Et voilà celui que vous attendiez tous, le plus grand, le plus beau, le fantastique éééépiloooooogue ! (à lire avec une voix de présentateur de cirque ou de mec des manèges sinon c'est pas drôle. Et oui, à ma décharge, il est tard)


Stiles soupira. Non, il ne voulait pas d'un verre. Oui, il était seul. Non, il ne cherchait pas une compagnie. Combien de fois allait-il devoir le répéter ?! Il s'enfila son verre, un savant mélange de tequila et d'un autre alcool dont il avait oublié le nom tandis que Lydia éclatait de rire à côté de lui.

« - Un vrai bourreau des cœurs n'est-ce-pas ?

- La ferme. »

Cela ne fit qu'augmenter l'hilarité de la jeune femme. Elle sourit tendrement en regardant son meilleur ami. Depuis la pseudo-résolution de « l'affaire Hale », comme l'appelait les journaux, Stiles collectionnait les déclarations d'amour enflammées. D'autant plus lorsque l'homme en question avait bu trop de ce délicieux cocktail et que Stiles se déhanchait sur la piste de danse. Lydia n'arrêtait pas de lui répéter de se laisser aller :

« - Il était mignon celui là ! Pourquoi tu ne lui as pas dit oui ? Ça te ferait du bien de te détendre tu sais. Derek est parti depuis deux ans maintenant. Je ne suis pas sûre qu'il...

- Je t'ai pas demandé ton avis Lyd's.

- Rhooo allez, je suis sûre que tu n'as pas vu de queue depuis au moins tout ce temps. N'est-ce-pas ?

- Hé ! Va tenir compagnie à celle de Parrish avant de t'occuper de moi okay ? »

Lydia repartit dans un éclat de rire tandis que Stiles descendait de son tabouret pour se diriger sur la piste de danse. Il ne compta pas les minutes pendant lesquelles il se déhanchait et évacuait toutes les émotions qui envahissaient son esprit.

C'était son rituel depuis plusieurs mois. Le matin, il se levait pour rejoindre son père au travail afin de devenir Shérif également puis, le soir, il venait se saouler dans cette boite de nuit avant de danser plusieurs heures. Parfois, comme ce soir, il était accompagné d'un ou plusieurs de ses amis. Souvent, il était seul.

Stiles soupira. Non, il ne voulait pas d'un verre. Oui, il était seul. Non, il ne cherchait pas une compagnie. Qu'est-ce qu'il cherchait ici ? L'oubli sans aucun doute. Il se dirigea vers la piste. Un mec se colla à lui. Il était à son goût. Pourquoi ne se laisserait-il pas aller ? Puis, sans prévenir, l'image de Derek s'imposa à lui. Ses yeux bleus transperçant la nuit, sa mâchoire carrée, sa musculature impressionnante, son souffle chaud et son air furibond... Attendez ! Son souffle chaud ? Stiles pouvait le sentir contre lui.

Il s'était arrêté de danser, abasourdi. Il leva une main tremblante vers cette vision. Est-ce que... Etait-il possible que ? Mais, avant qu'il ne puisse toucher l'homme de ses rêves, son compagnon de danse le tira en arrière. Il se retourna pour le fixer méchamment et ce dernier déguerpit. Wow, il était sacrément doué pour faire peur aux gens. Il fallait absolument qu'il le rajoute sur son CV. Il se retourna vivement et se cogna contre un torse musclé. Il leva son regard pour rencontrer son jumeau céruléen.

La porte des toilettes claqua violemment quand deux hommes, attachés l'un à l'autre pénétrèrent dans la pièce. Leurs bouches fusionnaient, leurs corps se complétaient. Enfin. Ils rentrèrent dans une cabine. Ils étaient à l'étroit mais au moins, il était là. Stiles laissait ses mains parcourir le corps du Loup. Il descendit son pantalon et son boxer à la hâte alors que Derek faisait de même avec ses vêtements. Ils ne prirent pas la peine des préliminaires. Cela faisait deux ans que Stiles les pratiquait. Ils firent l'amour de manière désespérée. Comme si c'était la dernière et unique fois qu'ils se voyaient. Et peut-être était-ce le cas. Stiles ne cherchait pas à comprendre. Son cerveau ne réfléchissait plus.

Une fois que leurs pulsions charnelles furent comblées, Stiles sentit une rage froide l'envahir. Et alors que les brumes de l'orgasme finissaient d'engourdir Derek, Stiles lança son poing serré dans le visage de ce dernier.

« - Comment t'as pu ? COMMENT T'AS PU ? »

La réaction de Derek surprit Stiles et anéantit sa fureur : il pleura.

