Bonjour à tou(te)s ! Ceci est une modification du 07/06/2020. Cela fait un moment que je souhaite revoir cette histoire, j'en ai enfin eu le courage. Elle est entièrement corrigée, sauf les explications de fin.

Rien de très important n'a été modifié dans l'histoire. Certaines tournures de phrases ont étés modifiés, quelques petites incohérences l'ont étées (si vous en remarquez d'autres, n'hésitez pas !) mais surtout, les 11 premiers chapitres qui étaient écris à la première personne en POV Harry, ne le sont plus. Il y a également eu deux scènes complètes en plus, je vous laisse découvrir où ! ;) J'espère que vous aimerez mes modifications et j'espère n'avoir pas laissé trop de fautes (je tiens à vous rappeler que je ne suis toujours pas une pro de l'orthographe^^).

La plupart du temps, je n'ai pas laissé mes réponses aux Guests, si cela reste, c'est que cela peut vous apporter pour la suite de l'histoire, bien que j'ai souvent intégré mes réponses dans les chapitres suivant. A vous d'en tenir compte ou non !

Merci à tou(te)s et bonne lecture à vous !

PS : Cette histoire qui à l'époque de son début ne devait faire qu'une vingtaine de chapitres en fait presque cinquantes... ^^


Chapitre 1 : La fin

Un jeune homme portant un vieux jeans et un t-shirt était au centre d'un grand parc. Pas n'importe quel parc, celui de Poudlard, lieu de la dernière bataille opposant Lord Voldemort à Harry Potter.

Le jeune homme avait les yeux fixés sur une énorme stèle, à l'endroit même où des centaines de personnes avaient péri cinq années plus tôt. Les personnes ayant connu ce jeune homme dans sa jeunesse remarqueraient rapidement ses yeux vides de vies, son teint terne et sa position presque recroquevillée sur elle-même. Non, Harry Potter n'avait plus rien de l'adolescent plein de vie qu'il avait été pendant ses premières années à Poudlard.

Harry Potter avait survécu à la guerre, physiquement. Mentalement, le jeune homme restait dévasté par tant de perte et personne n'avait réussi à lui faire retrouver le goût de vivre. Peut-être était-ce parce que personne, ne comptant réellement pour lui n'était encore en vie à l'heure actuelle. Harry Potter avait tant perdu...

Neville avait rejoint ses parents à Ste Mangouste, Bellatrix Lestrange s'était mis un point d'honneur à réduire à néant le dernier des Londubat… Harry allait le voir chaque semaine, mais rien ne le faisait réagir. Tout comme ses parents, les Doloris avaient été trop nombreux et maintenu bien trop longtemps pour qu'il puisse rester une part du jeune homme qu'Harry avait eu la chance de connaître. Luna était partie peu après lui, d'un regard déterminé, elle avait voulu défendre l'un de ses meilleurs amis et un sortilège de mort avait éteint à jamais ce regard si particulier qu'elle pouvait avoir sur la vie.

Remus et Tonks étaient morts l'un près de l'autre, sans qu'Harry ne découvre jamais qui avait réellement tué ce couple qui avait laissé un orphelin derrière lui. Teddy, un magnifique enfant de cinq ans qui commençait déjà à demander à sa grand-mère où étaient ses parents. Harry l'aimait tellement, c'était uniquement pour lui qu'il avait survécu jusqu'à ce jour. Mais il lui rappelait son rêve le plus profond, fonder une famille. Et sans Ginny, Harry avait étouffé ce rêve, à jamais.

Ginny, sa douce et tendre Ginny. Elle avait été l'une des premières cibles des Mangemorts, la personne qu'Harry aimait le plus au monde… Peut-être n'auraient-ils pas dû s'en prendre à elle, moins de Mangemorts seraient morts dans d'atroces souffrances. Harry Potter était devenu fou en voyant Ginevra Weasley aux portes de Poudlard, ayant subi de nombreux sortilèges de découpe. Ces pauvres fous n'avaient pas encore compris qu'ils venaient de réduire à néant le peu de chance de clémence qu'Harry aurait pu avoir pour eux.

