mettait en colère, son visage prenant la même teinte flamboyante que ses cheveux. Il avait aussi remarqué une jeune fille brune aux cheveux ébouriffés qui passait son temps dans les livres et les devoirs. Après avoir discuté quelques fois avec elle, il s'était aperçu qu'elle n'était pas aussi bête que ses congénères et surtout que son sourire charmeur n'avait aucun effet sur elle. Il s'était alors donné comme mission parallèle, de la « décoincer » et de lui apprendre à s'amuser.
Car, bien sûr c'est ce qu'avait fait Harry depuis qu'il était arrivé à Poudlard. Il n'allait certainement pas s'en priver pour un humain acariâtre qu'il avait pour mission de séduire. Il y avait bien sûr ce garçon dans le même dortoir que lui, Seamus, mais Harry l'avait rapidement jeté, l'humain ne s'en étant pas offusqué outre mesure. Puis cette Cho Chang, à la magnifique peau cuivrée, très belle, et aussi la petite sœur de Ron, Ginny, très fougueuse et mignonne à croquer. Mais le mieux pour l'instant avait été ce blond aux yeux gris, Draco Malfoy, délicieux à souhait.
Celui-ci avait semblé haïr Harry dès qu'il l'avait vu, apparement le jeune démon lui aurait usurpé sa place de « mec le plus sexy de Poudlard ». Oh, il était vrai que Draco Malfoy n'avait rien pour déplaire, une peau pâle et aristocratique qui faisait beaucoup d'envieux, des cheveux blonds et soyeux, et une bouche pleine et rosé. Harry avait profité d'une énième invective dans un couloir où ils était seuls pour plaquer le blond contre un mur et l'embrasser. D'abord déboussolé, Draco avait résisté mais il lui avait ensuite rendu son baiser avec hargne. Il s'étaient alors glissés dans une salle de classe désaffectée et Harry avait allongé le blond avec rudesse sur une table. Ça avait été brutal et tumultueux, leur sang bouillant dans leurs veines, les joues habituellement pâle de Malfoy se colorant de rouge. S'il n'y avait pas eu sa mission avec Severus Rogue, Harry se serait bien amusé un peu plus avec lui.
Mais il devait avant tout rester concentré sur la mission première, car il ne lui restait plus que deux semaines. Depuis qu'il était arrivé à Poudlard, Harry s'était immédiatement renseigné sur sa future victime. Les élèves qu'il avait interrogé lui avait dit exactement la même chose que ses frères et sœurs démoniaques. L'homme était blessant et cynique, surtout envers les Griffondors, Harry avait alors maudit cet espèce de chapeau rapiécé, il n'aurait pas pu l'envoyer à Serpentard comme il l'avait suggéré au départ ?
Dès qu'il avait vu le professeur de potion, Harry avait tout de suite été captivé par l'homme. Il était vraiment différent des autres humain, rien ne semblait pouvoir fissurer son masque. Car Harry, lui, avait très bien compris qu'il s'agissait d'un masque.
Après le premier cours, il était resté dans le but de se rapprocher de lui et de commencer sa phase de séduction. Il lui avait sourit d'un air provoquant avant de s'avancer vers lui, Severus Rogue avait paru un instant déstabilisé puis l'avait envoyé paître avec tout le mépris qui était possible. Harry avait en premier lieu été choqué de son attitude mais il s'y était attendu et avait continué ses attentions.
Evidement, il récoltait retenues après retenues, et faisait perdre un nombre considérable de points à sa maison, mais il s'en fichait royalement. Cependant depuis deux semaines que Harry multipliait les regards insistants, les effleurements lorsqu'il passait auprès de lui, et quelques cadeaux, l'homme n'avait pas bronché et l'avait juste regardé avec un dédain tel qu'Harry avait cru un instant s'être transformé en bouse de dragon.
Harry devenait de plus en plus frustré au fur et à mesure que la date limite approchait. Il s'était juré de réussir alors il réussirait ! Il comprenait à présent la détresse qui s'était emparée de ses frères et sœurs, mais il s'armait de volonté et continuait jours après jours, se faisant rejeter maintes fois. Il avait même été un soir jusqu'à la porte du bureau de Severus Rogue mais celui-ci lui avait purement et simplement claqué la porte au nez, lui envoyant un passages quelques piques acerbes bien senties.