Stiles lança la machine à café. Ils allaient en avoir besoin. Ils avaient pris le temps de se rhabiller et de venir dans son appartement pour s'expliquer. Derek patientait dans le salon, les yeux rougis par les larmes. Stiles n'osait pas se retourner. Il avait peur de la réalité. Peur d'affronter celui qui se tenait derrière lui. Peur qu'il disparaisse. Encore une fois.

« - Stiles, je...

- Attends ! »

Il avait parlé d'un ton impérieux. Il n'était pas prêt. Comment aurait-il pu l'être ? Deux ans qu'il attendait. Des nouvelles, un mot, un présage, des signaux de fumée... Peu importe ! Et rien. Il n'avait rien reçu.

« - Deux ans. Deux ans que j'attends ! Pas de nouvelles. Ni dans les journaux, ni dans ma boîte aux lettres. Rien. Et tu débarques, tu me sautes dans tes toilettes miteuses et ensuite je devrais avoir pitié de toi parce que tu pleures ? Qui a le plus souffert à ton avis ? QUI ?

- Je sais ce que tu te dis mais...

- Mais quoi ? Je vais tout oublier et te dérouler le tapis rouge parce que Môsieur Derek Hale m'a fait le privilège de revenir près de moi ?

- Je suis désolé, je pensais que c'était la meilleure solution pour nous deux. Il fallait que je la retrouve.

- Parce qu'en plus tu es partie retrouver une fille ?! Tu te fous de ma gueule c'est ça ? »

Stiles était écœuré. Si seulement il avait été un Loup lui aussi, il lui aurait flanqué la raclée de sa vie. Derek s'avança vers lui mais il lui hurla de ne pas bouger. Toutefois, il n'en fit rien. Paniqué, son esprit complètement saturé, Stiles se rendit compte de ce qu'il faisait lorsque la détonation retentit dans la pièce. Il lâcha son arme de service qu'il avait à peine eu conscience de prendre, étonné. Derek s'était replié sur lui-même par la douleur et se laissa glisser contre un mur pour s'asseoir sur le sol. Stiles se précipita vers lui.

« - Oh mon dieu Derek, je suis désolé je sais pas ce qui m'a pris.

- Talia.

- De.. Hein ? Quoi ? Qu'est-ce que Talia a avoir là-dedans ?

- Il fallait que je retrouve Talia. Je pouvais pas la laisser continuer ainsi après tout le malheur qu'elle t'avait fait. Je l'aurais pas supporté.

- Attends... Quoi ? T'es en train de me dire que tu comptais revenir dans tous les cas ? »

Le sourire penaud qu'afficha Derek fit fondre Stiles et en même temps le fit enrager :

« - Mais pourquoi tu me l'as pas dit ?!

- Je ne sais pas combien de temps ça allait me prendre. Et puis je ne voulais pas que tu sois malheureux. Je croyais que tu serais mieux sans moi.

- Et donc tu as pensé que sortir de ma vie sans me demander mon avis serait une bonne idée ! »

Stiles frappa Derek qui étouffa un grognement de douleur. Mais une fois qu'il commença, il ne put s'arrêter. Et au fur et à mesure que ces poings frappaient, ses larmes coulaient sur ses joues.

« - Putain si tu savais... comment je te... déteste. Putain ! Je.. J'étais en train.. Je me noyais sans toi tu sais ?

- Je sais. »

Derek ouvrit les bras, accueillant la douleur et la peine de Stiles. Celui ci laissa échapper de lourds sanglots qui secouèrent son corps de soubresauts. Ce ne fut qu'au bout d'un long moment que ses larmes se tarirent. Stiles approcha ses lèvres de celles de Derek avant de s'en emparer sauvagement, avidement. Il se redressa tout à fait en appuyant par mégarde sur la blessure du Loup qui gronda.

« - Oh ça va. T'es un Loup non ? Tu vas t'en remettre. Et après ça, on fera l'amour comme des bêtes sauvages. »

Stiles n'eut pas besoin de réponse, le regard affamé que Derek posa sur lui combla ses attentes.

La discussion pouvait bien attendre encore un peu...


Et voilà, après un prologue, 24 chapitres, un épilogue, huits mois, plus de 60K mots et 171 reviews, L'Apocalypse se termine. Merci à tous de m'avoir lu jusqu'au bout. Mention spéciale à toutes les personnes qui me suivent depuis le début : PetitPoney, Didinou et bien sur, Neliia qui est ma béta.
J'écris avec Nellia pour le Teen Wolf Pack Fest et on publieras nos histoires sur le site, n'hésitez pas à les lire. A bientôt :) et merci.