À cause de cela, toute la famille Weasley s'était engagée dans un combat acharné, vengeant leur fille unique, puis Fred et Georges qui étaient restés unis même dans la mort. Quand Harry s'était relevé, il ne restait des Weasley plus qu'Arthur, sévèrement mutilé, et Charlie ainsi que Ron. Hermione, elle, avait perdu la vie dans la bataille. Et depuis la fin de la guerre, tout le monde se mourraient des conséquences de celle-ci. Arthur avait abandonné la vie quelques mois après sa femme et ses enfants, Ron l'avait suivi quelques jours plus tard. Charlie s'était enfui en Roumanie pour oublier, mais Harry savait qu'il n'oublierait jamais.

Depuis, Harry se retrouvait seul, mais il l'était depuis la guerre, bien avant le suicide d'Arthur et Ron, bien avant le départ de Charlie. Ils étaient tous seuls, seuls avec les morts qui hantaient leurs cauchemars. Seuls avec les souvenirs de la guerre et les regrets de ne pas avoir pu protéger ceux que l'on aimait plus que tout au monde. Seuls face à un avenir de paix qui n'était pas celui dont on rêvait. Seuls, tout en sachant qu'un jour la mort les emporterait enfin vers un monde meilleur, vers un monde où tous ceux qu'ils aimaient y étaient déjà.

Harry posa la main contre la pierre froide, aussi froide que son cœur, aussi froide qu'une pierre tombale. Parce que c'en était bien une. Il baissa la tête, presque honteux de vivre encore alors qu'il y avait eu tant de morts pendant et après la guerre.

Il entendit des bruits de pas venir vers lui, c'était encore Minerva McGonagall. Ne voulant toujours pas parler, il ne l'avait pas fait depuis des mois, il transplana dans la demeure des Black, dans sa « maison ».

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Ploc. Ploc. Ploc…

Harry écoutait depuis deux bonnes heures le bruit d'une goutte d'eau tombant dans l'évier de la cuisine. Il écoutait sans vraiment le faire. Perdu dans les souvenirs de la guerre, perdu à retracer tout ce qu'il s'était passé depuis le début, perdu à compter une nouvelle fois les corps.

Plus personne ne demandait de nouvelles d'Harry Potter, pas même les journaux. Parce qu'il était plus simple de détourner les yeux que de voir la souffrance à l'état pur. Avant, Harry avait envie de leur crier dessus, de leur hurler qu'ils n'avaient pas été là ! Et il était vrai que beaucoup n'étaient pas venus, ils avaient eu trop peur et s'étaient cachés comme des lâches dans leur maison. De très nombreux Patronus avaient été lancés, appelant à l'aide. Trop peu s'étaient déplacés. Harry avait été en colère.

Plus maintenant. Harry ne ressentait plus aucune colère. Il était juste là, comme un inferi, se levant pour il ne savait quelle raison et se couchant pour faire des cauchemars. Il savait que la fin était proche, très proche. Il s'en voulait d'abandonner Teddy, ce mignon petit garçon qu'il adorait tant. Mais le voir ne faisait que lui rappeler ce qu'il n'aurait jamais et ceux qu'il avait perdus. Il y avait aussi McGonagall qui lui envoyait toujours des hiboux, faute de ne pouvoir venir sous peine de se heurter à un mur. Harry savait parfaitement que la vieille femme se doutait de son futur suicide, mais elle le comprenait dans un certain sens. Elle aussi n'avait plus vraiment goût à la vie, beaucoup de personnes qu'elle aimait et appréciait étaient mortes pendant cette seconde guerre, beaucoup de ces enfants qu'elle aurait dû protéger. Dans un sens, c'était comme si Harry et Minerva se maintenaient mutuellement en vie jusqu'à ce que l'un d'eux craque. L'un emportera l'autre à coup sûr, aucun des deux ne se leurrait, mais ni l'un ni l'autre n'avait pu retrouver l'espoir en cinq ans de survie.