- Ohé Harry ! chuchota son voisin de table. Concentre-toi, y'a Rogue qui te regarde !
Harry sursauta, arraché à ses pensées. 'Ainsi, il me regarde...' pensa-t-il avec satisfaction. Il tourna la tête vers le professeur de potion et vit en effet que celui-ci le fixait, les sourcils froncés. Harry lui envoya alors un sourire désarmant tout en s'appuyant sur la table de façon provocante. L'homme fronça encore plus les sourcils si c'était possible.
- Retenue, Potter ! Et maintenant tenez-vous correctement pendant mon cours ! Je ne veux plus vous voir affalé sur votre table !
Harry se redressa brusquement et fit une moue contrite.
- Je suis vraiment… désolé, professeur, dit-il d'une voix suave.
Severus Rogue grinça des dents mais ne répondit rien ni ne se départit de son expression impassible. Il fit volte face et se dirigea vers son bureau ou il resta assit jusqu'à la fin de l'heure, toisant ses élèves avec le mépris qui le caractérisait.
Encore une fois, et comme presque toutes les fois, Harry resta à la fin du cours. Il contempla Severus Rogue qui était penché sur des copies à corriger sur lesquels il fronçait alternativement les sourcils et faisait des grimaces de dégoût. Harry ne pouvait nier qu'il trouvait l'homme à son goût. Il ne comprenait pas que les autres élèves ne voient pas sa beauté sombre et captivante. Ses cheveux noirs encadraient son visage pâle aux traits fin mais marqués, indéniablement masculins. La grâce qui se dégageait de lui, et la manière qu'il avait de faire voler sa cape, avec élégance et… arrogance. Mais Harry aimait bien cela et trouvait que ça allait bien au caractère de l'homme ténébreux.
Lorsque Severus Rogue releva enfin la tête, contrarié de trouver encore un élève présent dans sa salle de classe, Harry se para d'une expression prédatrice, un demi-sourire sur les lèvre et le regard à demi voilé, et s'avança d'un démarche chaloupée vers le professeur.
- Qu'est-ce que vous voulez encore, Potter ? cracha celui-ci.
Harry appuya ses coudes sur le bureau, son menton entre ses mains à quelques centimètres du visage de l'homme
- Mais… vous ne m'avez pas donné les tâches que je devais faire pour ma retenue…
Rogue eut un rictus.
- Bien sûr… dit-il d'une voix doucereuse. Ça ne changera pas, vous allez me récurer tous les chaudrons de la réserve avec une brosse… et sans magie, bien évidement.
- Hum… vraiment ?
Harry prit un air lointain et rêveur, puis fixa ses prunelles émeraudes dans celles, noires, de Severus Rogue.
- Ne pourrions-nous pas… faire quelque chose de plus… distrayant, pour une fois ?
Dit Harry en se léchant lentement les lèvres de manière suggestive tout en caressant lascivement la main de l'homme. Celui-ci ne bougea pas d'un pouce et resta de marbre, une expression impassible sur le visage. Puis il eut un rictus méchamment moqueur et dit d'une voix basse et inquiétante qui envoya des frisson à Harry :
- Vous pensez vraiment, Potter ; il cracha le nom avec mépris que je vais m'abaisser à un ignoble petit morveux pathétique comme vous ? Vous n'êtes qu'un ingrat égocentrique qui ne pense qu'à lui même. Vous vous complaisez dans votre vie de petit sorcier minable mais vous n'êtes qu'un aveugle bordé d'un idiot, ce n'est pas en arrivant la bouche en coeur que vous irez loin dans la vie, et le jour où vous tomberez de votre piédestal, ça fera mal… très mal… et je serai au premières loges pour assister à cet évènement pittoresque, et vous voir ramper à mes pieds comme le vermisseau que vous êtes…
Harry se redressa, les yeux écarquillés, à court de mots. Severus Rogue pensait vraiment cela de lui ? Et… pourquoi cela lui faisait-il si mal ? Il tenta de répliquer, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge, sa poitrine se serrant douloureusement.
- Maintenant sortez, continua Rogue, j'en ai assez de vos âneries.
La coeur gros, Harry fit demi tour et sortit des cachots, clignant des yeux pour essayer d'ajuster sa vue devenue légèrement floue. Personne ne le vit du reste de la journée.
