Les ami(e)s!

C'est avec un mélange de joie, de fierté et de chagrin que je vous livre enfin le dernier chapitre de cette longue fiction…

Désolée d'avoir mis autant de temps à écrire et à terminer cette histoire. J'ai vraiment eu du mal à la lâcher, c'est l'histoire la plus longue que j'aie jamais écrite et il était très difficile de m'en séparer…

J'espère vraiment que cet ultime chapitre sera à la hauteur de vos espérances et vous comblera ;-)

Je vous souhaite une excellente lecture!


Chapitre 150 : … et le début d'une autre

« Harry James Potter ! Moi vivante, aucun de nos enfants ne portera jamais le nom de James, Sirius, Albus ou Remus ! Tu m'as bien comprise ? s'écria Angélique, qui était enceinte jusqu'au fond des yeux, ses joues rouges de colère.

- Et pourquoi pas ? rétorqua ce dernier, sur le même ton qu'elle. Qu'est-ce que tu as contre ces noms ?

- Mon père les détesterait et moi aussi ! répliqua-t-elle aussi sec en relevant le menton, butée.

- Alors, quoi ? Tu préfères Tom, Elvis ou Rodolphus ? lui renvoya-t-il, agacé.

- Bien sûr que non, abruti ! » s'exclama-t-elle, hors d'elle, en levant les yeux au ciel, avant de croiser les bras sur sa poitrine gonflée de lait maternel.

Le Gryffondor et la Serpentard, qui se faisaient clairement la tête et boudaient chacun dans leur coin comme des gamins de six ans, entendirent alors la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer dans un discret cliquetis avant de percevoir une voix froide, basse et sarcastique demander, la personne étant manifestement amusée par leur querelle :

« Eh bien, eh bien… Que se passe-t-il ici ? Faut-il que je vienne vous séparer ?

- Papa ! Dis à Harry que ses noms sont idiots ! exigea aussitôt la jeune femme en venant embrasser son père sur la joue avant de se blottir contre lui.

- Merci bien ! s'écria le rouge et or, choqué.

- Vos noms sont idiots, Potter… » se fit un plaisir de répéter Severus avant d'esquisser un sourire en coin et de regarder sa fille, qui avait posé sa tête contre son bras, lui tirer la langue.

Harry leva les bras en l'air en soufflant d'irritation, fit un tour sur lui-même puis s'assit sur le canapé en prenant sa tête entre ses mains.

Malgré la satisfaction qu'il éprouvait de voir Potter râler et être incapable d'avoir le dessus sur sa fille, qui ne se laissait pas faire aussi facilement, après s'être assis dans un fauteuil en gardant Angélique auprès de lui, Rogue les interrogea, moqueur :

« Que se passe-t-il encore ? Je croyais pourtant que vous aviez quitté l'adolescence et que vous étiez devenus tous deux des adultes responsables. À vingt-cinq ans, il serait peut-être temps… ajouta-t-il en soupirant.

- C'est elle qui ne veut pas… voulut intervenir Harry en relevant la tête vers son beau-père avant de se faire aussitôt interrompre par sa femme.

- Il voudrait appeler notre enfant James, Sirius, Albus ou Remus ! s'exclama-t-elle immédiatement, en plongeant son regard vairon dans les yeux sombres de son père, choquée. Et, ça, c'est hors de question ! » ajouta-t-elle encore en posant ses yeux sur le Gryffondor.

Harry leva une fois de plus les yeux au ciel et se laissa retomber lourdement dans son canapé, renversant sa tête en arrière et fixant le plafond de ses yeux verts, épuisé.

« Oh… répondit Severus, en saisissant la teneur de la querelle. Vous savez, les enfants, je suis pratiquement certain que tous les parents ne sont pas d'accord directement sur le nom à donner à leur bébé. Mais ce n'est sûrement pas la peine de se disputer pour ça. Il suffit d'en parler, temporisa-t-il alors.

- C'est ce que j'essaie de faire depuis plus de deux heures mais elle n'écoute rien et elle ne me laisse même pas en placer une… se désola le rouge et or qui regardait toujours la blancheur immaculée du plafond de son salon.