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Tic. Tac. Tic. Tac…

Minerva était prostrée sur le fauteuil du bureau du directeur. En réalité, c'était maintenant son bureau depuis cinq années à présent, mais Minerva n'avait jamais pu l'appeler « son bureau ». Severus avait occupé ce fauteuil avant elle, elle l'avait haï de toutes ses tripes pendant de très longs mois avant de savoir par Harry Potter qu'il était finalement du bon côté. Sa trahison avait été plus que douloureuse à cette femme qui l'avait considéré comme son fils. Savoir qu'il avait toujours été de leur côté, qu'il avait mis sa vie en péril pendant tout ce temps pour les aider à gagner cette guerre…

Parfois, souvent, seule dans ce bureau, elle se disait que tout cela avait été vain. La guerre avait été remportée, mais à quel prix ? Elle n'avait jamais pu lui dire à quel point elle l'aimait, à quel point elle était désolée d'avoir protégé les Maraudeurs et de l'avoir poussé dans cette voie que lui offrait Voldemort, la reconnaissance et le pouvoir. Elle s'en voulait tellement de ne pas avoir pu s'excuser aux yeux de l'homme qu'elle avait fait sombrer en protégeant quatre garçons de sa maison. Elle avait été aveuglée par leurs attitudes toujours gentilles et joyeuses alors qu'en privé, face à Severus, ils ne se privaient pas pour cracher toutes leurs verves. Elle l'avait vu à Square Grimmaurd avec Sirius, et elle s'en était atrocement voulu de s'en rendre compte si tard.

En écoutant le bruit de l'horloge, elle repensa également à Dumbledore, l'homme qui avait occupé ce siège pendant de très nombreuses années. Elle l'avait trouvé admirable, bien que faisant des choix parfois douteux comme de mettre Harry dans cette famille moldue. Cela était également l'une de ses plus grandes erreurs, ne pas avoir tenu tête plus longtemps à Albus.

Minerva savait que le temps d'Harry était compté, elle savait qu'il ne tiendrait pas plus longtemps. C'était déjà un miracle que cinq années soient passées sans qu'il ne tente quoi que ce soit. Mais elle ne pouvait rien faire, les Psychomages ne serviraient à rien. Harry avait de bonnes raisons d'être dépressif et de vouloir en finir, on lui avait pris sa vie, on lui avait tout pris. Il était vivant, tout comme elle, et peut-être était-ce bien ça la pire des tortures. Elle savait qu'il ne retrouverait plus jamais l'amour, tout comme Severus, il n'avait d'yeux que pour une seule femme et cela restera ainsi jusqu'à la fin.

Minerva regarda le portrait de Severus, un portrait moldu puisqu'il n'en avait pas fait de son vivant. Albus, dans son propre portrait, suivit le regard de la vieille femme.

- Il me manque également, fit l'homme d'une voix lasse et triste.

- Gagner la guerre… Je ne vois pas ce que nous avons gagné, Albus. Je ne vois que tout ce que nous avons perdu, répondit tristement Minerva d'une voix fatiguée.

- Le château se meurt, Minerva. Je ne l'ai jamais vu aussi triste, même les premiers années n'ont jamais été aussi peu joyeux. La guerre a laissé des traces même sur ceux qui ne l'ont pas réellement connu, avoua-t-il d'un ton morne. Je me souviens avoir prié, parfois, alors que je n'avais jamais été un fervent croyant avant cela. Mais j'ai prié la Magie pour gagner la guerre. Je ne sais pas si elle m'a entendu, mais si c'est bien le cas, je pense m'être fait avoir sur le sens même du mot « gagner », murmura amèrement l'homme.

Minerva ne répondit pas, et le vieil homme ne continua pas non plus. Elle tourna les talons et alla dans sa chambre, s'agenouillant devant son lit, tenant sa baguette devant elle.

- Notre mère, la Magie, si vous m'entendez, veuillez exaucer mes prières… commença la vieille femme d'un ton las et triste. J'ai fait tellement d'erreurs, tellement… Je n'ai jamais su comment me racheter et encore moins maintenant. Je ne sais pas réellement pourquoi j'ose vous déranger alors que je suis sûre de ne pas le mériter… Mais ce monde va tellement mal, tant de jeunes adultes et même enfants sont morts. Tant de personnes ayant toute la vie devant elles ! Pourquoi ? Avons-nous mérité ce qui nous arrive ? Nous ne sommes pas aussi bons que nous le pouvons, mais je vous assure que certains d'entre nous essaient de changer ce monde ! supplia presque Minerva. Mais Harry Potter ne méritait pas tout cela, tous ces morts ne méritaient pas de partir ainsi ! Je vous en supplie ! Je donnerais tout ce que j'ai pour changer les choses ! Je vous en supplie…