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Harry arriva en retard pour sa retenue, il avait passé la journée, amorphe, dans son lit jusqu'à ce que Ron le secoue pour lui dire d'aller à sa retenue. Ce fut seulement grâce à son courage et à sa volonté que Harry se traîna hors du dortoir et se retrouva devant la porte de son professeur de potion. À quoi servait véritablement cette mission de toute façon ? Tous avaient échoué avant lui, pourquoi pas lui aussi ? En quoi était-il plus « fort » que les autres ? En rien. Il était exactement comme tous ses frères et sœurs, et aucun d'eux n'arriverait jamais à séduire ce Severus Rogue, il les aurait tous détruits avant. Finalement cet homme était plus fort que les démons. Il ne pouvait rien contre lui. Il n'était rien. Son père avait eut tort de croire en lui.
La porte du bureau s'ouvrit soudainement, révélant Severus Rogue dans son habituelle robe noire et une expression irritée sur le visage.
- Et bien, Potter, on ne vous a pas apprit à être ponctuel ?
Harry serra les poings et releva la tête avec défi.
- Si, professeur. Excusez-moi de mon retard.
- Bien, que cela ne se reproduise plus, ou je serais… contraint de vous donner des retenues supplémentaires.
Harry hocha sèchement la tête puis entra à l'invitation de l'homme. Tout de suite, Severus Rogue lui désigna sans un mot une pile de chaudrons et lui tendit une brosse usée. Impossible de les nettoyer ainsi… Toujours sans prononcer une seule parole, Harry se dirigea dans un silence buté vers le monticule et Rogue à son bureau.
Près de deux heures plus tard, Harry était toujours à nettoyer fortement les chaudrons avec rage sous les remarques désagréables de Severus Rogue. « Vous ne savez pas frotter moins fort Potter ? À ce rythme vous allez faire un trou dans ce chaudron ! », « Et bien, vous n'avez pas encore fini ? Décidément, votre lenteur n'est d'égale que votre stupidité ! », « Vous me nettoierez ceux-ci en plus, puisque vous ne savez rien faire d'autre. ». À chaque remarque, Harry crispait sa main sur la brosse, menaçant de la briser en deux, et serrait les dents s'empêchant de répondre.
- Et bien Potter ? Vous ne continuez pas ? Il y a encore beaucoup de chaudrons vous savez ? Et puisque vous ne pouvez pas les nettoyer correctement, vous allez recom…
- Cette fois ça suffit !
Harry avait explosé envoyant valser sa brosse à travers la pièce. Celle-ci se répercuta sur le mur et tomba, en miette, au sol. Il se tourna furieusement vers Severus Rogue qui le fixait, interdit.
- Pardon ? gronda-il alors.
- J'ai dit : ça suffit ! J'en ai marre !
Les lèvres de l'homme se retroussèrent en un rictus. Il se leva lentement et contourna son bureau pour se rapprocher de Harry qui fulminait toujours.
- Ah oui ? dit-il d'une voix basse et menaçante en le toisant de toute sa hauteur. Et de quoi je vous prie ?
- De vous ! rétorqua Harry. De toutes vos remarques blessantes et acides !
Le visage de l'homme se tordit de fureur et il se rapprocha davantage de Harry, leurs nez se touchant presque.
- Qu'est-ce que ça peut vous faire ? Ne dit-on pas qu'il n'y a que la vérité qui blesse ?
Harry eut un temps de latence avant de répondre, ne pouvant détacher ses yeux de ses lèvres fines et pâles qui remuaient à chaque mot de l'homme.
- Ça me fait que j'en ai plus que marre de vous entendre !
- Parce que vous croyez que moi je n'ai que ça à faire, de vous écouter débiter milles imbécilités à la seconde !?
Harry poussa un cri de rage, ses yeux flamboyant de colère. Avant que Severus Rogue n'ai pu continuer il lança :
- Et puis j'en ai marre de votre dédain, de votre mépris ! J'en ai marre que vous m'ignorez sans cesse ! J'en ai marre que vous me repoussez à chaque fois ! Vous ne comprenez pas ? Pourquoi vous résistez tout le temps ? Oh et puis zut !
