DISCLAIMER : La saga Harry Potter appartient à J. K. Rowling. Seule l'histoire m'appartient. Aucun bénéfice n'est fait dessus.
Après Dumbledore
Albus Dumbledore contemplait avec effarement le petit mot qu'il venait de recevoir.
Voici l'instrument de votre chute.
Cordialement,
Harry Potter
Un pli scellé l'accompagnait et il l'ouvrit.
Londres, le 15 juin.
Honorables membres de la Guilde de Défense,
Je me présente, je m'appelle Harry James Potter, fils de lord James Potter et de lady Lily Evans Potter. Mes parents ont été tués par un Sorcier nommé Voldemort qui a sévi il y a une vingtaine d'années, puis, après une pause de treize ans, jusqu'à l'année dernière en Angleterre.
J'avais quinze mois quand ma vie a basculé.
Je ne vous ferai pas l'affront de vous raconter mes aventures mais plutôt les à-côtés, l'histoire officieuse.
Quelques heures après la mort de mes parents, j'ai été déposé dans un panier devant la porte de la maison de ma tante du coté de ma mère, une Moldue nommée Pétunia Evans, mariée à un autre Moldu du nom de Vernon Dursley et parents d'un petit Dudley, de quelques mois mon aîné. J'ai compris très tôt que j'ai été confié à ma dernière famille comme un vulgaire paquet, surtout que la personne qui s'est permise de le faire avait omis de préciser que j'étais un Sorcier, et puissant avec ça.
Jusqu'à ce que je reçoive ma lettre d'admission pour Hogwarts, soit près de dix ans, j'ai été traité un domestique, presque un esclave. Je n'ai jamais appartenu à la famille de ma tante, je n'ai jamais reçu de visite de la part du Département de l'Enfance Moldu, ni des responsables Sorciers. J'ai été maltraité dans l'indifférence la plus totale des autorités Sorcières comme Moldues malgré ma célébrité. J'ai appris l'année dernière que ma « famille » touchait une rente très généreuse dont je ne voyais pas le moindre cent, devant porter les vieux vêtements de mon cousin et me contenter des restes pour manger.
Dès ma première année, mes différents séjours à l'infirmerie de l'école auraient dû révéler les traces de maltraitance et de malnutrition. Pour autant, les autorités n'ont toujours pas étaient prévenues et j'étais renvoyé sans pitié dans ce foyer abusif.
En troisième année, j'ai pu rencontrer Sirius Black, fraîchement échappé d'Azkaban, la prison Sorcière, qui aurait soit disant livré mes parents à Voldemort. Mais très vite, j'ai découvert qu'il n'avait pas eu de procès … et donc qu'il n'avait pas été condamné et déchu de ses droits, dont celui de m'élever comme il était mon parrain magique, puisque l'année suivante, il avait pu signer mon autorisation de sortie permanente pour Hogmeade. Comme je l'appris par la suite, il avait simplement à se présenter devant le Département de la Justice Magique pour demander à être interroger sous Veritaserum pour que la vérité soit révélée. Mais il est mort deux années plus tard.
Je pourrais continuer encore longtemps à pointer toutes les incohérences de ma vie mais je vais revenir sur cinq d'entre elles.
Premièrement, ma participation au Tournoi des Trois Sorciers.
Quand il a été annoncé à Hogwarts, il était précisé que seuls les élèves majeurs pouvaient prétendre à participer. Mon nom est quand même sorti de la Coupe de Feu et quand j'ai voulu me retirer, comme tout règlement d'un tournoi devrait le prévoir, cela m'a été refusé. Dès que mon nom était sorti, je devais concourir comme un adulte. Et j'ai dû assister à la renaissance de Voldemort.
Deuxièmement, mon procès pour utilisation de la magie dans une zone Moldue.
Alors que je me défendais contre l'arrivée de deux Dementors dans une zone Moldue ainsi que mon cousin, qui connaissait également la magie, une lettre du Ministère m'a convoqué pour un usage illégal de la magie dans une zone Moldue et devant un Moldu. J'ai dû me défendre devant le Magenmagot réuni en comité exceptionnel et j'ai échappé à une exclusion définitive d'Hogwarts par l'intervention du directeur de l'école qui a amené une Cracmol qui pouvait « prouver » la présence des Dementors au moment de mon utilisation de la magie. J'ai donc été jugé comme un adulte alors que la loi ne préconisait pas de poursuite pénale en cas de légitime défense.
Troisièmement, l'utilisation de Plume de Sang sur moi.
Pendant ma cinquième année, Hogwarts a accueilli un envoyé du Ministère de la Magie pour enseigner la Défense contre les Forces du Mal, la sous-secrétaire Dolorès Umbridge. Outre un programme qui reposait sur le manuel d'Eskivdur, qui ne figure pas dans la liste officielle des manuels scolaires agréés par le CIS pour l'enseignement de la Défense, elle sanctionnait toute critique envers le Ministère de la Magie et interdisait les rapprochements entre élèves ainsi que les clubs extra-scolaires, entres autres. Pendant les retenues dont elle avait la charge, elle obligeait les élèves à écrire des lignes avec une Plume de Sang, artefact réglementé qui ne pouvait être utilisé que sur des adultes et uniquement pour la signature de contrats magiques. Comme je maintenais ma version du retour de Voldemort, que le Ministère s'acharnait à réfuter, j'ai écrit des centaines de lignes à un tel point que j'ai définitivement gravé dans le dos de ma main : « Je ne dois pas dire de mensonges ». Encore une fois, j'ai été considéré comme un adulte puisque ça n'a choqué personne qu'en tant que mineur, j'utilise cet artefact.