Minerva finit sa prière en larme, elle ne vit jamais sa baguette scintiller d'une lumière argentée. La Magie l'avait entendue, mais elle attendait déjà que le destin s'accomplisse pour pouvoir avoir une chance de tout changer… La Magie avait réservé ses forces depuis de nombreuses années, elle n'avait pas pu aider pendant la guerre car elle s'économisait pour une mission qui allait soit l'affaiblir pendant des centaines d'années, pour le plus grand bien du monde sorcier ou pour sa perte. Car la Magie savait, elle savait à présent que Tom Jedusor n'aurait jamais pu être aidé, elle avait pourtant essayé et y avait perdu de précieuses forces. Mais Voldemort était né malgré tout, Voldemort avait tué tant de personnes. La Magie avait donc économisé le restant de ses forces, sachant que la guerre qu'engendrerait Voldemort pour cette seconde fois allait être dévastatrice. Cela fut encore plus dévastateur qu'elle ne l'avait pensé, et elle n'avait rien pu faire d'autre que de regarder ce spectacle désolant.

Ce nouveau destin reposerait une nouvelle fois sur un jeune homme qui en avait déjà bien trop vu. Mais la Magie savait que ce jeune homme, grandi trop vite par la guerre, serait le seul qui pourrait tous les sauver. La prophétie pourrait enfin se réaliser jusqu'au bout, mais pas comme ils l'avaient tous imaginé...

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Le corps sans vie d'Harry Potter gisait dans une mare de sang. Les deux poignets tranchés, il était parti sans que personne ne le sache. Et si la Magie n'était pas venue à sa rencontre une fois mort, Minerva l'aurait découvert une semaine plus tard quand son hibou serait revenu sans avoir pu déposer la lettre. Après l'avoir pleuré, elle se serait suicidée de la même façon aux côtés du jeune homme qu'elle avait aimé un peu comme fils.

Mais la Magie était venue à la rencontre d'Harry pour lui donner une nouvelle mission. Une mission qui pourrait tous les sauver, une mission qui changerait le passé de beaucoup de personnes, sorciers comme moldus. Une mission qui changerait l'avenir. La Magie n'avait confiance qu'en Harry pour cette mission, car il n'y avait que ceux qui ne souhaitent pas le pouvoir qui était à même de s'en servir à faire le bien…

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- Dites-moi que je suis mort ! Supplia presque Harry Potter en ouvrant les yeux pour ne voir que de douce vague de diverses couleurs flottant tout autour de lui.

- Oui, mon enfant. Tu es mort. Répondit une voix lointaine. Je sais que tu ne souhaites que retrouver les personnes que tu aimes, mais j'ai une faveur à te demander, une de plus.

- Laquelle ? Demanda Harry d'une voix lasse, il ne pouvait donc même pas mourir en paix... Et qui êtes-vous ?

- Je suis la Magie elle-même. Répondit-elle d'une voix douce.

- La Magie ? Vous... Vous existez donc réellement en tant qu'entité... questionna Harry en regardant autour de lui pour essayer de l'apercevoir.

- Oui, mon enfant. Je suis partout et je vois tout. Mais vois-tu, il m'arrive aussi parfois de faire des erreurs, certaines plus grandes que d'autres... Il y a longtemps de cela, j'ai voulu aider un garçon pour qu'il ne se tourne pas du côté du mal...

- Tom Jedusor... murmura Harry d'une voix fatiguée.

Harry pensait en être enfin débarrassé, qu'il n'aurait plus jamais affaire à lui. Mais il était né pour le combattre, tout avait toujours tourné autour de Tom Jedusor et tout tournera toujours autour de lui, même dans la mort.

Ce qu'Harry ne comprenait pas, c'était que le monde magique ne tournait pas autour de Tom Jedusor, mais de lui. Et ce ne sera qu'avant de disparaître que quelqu'un lui fera comprendre l'importance qu'il a tenue dans la vie de beaucoup de personnes.

- Oui, mon enfant. J'ai pensé qu'il pouvait être sauvé. Mais même toute une vie d'amour n'aurait pu le sauver. Depuis sa plus tendre enfance, il n'a fait que haïr et détester tout être vivant, y compris lui-même. Naître d'une union à cause d'un philtre d'amour… Même s'il avait eu l'amour de sa mère, Tom n'aurait jamais pu aimer…

- Qu'attendez-vous de moi ? Questionna Harry sans comprendre le pourquoi de cette discussion.