Tandis que Rogue ne disait rien face à la diatribe de Harry, le jeune démon le saisit au col et écrasa ses lèvres contre celle de l'homme. Il mordilla et lécha ces lèvres qui le tentaient, lui, un démon tentateur !
- Alors vous voulez jouer à ça, murmura Severus sur la bouche du jeune démon.
Il saisit brusquement Harry par la nuque et se mit à son tour à lui dévorer les lèvres.
Harry exultait. Il avait réussi. Mais ce n'était pas encore fini. Une langue chaude et inquisitrice força soudainement l'accès à sa bouche, s'entremêlant à sa jumelle. Harry poussa un gémissement à mi-chemin entre le cri de victoire et celui de plaisir. Le baiser, certes sauvage, était des plus excitants. Pour un homme que les démon aient échoués à séduire, Severus Rogue s'y prenait diablement bien. Harry avait l'impression que sa bouche se faisait envahir par la langue de l'homme, qui semblait en explorer tous les recoins. Il était dépassé par cet homme qui se collait étroitement contre lui.
Le jeune démon sentait que quelque chose clochait, mais il ne s'en préoccupa pas, savourant la bouche vorace de l'homme. Harry ferma les yeux et gémit de plus belle, sous les délices de ce que lui prodiguait cette langue chaude. Harry tentait tant bien que mal de s'occuper à son tour de la bouche de Severus, mais il se sentait dépassé et totalement emporté par les sensations. Il lui semblait qu'aucune de ses précédentes conquêtes ne l'avait fait vibré ainsi. La raison du jeune démon semblait s'être fait la malle, et Harry ne combattit plus, se laissant enivrer de plaisir. Il sentit que ses jambes devenait flageolantes alors que son désir se réveillait, mais que lui arrivait-t-il ?
Harry sentit le problème lorsque l'arrière de ses genoux buta contre quelque chose de mou et que son corps bascula en arrière, coincé sous celui, fort et musclé, de l'homme dont la langue avait dérivé dans son cou. Harry agrandit les yeux de stupeur et gigota pour tenter de se libérer. Non, non, non, non, non ! Un démon ne se faisait jamais, mais alors jamais, dominer ! L'homme grogna de mécontentement et se saisit des poignets du jeune démon pour les lui coincer au dessus de la tête. Il plongea la tête dans le creux de la clavicule et en lécha les contours. Harry haleta et cessa un instant de se débattre, son corps se tendant.
- N… non… A-attendez… Je…
Mais l'homme ne l'écouta pas et appuya son aine contre celle d'Harry dont le souffle se bloqua dans la gorge. Non, non, non, non, non ! Il devait pas ! Les lois ancestrales l'interdisaient !
- St-stop ! Arrêtez ! cria Harry, paniqué.
Severus cessa ses attention et releva la tête, pour regarder son élève d'un air moqueur.
- Alors, on prend peur finalement, Potter ? Fini de jouer ?
- N-non, fit Harry en reprenant son souffle. Juste… Moi au dessus…
Severus eut un rictus moqueur et victorieux.
- Ce sera ça ou rien, Potter.
Harry écarquilla les yeux d'horreur. Non ! Il se dégagea promptement et repoussa l'homme. Ce fut seulement à ce moment là qu'il découvrit sa chemise, complètement déchirée. Il ne s'en été même pas rendu compte. Il s'éloigna de Severus Rogue qui était à présent assit sur le canapé sur lequel il les avait fait basculés. Il le toisait d'un air narquois, un sourcil levé, les bras croisés sur sa poitrine.
- Le pauvre petit Potter se défile finalement ? À peine il a eut un petit aperçu qu'il prend peur ? Quel preuve de courage, vraiment.
Harry, toujours terrifié par ce qui avait faillit se produire et surtout par le fait qu'il n'avait pas beaucoup résisté alors qu'il aurait dû le faire, se tenait debout sans bouger face à un Severus Rogue goguenard.
- Je… je… Je suis désolé, souffla Harry.
Il serra les pans de sa chemise contre lui et, comme quelques heures plus tôt, il fit demi-tour et quitta les cachots précipitamment, fortement ébranlé.
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Resté seul, Severus s'interrogea sur le comportement plus qu'étrange de son élève. Un coup il paraissait vouloir lui sauter dessus, l'autre il l'agressait verbalement pour de nouveau lui sauter dessus. Vraiment lunatique.