Quatrièmement, mon inscription à l'école des Aurors.
Sachez que suite à l'obtention de mes ASPIC, je comptais m'orienter vers la Médicomagie. Imaginez donc ma surprise lorsqu'une réponse positive à ma demande d'inscription à l'école des Aurors m'est parvenue ! J'ai quand même poursuivi dans cette voie surtout pour me confirmer que je ne voulais plus être forcé à me battre pour les autres. J'ai été entraîné pendant toute ma septième année pour vaincre Voldemort et j'ai révisé mon opinion sur le métier d'Auror. Travailler pour un gouvernement corrompu ne m'enchantait guère et c'était ce qu'on allait me demander de faire si je devenais Auror. La disparition de Voldemort n'avait pas entraîné la remise en cause de la société Sorcière anglaise, malheureusement. Même si je présente des aptitudes certaines, ce n'était pas une carrière pour laquelle je me prédestinais. Mais comme pour Voldemort, on ne m'a pas demandé mon avis.
Cinquièmement, ma tutelle.
J'ai découvert assez récemment que ma tutelle avait été scindée en deux après cette nuit fatidique de Samain. Une partie revenait à ma tante Pétunia Evans Dursley, qui était ma tutrice légale aux yeux des autorités. Mais dès que j'entrais dans le monde Sorcier, mon tuteur devenait également Sorcier. Mon tuteur s'occupait de toutes mes affaires, notamment de mon patrimoine et de mes titres. En outre, par un procédé encore inconnu, il a réussi à prolonger ma tutelle après ma majorité, arguant que je ne pouvais appréhender mon avenir sans aide.
Sachant que je n'ai appris son existence que quelques semaines avant d'entrer à l'école des Aurors, je doute fortement de la pertinence de ses arguments.
Quand j'ai noté ces incohérences, j'ai porté mon cas avec l'aide de Gringotts devant le CIS. En ce moment-même, le conseil est en train de mener une enquête sur l'auteur de toutes ces malversations et de ces manipulations.
Je me doute que vous devez surveiller mon cas depuis que j'ai mis le pied dans le monde Sorcier et j'imagine sans peine que vous devez avoir compris quel était le point commun entre toutes ces situations.
Je veux bien évidemment parler d'Albus Dumbledore.
Si je vous écris cette lettre, c'est parce que c'est lui qui est mon tuteur normalement, malgré le fait que je sois désormais majeur. Cependant, il ne sait pas que j'ai demandé à passer les tests de sélection pour entrer dans la Guilde de Défense et d'après l'enthousiasme des personnes qui m'ont interrogée, j'ai de grandes chances pour que ma candidature soit acceptée. Je suis certain que dès qu'il l'apprendra, il va vous faire parvenir un démenti comme quoi je me rétracterai.
Ce n'est pas le cas.
Il ne sait pas que parce que j'ai été reconnu par trois fois un adulte aux yeux de la loi, je suis émancipé depuis la première retenue de Dolorès Umbridge pendant ma cinquième année.
Il ne sait pas que puisque je suis désormais émancipé, ma tutelle n'a plus lieu d'être, qu'il n'a plus aucun droit sur moi et que toute décision prise pour moi n'ont aucune valeur.
Il ne sait pas que puisque j'ai plaidé mon cas devant le CIS, son titre de Manitou Suprême de Grande Bretagne est suspendu et qu'il n'est plus reconnu comme étant le président du Magenmagot anglais et encore moins comme le directeur de l'école de sorcellerie Hogwarts, ce qui rend toutes les décisions qu'il a prises et qui n'ont pas été confirmées par le Magenmagot ou la directrice adjointe le professeur Minerva McGonagall nulles et non avenues depuis la rentrée scolaire.
Il ne sait donc pas que j'accepte avec plaisir d'entrer dans la Guilde de Défense.
Je vous prie instamment donc de venir me récupérer à la demeure ancestrale des Black à Londres, où il m'aura sûrement enfermé pour me forcer à me soumettre à lui.
Vous pourrez ainsi ajouter votre plainte pour séquestration d'un membre de la Guilde de Défense à toutes celles que j'ai déjà déposées contre Albus Dumbledore et ses marionnettes.
Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une très bonne journée.
J'espère vous revoir à la Guilde.
Respectueusement,
Harrison James Potter
Lord Potter,
Pair du Royaume-Uni,
Lord-Sorcier d'Angleterre.
-Albus Dumbledore ? interpella un Auror international. Nous allons vous emmener à votre procès devant le CIS. Levez-vous.
Anéanti, le vieux Sorcier obéit et des chaînes restreignant la magie furent placées à ses poignets et ses chevilles avant qu'il ne soit conduit autre part.
Il ne comprenait pas où son plan pour garder le Survivant sous sa coupe avait pu pécher.
Il aurait dû devenir Auror sans se plaindre, épouser Ginny Weasley sans moufeter, faire en sorte que son meilleur ami Ron Weasley le suive dans le corps des Aurors ! Il n'aurait jamais dû découvrir qu'il avait me récupéré sa tutelle, même après sa majorité.
Non, Harry Potter aurait dû rester éperdu de reconnaissance à son encontre et assez malléable pour ne jamais remettre en cause ses décisions prises pour le plus grand bien.
-Le Conseil International des Sorciers se réunit aujourd'hui pour juger Albus Dumbledore des crimes commis à l'encontre d'Harry Potter, annonça le président de séance. Faites entrer l'accusé !
Albus Dumbledore sut alors qu'il était perdu.
Et qu'Harry Potter était désormais libre de faire ce qu'il voulait.
FIN