- Si tu l'acceptes, je souhaite te renvoyer dans le passé, mais pas en tant qu'être vivant. Personne ne te verra, personne ne t'entendra.

- Que pourrais-je faire si personne ne me voit et ne m'entend ?

- Ta magie est immense, Harry. Bien que tu ne t'en sois jamais réellement rendu compte. Tu pourras agir avec elle, tu es le seul à pouvoir changer l'avenir que tu as vécu. Le seul à pouvoir détruire Tom avant qu'il ne nuise à trop de personnes.

- Mais vous avez dit qu'il ne serait jamais devenu quelqu'un de bien...

- Cela fait des siècles que ce conflit s'envenime en silence. Malheureusement, la guerre doit éclater. Mais il est possible de l'arrêter. Il y a un moment où elle aurait pu cesser. Seulement, certains choix ont été les mauvais, tu seras chargé de guider avec ton coeur.

Harry réfléchit pendant quelques instants. S'il y avait un moyen pour que tout le monde vive... Alors il saisirait cette occasion, même s'il devait en mourir, disparaître définitivement. Car même si la Magie ne lui avait pas dit, il savait ce qui l'attendait après tout ça, sa fin. Il ferait son possible, bien qu'il ne sache comment. Mais il changerait ce présent qu'il venait de quitter.

- Je suis d'accord, répondit Harry d'une voix déterminée. Pour tous ceux qui ont perdu la vie.

- Tu ne pourras sauver tout le monde, mon enfant. Tu pourras en sauver certains alors que d'autres mourront. Cela sera difficile, mais n'oublie jamais que bien plus de vies seront sauvées. Cela sera un lourd poids sur tes épaules.

- Ce n'est pas une grande première... murmura Harry. Qui dois-je aider ? Qui d'autre aura le sort du monde entre ses mains ? Demande Harry avec curiosité.

- Celui qui, dans l'ombre, a toujours partagé ton fardeau... Severus Snape.

- Pourquoi m'avez-vous donné une seconde chance ? Je n'ai jamais été de ses croyants priant une divinité. L'idée ne m'a même jamais effleuré l'esprit.

- Ceux qui prient sont ceux qui ont besoin d'espoir, Harry. Peu de personnes me prient quand tout va bien, je les entends souvent dire qu'ils adorent la magie et cela me suffit amplement. Mais il n'y a pas besoin de prier pour demander. Il n'y a pas besoin de croire pour que j'entende. Je vous écoute tous. Tu n'as jamais prié mais tu as toujours su au fond de toi... Tu as toujours eu un profond respect envers ta magie et ce monde. Tu es le plus apte à sauver le monde de cette guerre... Je ne te donne pas de seconde chance, je te supplie de bien vouloir nous en donner. Tu es bien plus important que tu ne veux le croire, tu n'es pas un pion, Harry. Mais tu n'as jamais cherché à être quelqu'un de pouvoir, c'est cela qui fait ta plus grande force. Tu ne vis que pour l'amour, et c'est moi qui dois te remercier d'accepter tout ce poids sur tes épaules. Fit la Magie d'une voix douce et désolée à la fois.

- À croire que le poids du monde pèse toujours sur les mêmes épaules... murmura Harry.

Une forte aura de magie commença à tourner autour du jeune homme, il sentit s'agiter quelque chose au plus profond de lui. Avant qu'il ne disparaisse de cet endroit, il entendit une dernière fois la Magie parler.

- Je suis désolée, mon enfant. Pour la vie que tu as eue. Mais je te promets qu'en temps voulu, tu auras enfin le droit à la paix. Fit la Magie d'une voix triste, désolée de lui infliger une épreuve de plus. Je te remercie, nous te remercions tous, mon fils.

Sur ces mots qu'Harry Potter disparut de cet étrange monde pour apparaître dans une petite pièce éclairée par une bougie. Un petit lit se trouvait dans un coin de ce qui était une chambre d'enfant, un enfant d'environ six ans dormait comme un bienheureux. Harry regarda son corps, qui était exactement le même qu'il avait quitté, mais plus pâle, transparent. La nouvelle vie d'Harry Potter commençait. Il s'assit contre le mur et attendit avec impatience le réveil de cet enfant qui n'était autre que Severus Snape.