Soupirant, Severus se leva du canapé et le fit retourner à son état d'origine, soit une table. Puis il prit place derrière son bureau et recommença à corriger des copies, tout en essayant de faire abstraction de l'érection qui avait prit place dans son pantalon. Il ne pouvait nier que ce petit imbécile était diablement excitant, surtout quand il s'énervait.
Ça n'était pas la première fois que Severus se faisait allumer par un élève ou un collègue. Il avait même l'impression que ceux-ci se multipliaient depuis un temps. Bizarrement, bien qu'aucun ne se ressemblât physiquement, Severus leur trouvait quelque chose de semblable sans qu'il ne sache quoi. Peut-être leur envie commune de s'envoyer en l'air avec lui. Jusqu'à maintenant Severus n'avait cédé à aucun d'entre eux, jugeant leurs manières d'approche peu subtiles et indigne du Serpentard qu'il était. Cependant, ce Harry Potter avait quelque chose de différent… Peut-être le fait de se révolter contre lui, ce que personne, n'avait osé faire jusqu'à présent.
Severus se secoua, ses pensées l'éloignaient des inepties qu'il devait corriger.
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Harry se dirigea en courant vers les dortoirs des Griffondors avec la ferme intention de s'y cloitré. Une fois arrivé à l'étage désert, il était l'heure diner, il se jeta dans son lit et n'en bougea plus. Alors c'était pour ça ? C'était pour ça que les meilleurs démons avait refusé de parler. Ils s'étaient fait… Non, impossible, tous les démons auraient été au courant au cause de l'ébranlement des lois ancestrales. Mais ils savaient. Car Harry savait aussi à présent. Que Severus Rogue était un pur dominateur. Ça, Harry l'avait bien comprit. Et sentit.
Le jeune démon étouffa un cri de désespoir dans son oreiller. Car il avait aimé, malgré cela. Or, ça n'aurait pas dû arriver, il était un démon tentateur. Il ne pouvait pas apprécier ! Non, certainement pas !
Harry se retourna dans son lit, abattu. Sa mission était un échec finalement. Il était vraiment un incapable. Severus Rogue avait raison, il était minable. Pourquoi son père lui avait-il fait confiance ? Il revoyait encore son visage fier alors qu'il lui confiait la mission. Cette expression qui se muerait inévitablement en déception lorsque Harry reviendrait pour lui annoncer qu'il abandonnait la mission. Séduire Severus Rogue était impossible.
Fatigué et harassé par les événements, Harry s'endormit, l'esprit remplit de pensées défaitistes.
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La semaine suivante passa sur Harry comme s'il avait été déconnecté de la réalité. Il ne réagissait plus à rien, regardant d'un air morne les autres interagir le plus normalement du monde, certain se demandant tout de même ce qu'il était arrivé au prince sexy des Griffondors. Même Ron et Hermione n'arrivaient pas à lui remonter le moral. De plus, à chaque fois que Harry croisait le regard du professeur de potion, il se détournait immédiatement, troublé et encore plus abattu qu'auparavant.
D'ailleurs, Severus aurait pu croire qu'il avait disparu de la circulation s'il n'assistait pas à ses cours dans un silence relatif, ne répondant même plus aux piques de son professeur, bien qu'on puisse parfois voir ses joues s'échauffer de colère.
C'est pour cela qu'il fut très surprit de retrouver Potter devant la porte de son bureau, semblant l'attendre avec une certaine anxiété. Il triturait sa robe de sorcier, mal-à-l'aise. Severus allait lui demander ce qu'il faisait là quand Potter s'aperçut de sa présence et le devança :
- C'est d'accord, dit-il ses yeux planté résolument dans ceux de son vis-à-vis.
Severus haussa un sourcil sarcastique, qu'avait encore inventé ce morveux ?
- Et de quoi donc, je vous prie ?
Potter ferma les yeux et inspira profondément comme si sa phrase allait lui coûter.
- Je suis d'accord… pour vous laissez mener.
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Nda : Et là vous dites : « Nooooon, mais pourquoi elle coupe lààààà ! C'est pas justeeeuuux ! » Oui je sais je suis sadique, hinhinhin… Mais LEMON dans le chapitre suivant ! Attention les yeux (enfin façon de parler hein).

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