- N'importe quoi… marmonna la jeune femme en roulant des yeux et en croisant de nouveau ses bras sur sa poitrine, vexée par sa réflexion.

- Ne vous avais-je pas prévenu, Potter, juste avant que vous ne la demandiez en mariage, que ce petit bout de femme pouvait être à la fois une incroyable source de bonheur mais aussi un puit d'embêtements et de complications ? demanda Rogue en haussant un sourcil dans sa direction.

- Papa ! s'écria Angélique, incrédule, en tirant sur son cou pour qu'il tourne son visage vers elle. Tu lui as vraiment dit ça ?

- Oui, approuva Harry en se remémorant ce moment, amusé, tandis que Severus observait la jeune femme dans les yeux avec un léger sourire en coin.

- Ça ne l'a pas empêché de t'épouser, rétorqua-t-il alors. Que m'avez-vous répondu, ce jour-là, Potter ? demanda-t-il en reportant son attention sur le jeune homme.

- Je l'aime, Monsieur, et je l'aimerai toute ma vie, peu importe ce qui pourra bien arriver. Je sais que je ne serai bien qu'avec elle, même si parfois on se dispute ou qu'elle me casse les pieds. Elle n'est pas parfaite et moi non plus mais on sera plus fort à deux. Avec elle à mes côtés, je me sentirai enfin complet.

- Tu as vraiment dit ça ? demanda Angélique, troublée, en reposant ses yeux sur son mari.

- Bien sûr, acquiesça-t-il en plongeant son regard émeraude dans le sien.

- À ce moment-là, puisqu'il savait parfaitement dans quoi il s'engageait, je lui ai donné ma bénédiction pour t'épouser », déclara Rogue, nostalgique.

La Serpentard se leva du fauteuil de son père pour venir s'asseoir à côté de son mari et elle demanda en prenant sa main dans la sienne et en la serrant un peu :

« Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ? Je ne savais pas que tu étais allé trouver mon père pour lui demander la permission de m'épouser.

- Je sais à quel point il compte pour toi et je voulais qu'il approuve notre mariage. J'avais tellement peur qu'il me dise non que je ne t'ai rien dit. Puis quand il a dit oui, j'étais à la fois tellement content et soulagé mais aussi tellement honteux d'avoir douté de sa réponse que je n'en ai pas reparlé, expliqua-t-il, un peu mal à l'aise.

- Elle aurait pu avoir un époux tellement pire que vous… souffla l'ancien maître des potions en grimaçant et en repensant à cet ignoble Amycus Carrow qui avait été tué lors de la bataille de Poudlard, libérant ainsi Angélique de son Serment Inviolable.

- Merci, Severus. De votre part, je prends ça pour un compliment, répondit Harry en hochant la tête et en étreignant Angélique qui s'était approchée de lui pour lui faire un câlin, touchée par ce qu'il venait de dire.

- Je vous en prie, Potter. C'est bien comme cela que vous devez le prendre, rétorqua-t-il, sarcastique.

- Et après, on dit que ce sont les filles qui sont compliquées… soupira la jeune femme, amusée.

- C'est la vie qui est compliquée, ma puce », déclara sagement Rogue.

Le silence s'instaura dans le salon, Angélique et Harry demeurant tranquillement dans les bras l'un de l'autre et Severus les observant avec tendresse, puis il rompit le calme ambiant en proposant :

« Vous n'avez qu'à chacun faire une liste avec les prénoms que vous aimez. Ensuite, vous n'aurez qu'à les comparer et regarder si vous avez écrit des noms en commun. Si c'est le cas, vous pourrez choisir l'un de ceux-là. Sinon, vous éliminerez les noms que vous n'aimez absolument pas et vous choisirez ensemble dans ceux qui restent.

- C'est une excellente idée, Severus, approuva Harry avant de baisser son regard vers sa femme pour voir ce qu'elle en pensait.

- Tu vas nous chercher du parchemin, de l'encre et des plumes ? demanda-t-elle alors en se redressant.

