64Hello à tous,
Voici un nouveau chapitre. J'ai repris la phrase dans la saison quand la mère de Lorelei est interrogée par Kirkland et Lisbon.
Bonne lecture, j'espère et à bientôt. :)
S'il vous, plaît, rembobinez!
Revenons là où ça a dérapé. Vu ce que Lorelei avait commencé à lui raconter, comment auraient-ils pu prévoir ce qui arriverait? N'importe quoi!
Assis sur le canapé, les jambes pliées de son amie dessus, coude appuyé sur le haut, elle se mit à se confier. Surprenant fut le mot et il était faible.
Lorelei partagea ce qu'elle avait vécu il y a un an et demi, le rendant ahuri.
-Tu sais pourquoi je suis venue habiter chez ma tante?
-Non?
-Ma mère en a eu marre. Pourtant j'avais l'essentiel. Je ne manquais de rien. Elle s'est remarié avec un homme plus âgé, gentil, généreux. Je n'avais pas à me plaindre. Mais tout ça ne veut rien dire. Et un jour, une fille de mon ancien bahut qui faisait partie d'un groupe "spirituel" si on peut dire, m'a proposé de venir avec elle. J'étais mal en point et j'ai accepté. Je me suis dit que ça m'aiderait. Ca n'engageait à rien.
-C'était quelle sorte de groupe?
-Une secte.
-Une secte?! C'est dangereux. Tu ne t'es pas méfier?
-Non. Mais quand j'y repense, j'avoue ça m'a apporté du bien-être. Je me sentais plus sereine. Mes rapports avec ma mère étaient très tendus et ça n'a fait qu'empirer au fur et à mesure. Ils m'ont alors convaincu que j'étais entourée d'énergies extrêmement négatives. Alors, je me suis enfuie pour rejoindre ce groupe.
-T'es folle d'avoir fait ça.
-Je l'ai réalisé sur le tard. Et ce n'était pas le pire de toute façon.
-Pourquoi? Qu'est-ce qui s'est passé?
Wayne redouta le pire, affichant sa peur sur le visage.
-J'ai rencontré un gars plus âgé qui en faisait partie. Manipulateur, très persuasif. Je suis devenue esclave de tout. De ce qu'il pensait, ses opinions, ce qui était le mieux pour moi. Je buvais toutes ses belles et sages paroles.
-On t'a lavé le cerveau.
-Oui.
-Comment tu t'en est sortie?
-Grâce à ma sœur. Elle avait beau me mettre en garde, essayait de me faire changer d'avis, je n'écoutais personne. Elle en a même parler à ma mère. Au début elle s'en est à moitié préoccupée et quand elle s'est rendue compte de mon entière dévotion auprès de cette secte, elle s'est reposée sur ma sœur. Ca la dépassait complètement. Et mon beau-père était pratiquement toujours en voyage d'affaire. Il y a une réflexion qui m'est restée. Et c'était vrai.
-Laquelle?
- Lorelei ne s'intéresse qu'à Lorelei. Qu'est-ce qu'on peut faire dans ce cas-là?
-Dur.
-Quand je l'ai su de la bouche de ma sœur, ma seule motivation était de ne plus rien avoir affaire avec ma famille.
-Je comprends. Mais ta mère n'en n'a pas parlé à ton beau-père?
-Si, après.
-Je vois.
-Ma mère est quelqu'un qui se sent vite perdue. Se débrouiller, agir seule, elle ne sait pas. Je ne sais même pas si une fois dans sa vie, elle a su. A part pour se procurer sa dose.
-Sa dose?
-Je ne te l'ai jamais raconté mais avant notre naissance, elle se droguait et ça a repris quand mon père s'est tiré. J'avais 5 ans et Miranda avait 2 ans. Et comme elle n'arrivait pas à s'en sortir, elle a confié ma sœur dans une famille d'accueil. Lorsque j'ai pris conscience de son geste, je lui en ai voulu. Et notre relation mère, fille s'est dégradée quelques années plus tard. Heureusement, on s'est retrouvées moi et ma sœur mais je l'ai gardé en travers de la gorge.
-J'arrive pas à le croire. Tu aurais pu te confier. Je t'aurais écouté.
-Je sais. Mais je ne suis pas ce genre-là.
-Même.
-C'est comme ça. Ca m'a permis de m'endurcir.
Et ça se voyait.
-T'as la peau dure. Parfois, ça peut aussi soulager de s'épancher.
-C'est ce que je suis en train de faire maintenant. lui répondit-elle d'une manière détachée.
