Cet OS est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "rencontre" en une heure. Pour plus de précisions, vous pouvez m'envoyer un mp.

Il est inspiré par le webcomic "Elsewhere University" : charminglyantiquated . tumblr pointcom /post/ 157198258378/ coexisting-with-the-fair-folk-who-have-taken-up


On ne s'inscrit pas à Elsewhere par hasard, et on n'en ressort pas non plus par hasard (si on en ressort).

Tout est une question de rencontres, ni bonnes, ni mauvaises (toujours dangereuses).

Il faut d'abord recevoir le prospectus de présentation. On ne le réclame pas. On ne le télécharge pas sur Internet. On le trouve dans un centre d'orientation, ou dans le hall d'un lycée, ou sur un banc public, ou même sur la table de la cuisine, comme si quelqu'un l'avait laissé là en rentrant (mais on oublie de demander qui l'a laissé).

On visite généralement le campus avant de s'inscrire à l'internat (c'est tellement plus simple). On met quelques heures à s'y rendre (de quelque endroit que l'on vienne), et une fois que l'on a passé le ruisseau qui signale le début de la propriété, on a l'impression d'être entré dans un autre monde. L'air semble plus pur, l'herbe plus verte, le ciel plus bleu, et les corbeaux plus intelligents (ils vous surveillent, ils vous jugent). Les bâtiments ont un air un peu baroque (féerique), et leur agencement est compliqué (labyrinthique), mais c'est propre et accueillant (fascinant).

Ceux qui ne reviennent pas à Elsewhere oublient qu'ils l'ont visitée.

Ceux qui s'y inscrivent apprennent en quelques jours les petites traditions de cette université (ou ils disparaissent).

Laisser un bol de lait devant la porte de sa chambre (pour que rien ne vienne déranger ses affaires).
Garder des graines ou des gâteaux dans les poches pour amadouer les corbeaux (ils continuent à vous observer).
Toujours ressortir d'une salle de cours par la porte par laquelle on est entré (on ne sait pas où conduisent les autres).
Ne pas cueillir les fleurs dans les parterres (leur sève est rouge comme du sang).
Ne pas s'installer au fond de la bibliothèque (si on ressort, il s'est toujours passé plus d'heures qu'on ne pensait).

Nulle part ailleurs qu'à Elsewhere on ne retrouve la même ambiance.

On peut toujours trouver quelqu'un pour vous rendre service (le problème est d'en payer le prix).

Si on manque un cours, un autre étudiant vous offre ses notes (contre quelques paquets de bonbons ou quelques bouteilles de bière).
Si on a besoin d'un relecteur avant de rendre un devoir, un voisin de dortoir prend le temps de corriger les erreurs (et emporte plusieurs de vos stylos).
Si on ne trouve pas l'inspiration pour une rédaction, on vous arrête dans un couloir et on vous propose d'être votre muse (quelle est la valeur d'une journée dans une vie humaine ?).

De nombreuses fêtes animent les dortoirs. On y rencontre toujours des gens intéressants (charmants). Certains se font remarquer par leurs tenues extraordinaires (hors du temps) et leurs maquillages fantastiques (yeux sans pupille ou dents pointues). On évite cependant de boire l'alcool qu'on vous sert (l'étudiant du deuxième étage n'a plus jamais été le même), et on rentre à une heure raisonnable (mais pas forcément le même jour, ni même le lendemain).

Au bout de quelques années (décennies), de nombreuses rencontres (si elles restent des rencontres), on est presque peiné d'accepter son diplôme et de devoir partir (si on arrive à partir).

Mais ceux qui partent d'Elsewhere oublient qu'ils y ont étudié (survécu).