- Tout de suite, Madame », acquiesça-t-il en se levant du canapé après avoir déposé un baiser sur son front.

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Le 2 mai 2008, tous les élèves de l'école ainsi que les membres du personnel et tous les survivants de la bataille de Poudlard s'étaient rassemblés dans le parc de Poudlard pour célébrer les dix ans de la disparition de Voldemort et honorer tous ceux qui avaient perdu la vie lors de ce funeste épisode de leur histoire en combattant pour la liberté et le triomphe de la Lumière.

Harry, Angélique et leur fils, Colin, se tenaient debout devant le mémorial érigé en l'honneur des victimes de la bataille, auprès de Severus, Hermione, Ron et leurs enfants, Ginny et Dean, Neville et Hannah, Luna et son mari, Daphné et Théodore, George et Angelina et des centaines d'autres personnes, chacun se remémorant cette terrible nuit où ils avaient perdu un ami, une petite-copine, un camarade ou un membre de sa famille.

Angélique observa tendrement Daphné et Théodore, qui s'étaient mariés quelques années plus tôt, après des longues années de soutien, d'encouragement et de légers flirts, la jeune femme blonde couvant de son regard bleu azur sa fille, Sally-Anne, qui était née depuis trois mois tout juste, se disant qu'ils s'étaient finalement bien trouvés et étant reconnaissante envers le jeune homme de ne jamais avoir laissé tomber son amie qui avait été dévastée par la mort de son premier amour et de s'être battu pour la sortir de sa dépression.

Elle regarda tour à tour tous ces couples et toutes ces familles, qui s'étaient retrouvées encore plus unies par la douleur et la perte d'un être cher, avant de reposer son regard vairon sur son père, qui se tenait à sa gauche et qui portait fièrement le petit Colin dans ses bras.

Sentant les yeux de sa fille peser sur lui, Severus esquissa un léger sourire en baissant son regard sombre vers elle et il essuya doucement une larme qui avait roulé sur sa joue à l'aide de son pouce avant de la voir lui rendre son sourire, reconnaissante, puis tourner son regard bleu et brun moucheté de vert vers son mari.

Harry plongea ses yeux émeraude dans les siens et Angélique se remémora l'instant où tout s'était terminé définitivement dix ans plus tôt…

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Ce soir-là, dans la Cabane Hurlante, Angélique avait décidé de se sacrifier pour sauver Harry, Poudlard, le monde sorcier et aussi moldu. Elle avait déchiffré quelques semaines plus tôt dans le grimoire légué par sa mère un sortilège qui permettait de transférer un Horcruxe d'un corps à un autre. C'était la seule chose qu'elle avait trouvée et c'était à son sens la seule façon d'en venir à bout.

Alors, elle était allée puiser chez Harry ce morceau d'âme de Voldemort qui s'accrochait à lui et l'envahissait depuis qu'il n'était qu'un bébé et l'avait accueilli dans son propre corps, déterminée à protéger le Gryffondor et à offrir le salut à tous ses camarades, ses professeurs et les membres de l'Ordre du Phénix qui étaient encore en vie.

Angélique avait fait et vécu des choses terribles. Elle avait perdu des amis. Sa mère était morte pour la protéger. Elle ignorait si son père respirait encore. Elle ne voulait pas que quelqu'un d'autre meure ou souffre encore à cause de ce terrible mage noir. Il en avait déjà bien trop fait et il fallait à tout prix qu'il cesse de répandre la douleur et la désolation sur son passage.

Par chance, son sort informulé avait fonctionné. La jeune fille avait senti cette entité néfaste arriver dans son corps. Elle avait alors souri au Gryffondor pour plonger ses yeux dans les siens et lui dire une dernière fois à quel point elle l'aimait et aussi comme elle était désolée.