La jeune fille avait le chic pour parvenir a décontenancer, intimider. Un moyen de défense sans doute pour ne rien révéler de ses émotions. A se demander si elle n'en n'avait pas été démunie. Wayne, en brave garçon, laissait en temps normal, faisant acte de prudence toutefois. Lorelei rester un animal sauvage qui ne pouvait être totalement apprivoisé. Voilà où ça pouvait découler.
L'attitude toujours assurée, Lorelei prit son verre, buvant quelques gorgées avant que Wayne ne lui demande comment elle s'était libérée de cette emprise.
-Comment ta sœur a fait?
-Elle a mené elle-même sa petite enquête, arrivant à rencontrer deux personnes qui en avaient fait partie également, avant moi. Ils lui ont donné le nom et à partir de là, elle s'est rendue à la police. La secte s'était déjà bâtie une solide réputation. Comme son gourou avait été fiché pour autre chose. Sans son intervention, j'y serais certainement encore.
-C'était quoi le nom de la secte?
-Visualize.
-Vu le nom, n'importe qui aurait pu tomber dans le panneau.
-Peut-être. Mais la plupart aurait sans doute fuit de suite. A moins d'être fragile et de vouloir y croire. C'est quand tu te sens vulnérable que tu apparais comme la proie idéale.
-Je suis d'accord.
-Waouh!J'en reviens pas!
L'ado écarquilla les yeux, se disant que ce que son ami avait traversé, peu aurait pu remonter la pente avec force et courage. Wayne était assez admiratif.
-Mais pourquoi être repartie de chez toi? Tout était rentré dans l'ordre, non?
-Disons que ce séjour là-bas m'a permise de prendre du poil de la bête. D'apprendre ce qui était bon pour moi ou plus du tout. Et avec ma mère, ça devenait toxique. J'ai réussi à me défaire de son emprise également.
-Mais peut-être que ...
-Non, Wayne. On ne peut pas réparer ce qui est en miette.
-Ca a l'air définitif.
-Ca l'est.
-Et c'était quoi le nom du gourou?
-Brett Stiles.
-Et le nom de l'autre type?
-Franchement, je n'ai pas envie d'en parler.
-Bon. J'insiste pas.
-Merci.
Puis ... L'inexplicable se produit.
Le regard soutenu l'un par l'autre, se fixant durant quelques secondes, Lorelei commença à rapprocher son visage peur après, le jeune homme avançant le sien. Comme si on avait jeté un sort, ne comprenant pourquoi à nouveau. Le baiser fut alors inévitable puisque aucun ne daigna se rétracter. Est-ce que Lorelei le voyait autrement, est-ce ça l'avait été auparavant? L'esprit de Wayne avait plongé en pleine cogitation. Mais quoi?
Elle se leva d'un coup, s'excusant sans avouer à cet instant qu'elle n'avait pas non plus détesté.
-Qu'est-ce qui nous a prit?
-J'en sais rien.
-Je crois que je vais y aller.
-Ok.
Elle empoigna son sac à dos, veste en jean et quitta au plus vite la scène de crime. Tous deux embarrassés, ce fut la meilleure des idées.
A l'extérieur, sac sur le dos, Lorelei étira un sourire ravi malgré que celle-ci se sentait déroutée. Il embrassait bien. Toujours amis ou plus? Wayne s'interrogeait.
Pendant ce temps, Tamzin, Danny, Patrick et Teresa se sentaient comblés chacun de leur côté. Houdini s'était de nouveau émerveillé, se demandant comment une telle magie était possible. Incroyable en effet! Ca en avait vraiment valu le coup!
Durant la semaine, Lorelei et Wayne s'étaient légèrement évités, se montrant distants l'un envers l'autre. La gêne causée par ce baiser ne s'était pas dissipée malgré leur plaisir mutuel. Mais qui aurait pu le deviner? Ne sachant s'ils avaient éprouvés le même sentiment, mieux valait continuer d'essayer de s'éviter.
Ca n'échappa pas à l'œil de Grace, qui s'en était presque réjouie, se disant qu'il avait peut-être été déçu par son attitude, voyant sa véritable personnalité ou autre qui l'aurait fâché. C'était méchant d'avoir ce genre de pensées, le reconnaissant sans trop culpabilisée. Oui. Ca l'a mit de bonne humeur.
Grace s'était montrée toute excitée pour une autre raison cela dit. La séance proposée approchait, lui tardant, fière de présenter sa formidable cousine.
Lorsque le samedi arriva, elles étaient toutes présentes chez Yolanda, nerveuses. Ce qui allait être expérimenté serait sûrement plus que mémorable. Les amies étaient prêtent et entre des mains qui leur garantîmes qu'il n'y avait rien à craindre, contrôlant. Grace qui n'avait pas tari d'éloges vis-à-vis de son fabuleux don de médium, celle-ci avait pleinement confiance. La séance pouvait démarrer à présent.