Harry avait compris instantanément mais il était trop tard… Angélique était déterminée et il était impossible de l'arrêter…

Sans trop savoir ce qu'il se passait réellement, la Serpentard sentit son énergie magique, qui avait toujours été très puissante et qu'elle avait toujours eu beaucoup de mal à contrôler étant plus jeune, fondre sur la partie d'âme de Voldemort pour l'entourer et l'étouffer. C'était comme si tout l'amour qu'elle éprouvait et tout l'amour qu'on lui portait s'était allié à sa magie pour attaquer et détruire le maléfique Horcruxe du Seigneur des Ténèbres.

Une boule de lumière dorée provenant de son cœur enfla de plus en plus avant de rejaillir à l'extérieur de son corps et d'inonder la pièce de sa puissante clarté, envoyant Harry et Voldemort s'écraser dans les coins opposés de la petite cabane. En même temps, le sortilège combiné du rouge et or et de la vert et argent prit le dessus sur celui du mage noir et l'atteignit en pleine poitrine. Angélique, quant à elle, éprouva une grande douleur puis elle s'effondra au sol, vidée de toute énergie.

C'étaient Ron et Hermione qui les avaient finalement retrouvés et qui avaient ramené Harry, Angélique et Rogue à Poudlard dans un premier temps afin qu'on leur porte les premiers secours avant leur transfert urgent à l'hôpital Ste-Mangouste.

Hermione puis Madame Pomfresh avaient posé les bons gestes pour leur sauver la vie à chacun et d'autres membres de l'Ordre s'étaient chargé de récupérer les dépouilles de Lord Voldemort et de Bellatrix Lestrange pour les inhumer avec les autres Mangemorts et partisans du mage noir qui avaient péri dans la bataille.

Angélique et Severus avaient dû passer de nombreux jours à l'hôpital pour recouvrer toutes leurs forces et se remettre de leurs blessures. Neville avait encore une fois accepté de transfuser une partie de ses pouvoirs afin d'aider son amie à retrouver son énergie magique et sa santé plus rapidement et les médecins avaient soigné le maître des potions comme ils l'avaient déjà fait pour Arthur Weasley.

Harry, qui avait moins souffert lors du combat et avait été remis sur pieds plus vite, s'était chargé de rétablir la vérité et avait expliqué à tous le rôle crucial que Rogue et sa fille avaient joué dans la lutte et la victoire contre Voldemort. Il avait raconté tout ce qu'il s'était passé, tout ce qu'il avait appris, tous les secrets qu'il y avait eu et toutes les choses que Dumbledore avait tenues secrètes pour que leur plan réussisse. Il avait même parlé du dernier acte d'amour que Bellatrix avait fait en donnant sa vie et en s'opposant à son maître pour sauver Angélique, prouvant par-là que même les gens les plus mauvais avaient une part de bon en eux…

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Voilà comment tout s'était terminé, ce jour-là. Voilà comment la prophétie de Sybille Trelawney s'était réalisée. Voilà comment l'enfant de l'Ombre et celui de la Lumière avaient uni leurs forces pour lutter contre les Ténèbres. Voilà comment le Mal avait été vaincu. Voilà comment celui qui n'avait jamais vécu avait pu vivre enfin. Voilà comment l'enfant de l'Ombre et celui de la Lumière s'étaient unis pour assurer la survie de tous.

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Voici enfin comment se termine l'histoire d'Angélique Sparks, une petite fille un peu spéciale élevée dans un orphelinat moldu dans le quartier le plus pauvre de la ville de Londres, qui a su tirer profit de chacune des chances qui se sont présentées à elle…

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Ah, oui ! Et vous savez quoi ? Tout était bien…(1)

FIN


(1) J.K. Rowling, Harry Potter et les Reliques de la Mort, « Dix-neuf ans plus tard », p. 882 (édition de poche).


Merci à tous les lecteurs et à tous ceux qui m'ont laissé un commentaire d'avoir lu cette histoire jusqu'au bout, de m'avoir suivie, encouragée et donné votre avis! J'espère vraiment que ça vous aura plu!

Je vous fais un immense bisou et je vous dis merci pour votre présence sur cette histoire!

Joyeux Noël et bonne année 2020!

A la prochaine sur une autre de mes histoires ;-)

Bisous :-*